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l p l . 1V. fig. i$f. ) maïs, obfervons que fi par la
croix-nilée, on a entendu la croix aniléejjj la figuré
n’eft- pas exafte i la croix milèe devant avoir le tm-
lieu percé , de manière qu’on voie le fond de 1 écu
former au centre un petit quarre.
FOURMI , f. f. c’eft Knfeâe de ce nom qu’on
5roi; fur quelques écus.
Bigot, d’argent,.au chevron de gueules, accompagne
de trois fourmis de fable. (F/. VIL fig. 361. )
FOURURE, f.f. un des trois émaux. Il y a deux
fourures. en armoiries ; l’hermine , qui emporte la
contre-hermine^ ( Voyez pl. L fig» 18—9. ) f
Et le v a ir , qui emporte le contre-vair, le vaire
& lecontre vairé. ( Voye^ibid. fig. 20-1--2. Voyez
fur-tout le mot Email , Emaux. )
Les fourures s’employent aufli dans les ornemens
extérieurs de l’écu , dans lest manteaux^ & autres
marques de dignité. C ’eft l’hermine qui eft ordinairement
employée dans ces ornemens. ( Voyez
pl. XIII. fig. 3. 7- 8- ü '3- PL W à M 2* 8'
P l. XVI. fig. 4• I- B PL XV1L H ' S6' ) .
FRAISE, f. f. meuble de l’écu reprefentant ce
Fruit. - c ..
Frezon, d’o r , à trois fraifes de gueules, teuil-
lées de finople. ( Pl. VIII. fig. 426. )
FRANC-CANTON, f. m. pièce qui occupe à
dextre en chef un intervalle quarré. Sa proportion
, félon quelques-uns, eft d’avoir en largeur
trois parties des fept de celle de 1 écu, & en hauteur
trois parties & demie. ( Voyez pl. XXXII.
fig. 4 * ) Mais, comme nous lavons pluüeurs fois
obfervé, on varie beaucoup fur ces proportions.
De Lamoignon, lofangè d’argent & de fable , au
franc-canton d’hermine. ( Pl. XXII. fig. 11.) Voyez
Canton.
FRANC-QUARTIER, f. m. Le franc-quartier
occupe , comme le franc-canton , à dextre en chef
un intervalle quarré, où l’on place, comme dans
le franc-canton, des armes différentes de celles du
refte de l’écû. Le franc-quartier eft , dit-on, un peu
moindre qu’un vrai quartier d’écartelage.
Voyez pl. U . fig. 96. le franc-quartier des armes
de Potier, & pl: V III. fig. **/. le franc-canton
des armes de Phelypeaux ; comparez-les avec les
quartiers dès armes de Crevant ( écartelees) , PL.
L fig. 29. vous aurez de la peine à faifir la ditte-
rence des proportions. Voyez Canton. ,
S i , félon l’opinion allez plauftble de divers heral-
diftes ; la différence entre \c franc-canton Scie franc-
quartier confifte en ce que\e franc-canton elt: forme
par une croix, & le franc-quartier par de fimples
traits, les armes de Lamoignon appartiennent au
franc-quartier & non pas au franc-canton. L
FRANGÉ, ée , adj. fe dit des gonfanons &
bannières qui ont dçs franges , dont on fpécine le-
mail lorfqu’il eft différent,
Auvergne * d’o r , au gonfanon de gueules ,jran-
« d e finople. Pl. IX.fig. 489. Voyez les mêmes
armes dans Fécuffop parti d’Auvergne & deBovul-
FRE
I o n q u i eft furie tout des.' armes de M. le duo
de Bouillon. { Pl- X V I I l.fig. 2.) Frangé s’applique aufli à quelques ornemens
extérieurs de Kcu. La tiare du pape eft ornée de
deux pendans frangés & femés de croilettes d or.
{PL XIII. fig.
FRÈTE, f. f. meuble d’armoiries, fait de quatre
petits bâtons, entrelacés., deux en bandes1 &
deux en barres. : ..1 ~ ■
Selon les uns, ce mot vient.de frczchts^, rompu,
en confîdérant h. frété comme un fenl bâton , brifé.
& plié en quatre, pour, former une efpèce de
quarré ou de lofange. •
Selon les autres, le mot frite a fignifiê anciennement
le comble d’un toit fait de perches çroifées»
& rien en effet ne reffemble plus auet frètes que les
lattes que les couvreurs employent dans la couverture
des toits. j
Cette opinion au refte, ne changerait rien a la
première étymologie ; ce ferait toujours originairement
fraSus. . • •
Ducange dit que les frètes iraient une elpecs
de flèche. Peu importe : elles forment des barreaux,.
& fe rendent en latin par clathri.
Objectas cavete valuït f i franger, clathros.
Pidoux de Montangloft, de Franchéville, à Cott:
lomiers en Brie ; d’argent, à trois frètes de fable.
Lattier d’Ourcières , en Dauphiné ; d’azur, à
trois frètes d’argent , au chef de même.
FRÉTÉ, ée , adj. comme bandé fé forme de
bande, barré de barre, palé de pal, fafcè de fafee ,
lofangé de lofange , lorfque fécu eft également.
entièrement rempli de ces pièces,, de même frété
fe forme de frète ; il fe dit (Fun écu chargé defix
cotices entrelacées en diagonale, trois a dextre ,
trois à feniftre, & coupées les unes par les autres
■ en*une multitude de frètes.
Montejan, d’o r , frété de gueules. {P l. IV.fig.
2afé) ■ Frété fe dit aufli d’une croix, d’un pal ou ait-,
tre pièce de l’écu, chargée de frètes. -
Rignier, en Touraine, d’or., à la croix de gueules ,
frétée d’argent. (P l. IV. fig. 1S1.)
