ï f o s o c
le in, le bras & le corps jufqu’au nombril d’une
je-une fille, le refte terminé en queue de poiffon ;
elle tient d’une main un miroir ovale à manche,
& de l’autre un peigne.
On voit peu de firènes dans les armoiries , elles
fervent quelquefois de tenans aux écus.
De Seré des Landes, au pays Nantois en Bre-
tagne ; de gueules à la firène , fe peignant de la
main dextre, & fe mirant de la main gauche, po-
fée fur des ondes mouvantes du bas de l’é cu, le
tout d’argent.
Sequiere, a Touloufe ; d’azur , à une firme fe
peignant & mirant, d’argent, nageant fur des ondes
au naturel. {PL VIL fig . 345.)
Mathieu de Moulon , en Lorraine ; d’azur, à la
firene d argent, tenant dans fa main droite une
lampe d’or antique, allumée de gueules.
SO C , f. m. foc de charrue, eft quelquefois un
meuble d’armoiries.
Pheilhan ; d’azur, au foc de charrue d’argent.
( PI. X. fig . tf2. ) 5
SO L , f. m. il fe dit quelquefois du champ de l’écu
qui porte les pièces honorables & les meubles.
SOLEIL, f. m. meuble de l’écu, dont le vifage
avec un nez, deux yeux & une bouche, eft un
cercle parfait, entouré de feize rayons, huit droits,
huit ondoyans, pofés alternativement, un droit &
un ondoyant ; fon émail particulier efl l’or » il y
en a cependant de différens émaux.
Soleil levant eft celui qui meut de l’angle dextre
du haut de l’écu.
Soleil couchant, celui qui meut de l’angle féneftre
du haut de l’écu.
Ombre de foleil, eft un foleil qui n’a ni yeu x,
ni nez, ni bouche.
Felines de la Renaudie, en Limofin ; d’azur, au
foleil d’or.
Pouflard de Lhommelière,-en Poitou; d’azur, à
trois foleils d’or.
De Cheries ; gironné de gueules & d’azur, au
foleil d’o r , en abîme, brochant fur le tout. (P/. VII.
fie- 36?- )
Joly de Choin ; d’azur, à une ombre de foleil
d’o r , au chef de même, chargé de trois rofes de
gueules. {Ibid. fig. 366.')
SOMMÉ, é e , adj. fe dit des petites tours ou
donjons qui fe trouvent pofés fur une tour ou
château.
Sommé fe dit aufli des ornemens extérieurs de
l’écu , foit des couronnes , cafques ou autres.
Le terme fommé vient du vieux verbe fommer,
qui a lignifié mettre le fommet, le couronnement à
quelque chofe.
Dornant des Vallées, de Befhière, en Normandie
; de gueules à la tour d’o r , fommée d’un donjon
de même.
Caft'dle ; de gueules, au château , ou à la tour
fommé de trois tours d’or. {P L IX . fig. 463.)
Sommé appliqué aux ornemens extérieurs peut
S O U
fe dire de tout écu fur lequel il y a un cafque ou
une couronne.
SOUCI, f. m. meuble de Fécu qui repréfente
une fleur de fouci.
Ce mot vient du latin'folfequium , i i , tournefol,
parce que la fleur de cette plante fe ferme quand
le foleil fe couche, & s’ouvre le matin, quand il
fe lève. (Nous répétons que le Blafon, en niftoire
naturelle, comme dans l’hiftoire proprement dite,
conferve les fables autant qu’il confàcre les vérités.)
Le Maiftre de Ferrière , à Paris ; d’azur, à
trois foucis d’or. Ces armes font parlantes, faifant
allufion au proverbe : f i les valets ont la peine, le
maître a les foucis. {PL VIII. fig. 416.)
D’Auburtin, en Lorraine ; d’azur, à une gerbe
d’or avec fes racines, flanquée de deux foucis de
même, au chevron d’argent brochant fur ie tout,
& furmonté de trois étoiles d’or , en rang.
SOUTENANT, adj. fe dit d’un ou de plufieurs
animaux qui paroiflent foutenir quelques pièces ou
meubles.
S’il fe rencontroit dans un écu une figure humaine
qui foutînt quelque pièce , il faudroit fe fervir
du terme tenant. Les figures humaines font fi rares
fur le champ de l’écu en France, qu’il eft difficile
d’en trouver des exemples ; mais il y a beaucoup
de parties du corps humain, particulièrement des
dextrochères, qui tiennent différentes pièces.
