
Rupière de Furuye, en Normandie ; pâté d’or
& d'azur.
De Montferrand, en Gafcogne. ; paie d’argent &
d’azur de huit pièces. ( G. D. L. T. )
De Briqueville ; paie d’or & de gueules. ( PI.
III.fig.1,4• )
Mérodes, écartelé ; au premier & quatrième
paie de huit pièces d’or 8c de gueules ; au deuxième
& troifième |, burelé de huit pièces d’argent &
d’azur, au lion de gueules , couronné d’argent à
l’antique , brochant fur lé tout. Contre-palé. ( Voye{ la fig. uf. armes de
Joinville, & voye{ cet article Contre-palé , au
mot Contre. )
PALISSÉ, E E ,a d j. fe d it d’u n e * fa fc e o u autre
p iè c e fo rm é e de p lu lie u r s p ieu x p la cé s prè s-à -p rès
p o in tu s en h a u t , q u i im ite les paliflades em p lo y é e s
p o u r la d é fen fe des pla ce s de g u e r re .
De Guefille du Rocher, de Chefnay , des Forges
, en Bretagne; d’argent, à la fafce pâliJ[éc d’azur
.D
ieMyftinkofe, à Lubeck ; d’azur , à trois troncs
■ écotés d’or , enclos dans une enceinte ronde , pa-
lijfés de même.
PALME, f. f. meuble de l’écu qui repréfente un
rameau ou branche de palmier.
Leforeftier de la Laforefterie , en Normandie ;
d’argent, à cinq palmes de fmople, liées de gueules.
Magnien de Chailly, en Bourgogne; d’azur, à
deux palmes adôlTées d’or.
Le Boullanger ; d’o r , à trois palmes de finople ,
accompagnées en chef d’une étoilé de gueules. ( Pl.
VIII. fig. 408. )
PALMIER, f. m. arbre dont la tige ou le fut
eft figuré en forme d’écailles ; fés branches vers la
cime font autant de palmes qui penchent en portion
de cercle ; fon fruit qui a quelque reflemblance
aux prunes , fe nomme lattes & eft d’un bon goût.
L e'palmier, dans les armoiries, eft ordinairement
de finople.
De Lefquen de Romeny, de Leftremeur, en Bre-
sagne ; d’o r , au palmier de finople.
PÂMÉ, ée , adj. fe dit du dauphin ou autre poifî
fon qui a la gueule ouverte ou béante, & qui
fembîe expirer; 8c aufîi de l’aigle fans langue, dont
le bec paroît fort cr.ochu , 8c qui a l’oeil fermé ,
parce qu’onprétendoit autrefois que cet oifeau (qui,
difoit-on, vit plus «fun fiècle ) étant fur la fin de
fes jours , fon bec devient fr crochu , qu’il ne peut
plus prendre de nourriture ; ce qui lui caufe la
mort. Le Blafon , comme inftitution ancienne, a
confervè toutes les vieilles erreurs.
Ce mot de dauphin pâmé diftingue le dauphin
d’Auvergne du dauphin de Viennois, qui eft toujours
repréfenté vif.
Saint-Ilpice de Comber on d e , en Auvergne; de
gueules, au dauphin pâmé d’or.
De Saqueville, en Normandie ; d’hermine , à
l’aigle pâmee de gueules, au vol abaifle.
PAMPRE 3 f . m . cep de vigne orné de quelques J
feuilles : fon émail particulier eft le finople; il y
en a cependant d’autres émaux dans les armoiries.
Les pampres font les attributs de Bacchus 8c des
Bacchantes qui célébroient les myftères de ce dieu.
DeLavigne delaChefnaye, delà Hautemorais ,
en Bretagne ; d’argent, au pampre de vigne de finople
pofé en fafce.
Le Befgue de Majainville ; d’azur , au cep dé
vigne ou pampre d’or , foutenu d’un échaias de
même; un oifeau d’argent perché au haut, & accoté
dé deux croiflans de même. ( PL V III. fig.
43\-) I
Monod ; de gueules, au chevron d’argent, accompagné
en pointe d’un pampre de finople. ( PL
XI. fig. 608. j
PAMPRÉ , ÉE, adj. fe dit des feuilles & de là' tige
d’une grappe de raifins, lorfqu’elles fe trouvent d’un,
autre émail que la .grappe.
