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De Creil, d’azur, au chevron d’or accompagné
de trois clous, de même. ( PI. X. fig. 741. ) ,
Machiavel, à Florence, d’argent, à la croix d’azur,
accompagnée de quatre clous appointés au coeur
de même. ( fig. 742. )
C LO U É , ée , adj, fe dit du collier d’un chien ,
de fers à cheval, & de toute autre pièce où il y
a des clous d’un autre émail que la pièce.
Bardonnenche, d’argent, treilliné de gueules,
cloué d’or, ( PI. V. fig. 224. )
COEUR, f. m. meuble de l’écu repréfentant ce
que le nom exprime.
Amelot, d’azur , à trois coeurs d’or , furmontés
d’unjfoleil de même.
Perrotin de Barmont, d’argent, à trois coeurs de
gueules. ( Voyez PL IX. fig. 454--$. ) En Coeur , eft auffi relatif à la partition d e l’écu,
& fe dit des meubles ou pièces qui font au centre,
•c’eft la même chofe qù*en abîme. Voye^ abîme.
COLLETÉ, ée, adj. ce mot n’a pas toutes les
Significations du mot accolé, mais il en a une, il
fe dit des -animaux qui ont un collier.-( Voye{ les
armes de Nicolaï. PL VI. fig. 283. )
COLLIER, cet ornement, dans le fens que
nous lui donnons ici , ne fert que pour les ordres
militaires, auxquels on l’accorde comme une marque
de diftin&ion & de l’honneur qu’ils ont d’être
admis dans leur ordre. C ’eft fouvent une chaîne
d’or émaillée avec plufieurs chiffres , au bout de
laquelle pend une croix ou une autre marque de
leur ordre.
1 Le collier de l3ordre de la Jarretière, confifte en plusieurs
SS ‘entremêlées de rofes émaillées de rouge,
fur une jarretière bleue, au bout de laquelle pend
un S. Georges.
Le collier du faint» Efprit, eft compofé de trophées
d’armes efpacées de fleurs de lys d’or cantonnées
de flammes & de la lettre H couronnée ,
parce que c’eft la lettre initiale du nom de Henri III.
inftituteur de cet ordre ; & au bas une croix a huit -
pointes , for laquelle eft une colombe ou faint-
fefprit. .
Le collier de Vordre de S. Michel, eft formé par des
coquilles d’or,-liées d’aiguillettes de foie à bouts
ferrés d’or. Le roi François I. changea ces aiguillettes
en cordèlieres ou chaînettes d’or c au bas de
ce collier eft repréfenté l’archange S. Michel, 1
Maximilien a été le premier empereur qui ait
mis un collier d'ordre autour de fes armes , étant
devenu chef de celui de l&joifon r ulàge que pratiquent,
maintenant ceux qui font décorés de qùel-
qu’ordre de chevalerie $ à l’exception des prélats
commandeurs dans l’ordre du S. Efprit , qui ne
mettent autour de leurs armes qu’un cordon ou
ruban bleu d’où pend la croix de l’ordre, & n'arborent
pas la marque de l’ordre de S. Michel ; auffi
ne prennent-ils pas le titre de commandeurs des
tordres du roi, au lieu que les chevaliers fe qualifient
du titre dp chevaliers des ordres du roi,
' Qr f a du çollier. Chevaliers du collier ou de S, Marc,
COL
ou de la médaille ; ordre de chevalerie dans la république
de Yenife. Mais ces chevaliers n’ont point
d’habit particulier ; & comme c’eft le doge & îe fé-
nat qui le confèrent, ils portent feulement par dif-
tin&ion la chaîne que le doge leur a donnée : elle
leur pend aù c o l, & fe trouve terminée par une médaille
où eft repréfenté le lion volant de la république
, qu’ils ont tiré du fymbole de l’évangélifte.
S. Marc, qu’ils ont pris pour patron. ( G ) g COLOMBE ( l’ordre de la ) , ou du Saint-
Esprit , fut inftitué par Jean premier , roi de
Ségovie, en 1379.
Cet ordre s éteignit peu dé temps après la mort
de Finftituteur,
Le collier étoit compofé des rayons du foleil,
droits & ôndoyés, les pointes en bas, .& pofés fur
une double chaîne où étoit attachée une colombe
Volante & defcendante , îè tout d’or ; la colombe
étoit émaillée de blanc, les yeux & le bec de gueules.
