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dans la figure 243. ou adofles comme dans la figure
246. ou en fauroir, comme dans la figure 247. pl.
V. ou l’un fur l’autre, conferventle nom dé lions,
& même les trois lions léopardés des armes de
Balincourt, ( fig. 254. ) ne s’appellent point lionceaux,
LIONNÉ, adj. fe dit du léopard rampant : U
eft ainfi nommé , parce qu’alors il fe trouve dans
{’attitude du lion.
Guiteau de la Touche, en Poitou; de gueules,
au léopard lionne d?argent.
La Baume Le Blanc de la Valière. ( Voyez les
Urines de cette maifon, pl. V.fig. 260. & voyelle
mot Léopard , où elles font déjà citées. )
U S ou NOTRE-DAMEDU LIS , ordre militaire
ïnffitué par Garcias IV , roi de Navarre, à l’occafion
d’une image de la fainte Vierge, trouvée miraculeu-
fement dans un lis, & qui guérit, dit-on, ce prince
d’une maladie dangereufe. En reconnoiflance de
ces deux événemens, il fonda en 1048 l’ordre de
Notre-Dame du Lis, qu’il compofa dë trente-huit
chevaliers nobles, qui faifoient voeu de s’oppofer
aux Mores, & s’en réferva la grande - maîtrife à
lui & à fes fucceffeurs. Ceux qui étoient honorés
du collier pôrtoient fur la poitrine un lis d’argent
en broderie, & aux fêtes ou cérémonies , de l’ordre
une chaîne d’or entrelacée de plufieurs MM gothiques
, d’où pendoit un lis d’or émaillé^de blanc,
fortant d’une terrafle de finople, & furmonté d’une
grande M , qui eft la lettre initiale du nom de Marie.
Favin, Hift. de Navarre,
L is , ( l’ordre du ) inftitué par le pape Paul III,
de la maifon de Farnèfe,en 1546, pour défendre
Je patrimoine de faint Pierre contre les entreprifes
des ennemis de l’Eglife.
Paul IV confirma cet ordre en 15 5^, & lui donna
le pas fur les autres ordres de fa dépendance.
Les chevaliers du lis portent le dais fous lequel
marche le pape dans les cérémonies , lorfqu’il n’y
a point d’ambaffadeùrs de princes pour cette fonction.
Le collier de Tordre eft une double chaîne d’o r ,
entrelacée des lettres M à l’antique, où eft attachée
une médaille ovale qui repréfente un lis émaillé
d’azur, mouvant d’une terrafle de finople. A l’entour
il y a une légende d?argent avec ces mots :
Paul. I I I , pontif. maxim. munus ; & au revers eft
l’image de Notre-Dame aflife fur un chêne, ( Pl.
X X IV . fig. 3- G- P- I ~ T- )
L is, £. m. fleur qui paroit avec fa tige.
Quoique les IM îoient le plus fouvent d’argent
dans les armoiries, on en voit cependant de divers
émaux,
On les nomme au naturel, lorfgu’ijs font fem-
bîables à ceux des jardins.
Lefèvre cFOrmeflon, à Paris ; d’azur , à trois lis
d’argent. ( Voyez fig. 413. pl. VIII. )
Dupuyae la Lagade, en Languedoc ; d’azur, au
psd'etr.
LIS
! Enjorran de la V illatte, en Berri ; d’azur, à trois
lis au naturel.
LISTON, f. m. petite bande en forme de ruban
qu’on mêle ordinairement avec les ornemens dé
l’écu, & fur laquelle on place quelquefois la de,
vife.
LIVONIE, ( Tordre d e ) dit des frères de Chrifl s’
de l'épée, ou frères porte-glaives.
Engilbert & Thierry de Tiflench, nés à Brême :
en furent les inftituteurs en 1203, dans le deflein
de combjattre contre les infidèles de Livonie.
Il fut approuvé & confirmé en Tannée 123 3, par
le pape Innocent III. Cet ordre fut aboli en 1241.
Les frères de Chrifl:, de l’épée ou porte-glaives,
avoient pour marque de leur ordre deux épées
d’or pafîees en fautoir les pointes en bas , attachées
à une chaîne d’o r , en forme de chevron , par
leurs pommeaux. ( Foyer planche X X V . figy$6.
G .D .L .T . )
LIVRE, 1. m. meuble d’écu. ( Voyez pl. IX.fig.