’ Miremont, d’azur , au pal d’argent, frète de fable
, accoté de deux lances, coupé d’argent. ( Pl.
III. fig. 120.;)
FRUITÉ, ÉE, adj. fe dit du chêne, du pin ,
du poirier & autres arbres, chargés de fruits, lorfque
ces fruits font d’un autre émail que l’arbre.
Moucy d’Inteville, d’or , au pin de finople ,
fruité d’o r , au chef d’azur, chargé de trois étoiles
d’or.
Chai ton de Vaux , en Bretagne ; d argent, au
chêne de finople, fuite d’or.
D’A lboy de Montrofier, enRouergue; dazur;
au chêne d’argent, fruité de finople, adextré dîme
main-de carnation, tenant une épée du fécond
émail, garnie d’or.
FUMEE, f. f. meuble de lecu repréfentant une
fumée j
n p
FUR
fumée , laquelle femble s’élever en haut, & dont la
partie fuperieure imite par fon contour une volute.
Chaumont, d’argent, à un mont de fable, dont
le fommet eft flambant d’une flamme de gueules,
d’où fortde la fumée de chaque côté roulée en forme !
de volute. ( PL VII. fig. 383- ) j 1
Héricard de Thury, à Paris , d’or , au mont de
finople, mouvant du bas de l’écu, chargé de fix
flammes d’argent, trois , deux & uiie y à trois fumées
d’azur iffantes du fommet du mont, celle du
milieu un peu plus haute que les deux autres ; au
chef de gueules, chargé de trois étoiles du troi-^
ftème émail. ( Pl. VII. fig.jfifi' )
Dans cette figure il y a îept flammes , & elles
font mal rangées.
FURIEUX, adj. m.fedit du taureau, lorfqu’il eft
élevé fur fes pieds.
Berthier, d’o r , au taureau furieux de gueules,
chargé de cinq étoiles d’argent, une fur l’oeil,une
fur le cou, les trois autres pofées en bande fur le
flanc & fur la cuiffe, toutes cinq à égale diftance.
( PL V. fig. vji. )
' FUSEAU,. f. m. meuble de l’écu, piece longue,
arrondie , pointue par les deux bouts , qui imitent
le fufeau à filer.
Fuzelier, d’o r , à trois fufeaux de gueules. ( Pl.
XI. fig.
Il eft certain qu’à propos de fufeau, on peut parler
du fufeau des parques & des parques elles-mêmes,
comme font la plupart des héraldiftes , mais
il eft certain aufli que cela n’eft pas néceffaire.
Ces auteurs n’ont pas manqué de trouver des
allégories honorables pou? le fufeau; c’eft la marque
de la droiture &de l’équité, apparemment parce
que le fufeau eft droit. Mais il y a aufli une tradition
peu favorable au fufeau , c’eft que , dans le
temps delà grande ferveur des croifades, les gentilshommes
qui fe difpensérent de ces expéditions
alors facrées, furent obligés de changer leurs armes
& de les charger àefufeaux, parce que, dans l’opinion
publique, ils étoient devenus des femmes.
FUSÉE> f. "f. meuble de l’écu en forme de lo-
F U S 7 j
fânge allongée, dont les côtés font un peu arrondis.
Les fufées fe trouvent fouvent accolées & pofées
en fafee , en bande ou d’une autre manière.
De la Jaille des Blonniéres , de Marfiliy, en
Touraine ; d’o r , à cinq fufées de gueules, accolées
en bande.
De Senneterre, d’azur, à cinq fufées d’argent
pofées en fafee. ( Pl. V. fig. 229. )
FUSELÉ , ée , adj. fe forme de fufée , comme '
lofangé de lofange , & fe dit d’un champ tout com-
pofé de fufées, ou d’une pièce qui en eft chargée.
De Grimaldi de Monaco , fufelé d ’argent & de
gueules. (P/. V.fig. 230. )
De Virtemberg, écartelé,, au premier , fufelé d’or
& de fable en barre , au deuxième, d’azur, à la
bannière d’or pofée en bande , chargée d’une aigle
de l’empire ; au troifième, de gueules, à deux
truites d’or adoffées ; au quatrième , d’or , au bïifte
de vieillard au naturel couverte d’un bonnet de
gueules , & fur le tout, d’or à trois cornes de cerf,
rangées en trois fafees l’une fur l’autre , chevillées
chacune de cinq pièces de fable, ce qui eft de Virtemberg.
( PL XI. fig. 383. )
FUSIL,f. m. meuble de l’écurepréfentant ym fufzl.
Valette, de gueules, à un fa fil d’argent, garni
d’o r , pofé en fafee. ( PL X. fig. f if . )
FUTÉ , ou FUSTÉ, ée , ’adj*. fe dit d’un arbre
dont les feuilles font d’un émail, & le fût ou le
tronc d’un autre émail.
De Maréchal, en Dauphiné ;, d’o r , à trois pins
de finople, futés de fable , pofés chacun fur une
motte de terre du deuxième émail, mouvantes du
bas de l’écu. Futée fe dit aufli d’une flèche , d’une lance ,
d’une pique, dont le manche ou le fût eft d’un
émail autre que celui du dard , des plumes, & du fer.
Fouret de Campigny, près Falaife en Normandie
; d’azur , à. deux flèches d’argent, futées d’or ,
paflees en fautoir, les pointes en haut, au chef du
fécond émail.
Le mot- fû t , d’où fe forme l’adje&if fu té , vient
évidemment de fufiis, un bâton. \l
Hifioire. Tern. /. K