
, J r l Tép° ndS .TIC cet jnconvénient ne pourrait arriver que par la ma!-adreffe du Gnn.
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Patere honoris /cirent ut cunEti viam ,
Nec generi tribai , fed virtuti gloriam.
P h e d r .
Il ne peut avoir lieu dans un État, où la noblefte conferve fon origine refneftable
ou eMe connue d’etre ce qu’elle a été dans fa fource ,
but nronnP erviçes5 vertus ; alors le roturier envifage la noblefte comme un
f e C S J t ' t r VaUX’ 11 h, Kg lde I P " oeil ’ “ ° n • * 3 d’émulatbn“
alors entre L n o b l fX 1 hentaS e ?“ e Puls laiffer-à mes enfans II s’établit
d’4 l ^ l’aulreà^n c?ncurrence «811 ; l’un travaille à n’avoir point
vam 1 ’• , ■ ,? ayoir point de fuperieur ; Celui-ci veut atteindre celui qu’il voit devant
lui, celui-la craint detre atteint, & l’État eft fervi. La noblefte peut donc être redoif
être°Veft polltr“l"? avantageufe. Que l’annobliftLent foit ce qu’il
d’un K Ï M i r l recompenfe dune grande, d’une belle, d’une bonne aâion ,
le fruit de l’intriime ’ n°D Une ^*?P e marque de faveur toujours fufpeâe d’être
le truit de 1 intrigue, & les nouveaux nobles n’envieront point aux anciens cet avantage
f e M M B i b t t j 9 & qu’il doit être en B M
pères dIus une rare fl j j ? ’ Car ^ fflfp P nont Pas dégénéré de la vertu de leurs'
peres , plus une raqe eft ancienne, plus elle a produit de fujets utiles à la patrie plus
parconfequent pHo doit être chère & refpeâable à cette même patrie" P ’ P
da^maleC anVRfafnd„e U-C°? o écant ,fl Peu favorable à la noblefte, ne pouvoir pas l’être
. S? au aPon j qui n eft que la connoiifance des lignes par lefquels les nobles fe
diftmguoient des roturiers & fe àiftinguoient auffi entre eux. P . *
*f r r a Pa J ’ . 1 ’ une PeuIe brochure fur l’art de faire des chemifes des bas
« des bouliers , du pain ; l’Encyclopédie eft le premier & l’unique ouvrage qui décrive
| aux hommes , tandis que la librairie eft inondée de livres, fur la fcience
tV & j ‘dlCU e df-S armolnes ! Je ne les vois jamais, ces livres,; dans des biblio- 2 H Part!fuI,ers , que je ne me rappelle la converfation du pâtre , du marchand,
du gentilhomme, & du fils de R o i, que la Fontaine fait échouer au bord
** f 'A m é r iq u e ; la fe trouvant enfemble & raifonnant fur les moyens de fournir à leur
» S u i v i t : Pr° me £ S dC R0i dk ! W enbe*Sner°it B B MI Le noble
Moi je fais le Blafon, j’en veux tenir école , *
Comme fi devers l’Inde1, on eût eu dans l’efprit
La fotte vanité de ce jargon frivole.
» &ecftwPaS 6nCOre Ve"U parmi nous S où 1>art héraldique fera réduit à fa
M. le chevalier de Jaucourt commence par avoir raifon ; avant l’Encyclopédie , les
objets les plus utiles , les objets mécaniques, étoient négligés comme ignobles. Cette
erreur venoirdu régime féodal: & tenoit à des idées fauffes & exaltées fur la noblefte &
iur.la roture qu on regardoit comme féparées par un intervalle immenfe. Tout exercice
inconnu a 1 ancienne noblefte étoit réputé v il, les métiers , les arts , les fciences même ;
"" '■ “ lnob1' ’ * p» f e
Le refte du difcours de M. de Jaucourt eft d’une exagération manifefte. La fcience
des armoiries n a. rien de plus ridicule que celle des autres diftinâions établies parmi
les hommes ; elle eft ignorée & chez les fauvagès de l’Amérique & dans les états^ def-
potiques de 1 Orient par des raifon s qui ne font pas à l’avantage de cette ignorance ;
mais dans la plupart des monarchies mitigées, la noblefte & fes diftinaions tiennent à
la conftitution de l’État; quelque progrès que faffent dans
nue contraires quelles puiffent être aux diftinâions de la noblefte , 1 art heraiaïque e
L a probablement jamais oublié ; il tient trop effentiellement a lhiftoire.