Arlot de Frugie de la Roque , à Périgueux ; d’azur,
à trois étoiles rangées en fafce , accompagnées-
en chefd’un croiffant, 8t en pointe d’une grappe
de raifins , le tout d’argent, la grappe pamprée der
finople.
PANACHE ou PENNACHE, ou PLUMES, f. m.
meuble d’armoiries.
De Marolles ; d’azur, à l’épée d’argent, la garde
.en haut d’or, accôtée de deux panaches ado fies du
fécond émail.
Harach ; de gueules , à trois plumes ou panaches
mouvans d’un befant pofé au centre de Fécu, le
tout d’argent. ( PL VI. fig. 333—4- )
On repréfente le panache dans les armoiries en
pal, le fommet courbé comme une feuille d’acanthe
; d’azur, à trois panaches d’or.
PANACHÉ, adj. par lequel on défigne un chapeau
ou un bonnet orné de panaches.
Un bonnet d’argent, rebrafle d’hermine 8c pana-
,ché de trois plûmes d’or.
P ANELLE, f. f. c’eft le nom qu’on donne aux
feuilles de peuplier. La màifon de Schreisbergdorf r
en Siléfie ; porte, de gueules , à trois panelles ou
feuilles de peuplier d’argent, pofées en pairie, les-
queues aboutées en coeur.
Laubenberg, en Souabe ; de gueules , à trois
panelles d’argent ,mifes en bande. ( PL XI.fig. 607. )
. PANNON GÉNÉALOGIQUE, êcu chargé des
diverfes alliances des maifons dont un noble eft def-
cendu. Il fert à faire fes preuves. Il comprend les
armes du père & de la mère, de l’aïeul & de l’aïeule ,
du bifaïeiil & de la bifaïeule. Il eft compofé de
huit, de feize , de trente-deux quarriers , fur lesquels
on dreffe l’arbre généalogique. ( Voyellepen-
non oupannon généalogique de trente-deux quartiers
de la planche X*X. )
PAON, ( voeu du) Hifi.de la Chevalerie. Les entreprîtes
de guerre & de chevalerie, fur-tout celles
des croifades , étoient annoncées & publiées
avec un appareil capable d’infpirer à tous fes guerriers
l’ardeur d’y concourir, 8c de partager la gloirequi
devoit en être le prix. L’engagement en étoît
lcellé par des aétes de religion, oc par des voeux
dont rien ne pouvoit difpenfer.
Le plus authentique de tous les voeux étoit celui
que l’on appelloit le voeu du paon ou du faifan.
Ces nobles oifeaùx , car on les qualifioit ainfi, re-
préfentbient, par l’éclat 8c la variété de leurs couleurs,
la màjefté des rois, 8c les fuperbes habillent
ens dont ces monarques étoient parés pour
tenir ce que Fon nommoit tinel ou cour plénière. La
chair du paon ou du faifan étoit , fi Fon en croit
nos vieux romanciers , la nourriture particulière
des preux 8c des amoureux. Enfin, félon Matthieu
Paris, une figure de paon fervolt de but aux chevaliers
qui s?exercoient à la courte des chevaux 8c
au maniement de la lance.
Le jour donc que Fon devoit prendre l’engagement
folemnel, un paon ou bien lin faifan quelquefois
rôti, mais toujours paré de tes plus belles
plumes, étoit apporté majeftueufementjpar des dames
ou par des demoifelles dans un grand baflin
d’or ou d’argent, ait milieu de la nombreufe aflent-
blée de chevaliers convoqués. On le préfentoit à
chacun d’eux, 8c chacun faifoit fon voeu fur l’oi-
feau\: - enfuite on le reportoit fur une table, pour
être enfin diftribué à tous les affiftans. L’habileté
de celui qui tranchoit, confiftoit àLe partager, de
manière que tous pùftent en avoir. Les dames ou
demoifelles choififloient un des plus braves de Faf-
femblée, pour aller avec elles porter le paon au
chevalier qu’il eftimoit le plus preux. Le chevalier
choifi mettoit le plat devant celui qu’il croyoit mériter
la préférence, coupoit néanmoins l’oiteaii ,
8c le diftribuoit fous tes yeux ; 8c cette diftinélion
fi glorieute, attachée à la plus éminente valeur ,
ne s’acceptoit qu’après une longue 8c modefte ré-
fiftance. Slém. deVacad. desInfcript. tomeXX. i^D. J. ) Paon , f. m. oifeau qui te diftingue dans Fécu
par trois plumes en aigrette fur la tête 8c par fa
longue queue ; il eft ordinairement de front étalant
fa queue en forme de roue, 8c femblant s’y
mirer ; on le nomme alors paon rouant.
