
14^ POM
Bayeux en Normandie ; d’azur au poïffon d’argent
en fafce au chef d’or.
Aubin de Malicorne , au Maine ; de fable à
trois poijfons d’argent en fafces l’un fur l’autre.
De Cuffé , en Bretagne ; d’argent, au fautoir de
fable, au franc-quartier de gueules, chargé de deux
poijfons d’argent en fafce l’un fur l’autre.
POMME , f. f. fruit du pommier ; elle eft
ordinairement repréfentée dans l’écu , attachée
au bout de fa tige, & pendante comme fur l’arbre
même.
Pommereu ; d’azur, au chevron d’argent, accompagné
de trois pommes d’or. {PL VIII. fig. 422.') Pomme-de-pin , f. f. fruit de l’arbre, nomme
pin ; cette pomme paroît dans l’écu attachée au
bout de fa.tige, &• figurée avec des lignes diagonales
qui fe croifent à diftances égales, & forment
de petites lofanges qui imitent ce fruit, tel
qu’il eft lur l’arbre.
Quintin de Richebourg, de Champcenets, à
Paris ; d’azur à trois pommes-de-pin d’or.
Pinon , marquis de Saint-Georges ; d’azur, au
chevron d’o r , accompagné de trois pommes-de-pin,
de même.
Ferrieres de Champigny, en Poitou ; d’azur à
trois pommes-de-pin d’o r , à la bordure de gueules.
Pinard , de gueules, à trois pommes-de-pin, d’argent
, pofees 2 & ' 1 , abaiffées fous un lion léo-
pardé d’or. (P L VIII. fig. 423. )
POMMETÉ, ÉE, adj. fe dit de la croix & de
quelques autres pièces qui ont à leurs extrémités
des petits boutons arrondis.
Rochas de Châteauredon, à Paris ; d’or à la
croix pommetée de gueules, au chef d’azur, chargé
d’une étoile du champ.
Ray , au comté de Bourgogne , de gueules au
ray a’efcarboucle , pommeté & fleurette d’or.
Hennezon ; d’argent, à la fafce d’azur , chargée
de trois panthères d’or , paffantes, & accompagnée
de trois rais d’efcarboucle de gueules, pommetés,
deux en chef, un en pointe.
PO N T , f. m. meuble de quelques armoiries re-
préfentant ce que le nom exprime.
De Pontac ; de gueules, au pont à quatre arches
d’argent fur une rivière de même, ombrée
d’azur, & {important deux tours du fécond. ( PL
IV .f ig .4 6 j.)
Pontbriant; d’azur, au pont d’argent à trois arches
, maçonné de fable.
PO R C , f. m. La femelle fe nomme truie, le
porc & la truie paroiflent dans l’écu de profil &
paffans ; leur émail eft le fable.
Février de la Belloniere, à Paris ; d’argent au
porc de fable.
De Porcelets de Maillane, à Beaucaire, en Languedoc
; d’or à une truie de fable;
Il y a des auteurs qui prétendent que la maifon
de Porcelets eft originaire d’Efpagne, & iffue du
comte Diego, furnommé Porcelos, fils de Rode-
ric , comte de CaftiJlç ; & que le furnom de P or-
P O R
ceîos lui fut donné à caufe que la comteffe fa mere-;
accoucha de fept fils à la fois, en l’année 884.
Mais l’opinion la plus commune eft que ceux de
ce nom tirent leur origine de Provence , & que cè
fut dans la ville d’A r le s , que l’imprécation d’une
pauvre femme caufa une heureufe fécondité à la
pérfonne qu’elle imploroit dans fa mifère ; cette
pauvre femme ayant mis au monde deux jumeaux
, les portoit dans fes bras, lorfqu’elle parut
devant une jeune dame pour lui demander
l’aumône ; elle croyoit que la pluralité d’enfans
infpireroit plus de compaffion à ceux qui la ver-
roient en cet état ; mais la vue de ces enfans fit
un effet contraire ; cette dame la traita d’impudique,
s’imaginant qu’une honnête femme ne pou-
voit avoir qu’un feul enfant d’une couche : cette
pauvre femme fe voyant offenfée, levant les yeux
au ciel, dit à haute voix : Je prie Dieu, madame ,
pour la défenfe de mon honneur , qu il vous fajje
mettre au monde autant d’enfans que cette truie qui
pajfe par-là a de petits cochons. On affure qu’un an
après, la dame accoucha de neuf enfans mâles,
qui étoit le nombre dés petits de la truie.
