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trouve dans cet ouvrage tous les réglemens, édits
& déclarations qui concernent l’ordre de faint La-
Kfire & celui de Notre-Dame de Mont- Carmel.
Il y a une édition de cette hiftoire en deux volumes
in-12. imprirtiée la même année. ( Voyez
planche XXIII. 'fig. 6 . ) \
LÉOPARD, î. m. cet .animal quadrupède eft
un peu plus rare que le lion dans les armoiries.
lut, léopard eft paflant & a toujours la tête de
front, c’efl>à-dire qu’il montre les deux yeux &
les deux oreilles ; fa queue doit être retournée fur
le dos î l e bout en dehors.
DeBrehan de Plelo,enBretagne ; de gueules,
au léopard' d’argent.
De Jaucourt de Vau x , de Villarnoue en Bourgogne;
de fable, à deux léopards dé or.
Croifmare, d’azur, au léopard paflant d’or. ( PI.
V. fig. 248.),
De Voyer de Paulmy d’Argenfon , d’azur, à
deux léopards couronnés d’or. ( fig. 2.59. )
On nomme- léopard lionnécelui qui eft rampant,
mais rampant dans le Blafon lignifie à peu près tout
le contraire de ce qu’il indique dans l’ufage ordinaire.
( Voye^ ce mot ) , & voyez pl. V. fig. 260. '
les armes de la maifon delà Valière, ( la Baume
le Blanc ) coupé de gueules & d’o r , au léopard
lionné d’argent fur gueules, couronné d’or & de
fable fur or.
LÉOPÀRDÉ, adj. m. fe dit du lion paflant
8c qui fémbîe marcher ; en ce cas, il a la queue
tournée en dehors comme celle du léopard.
Le lion pofé de la forte eft dit léopardé, parce
que fa fituation ordinaire eft d’être rampant.
De la Villette de la Motte-Chemilly, en Bourgogne
; de gueules , au lion léopardé d’argent.
Teftu deBaîincourt, à Paris; d’o r , à trois lions
leopardis de fable, l’un fur l’autre, celui du milieu
contrepaffant. ( PL V. fig. 254. )
Quelquefois des têtes feules de léopards remplif-
fent l’écu.
Fremont d’Auneuil ; d’azur , à trois têtes de
léopards d’or. (P/. V. fig. 261. )
LE TOUT. On fe fert de ce terme en blafon-
nant, pour éviter la répétition de plufieurs pièces
ou meubles de l’écu qui fe trouvent du même
émail.
Auvray delà Gondonnière, en Normandie;de
gueules, à la fafee accompagnée en. chef de deux
rôles, & en pointe de deux lionceaux affrontés ,
le tout d’or.
Bautru, d’azur, au chevron accompagné en chef
de deux rofes, & en pointe d’une tête ae loup arrachée,
le tout d’argent. ( Pl. VI. fig. 296. )
Dans les écus écartelés & dans les pennons généalogiques
, il fe trouve fouvent au centre de récif
ou du pennon , un éeuflon placé fur le milieu
de la crôifure des quartiers : cet éeuflon efi ce qu’on
appelle'pofé fur le tout. ( Voyez pl. XIV. fig. 1 ,
PL X V . les armes de l’empereur ,fig. 1. celles du
poï d"è Naplès, fig. [4^ du roi de Pologne, fig. 4 ,
L E V
&c. V fur-tout pl. 20. le pennon généalogique
des 32 quartiers. )
Quelquefois l’éciiffon pofé ainfi fur le tout eft
écartelé, & au milieu de l’écartelure il fe trouve
encore un autre éeuflon , qu’on nomme alors fur
/e tout du tout. ( Voyez pL X V . les armes du roi
d'Efpagne , fig. 3. Sur le tout, écartelé au premier
& quatre, de gueules, au château d’or , fommédç
trois tours de même, qui efi Caflillc; au deux &
trois, d’argent, au lion de gueules , armé, lam-
pafle & couronné de gueules, qui' eft Léon, chap-
pé ou arrondi à la pointe de l’écu, d’o r , à' une
grenade de finople , ouverte de gueules, qui eft
grenade7 fur le tout du tout, de France , à la bordure
de gueules, qui eft Anjou. Voyez encore ,
idib. fig. 7. les armes du roi de Sardaigne ; fur le
tout, de Sardaigne , & fur. le tout du tout, de Sa-
voye. Voyez encore fig. 8. les .armés du roi deDa-
nemarck; fig. 9. celles du roi de Suède. )
LEVÉ, ée, adj. fe dit de l’ours qui paroît dans
l’écu , droit fur fes pattes de derrière.
