
de manière qu’on croit voir trois clievrotls. Ihld.
figures 2Q$ & 20#: '
Chevron couché, celuidont-làjpbîntè eft tournée
vers un dés flânes d e l’écu, de manière qùë le
flanc oppdfé Toit la mefure de 1’angie., comme la :
ligne d'en-bas l’éft du chevron pofé dans fa fituation
ordinaire.
On ne dit guèrés chevron couché, que de celuidont
la pointe eft tournée ou/..appuyée ail flanc droit &
l’ouverture au flanc gauche ; celui dont la pointe
eft au flanc gauche oc l’ouverture au flanc droit*
s’appellecontourné. { Voyez les armes de MarschaUc,
en Bavière, ibid.fig. 20i.') Chevron écimé, celui dont la pointe eft coupéeC.
hevron failli ou r o-m pu , celui dont une
branche eft féparéè en deux. En blafonnarit, On doit
dire fi c’èft à de'xtre ou à fenejlre que le chevron eft
failli oü rompu.
Meynier d’Oppède, en Provence , d’azur à deux
chevrons faillis ou rompus, le premier à dextre , le
fécond à feneftre. ( Ibid. fig. 20y ) Chevron ondé , celui dont les branches font
en ondes. ( Voyelles armes de Puget, ibid.fig. 199. ) Chevron parti , celui qui a fes branches de
deux émaux différens.
Saligdon, d’azur , au chevron parti d’or 8c d’argent.
( ibid.figi.209 .) _ . Chevron ployé , celui dont les,branches ont leurs fuperficies creufées en portion de cercle.
. Saumoife de Chafans, d’azur, au chevron ployé
d’or, accompagné de trois glands de même, à la
bordure de gueules. {Ibid, fig.200„) Chevron renversé, celui qui -a fa pointe ou
au bas ou au coeur de l’écui &fés-branches vers les angles du chef ; 8c on appelle renverfé entrelajfé, deux
chevrons réellement entrelaffés, dont, l’un eft ren-
verfé, 8ç l’autre dans là fituation ordinaire.
De Beaufobre, d’azur, à deux chevrons d’or , dont
Yun renverfé, 8c entrelaffés au chef çoufude gueules,
chargé d’un foleil d’or. ( Ibid, fig'. 206.),
PrévôtSaint-Cyr, d’or, au chevron renverféd’azur,
accompagné en chef d’une molette de gueules , 8c
en pointe d’une aiglette de fable. ( Planche I V ,
j%.202.) ; f . :
Il y a des chevrons componnés-, dentelés déchiquetés4
là fanges, félon la différente forme de leurs brandies.
( Voyez tous ces mots dans leur ordre alphabétique.)
Suivant les auteurs qui veulent rapporter à l’art
militaire, nonTeulement le Blafon en général,
mais encore chaque pi,èce. du Blafon , le chevron
repréfente l’éperon d’un chêvalièr. Suivant ceux qui
rapportent le Blafon aux tournois , e’eft la repréfén-
îation d’une lice fermée’ de barrières
Il faut voir, pour les1 proportions du chevron , la
Planche X X V I I I , fig.? la Planche XXX.figur
fe s ,6 $ 1?. . .
CHEVRONNÉ, ÉÈ, adj. on appelle écu chevronné,
celui qui eft rempli de chevrons alternatifs
de métal 8c de couleur en nombre égal. ;
Quand le chevronné n’eft que de flx pièces ^ oü
peut indifféremment exprimer, ou ne pàs exprimer
de nombré ; mais quand il eft de huit, de dix ou
davantage , il faut toujours f exprimer.
D ’Affry , en Suiffe, chevronné d’argent 8c de fable
, de fix pièces. PL IV. fig. ip8. Voyez aufli
Planche X X X . figure 24. pour les proportions da
Cnévfà'îiné.
Des pals , 8c d’autres pièces de l’êcü, s’appellent
chevronnées, quand elles font chargées de chevrons.
CHIEN, f. 111. on n’en voit guères dans les
écus que de deux efpèces, lévriers 8c braques, 8c
on ne les voit4 guères que courans 8c pa'flàns.
Brachet, d’azur 1, à deux chiens braques d’argent
paffans l’un fur l’autre. ( PL VI. fig. 284.)
