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inconnu de découvrir & d’évaluer la: fiâùdê. Ayant
fait cette découverte pendant qu’il ètoit au. bain ,
il en fortit tout-à-coup tranfporté de joie & ne
fongeant plus qu’il ètoit nud, en criant : Je l’ai
trouvé. Lorsque Marcellus fit le fiège de Syracufe ,
Archimède brûla, dit-on, avec un miroir ardent,
les vaiffeaux de ce.général romain, à une diftance
ficonfidèrable, qu’on s'étoit accoutumé à regarder
ce fait comme chimérique & impofiible , lorfque
M. de Buffori en a démontré la poflibilité , en
donnant à un miroir ardent de fa compofition des
effets plus confiderables. encore. Lorfque, malgré
les taleps & les efforts.SArchimède, Marcellus fe
fut rendu maître de Syracufe, il voulut çonferver
yn homme de ce mérite & de cette réputation,
il donna ordre de l’épargner, cet ordre fut mal
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exécuté , " tin fôldat le tua fans le connoître,. ou.
par un mal entendu. Archimède , occupé alors à
tracer des figures & à rèfoudre un problème de
géométrie, n eut, dit-on , aucune connoiffance du
fort ' de la ville ni du fien. Marcellus honora du
moins Archimède dans fes parens, il lui fit conf--
truire à lui-même un tombeau fur lequel étoient
repréfentés un cylindre & une fphère. Cicéron,
étant queffeur en Sicile, découvrit ce monument.
Les Grecs, qui fe réfugièrent en Italie, après la
prife de Conftantinople, nous ont confervé quelques
traités d’Archimède dont les éditions les plus
recherchées, font celle de Londres in-40. 1675 »
mais fur-tout celle de Paris, in-fol 1615. Archimède
mourut vers l’an 408 ayant h C.
ARCHIMIMSTRE
H I S T O I R E
TÏRCHIMINISTRE, f.m. {Hiß. mod. ) le premier
miniftre d’un prince ou d’un état. Charles-le-
Chauve ayant déclaré Bofon Ton vice-roi en Italie,
le fit auffi fon premier miniftre, fous le titre 6!ai-,
ehiminißre. Ce mot eft formé du grec m Ip , &
du latin minißer. Chorier. (G )
ARCHINTO, (O c t a v e ) {Hiß. mod.)(,avant
antiquaire du feizième fiècle, dont nous avons un
-«recueil d’antiquités fort rare, mais difficile à indiquer
, car il ne porte aucune indication de temps
ni de lieu. Cet ArcKinto étoit d’une famille Mila-
-noife, qui prétendoit defcendre des rois Lombards.
ARCHI-TRÉSORIER, fub.m. {Hiß. mod.) on
grand tréforier de Vempire , dignité dont eft revêtu
l ’éle&eur Palatin. Cette dignité fut créée avec le
huitième éleâorat en faveur du prince Palatin du
Rhin : mais Frédéric V ayant été dépofledé de fon
éleâorat par l’empereur Ferdinand I I , après la bataille
de Prague , fa charge fut donnée à l’éleâeur
de Bavière : mais elle a été rendue à la maifon
palatine lorfqu’elle eft rentrée en, pofleffion d’une
partie de fes états par le traité de Weftphalie. Au
commencement de ce fiècle, l’empereur Jofeph
ayant mis l’éledeur de Bavière au ban de l’empire,
le priva de fon éleâorat & de fa charge, de grand-
maître d’hôtel, qu’il donna' à l’éleéleur Palatin,
■ revêtit de celle de grand tréforier l’éleéieur d’Hanovre
, qui fonde d’ailleurs fon droit à cette charge
-fur ce qu’il defcend de Frédéric V. Mais la maifon
de Bavière ayant été'rétablie dans fes états & dans
fes droits, le Palatin contefte à l’éle&eur d’Hanovre
le titre de grand tréforier} d’autant plus que celui-
ci ne le tient qu’en vertu d’une difpofition particulière
de l’empereur Jofeph , qui n’eft point confirmée
par la décifion du corps germanique. Quoi
qu’il en foit de ces droits , une des principales fonctions
de Yarchi-tréforier, de l’empire, le jour du
couronnement de l’empereur , eft de monter à cheval
& de répandre des pièces d’or & d’argent au peuple
dans la place publique. HeifT, hiß. de T emp. (G)
ARCHIVES , f. f. {Hiß. mod.) fe dit d’anciens
titres ou Chartres qui contiennent les droits , prétentions
, privilèges & prérogatives d’une maifon ,
•d’une ville , d’un royaume : il fe dit auffi d’un lieu
où l’on garde ces titres ou Chartres. Ce mot vient
du latin area, coffre,' ou.du grec ùpy-cdov| dont
Suidas fe fert pour fignifier la même chofe : on
trouve dans quelques' auteurs latins archarium. On
dit les archives d’un collège, d’un monaftère. Les
archives'des Romains étoient confervées dans le
temple de Saturne, & celles de France le font
dans la chambre des comptes. Dans le code on
trouve qnarchivurn publicum vel armarium, étoit le
lieu ubi a£la & libri exponebantur. Cod. de fie linflrum.