En confidération de ce prodige, ces enfans furent
nommés les Porcelets, & le nom de Porcelets
fut tranfmis à leur poftérité , laquelle a depuis
porté pour armes une truie de fable au champ
d’or.
Quelques hiftoriens, & Noftradamus en fort
Hifloire de Provence, ont donné cours à ces fables
, & elles paffent pour vraies dans l’idée du
peuple d’Arles : on voit encore en cette ville une
I truie repréfentée en fculpture fur la façade de
l’ancienne maifon de Porcelets, dans le quartier
appellé le Bourg-vieux. ( G. D. L. T .) «
Quelque Apocryphes que foient fans doute de
pareils faits, nous n’avons pas crû devoir fuppri-
mer cet article. Les fables font une partie de
l’hiftoire de la nobleffe, & les fables antiques font
des preuves de grandeur & des titres de gloire ;
d’ailleurs l’hiftoire eft relative au fujet.
Porc-épic , f. m. animal terreftre, armé de
longs aiguillons, qui a quelque reffemblance avec le porc ; il paroît paffant dans l’écu.
Les juges d’Athènes fe fervoient de vafes, dont
l’extérieur étoit rempli de pointes .femblables à
celles du porc-épic, pour faire entendre qu’on ne
pouvoit les corrompre dans l’adminiftration de la
juftice, qu’ils étoient inflexibles & intègres.
Le Coigneux de Belabre, de Bezonvilie, à Paris
; d’azur à trois porcs-épics d’argent.
De Foucrand de la Nouhe, à Luçon ; d’argent
à trois porcs-épics de fable.
De Maupeou ; d’argent, au porc-épic de fable.
( PI. V. fig. 270. )
PORTAIL, f, m. meuble d’armoiries. *.
De la Poterie ; de gueules , au portail antique-,
donjonné de trois donjons, deux lions affrontés,
pofés fw les perrons, & appuyés contre le portail,
P OR
le tout d’argent, au chef de même, chargé de
trois étoiles d’azur;. (P/. IX. fig. 46p.)
La Porte ; de gueules, au portail d’or.
PORTÉE, adj. f. une croix portée , c’eft une
croix qui n’eft pas debout, comme font généralement
les croix, mais qui eft couchée de travers
fur l’éculfon, en forme de bande, comme fi elle
étoit portée fur l’epaule d’un homme.
La Colombiere affure que quelques-uns difent
portée, parce que J. C. allant, fouffrir la mort,
fut obligé de porter fa croix, qui eft toujours repréfentée
de travers & inclinée de cette manière.
PORTE - G LA IV E , PORTE - ÉPÉE, c’eft un
ordre de chevaliers en Pologne, appellés en latin
enfiferi.
On les nomme ainfi, parce qu’Albert, évêque de
Riga, entre les mains duquel les premiers d’en-
tr’eux firent leurs voeu x, leur ordonna de porter
pour habit une robe de ferge blanche avec la
chape ou manteau noir, fur lequel ils portoient,
du côté de l’épaule gauche, une épée rouge croifée
de noir , & fur l’eftomac deux pareilles épées
paffées en fautoir.
Cet ordre fut confirmé par le pape Innocent III.
Il l’envoya en Livonie, pour défendre les prédicateurs
de l’Evangile contre les infidèles dans les
commencemens de la converfion de cette contrée.
Mais n’étant pas affez forts pour exécuter ce def-
fein, ils s’unirent aux chevaliers teutoniques par
l’autorité du pape ; & au lieu de chevaliers de l’épée
, on les nomma chevaliers de la croix. Mais ils
en furent féparés en 1541 fous Univivus leur
grand-maître, ou félon d’autres en 152,5, lorf-
qu’Albert de Brandebourg renonçant à la grande-
maîtrife de l’ordre teutonique, embraffa le Luthé-
ranifine. ,
Quand les chevaliers teutoniques furent dèpofle-. »
dés de la Pruffe & que les porte-glaives eux-mêmes
vinrent à donner dans les opinions de Luther,
leur ordre tomba en décadence ; car en 1557 ils
fe brouillèrent avec l’évêque de Riga de la maifon
de Brandebourg, parce qu’il ne vouloit pas em-
braffer leurs opinions ; & que, pour mettre fon
propre bien en fûreté, il livra la ville de Riga
aux Polonois.