(Voÿeç aufli, pour les lévriers , les armes de
Nîeolaï, ibïd. fig. 283. )
CHOU, f. m. mçuble de l’écu , repréfentation
d’un chou.
Chauvelin, d’argent', au chou pommé, de cinq
branches , 8c arraché .de flnople , 8c entouré par la
tige d’une biffe d’or., la tête èn haut. ( PL VIII. fig%
42?.)
CHOUETTE, f. f. meuble d’écu. ( Voyer vl;
V I fig. 3
CHRIST, (ordre de) ordre militaire fondé l’an
13.18: par Dents I , roi de Portugal, pour animer
fa nohieffé contre les Mores. Le pape Jean XXII le
confirma en 1320, & donna ailx chevaliers la règle
de jfaint Benoît. Alexandre V I leur permit de
le marier.
• La grande-maîtrife de cet ordre a été depuis in-
féparablement réunie à la couronné , 8c les rois de
Portugal en ont pris le titre d’adminiftrateurs perpétuels.
Les armés de l’Ordre font une croix patriarçh ale
de gueules, chargée d’une croix d’argent. Ils fai-
foient autrefois leur réfidence à Caftromarin; ils
la transférèren^-depuis dans la ville de Thomar ,
comme étant plus vôifine des Mores d’Andalôufiç
8c de rEftremadure.
Christ eft aufli le nom d’un ordre militaire en
Livonie, qui fut. inftitué en 1205 par Albert,évêque
de Riga. La fin de leur inftitut fut de défendre
les nouveaux convertis de Livonie que les païens
perféçutoient. Ces chevaliers portoient fur leur
manteau une épée 8c une croix par^deflus ; Ce qui
les fit aufli nommer les frères de l ’épée. ( Article
réfié, )
§ ÇIGNE ou C YG N E , ( l’ordre du ) ordre de
chevalerie inftitué dans le huitième fiècle au duché
de Clèves. .
On attribue l’origine de cet ordre à Béatrix ,
unique héritière du duc de Clèves, qui lui avoit
laifle en mourant fes états..
Cette ducheffe fe voyant injuftement perfécutéc
CIG C L A 3p
par fes yoifiris qui vouloient envahir fes domaines,
fe retira dans le chateau de Nieubourg. ou elle
fut fecourue par un chevalier nommé Trelie qui
l’époufa.
Ce chevalier portoit un cigne fur fon bouclier ;
lui 8c fa femme inftituèrent alors l’ordre du cigne.
Le «collier eft une chaîne d’or à trois rangs , où,eft
attaché un cigne émaillé de blanc fur une terraffe de
finople. ( Voye% la pi. X X V I. fig. 72. G. D .L . T. ) Cigne , f. m. meuble d’écû. ( Voyez pi. VIfig.
’811.)
On dit becqué de fon bec, membré dé fes jambes,
quand ces parties font d’un autre émail que le corps.
CIGOGNE, f. f. meuble d’écu. ( Voyezpl. VI.
■ fig• 3'3-) . (
CIMIER, f. m. la partie la plus élevée dans les
ornemens de l’écu, 8c qui eft au-deffus du cafque
à fa cime._
Le cimier eft l’ornement du timbre , "comme le
timbre eft celui de l’écù. L’ufage en eft de l’antiquité
la plus reculée ; prefque tous les peuples guerriers,
pour fe rendre plus redoutables à leurs ennemis
par les figures effrayantes dont ils chargeoient
le cimier de leur cafque, ou pour paraître d’une
taille plus avantageufe, 8c leurs chefs, pour fe dif-
tinguer parmi eux, pour fe faire recdnnoître dans
la mêlée 8c donner à leurs foldats la facilité de fe
rallier autour d’eux , ont fait ufage du cimier, 8c
cet ufage appartient même aux temps fabuleux.
Geryon n’avoit trois têtes que parce qu’il portoit
un triple cimier, félon Suidas. Hérodote attribue
aux Cariens l’invention du- cimier. Diodore de Sicile
parlant des Egyptiens, dit que leur roi portoit
pour cimier des têtes de lion, de taureau ou de
dragon. Plutarque a décrit le cimier de Pyrrhus.
Homère, Virgile, Ariofte, le Taffe, tous les poètes
font pleins de defcriptions de cimiers. On trouve
par-tout dans Virgile
Comantem
\Androgei galeam.