490. les armes de Tuniverfité de Paris. )
LIVRÉE, couleur ou couleurs qu’on choifitpoùr
difiinguer fes domefiiques de ceux des autres, &
par-là fe difiinguer foi-même des autres.
Dion rapporte qu’OEnomaüs fut le premier qui
imagina de faire porter des couleurs vertes & bleues
aux troupes qui repréfentoieut divers combats foit
de terre, foit de mer; ce fera dc-là, fi Ton v e u t,
que fera venu l’ufage des livrées ; mais nos anciens
chevaliers portoient dans les tournois les
livrées ou les couleurs de leurs maîtreflês ; il eft plus
vraifemblable que de cet ufage efi n é , par imitation,
celui de faire porter aux domefiiques les livrées
de leurs maîtres ; il efi probable aufli que
la différence des émaux & des métaux dans leBla-
fon , a introduit dans les livrées la diverfité des
couleurs, & même certaines figures relatives aux
pièces des armoiries , comme on peut le remarquer
dans les livrées de la maifon de Rohan, dont
les galons font femés de macles qui font une des
pièces de l’ècuflbn de cette maifon. Le P. Ménef-
trier, dans fon traité des Carroufels, a beaucoup
parlé du mélange des couleurs dans les livrées.
Par un abus aflez commun & très-funefte, les
grands feigneurs & les hommes puiflans, fur-tout
en Angleterre, donnoient leurs livrées à des gens
qui n’étoient point leurs domefiiques; ce quietoit
pour ceux-ci un engagement de les fervir dans léurs
querelles , & ce qui animoit & perpétuoit ces
mêmes querelles ; cet abus fut réformé en Angleterre
par les premiers fiatuts du règne de Henri IV ,
& il ne fut plus permis de donner des livrées
qu’à fes domefiiques.
Longt-emps après, fous le régne de Henri VII
le comte d’Oxford, qui avoit beaucoup contribue
à placer ce prince fur le trône, le recevoit un jour
dans une de fes maifons avec une magnificence
convenable ; le roi qui remarquoit tout, apperçut
un plus grand nombre de gens de livrée que là
loi ne permeîtoit d’èn avoir, « Tous ces domefii-
9) ques
LON
b eues font-ils à vous, dit Henri VII au cortite.
» Sire, répondit le comte, ils ne me fervent que
»> dans des occafions telles que celles-ci. Milord,
« répliqua Henri, je fuis très-reconnoiflant de la
» magnifique réception que vous me faites; mais
v que penferiez-vous de moi, fi je laiflois violer
»> les loix en ma préfence ? Mon procureur-gene-
» ral vous parlera. » Le procureur-général parla,
& pour le faire taire, il fallut, par compofition ,
payer quinze mille marcs. La foule des hiftoriens
cite ce fait comme un trait de rapacité de la part
de Henri VII. M. Hume, au contraire , y voit une
attention louable à extirper un abus dangereux. Ces
domefiiques ou cliens étrangers etoient, pour les
feigneurs auxquels ils s’attachoient, des minifires
de débauches & de violences, des complices dans
les révoltes, des agens dans les intrigues & les cabales
, des témoins prêts à dépofer en leur faveur
dans les tribunaux ; ils forvoient leurs patrons au
préjudice des loix, d’autant plus impunément, que
ne portant leurs livrées que dans des occafions rares,
ils n’étoient pas connus pour leur appartenir.
On avoit fait contre cet abus une multitude de
réglemens, toujours inefficaces; Henri VII crut
néceflàire de faire un exemple.
Les livrées, dans l’origine , font line affaire de
choix; chacun prend la livrée qui lui convient ;
mais elles fe perpétuent dans les familles par fue-
cefîion comme les armoiries. Livrée fe dit de tout galon foit uni, foit façonné
ou à figures, qui fert à border les habits de
demeftique.
LONGÉ , ée , adj. fe dit d’un épervier ou autre
oifeau de proie qui a des longes aux pieds , lorf-
xiu’elles fe trouvent a un autre émail que leur corps, f Voyez fig. 623. pl. XII. les armes des Mangot de
Villarceau; d’azur, à trois èperviers d’or,chaperonnés
de gueules, longés & grilletés d’argent. )
Fréval, d’azur, au dextrochèred’argent ganté &
habillé, portant un épervier dë même longé d’or.
