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Hiftoire des lolx & des tribunaux de jußice, in-sft.
Le plus favant peut-être de tous Tes ouvrages eft
le premier qu’il ait fait ; il a pour titre : Vinduite
librorum deutero-canonicorum veteris teflamenti , 1730,
in-12.
Barre, ( de la) {Hiß. litt, mod.) C ’eft le
nom de deux favans, dont le premier (François
Poullain de la Barre) n’a de remarquable que d’avoir
quitté une cure qu’il avoit dans le diocèfe de
Laon, pour aller fe marier à Genève en 1690. Il
a laifle quelques ouvrages qui font reftés obfcurs ;
entre autres un traité de légalité des deux fexes ■; &
lin autre traité contradictoire de lexcellence des î
hommes contre, Végalité des deux fexes. Il a fait aufli
lin Traité de Véducation des Dames, & un autre,
dont le fujet comporteroit un ouvrage utile ; il a
pour titre : Rapport de la langue latine avec la langue
françoifie, Mort à Genève en 1723. ; !
Le fécond ( Louis-François-Jofeph de la Barré ) ;
eft plus connu, comme ayant été de l’académie
des infcriptions & belles-lettres. Il a fait, conjoin-
tcment avec D. Banduri, aufli de la même aca- $
démie, l’ouvrage intitulé : Imperium orientale , deux ,
volumes in-folio, $c un Recueil de médailles des ■
empereurs, depuis Trajan D'ece, jufqu’au dernier
Paléologue. Il a fait feul un volume in-4^. de mé- 1
moires pour fervir à l’hiftoire de France & à celle
de Bourgogne, connu fous le nom de Journal de j
Charles VI. Et il a donné des éditions du fpicilège
de D, Luc d’Achery, du Moréry de 1725, du .
Sécrétaire de la cour> $C du Sécrétoire du cabinet. Né
àTournay en 1688, mort à Paris en 1738.
BARREAUX , ( Jacques V allée, feigneur
des) ( Hift. mod, ) connu par fa réputation de li- •
bertinage & d’irréligion, & par fon fonnet dévot,
fi long-temps admiré , mais que M. de Voltaire ne
trouve pas bon, & ne croit pas être de lu i, mais
de M. l’abbé de Layau. Les liaifons de des Barreaux
avec le poète Théophile , leur firent tort à tous les
deux. On compte que le jour du vendredi faint, des
Barreaux voulut par bravade manger une aumelette
au lard avec d’autres jeunes étourdis, 8c que, comme
il vint à tonner pendant qu’ils étoient à table,
des Barreaux jetta l’aumelette par la fenêtre , en
difant î voilà, bien du bruit pour une aumelette au
lard, propos & aéfion dans lefquels il y avoit bien
autant de fuperftition que d’impiété : au refte cette hif-
toriette n'cft pas fort avérée. Ce qui paroîf confiant,
c’eft que des .Barreaux étoit un fibarite 8c un épicurien,
qui ne vivoit que pour les plaifirs ; il s’é-
toit fait confèiller au parlement, pour avoir un
état, parce qu’il -étoit né d’une famille de robe,
& il n’avoit pas trop fongé que cet état impofoit
des devoirs; ayant été nommé rapporteur d’un
procès qui apparemment l’ennuyoit, il en brûla
les pièces , & paya la fournie qui en étoit l’objçt;
mais il fe hâta de quitter fa charge pour fe livrer
entièrement à fes amis & à fes plaifirs. On lui
reprocha comme un grand r afin einen t de moleffe
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8c de volupté, un ufage aujourd’hui fort commun
& devenu prefque néceffaire à beaucoup de fantés
foibles , celui de changer de climats , félon les
faifons & d’aller pafler l’hyver en Provence. Il
paroît que fur la fin de fa vie il renonça aux erreurs
8c aux liaifons de fa jeuneflé, 8c que fes
anciens amis virent ce changement avec peine »
car ils firent fur lui cette épigramme :
.Des Barreaux , ce vieux débauché ,
Affe&e une réforme auftère':
Il ne s’eft .pourtant retranché
Que ce qu’il ne fauroit pîus faire»
On dit que dans fa dévotion, il demandoit à Dieu
trois chofes’ : Oubli pour le pajfê, indulgence pour
le préfent, miféricorde pour Vavenir.