volulons du temps, de la fortune & de la politique auraient tout change à cet egard,
L palfë ne pouvant pas n’avoir pas é té , le 'Blafon fubfifteroit toujours comme monument
hiftorique- C ’eft, fi l’on veut, l ’hiftoire de la vanité, mais lhiftoire de la vanité
humaine ne fe diftingue pas de 1 hiftoire des hommes. _ . . ■ RlQfnn h’anrnit
Au refte M. le chevalier de Jaucourt, avec tout fon mépris pour le Blafon , n auroit
pu répandre fur cette fcience, autant de'ridicule que certains écrivons héraldiques avec
leur refpeâ exceffif& mal-adroit. Jaloux d’affurer à l’art quils prafeffoient, !la ^ sh a u t«
antiquité (manie commune desfatmns fans lumières) , ils en ont étepmfer1 origine dans
les fources les plus reculées de l’hiftoire tant facrée que profane ; ils voient par tout,
dés l’enfance du monde , le Blafon en honneur; ils le voient fous la me“ e ’ 1 *
l’énoncent dans les mêmes termes que le Blafon moderne ; s ils ne nous prefentent pas 1 ecuffon d’Adam & des premiers Patriarches, ils commencent peu de temps apres la
tour de Babel & la confiifiôn des langues ; ils triomphent fur-tout au temps de Jacob,
les figures emblématiques par Iefquelles ce Patriarche mourant defigne le caraitcre ou
annonce les deftinées futures de lés enfans ( Genèfe , chapitre 4P ) " Juda elt un jeune
53 lion ; lfTachar eft un âne fort ; que Dan devienne comme un ferpenf; Nepthali lera
„ comme un cerf ; Benjamin fera un loup raviffant ». Les pierres precieufes a quatre
rangs & à trois pierres par rang, qui étoient pofées fur le Rational du jugement dans
l’habillement du Grand - Prêtre, & fur Iefquelles étoient gravées lesnoms des douze
tribus (Exode, chap. 28 ) , leurparoiffent de véritables armoiries , qu ils blafonnent avec
toutes les formules ufitées aujourd’hui. Ils difent que le lion de Juda etoit dor en champ
de Simple : quEphraim portoit d’or, à un boeuf de gueules, Cl c. , . , ,
Un artifte , nommé Bara , qui a deffiné les Blafons anciens i donne a Jofue un ecu
d'or, à une tête de lion de gueules , arrachée, lampaffée & armee dargent. ; comment
ne lui donnoit-on pas le foleil.quil avoit arreté? .
David portoit d’azur à une harpe dor cordee d'argent, la bordure de meme, diapree
de eueules, la diaprure remplie d’un mot hébraïque. . . . ■
Les mêmes auteurs placent le Blafon jufques dans la fable ; ils ^ le retrouvent dans
l’expédition des Argonautes & dans les lièges de Thèbes & de Troie. Bara, déjà c ité ,
donne à Jafon la toifon d’or, mife en pal, accornee d a^Ur. ■
Tiphis portoit de pourpre à un griffon d argent, membre , becqué de gueules , tenant dans
fa griffe droite la toifon dor.
Caflor porte d'azur à une étoile d'argent ; Pollux de gueules aune étoile d argent, car
ces deux freres n’étoient pas tout-à-fait de la-même maifon. D ailleurs les armes, de-
l’aveu de -ces favans , étoient alors perfonnelles & non héréditaires.
Hercule portoit de pourpre à l’hydre d’argent, ombrée^ de finople , armée de gueules.
Théfée , de gueules , au minotaure d'or, tenant fur J on épaule droite une maffue de pourpre.
Amphiaraüs portoit un écu de pur argent , comme n ayant encore rien fait de
glorieux., , ,
Tarmâque inglonus alba.
Au contraire, Agamemnon portoit la tête d’un lion , avec Cette infeription en un vers
£rec : Voici l’effroi du mond. e, A. gamemnon ,le portç.
Cet emblème dù moins eft naturel, & Agamemnon pouvoit en effet le porter fut
fon bouclier ou fur fon cafque.
Mais qui a dit à Bara, que P nam portoit de gueules , au lierre dor?
Anchife d'or 9 au demi-fol de pourpre f
Antenor, dtagur à un lion d'argent , ayant la tete d un homme couverte d un chapeau
de eueules , tenant une houlette 'dor avec fes deux pattes f
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