LORRAINE, croix de Lorraine ou croix patriar-
chale s’employe,
Et comme meuble de Técu.
Le Fèvre, d’argent, à la croix de Lorraine de
fable, au chef d’azur, chargé d’un foleil d’or. (P/.
IV. fig. 17 3 .) , “
Artin , en Lorraine ; de gueules, a trois coquilles
d’argent, mifes en bande & accompagnées de deux
croix de Lorraine d’or, une en chef, T autre en pointe.
Larcher, à Paris ; d’azur, au chevron d’or accompagné
de deux rofès d’argent en chef, & d’une croix
de Lorraine de même en pointe.
Et comme ornement extérieur de l’écu.
Comme dans les armes des primats, légats, patriarches
, d’où cette croix efi nommée patriarchale ;
elle fe pofe en pal derrière Técu. ( Foyeç les armes
de M. l’archevêque de L y on , primat des Gaules,
pl. XIII. fig. 6r )
LORRÉ, Ée*, adj. fe dit des nageoires d’un poif-
fon, lprfqu’elles font d’un émail différent.
Hifloire. Tom. I,
LOS PT
De Bardon de Sêgonfac', en Périgord; d’o r , à
l’aigle de profil de labié, becquée & armee de
gueules, empiétant un poifion du deuxieme émail,
lorrë dutroifième, pofé en faite , & lui bequetant
la tête, une rivière d’azur mouvante du bas de
l’écu ; en chef à dextre une croifette dé gueules. LOSANGE, C f. meublé de l’écu qui reprefente
une'.figure de quatre cotés pofée fur un de fes
angles aigus. La lofange {q trouvant feule, doit avoir en largeur
deux parties un tiers des. fept de la largeur
de l’écu, & une huitième partie de plus des deux
parties, un troifième en hauteur.
Trois lofantes, foit qu’elles fe trouvent pofees
deux & une, ou accolées en fafee , ne doivent avoir
chacune en largeur que deux parties des fept de
la largeur de Técu, & une huitième partie de plus
des deux parties en hauteur.
Par ces^pcoportions , les-tr©vsfofanges accolées
en fafee ne touchent point les flancs de Técu.
Un plus grand nombre de lofanges a des proportions
équivalentes à celles qu’on vient d’expliquer
, toujours en diminuant proportionnément à
leur plus grand nombre. .
Dumoncel de Martinvaft, en Normandie ; de
gueules, à trois lofanges d’argent.
Cadoene de Gabriac, en Gévaudan & à Paris ;
de gueules, à fept lofanges d’argent.
I Mollan, de gueules, à trois, lofanges d’or. ( Pl.
V. fig. 227. )
Sérocourt, d’argent à la bande de fable , accompagnée
parallèlement de fept lofanges de même,
quatre en chef, trois en pointe.
Bélot, en Franche-Comté; d’argent, à trois lofanges
d’azur, au chef d’or, coufu & baftillé.
Arnault, en Périgord ; d’azur, à la bande d’or
! chargée de trois lofanges de gueules, cotoyée en chef
de trois étoiles d’argent.
LOSANGÉ, é e , adj. fe dit de Técu rempli de
lofanges de deux émaux alternés.
Pour avoir les proportions du lôfangè, on trace
une ligne diagonale de l’angle dextre du haut de
Técu à l’angle feneftre du bas , ce qui fait le tram
ché ; de cette ligne ou de ce tranché, on trace trois
parallèles de chaque côté à égale diftance ; on fait
la même opération en traçant une diagonale des
angles oppofés qui forme le taillé , & trois autres
parallèles de chaque côté de ce taillé , qui croifent
lés premières lignes obliquement; ces quatorze dia*
gonales, fept à dextre, fept à feueffre, font le lo>-
■ fange.-.( Voyer fig. 41. planche XXXII. )
LOSANGÉ le dit aufli de la croix, de la fafee &
autres pièces remplies de lofanges.
Lofange & lofangé viennent ^^de l’italien lofa, qui
fignlfie une pierre taillée en angles aigus.
De Talhouet de Keraveon , de Kerio, en Bretagne;
lofangé d’argent & de fable.
Loras de Campagnieu, de Montplaifant, du Saix -,
en Dauphiné ; de gueules , à la tafçe lofangée d’o<
& d’azur.
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