M. de Voltaire a dit de lui, dans l’ode fur le
Fanatifme :
Des Barreaux fut doux., jufte , aimable ,
Le Dieu .que fon efprit coupable
Avoit follement combattu ,
. Prenant pitié de fa foibleffe ,
Lui laifla l'humaine fagefle-,
Et les ombres de la vertu»
Des Barreaux étoit né à Paris en 1602. Il mourut
en 1673, àChâlons fur Saône, qui étoit, fe-.
Ion lu i, le meilleur air de la France.
BARRES , {Hift. mod.) mot dont on s’eft:autrefois
fiervi pour exprimer un exercice d’hommes
armés & combattant enfémble avec de courtes
épées, dans un efpace fermé de barreaux ou barrières
qui les féparoient des fpéâateurs. Voye£
Lige. ( - G )
BARRELIER, (Jacques) nous ne nommons
ce dominicain inconnu, que pour dire qu’ayant
entrepris une hiftoire générale des plantes, fous
-le titre : Hortus mitndi ou orbis -Botanicus, &
ayant été prévenu par la mort, ce qu’on a pu
recueillir de cet ouvrage, a été publié-par Antoine
de Juflieu , fous ce titre : Planta, per Gallium ,
Hifpaniam & Italiam obfervatce , & iconibus eeneis
exhibiicc, Paris 17 14 , in-fol.
BARRÊME, ( François ) connu par fon
Arithmétique, fes Comptes faits, fes Changes étrangers
, mort à Paris en 1703.
BARRETTE, f. f. (Hift. mod.ecclef. ) bonnet que
le ■ pape donne ou envoyé aux cardinaux, après
leur nomination. En France, le roi donne toi-même
la barrette aux cardinaux qui ont été faits à fa
nomination. A Venife, ce font les nobles qui la
leur portent. La barrette étoit originairement un
bonnet de toile mince, & qui s’appliquoit exactement
fur les oreilles, une efpèee de béguin d’ert-
fant, qui n’étoit qu’à l’ufage des papes, & qiii
dans la fuite a été accordé aux cardinaux. (A. R\)
BARRI
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BARRI où B A R R Y , ( Paul d e ) .jéfuite 8c 1
.même provincial de fon ordrq, & trop connu,
grâce à Pafcal, qui a fait pour Iq-s mauvais théô- ■
logieiis ce que Boileau a fait p$>ur les mauvais
poètes, c’eft-à-dire , qui les a marqués d’un ridicule
ineffaçable. Le P. Barri eft l’auteur du Paradis
.ouvert à Philagie, de la Pédagogies cèle fie, &
-de beaucoup d’autres myfticités burlefques ; mort
à Avignon en 1661.
BARRIERE, ( Traité de la ) en politique,■ eft
celui qui fut conclu eii 1716 entre l’empereur
Charles V I 8c les Hollandois ; il contient 29 articles
: en vertu de ce traité , les Hollandois ont
droit de mettre des garnifons de leurs troupes j
dans: les villes dè Namur , Tournai , Meriin -, '
Fumes, Warneton, Ypres , le fort de laKenoqué,
8c dans les villes de Dendermonde 8c de Rure-
monde. La garnifon doit être moitié Hollandoife
8c moitié Autrichienne. Ces troupes ou ceux qui I
les commandent en leur nom , font obligés à
prêter ferment de fidélité à la maifon d’Autriche ,
avant que d’entrer dans ces garnifons. (A . R.)
BARRIERE; (Jean de la) {Hiß. mod.) inf-
tituteur des Feuillans en 1587, mort le 25 avril
1600, à Rome. Il étoit François.
BARRIERE, (Pierre) {Hift. de Fr.) c’eft ici
un de ces noms condamnés à une renommée éternelle
; c’cft un de ces foux dangereux, dont l ’ef-
prit de la ligue avoit fait des monftres. Barriere,
avant de fe déterminer à affaffiner Henri. IV ,
corifulta fur ce deffein, plufieurs eccléfiaftiques,
non fous le fceau de la confeffion,dit-on,mais comme
des hommes éclairés & capables de lui donner ,
le meilleur confeil fur une affaire où la religion
& l’état étoient également intéreffés. Plufieurs de
ces eccléfiaftiques, nommément le P. Varade ,
re&eur des jéfuites de Paris, furent accufés d’avoir
encouragé Barriere à commettre ce crime, &
de lui avoir promis le paradis, s’il périffoit dans
fon entreprife ; mais un dominicain italien, nommé
Séraphin Banchi, lequel fe trouvoit alors à Lyon ,
ayant aufli été confulté par Barriere , 8c ayant
vainement tenté de le détourner de fon projet, en
fit avertir le roi par un homme de la cour, &
donna même avis de fon départ de L y on , 8c du
temps à peu-près où il devoit arriver à Paris.