Enfuite les Mofcovites ayant pris fur les chevaliers
la plus grande partie de la Livonie , ceux-
ci fe mirent fous la proteélion de Sigifmond - Au-
gufte, roi de Pologne , en 15 59. Mais Guillaume
de Furftemberg, leur grand-maître, ayant été trahi
par fes propres gens ou mercenaires, qui le livré- :
rent aux Mofcovites, Gothard Ketler, fon fuc-
ceffeur, fuivant l’exemple d’Albert grand-maître
de Pruffe, tran figea pour tout l’ordre avec Sigifmond
: il fut arrêté que Sigifmond pourroit dif-
pofer de l’ordre dans le château 3e Riga \ on lui
remit la croix, le fceau de l’ordre , tes chartes &
les brefs des différens papes & empereurs qui le
coricernoient, comme auffi les clés de la ville &
du château de Riga, la dignité de grand'{naître,
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les droits de monnoie, & tous les pouvoirs &
privilèges qui y étoient attachés ; & par retour ,
Radzivil, plénipotentiaire du r o i , fit préfent à
Gothard Ketler du duché de Courlande, pour lui,
& pour fes hoirs, à perpétuité. ( Article refié. )
PORTER 5 v. a. On dit porter telles armoiries,
parce qu’anciennement ceux qui fe préfentoient
aux tournois, y faifoient porter, par leurs valets,
leur écu où étoient empreintes leurs armes, qu’ils
avoient pour être reconnus.
Porter , .on' dit de quiconque a des armes ,
qu’il porte les différentes pièces dont eft chargé fon
ecuflon : f i , par exemple , il y a trois lions ram-
pans , on dit qu’il les porte.
POSÉ, ÉE, adj. fe dit d’un lion , d’un cheval
ou d’un autre animal arrêté fur fes quatre piés,
pour indiquer qu’il n’eft pas dans une pofture de
mouvement.
Il fe dit auffi d’un château, d’une tour , ou autre
édifice, d’un arbre , &c. placés fur un rocher,
un mont, une terraffe.
Caftillon de Saint-Viâror, de Rouffas, de Bel-
v e fe t, près d’Uzès en Languedoc ; d’azur, à la
tour d’argent, pofée fur un rocher d’or.
Fortia de Piles, de Baumes, de Peiruis , en Provence
; d’azur, à la tour d’o r, pofée fur une terraffe
de finople.
Sarret de' Confergues, à Beziers ; d’azur, à deux
lions affrontés d’or , lampafies & armés de gueules,
pofés fur une terraffe du fécond émail ,;en chef
une étoile de même.
Le Fèvre d’Argence; d’argent, à une loutre de
fable, pofée fur une terraffe de finople , au chef
d’azur, chargé de deux rofes d’argent. ( PI. VI.
fis■ )
Loménie ; d’o r , à l’arbre arraché de finople, pofè
fur un tourteau de fable, au chef d’azur, chargé
de trois lofanges d’argent. ( PI. VIII. fig. 396. )
Rogier de la Ville ; d’argent, à une ville pofée
fur un rocher d’azur , furmontée de trois étoiles
de gueules. ( Pl. IX. fig. 472. )
PO T , POT A FLEURS, POTS A FLEURS,
f. m. eft quelquefois un meuble d’armoiries.
Quant au pot fimple, Pignatelli ; d’or , à trois
pots de fable, les deux du chef affrontés.
Quant au pot à fleurs, Lemperrière 3 de gueules ,
à une tige de trois rofes dans un pot d’argent. ( PI.
XI. fig. 563—4. )
POTENCÉ, ée , adj. f. fe dit d’une croix dont
les extrémités repréfentent une double potence.
De la Poterie ; d’argent, à une croix potencée
de fable. ( PL IV. fig. 169. )
Rubat ; d’azur, à la croix potencée d’or. ( Ibid.'
' fis■ lS7- )
Hurault, originaire du Barrois; d’argent, au lion
de fable , armé &lampaffé d’or , chargé fur l’épaule
J feneftre d’une croix de même potencée , à la bon *'
J l