Voyei Pl. X X V I. fig. 70. ( G. D.L. T. J - Colombe, f, f. meuble de l’écu, repréfentant.
cet oifeau.
Le Breton, d’azur, à un écu en flanc de même,
chargé d’une fleur de ly s d’o r , & l’êcu accompagné
de trois colombes d’argent, celles du chef affrontées
, au .chef d’or chargé d’un lion naiffant de
gueules. ( PL VI. fig. 321. )
COLONNE , f. f. meuble qui repréferite une
colonne d’architeélure. Cette colonne eft toujours de
proportion Tofcane dans les armoiries, c’eft-à-dire
qu’elle a fept diamètres de hauteur, on la pofe fur
un focle ou foubaflement d’un diamètre, ce qui lui
donne en total huit diamètres de haut.
On nomme le chapiteau , la bafe §C le focle,
quand ils font d’un autre émail que le fût.
De Lionne , d’azur, à une colonne Tofcane d’arr-
gent, la bafe & le chapiteau d’o r , au chef d’azur,
chargé d’un lion léopardé d’or .{P L IX. fig, 471. )
COMBATTANS, f. m. pl. fe dit de deux animaux,
comme lions ou fangliersqui font dans l’attitude
de combattans ? c’eft - à - dire dreffés fur les pieds
de derrière & affrontés, ou les-faces tournées l’un
contre l’autre.
COMÈTE, f. C repréfentatipn d’une comète cé-
leftè, t | |
. La comète paroît dans l’épu en forme d’étoile à
huit rais, dont un inférieur s’étend en pndoyant,
& fe terminant en pointe, forme une efpèce de
queue, q u i, pour être dans une proportion convenable
, doit avoir trois fois la longueur des autres
rais.
Ronvify, à Douay, d’azur , à la comité d’o r , ondoyante
delà pointe. (P/. VII. fig. 378. )
COMÉTÉ , ée , adj. on dit fafce cométée, pour
dire qu’u.ne fafce a un rayon ondoyant, tel que
celui de la comète çaudée. Le pal comité diffère du
pal flamboyant, en ce que le comité eft mouvant
du chef, & le flamboyant de la pointe en haut.
1 De Termes, d’azur, à trois pals comités ou ou.-,
doyès d’argent, ( Pl, VIL fig• 381- )
y 0 ÇOMm ANDEWÇ
COM
COMMANDERIE, f. f. efpece de bénéfice def-
tiné pour récompenfer^ les Services de quelque
membre d’un ordre militaire.
Il y a des commanderies régulières obtenues par
l’ancienneté & par le mérite ; il y en a d’autres de
grâce accordées par la volonté du grand - maître.
Voy e{ COMMANDERIE ( Junfprud. )
Il y en a aufti pour les religieux des ordres de
S. Bernard & de S. Antoine. Les rois de France ont
converti plufieurs hôpitaux de lépreux en commanderies
de l’ordre de S. Lazare.
Je ne compare point les commanderies avec les
prieurés, parce que ces derniers fe peuvent réfigner,
à moins que ce ne foient des prieurés de nomination
royale ; mais de quelque nature que foit une commanderiez
elle ne lauroit être réfignèe. Ce font donc
des biens affeâés pour l’entretien du chevalier &
pour le fervice de l’ordre.
Il y a dans l’ordre de Malte des commanderies de
différentes efpeces ; les unes pour les chevaliers,
les autres pour les chapelains , d’autres enfin pour
les frères fervans.
Le nom de commandeur donné à ceux qui poffé-
dent les bénéfices appellés commanderies, répond
affez bien au nom de prcepofitus , donné à ceux qui
àvoiènt infpeâion fur les moitiés des lieux éloignés
du monaftère principal , & dont l’adminiftration
étoit appellêe obedientia, parce, qu’elles dépendoient
entièrement de l’abbé qui leur avoit donné la com-
iniffion. Les commanderies fimples de Malte font de
même plutôt des fermes de l’ordre! que des bénéfices.
Ils payent une rente ou tribut appellêe refi
ponfion, au tréfor commun de l’ordre. Dans l’ordre
du S. Efptit, les prélats qui en font revêtus, font
nommés commandeurs ■ de l yordre du S . E fp r i t , &
les grands officiers font'qualifiés de commandeurs des
ordres du r o i, comme les chevaliers font nommés
Amplement chevaliers des ordres du roi : mais ce titre
de commandeur n’emporte avec foi nul bénéfice.