(V o y e z Banchi.) Barriere fut arrêté en arrivant
à Melun. Son fupplice fut d’être tenaillé & rompu
vif. Ce qui arriva le 26 août 1593. On affure
que,quelques mois auparavant, le jéfuite Com-
molet avoit dit en chaire, dans l’églife de faint
Barthélemy : il nous faut un Aod , fût-il moine ,
fut-il foldat, fût-il berger, mais il nous faut un Aod.
T e l étoit l’ufage qu’on faifoit alors de l’écriture
fainte & de la prédication ; tel eft l’ufage qu’en
font toujours les fanatiques dans les troubles civils
& dans les querelles de religion. Au refte Barriere
étoit foldat ; il avoit été matelot. Il étoit natif
d’Orléans.
H iftoire, Tom, I , Deuxième Part\
B A R y
BARRILLIER, f. m. ( Hift- mod. nom d'un de
ces anciens officiers de Téchanibnnerie du roi &
des princes, qui avoient foin du vin. Il en eft parlé
dans l’état des officiers de l’éclianfonncris du tems
de faint Louis, en 1261. {A.. R.)
BARROS, (Jean de) {Hift. mod. ) né à Vifée
en 1496 -, précepteur de Jean III, roi de Portugal ,
qui le.fit tréforier des,Indes* On a dé lu i.une hift
■ toire-de T A fie & des Indes, en quatre décades, écrite
en Portugais, dont- M .d e Thou faifoit cas; mais
tout le monde rî’e„n penfe ;pas fi favorablement.
Divers auteurs ont continué cette hiftoire, on l’a
pouffée jufqu’à la treizème décade. On en a fait
une nouvelle édition à Lisbonne , É73.6, ^3 vol.
in-fol. mort en> 1370. ; ;
B A R R OW , (IsAAC) {Hifi. lift* mod.) théologien
obfcur, mathématicien plus connu. Il;publia
des ; éditions d’Euciide , d’Archimede ,1 d’Apollonius
, ôcc. Tillotfon a donné l’édition de fes oeuvres
en 4 vol. in-fol. il fut le maître de mathématiques
de Newton ; il ébaucha, dit-on, le calcul
des infiniment-petits. Né à .Londres1 en 16:30-,
mort en 1677.
BARS AB AS , ( Joseph .) ( Hifl. fainte ) fur-
nommé le Jufte, un des difciples de J. C ., prepofé
avec Saint-Matthias poiir remplacer Judas parmi
les apôtres , { atf. des apôt. c. \ 2. ) Il eft. encore
parlé , dans le chapitre 15 , d’un autre Barfabas,
noraméJa^,. envoyé, avec Silas, pour porter à
Antioche la lettre du concile, de Jérufalem , aux
églifes, des Gentils.
B ARTAS, (Guillaume de Salluste du) {Hifl. lut. mod. ) perfônne ne fait qu’il fut envoyé
par Henri IV en Angleterre, . en Ecoffe ,
en Danemarck, & qu’il étoit capitaine de cavalerie
, & tout le monde fait que c’eft un poète
françois du feizième fiècle, qui dans fon temps
a eu de la réputation, & qui n’en a plus. La Semaine
de du Bartas eft célèbre , mais quant au titre
feulement; on n’en a pas retenu un vers, & on
en pourroit citer plufieurs d aufli ridicules que
ceux du poème de la Magdeleine, 8c qui n’ont pas
corame ceux du poème de la Magdeleine ce ridicule
heureux 8c piquant qui fauve de l’infipidité. Il s’eft
fait de la Semaine de du Bartas, plus de trente
éditions en cinq ou fix ans. L’hiftoire des fuccès
littéraires 8c des révolutions du goût, n’eft pas
moins étonnante que celle des révolutions politiques.
Du Bartas mourut en 1590 , âgé de 46
ans, ayant vu 8c chanté la bataille d’Iv r i, qui fe
donna le 14 mars de cette année.
BARTH ou B A R T , ( J ea n ) ( Hift. de Fr. )
fameux marin, qui par fes exploits, parvint de
l’état de fimple pêcheur, au grade de chef d’ef-
cadre. L audace 8c 1 intrépidité caraâérifent toutes
fes aâions ; il fortoit des ports bloqués, paffoit
au travers des flottes ennemies 8c les battoit toujours
avec des forces inférieures» chacun de fes
coups de main étoit un triomphe de la valeur
& de la bonne conduite fur la force 8c le nombre ^