•auth. ad htzc X X X . queeß. j , { H ) ‘
Hißoire. Têtu I, Deuxienie Parti
ARCHIVISTE , f. m. garde des archives. Voye{
A r c h iv e s . ; .
ARCHON , (L o u is ) ( Hifl.mod.,) chapelain de
Louis X IV , auteur d’une hifloire de la chapelle des
rois de France, aflez eftimée. Paris , 1704 & 17 11 ,
deux vol. in-4,
ARCHYTAS de Tarente, {Hifl. anc.) philb*
fophe pythagoricien célèbre , favant dans la géométrie
oc la méchanique. Un auteur mathématicien ,
nommé Eutocius, dit qu’il inventa la vis & la
poulie, qu’il trouva la duplication du cube, & qu’il
donna aux mathématiques leur plus grande utilité
en les appliquant aux ufages de la vie. C ’eft lui
qu’Horace appelle : Maris & terra, numeroque carentis
arena menforem, c’eft lui qui eft le principal inter-»
locuteur dans le dialogue qui forme la vingt-huitième
ode du premier livre. Archytas périt en effet
dans un naufrage, comme Horace le rapporte ; il
fut trouvé mort fur les côtes de la Pouille vers
l’an 408 avant J. C. Porphyre nous a confervé un
fragment d’Archytas, qu’un danois,M. Jean Gramni,
a traduit en latin.
ARDENS, adj. pl. ( Hifl. mod. ) eft le nom qu’on
a donné à une efpece de maladie peftilentielle , qui
fit autrefois beaucoup de ravage à Paris, & dans
le royaume de France ; & c ’eft de-là qu’eft venu
le nom de fainte Geneviève des ardens ; parce que
cette maladie fut, dit-on, guérie par l’intercefiioij
de cette fainte.
Il y avoit à Paris, proche l’églife métropolitaine,'
une petite paroiffe fous le titre de fainte Geneviève
des ardens, érigée en mémoire de ce miracle , &
qu’on a détruite pour aggrandir l’hôpital des enfans
trouvés. (G )
A R D S C H IR , c’eft-à-dire , A ssuérus ou A r t a -
XERCES, ( Hifl. de Pérfe. ) diftingué par le nom ou
furnom de Babéghan§ premier roi de la dynaftie des
Safîanides, mérite de vivre dans la mémoire, non
parce qu’il eut le bonheur de reconquérir fa couronne
fur un Ardavan qui l’avoit ufurpée, mais
parce qu’il eft du petit nombre des bons princes
qui ont confolé l’humanité , parce qu’il eut des vertus
& des maximes utiles au genre humain , parce
qu’il difoit que le peuple efl plus■ obéiffant quand le
roi efl jufle . . . , . que le plus funefle de tous les fléaux
efl un prince que Vhomme de bien redoute , & dont le
méchant efpère, parce que toujours attentif à pro-*
portionner les châtimens aux fautes, en donnant
toujours quelque chofe à l’indulgence , fa fentenc©
favorite étoit: H employé^ pas T épée quand la canne.
M 1- '
Le cours ne fut pas long d’un empire fi doux.
Il ne ne régna que quinze ans, depuis l’an 22.3
: de J. G. jufqn’à l’an 238 qu’il moiiriq.
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