Henri III. avoir deflein-d’affigner un titre de bénéfice
ou cbmmanderie à chaque chevaliermais les
affaires dont il fut accablé après l’inftitution de cet
ordre, & fa mort fatale arrivée en 1589 , empêchèrent
la réuflite de ce deflein. Par proviuon il affeélà
une fomirie pour chaque chevalier ou commandeur,
aujourd’hui l’on taxe auffi à quelque fommè là
plupart des charges du royaume pour le même fu-
je t, & ces foi-nmes particulières le portent chez les
tréforiers du marc d’o r , qui font les fondions de
fréforiers pour les ordres du roi. Il n’en eft pas de
même dans les ordres militaires en Efpagne , où les
commandeurs jouiffent réellement d’un revenu plus
ou moins fort , attaché aux commanderies dont le
roi en qualité de grand - maître les a gratifiés.
Les commanderies des trois ordres d’Efpagne font
des conquêtes que les chevaliers de ces ordres ont
faites fur les infidèles, & ces commanderies font différentes
félon là nature & la valeur du terrein qui fut
conquis par les chevaliers. (G)
COM 41
COMPAS , f. m. meuble qui entre dans quelques
écus.
Pelklain, d’argent, au compas de proportion de
gueules, la tête en bas. ( Pl. X.fig. 77p. )
COMPONÉ, ée , adj. fe dit des pièces de deux
émaux différens rangés par plufieurs pièces égales,
quarrées & alternatives, à-peu-près comme une
ligne d’échiquier.
Briçonnet, d’azur, à la bande componée d’or &
de gueules de fix pièces, chargé fur le premier com~
pon de gueules d’une étoile d’or & accompagné d’une
autre étoile de même en chef.
Teutry , d’argent, à la barre componée de gueules
& d’o r , à lix pièces, accompagnée de trois étoiles
de fable, deux en chef, & une en pointe.
Bailly d’Ozereaux, de gueules, à la croix compo-
nee d’or & d’azur, cantonnée de quatre buftes dé
femme d’argent. ( Voye^ pl. III. fig. 147, 154,
t66. )
On appelle çompon, comme on Fa vu dans lé
premier exemple chacune des parties égales , quarrées
& alternatives qui forment le comporté.
On dit contre- componné dans de certains cas,l’Encyclopédie
en cite un feul exemple, fans l’accompagner
de figure ; la bordure de fè v e , dit - elle, eft
contre - componée, parce que l’écu étant fafcé d’or
& de fable , & la bordure componée de même, les
compons d’or répondent aux fafces de fable, & ceux
de labié aux fafces d’or.
COMTES DE LYON , DE BRIOUDE , DE
SAINT-PIERRE DE M A CO N , &c. ce font des
chanoines décorés de ce titre ; parce qu’ancienne-
ment ils étoient fe.igneurs temporels des villes où
lêurS chapitres font fitués. Nos rois ont retiré la
plûpart de ces feigneuries, & n’ont laiffé que le
nom de comtes aux chapitres. Il n’y a plus en général
que quelques prélats, comme les comtes & pairs 9
à qui il refte, avec le titre, des droits feigneuriaux ,
mais fubordonnés à ceux de la fouveraineté. Comtes de Lyon ( l’ordre des ) , inftitué par
le roi en vertu des lettres - patentes de fa majefté
données à Ver failles au mois de mars 1745 , regif-
trées au parlement le 7 avril fuivant.
La marque de cet ordre eft une croix à huit pointes
, émaillées-de blanc, bordées d’or ; quatre fleurs
dé lys d’or dans lés angles aigus ; quatre couronnés
de comtes, d’o r , à neuf perles d’argent furies angles
obtus; au centre eft l’image de faint Jean-Baptifte,
pôfée fur une terraffe de finople , avec cette légende
, Prima fedes Galliarum ; au revers de la croix
eft la repréfentation du martyr faint Etienne , avec
la legende Ecclefice. comitum Lugduni. Voyez la pl.
X X I I I . figure 7. ( G. D. L. T. )
CONCOMBRE , f. m. meuble de l’écii repréfentant
ce légume.
Favier duBoulay, de gueules, à trois concombres
d’argent, les queues en haut. ( Pl. VIII. ‘fig. 428. )
§ CONCORDE ( l’ordre de la ) , fut inftitué par
Erneft , margrave de Brandebourg en 1660.