Galeam Mejfapi habilem criftifqüe décorant
Criftafque rubentes. .
C ’étoit autrefois en Europe, dit M. le Chevalier
de Jaucourt, une plus grande marque de nobleffe
que l’armoirie , parce qu’on la portoit aux tournois
où l’on ne pouvoit être admis fans avoir fait preuve
de nobleffe. Le gentilhomme qui avoit aflifté deux
fois au tournoi folemnel, étoit fuffifamment bla-
fonnè 8c publié, c’eft-à-dire reconnu pour noble,
8c il portoit deux trompes en cimier fur fon cafque
de tournoi ; de-là viennent tant de cimiers à deux
cornets , que plufieurs auteurs ont pris mal-à-propos
pour des trompes d’éléphant.
Le cimier de plumes ou de crins de cheval a été
le plus en ufage chez les différens peuples* l’ufage
du- dernier a été renouvellé dans la guerre de 1741
par le maréchal de Saxe pour les dragons volontaires
; ceux-ci portoient fur le fommet de leurs caf-
ques des aigrettes flottantes de crin de cheval»
Le cimier ri*eû aujourd’hui qu’un ornement de blafon
de quelques particuliers.
CLAIRON, f. m. meuble de Pécu, dont la forme
eft affez mal déterminée. Les uns le prennent pour
une efpècé de trompette ancienne ; les autres pour
le gouvernail d’un navire ; d’autres pour un arrêt
de lance.
CLARINÉ , ÉE, adj. fe dit des animaux domefi
tiques, vaches, brebis, 8cc. qui ont desfonnettes
o.rr. clochettes au col ; la clarine étant une clochette
qui a un fon fort aigu 8c fort clair, 8c qu’on met
au cou des beftiaux qui paiffent dans les forêts , pour
les reconnoître au bruit, fi on les, perd de vue.
{•Voyez les armes de Portail, pl. V. fig. 273. )
Des têtes de ces -animaux , même détachées de
leur corps, s’appellent aufli clarinées quand elles
ont des lonnettes.
Grimaud de Béefques , en Dauphiné, d’azur , à
trois têtes de chameaux d’or , clarinées d’argent.
CLÉ ou C LE F, f. f. meuble de l’écu. Une feule
clef fe met en pal ; fi elle étoit dans une autre po-
fition, il faudrait l’exprimer.
Deux clefs font ordinairement en fautoir.
Clermont-Tonnerre, de gueules , à deux clefs
d’argent paffées en fautoir. {PL XI. fig. ?68.)
Elles peuvent être encore, ou affrontées, ou
adoffées.
Trois clefs, deux 8c une.
Chevalier de la Coindardière du Tais, de Saulx
en Poitou, de gueules, à trois clefs d’or. De cette
famille étoh; le premier évêque qui ait occupé le
fiège d’Alais , érigé par une bulle du Pape Innocent
X I I , du 16 mai 1694.
Les clefs font encore des ornemens extérieurs
del’écû du Pape. Derrière l’écu font deux clefs adof*
fées 8c paffées en fautoir, l’une d’or 8c l’autre d’argent
, liées d’une ceinture de même. ( Voyez pU
XIII. fig. /.)
CLÉCHÉ , ÉE, adj. fe dit d’une croix vuide dont
chaque branche s’élargit à l’extrémité, 8c fait paraître
trois angles rentrans intérieurement 8c autant
d’angles faillaris au dehors 3 lèfquels font terminés
par de petits boutons.
Cette croix eft ainfi nommée, dit-on , parce que
ces branches figurées de cette forte, imitent les anneaux
des clefs des anciens.
Touloufe , de gueules, à Jâ croix vuidée, clé-
chée, pommetée 8c alaiféed’or. {Pl. IV. fig. 188. )
C leché fe dit aufli d’autres pièces de 1 ecu.
Stahler/en Suède, de gueules, à deux triangles
clèchès 8cenlacés d’o r , les pointes aux flancs.{P l.
XI. fig. f S i.)
CLOCHE , f. f. meuble d’armoirie repréferjtant
ce que le nom exprime.
On nomme le battant, batail , d’où on a fait
bataillée. Voyez bataillé. Voyez aufli les armes de
Bellegarde ( PL IX. fig. 492. )
CLOU , f. m. eft quelquefois un meuble de
l’écu,