De Marches de la Saigne en Condomois, pays
de Gafcogne ; d’argent, à deux lions de fable affrontés
, foutenant un croiffant d’azur.
De Saint-Jean de Maffaguel, de Bouiffe, en Languedoc;
d’azur, à deux lions affrontés d’or , lam*
paffés de gueules, foutenant une cloche d’argent ba-
taillée de fable.
De Saint-Brieuc du Guerne, de Pembulfo , en
Bretagne ; d’azur, au dextrochère d’o r, tenant une
fleur de lis de même.
SOUTENU, adj. m. fe dit d’un cep de vigne
que foutient un échalas lorfqu’ils font d’émail
différent.
Soutenu le dit aufli d’un chef qui paroît pofé fur
une divife.
_ Guyon de Vauguyon , deSauflay, en Normandie;
d’argent au cep de vigne pampré definople,
fruité de gueules t foutenu d’un échalas de fable, &
pofé fur une terraffe du fécond émail.
Soulfour de Gouzangrés, dans la même province;
d’azur, à trois bandes d’argent, au chef coufu de
tueules, chargé de trois lofanges du fécond émail,
t foutenu d’une divife d’or.
Caylar, en Languedoc ; d’o r , à trois bandes de
gueules. au chef d’o r , chargé d’un lion naiffant de
fable, foutenu d’une divife coufue d’or, chargée de
trois trefles de fable.
Des Urfins ; d’argent, bandé de gueules, au chef
du premier, chargé d’une rofe du fécond, pointé
Æor , foutenu de même , chargé d’une givre d’azur,
( PI. I l, fig. iîo .)
Le Befgue de Majainyille ; d’azur, au cep de
S P H
vigne d’or foutenu d’un échalas de meule ; un 01- j
feau d’argent perché au haut, & accote de deux
croiffans de même. {PL VIIL fig. 432.)
SPHÈRE, f. m. meuble de l’écu qui reprefente
k /Iphère célefte.
, Danican de Lepine de Landivifiau, a Paris ;. d a-
rur, à la fphère d’argent cintrée d’un cercle ou
zodiaque de fable, accompagnéeen chef d’une étoile
d’or 6c en pointe d’un grand vol de même dont les
bouts des ailes s’élèvent au-deffus de la fphère. {PI.
VII. fig. 372.} '
Raymond ; de gueules à une fphère d’argent. {PL
VII. fig. 364. ),
Bardin, en Lorraine; ecartelè en lautoir ; les
cantons du chef & de la pointe de gueules à la
fphère célefte, d’argent, les cantons dextre &feneftre,
d’azur, à la croix d’argent aléfée.
SPHINX, f. m. meuble de l’écu qui repréfente
le monftre fabuleux de ce nom, avec la tête & le
fein d’une femme, les griffes d un lion & le refte
du corps fait en forme de chien.
Savalette de Magnanville, à Paris; d’azur, ail
fphinx d’argent, accompagné en chef , d’une étoile
d’or. ( Voye^ planche VII. fig. 3 4 4 • )
STANGUE, f. f. meuble de Vécu , représentant
la tige droite d’une ancre de navire ; elle eft traversée
en fa partie fupérieure vers Vanneau d’une pièce
que l’on nomme trais. : . L- v\t;V ’ '
La (langue r.'eà nommée en blafonnant que lorf-
qu’elle fe trouve d’un autre émail que l’ancre.
La (tangue d’émail différent eft rare en armoiries.
Dupaftiz de Montcollain, en Normandie ; d’argent
à l’ancre de fable, la (langue & le' trabs
d’azur.
SUPPORTS, f. m. plur. lions, griffons, lévriers^
aigles & autres animaux qui femblent foutenir
un écu d’armoiri’es.
Il y a ordinairement deux fupports enfemble St
ils font affrontés; il y en a aufli . en diverfes autres
attitudes.
On diftingue les flippons des tenans : ces derniers
font des anges, des Jauvages , 8c autres figures
-- humaines.
Le mot fupport vient du verbe fupporter, porter,
foutenir.