Borne d’A ltier, du Champ aux Cevennes ; d’o r ,
à l’ours levé de fable, allumé & armé de gueules.
LEVRETTE, f. f. têtes de levrette, meuble d’armoiries.
Sordet, dé guéules, à trois têtes de levrette d’argent.
( Pl. VI. fig. 284. )
LEVRIER, f. m. chien de chafle qui paroît dans
les armoiries, paflant, courant Ou rampant, ayant
un collier au col. ( Voyez planche VI. fig. 283. les
armes de Nicolaï. )
Le levrier qui n’a point de collier, efi nommé
levron.
Deux lévriers dans un écu font ordinairement affrontés
& rampans, & femblent fe regarder ; quand
il y en a trois ou quatre , ils font l’un fiir l’autre,
paflans ou courans à diftances égales.
D’Anglas de Boisfray, en Champagne; d’o r, au
levrier paflant de fable, accolé d’argent.
De la Roque, en Auvergne; d’azur , à deux lévriers
affrontés & rampans .d’argent, au chef d’or,
chargé de deux roc-d’éehiquiers de fable.
LEVRON, f. m. jeune levrier qui fe difiingue
dans l’écu, parce qü’il n’a point de collier au col.
De Poudenx , en Guyenne; d’or, à trois levrons
de gueules, courans l’un fur l’àutre.
LÉZARD, f. m. reptile à quatre pieds, ayant
la queue longue proporfionnément à fon corps ;
il paroît ordinairement montant, c’efi-à-dire la tète
en chef & la queue vers la pointe de f ècu ; s’il eft
pofé d’une autre manière , il faut fpêcifier fa fituation
en blafonnant.
On dit le lézard ami de l’homme & ennemi du
ferpent.
Le mot lézard vient du latin lacertus, le bras;
parce que cet animal a les pattes femblables aux
bras de l’homme.
Sortembofc de Sainte-Marguerite, en Normandie
; d’argent, à trois lézards de finople.
LeTelHer, d’azur, à trois lézards d’argent, ran^
L IC
L é s en trois pals, au chefcoufu de gueules, chargé
! de trois étoiles d’or. \P l. VII. fig., 3S.fi:,),-
LICORNE f. f. la licorne parait dans 1 ecu de
! profil, & eft ordinairement pafiante ; on la repré-
: fente d’une figure qui imite le cheval, à l’exception
[ d’une corné droite qu’elle a au milieu du Iront,
I d’une petite barhe fous le. menton , & de ce que
[fes pieds font fourchus.,'f. .it , .
| Licorne{aillante, eft celle qui eft repréfentée ram-
f pan te. . ' ' ■
De Bernard de Montebife, en Tourame ; d azur,
à la licorne d’argent.
| De la Villeloays de la Villejan, Dubois-Boyer,
en Bretagne ; d’azur, à la licorne faillante d’argent.
I Chabanne , de gueules, à la licorne d’argent.
| Harling, d’argent, à la licorne aflife ou acculée
| de fable. i
| Chevalier, d’azur, à la tête & corne de licorne
S d’argent, au chef de même, chargé de trois demi-
Ivols de gueules. ( Pl.'VI. fig*. 280—1-2. j
j Les licornes font quelquefois des ornemens ex-
Itérieursde l’écu; alors elles font employées com-
Ime fupports. ( Voye^ pl. X V . fig. 10. les armes, du
Iroi d’Angleterre , qui ont pour fupport à feneftre
lune licorne. )
I LIÉ, ée , adj. fe dit des pièces & meubles de
i l ’écu qui font joints, refferrés & attachés par un
Ilien, cordon ou ruban , tels que les cor-de-chafles,
lies gerbes. &c.
I Goubert de Ferrière, de Saint-Cheron , enNor-
jmandie; de gueules , au cor-de - chafle d’or , lié
I d’azur, accompagné en pointe d’une molette d’é-
Ipéron du fécond émail.
I Sevin , d’azur , à une gerbe d’or , liée de gueules,
r Lié fe dit aufli des cercles, barils, tonneaux, cu-
1 v e s , quand ils font d’un autre émail que les douyes.
| LIEVRE , f. m. animal connu, ordinairement re-
ipréfenté de profil & courant. Il eft quelquefois
larrêté & paroît afiis fur fes jambes , alors on le
id i t en-forme. ( Voy ez EN-FORME. )
K D’Hebrail de Canaft, en.Lauraguais, près Caf-
Itelnaudary; d’azur, à deux lièvres courans d’or. 1 Perrin, d’azur, à un arbre au naturel, ayant au
Ipied un lièvre d’argent en-ferme.