Voyez PI. XXII. toutes les figures, excepte
les deux premières, qui font des tenans, 6c {PI. X V .
les fig. 3.4. s - 7- 9- 1°-)
SUPPORTANT , fe dit de la fafee, lorfqu’elle
femble foutenir ou fupporter quelqu’animal qui eft
peint au chef de l’écu, quoiqu’il ne porte que fur
le champ , 6c c’eft la -différence qu’il y a entre la
fafee fupportantSt la fa f e e chargée ; ce dernier mot
11e fe dit que loifqu’il y a des pièces qui pofent
effeâivement fur la fafee ; l’on dit aufli ƒapportant
dans le même cas, des jumelles, d’unç bande, d’un
croiffant. Mènefiner. { D. /. )
SUPPORTE, ce mot fe dit des plus hauts quartiers
d’un écu divifé en plufieurs quartiers, qui
S U R
femblent être fupportes te fouteiras par ceux d’en
bas. On appelle aufli le chef fvpponé ou fouteau,
lorfqu’il eft de deux, émaux , 6c que l’émail de la
partie füpérieure en occupe les deux tiers. En ce»
cas, il eft en effet fupporté par l’autre émail qui
eft au-deffous. Mêncjlricr{D. J .)
• SURCHARGÉ, ée , adj. fe dit d’une pièce honorable
ou autre chargée, où il s’én trouve encore
une ou plufieurs brochantes.
Combeau dlAuteuil, près Beauvais eitPicartfie;'
d’or à trois merlettes de fable, au chef de gueules ,
chargé à dextre d’un écuffon du champ, furcharge
d’un lionceau de gueules & de huit coquilles de
même en orle. ( G. D - 1 . T. )
SUR-LE - TO U T , f. m. écuffon pofé fur un
écu écartelé ; il doit avoir en largeur a parties {
des 7 de la largeur de l’écu, 8c en hauteur 3 parties
des 7. Voye^ Pi. IX. fig. 302. PI. 33. fig. 48 &• 49.
Le fur-le-tout eft deftinépour les armes propres
de la famille , 6c les quatre quartiers de l’écartelé
pour les alliances.
En blafonnant, on commence par les quartiers
de l’écartelé 6c on finit par le fur-le-tout ; 6c s’il y
a un fir-le-tout-du-tout, il eft blafonné après le
fur-le-tout. ■ ƒ
Roffet de Fleury, de Ceilhes , en Languedoc ;
écartelé au premier quartier, d’argent au bouquet
de trois rofes de gueules , feuillé & tigé de finople
qui eft de Roffet; au deuxième d’azur au lion d’or ,
qui eft de Laflèt, la Zude, de Ganges ; au quatrième
d’azur à trois roc-d’échiquiers d’o r , qui eft de
Rocozel, fur-le-tout ; d’azur à trois rofes d’o r , qmi eft
de Fleury. , ,
Sur-le-tout- du - tout ,,f. m. petit écuffon
■ brochant fur un fur-le-tout.
Le fur-le-tout-du-tout doit avoir en largeur i parties
|Jj| des 7 de la largeur du fur - le - tout, & en hauteur
3 parties des 7 de la même largeur. Voyez
; Pl. X XXIII. fig. $0.
De Villeneuve de Trans, en Provence ; écartelé
, au premier quartier, contr’écartelé d’or à
trois pals de gueules, qui eft de Foix ; & d’or à
deux vaches de gueules, onglées, clarinées & accolées
d’azur, qui eft de Béarn r au deuxième , de
gueules aux chaînes d’or , pofées en croix, fautoir,
double-orle, une émeraude au centre , qui eft de
Navarre : au troifième écartelé en fautoir , aux
premier & quatrième d’or à quatre pals de gueules,
qui eft d’Aragon ; aux deuxième & troifième d’argent
à l’aigle de fable, qui eft de Sicile : ail quatrième
& dernier quartier, d’azur à la bande com-
ponnée d’argent & de gueules,accotée de deux fleurs
de lis d’o r , qui eft d’Evreux. Sur-le-tout de gueules
frété de fix lances d’o r , les claires-voies remplies
chacune d’un écuffon de même. Sur-le-tout-
du *> tout, d’azur à une fleur de lis d’or. Voyez l’article
l e t o u t & les planches & figures qu’on y
a indiquées,
SURMONTÉ, ée , adj, fe dit des fafees, chevrons
, jumelles ou autres pièces de longueur do