I LIMACE, f. f. L IM A ÇO N , f. m. meubles de
l l ’écu.
I. Àlefîan, d’azur, au fautoir d’or , cantonné de
I quatre limaçorts de même. -
E Le Maçon , de Trêves ; d’azur, à la fafee d’o r ,
laccompagnée de trois limaces d’argent. ( PL VII.
vfië- 349-10. )
I LION, f. m. cet animal paroît rampant ( Voyez
ïce mot ) & de profil, ne montrant qu’une oreille &
lun oeil ; fa langue fort de fa gueule, & eft cour-
Ibée & arrondie à l’extrémité fupérieure ; fa queue
Ilevée droite .un peu en onde , a le.bout retourné .
E Vers le d o s ............ ; . * ^ 1 On voit grand nombre Ac tions dans lés’ armoi-
ïr ie s , ( fig. 240—8-41—2. pi. V. )
K Le lion qui fèmble marcher eft nommé lion lée-
L I O 9 j
pardi ; alors fa queue, tournée fur le dos ,’a lè bout
retourné en dehors comme celle du léopard. ( Voyez
pl. V. fig. 243. armes de Guemadeuc., )
Couronné fe dit du lion qui a une couronne fur
la tête. ( fig. 241—40—2. )
Lampaffè & armé fe dit de fa langue & de fes
griffes, lprfqu’elles font d’un autre -email que fon
corps. ( Fig. 241 —2-40—1—2—4. ) Lion MORNÉeft celiîï qui n’a ni dents ni langue.
Léon, d’or , au lion morné de fable. Lion diffamé , celui qui n’a point de queue.
( Fig. 244.) -L ; ^ Lion dragonne, celui dont la partie inférieure
du corps eft terminée en queue de dragon. ( Fig*
W Ê Ê m ■
Il y a aiifii des lions à double queue , fourchée ,
nouée & paflee en fautoir. ( Fig. 241. ) Lion issAnt , eft celui qui , étant lut un chef
ou fur une fafee , ne montre que la tête , le c o l,
les bouts de fes pattes de devant & l’extrémité de
fa queue. ( Fig. 249. ) Lion naissant , celui qui ne paroît qu’à moitié
fur le champ de l’écu, la partie inférieure de cet
animal ne paroiffant point. ( Fig. 248. )
On appelle lion brochant fur le tout , celui qui ,
étant polé fur le champ del’écu, chargé déjà d’un
autre blafon, en couvre une partie. ( PL III. fig.
140. ) il n’y a qu’à fuppofer le lion brochant fur la
bande & fur les rofes dont elle eft chargée-, au lieu
que c’eft la bande qui eft brochante fur le lion , &
qui en coitvfe une partie.
De Sabran de Beaudinar , d’Aiguine, en Pro-
yence; de gueules , au lion d’argent ; Palîiot dit, au
lion d’or. La devife de- cette maifon : Noli irritare
leonem.
Biencourt de Potrincourt, près d’Amiens ; dé
fable, au lion d’argent, couronné, lampaffè & armé
d’or.
Ligonier de Montcuquet , à Caftres , en Albigeois
; de gueules, au lion d’o r , au chef de même,
chargé d’un croiffant à côté de deux étoiles; le
tout d’argent.
LIONCEAU, f. m.. petit lion qui charge ou accompagne
une pièce honorable.
BouchudeLeffart deLoify , en Bourgogne ; d’azur,
au chevron accompagné en chef de deux
c-roiffans, & en pointe d’un lionceau;',le tout d’or.
Augier de C à v o y ,à Paris ; d’o r , à la bande de
fable , chargée de trois lionceaux d’argent.
Le plus fouvent les lionceaux font en nombre
dans îé c j i , comme dans l’exemple précédent &
comme dans les deux fuivans.
De Beauvau , d’argent, à quatre lionceaux de
gueules, armés , lampaffés & couronnés d’or. ( PL
v. fig. z40. y
De Taleyrand, de Périgord; de gueules , à trois
lionceaux d’or , couronnés & armés d’azur. 1 On n’employe guères le nom de lionceaux au
lieu de, celui de lions, que lorfqu’il y en a au moins
trois dans l’écu. Deux lions ou affrontés , comme