Quelquefois il paroît de profil , fa queue traînante.
Le paon eft l’attribut de Junon , femme de Jupiter.
De Belly d’Arbutenier , en BrefTe ; d’azur ? au
paon rouant d’or.
De Guiflelin de FremefFent, en Picardie ; d’azur,
à trois paons d’or de profil.
Bachelier; d’azur, à la croix en grêlée d’o r , cantonnée
de quatre paons rouans d’argent. ( PL XI.
fis- 196. ) _ ■ f _
Badet, en Lorraine ; d’or ,• au chevron d’azur ,
accompagné de trois têtes de paon au naturel, deux
en chef, un en pointe.
PAPELONNÉ, é e , adj. fe dit de Fécu rempli
de parties circulaires qui imitent les écailles des
poiffons.
Le plein de ces écailles tient lieu de champ, 8c
les bords de pièces 8c d’ornemens,
PapelôNNÉ’, ée, fe dit aufîi des pièces honorables
8c autres chargées de pareils- ornemens.
D’Arquinvilliers , en Picardie ; d’hermine , pape-
lonné de gueules.
Havet de Neullly , à Paris ; d’azur, à la croix
d’argent, papelonnée de gueules.
Fouilleute de Flavacourt; d’argent, papelonnéde
chaque pièce d’argent, chargée d’un trèfle renverfé
de gueules., ( Pl. V. fig. 23p. )
PAPILLON, f. m. infe&e qui paroît dans Fécu
de front, le vol étendu. Papillon miraillé, eft celui qui a les marques
des aîles d’un autre émail que le corps.
De Rancrolles, en Picardie ; de gueules, à un
papillon d’argent.
Barrin de la Galifîbnnière ; d’azur, à trois papillons
d’or. ( PL VI. fig; 330. ) 1
PARÉ, ÉE, adj. fe dit d’un dextrochère, dont
le bras eft d’un autre émail que la main, 8c auâV
d’une foi habillée d’émail different.
Vaillant de Begnimond, de Rebais, prés d’Ar-
ques en Normandie ; d’azur au dextrochère d’argent
, paré de gueules , mouvant d!une nuée du fécond
émail -, tenant une épée de même , garnie d’or.
De Beauxhoftes d’A g e l, à Narbonne ; d’azur, à
une foi d’argent, parée d’o r, furmontée d’une couronne
de comte de même.
P A R T I ,. ie adj. divifion de Fécu én deux également
,. par une ligne perpendiculaire.
L’écueft quelquefois parti de plufieurs traits : en
ce cas , les diviuons te trouvent de même égale»
entr’elles. Parti fe dit aufîi du lion ou d’un autre animal
divifé par une ligne perpendiculaire en deux émaux
diffèrens.
De Bailleul de Chateaugontier , à Paris ; parte
d’hermine 8c de gueules.
De Lufy de PelifTac, en F o r e z ;parti au premier,
d’or,.à la fafce échiquetée d’argent 8c de gueules
r qui eft de Lufy ; au deuxième , de gueules y
an chevron d’argent, accompagné de trois étoiles-
d’or,, qui eft de PelifTac.,
Beauvoir de Grimoard, du Koure , de Barjac ,,
en Languedoc ; parti de deux traits , coupé d’un
ce qui terme fix quartiers ; au premier, d’azur, au
chêne d’or à quatre branches entrelacées en deux
cercles, l’un dans l’autre , qui eft du Roure; au deuxième
,. d’or , au lion de vair, couronné d’azur, qui
eft de Montlaur ; au troifième , de gueules, air
chef émanché de trois pièces , qui eft cfe Giifiae r
dit Grimoard ; au quatrième, d’or , à deux léopards
d’azur, qui eft de Manbec; au cinquième^
d’argent, à la tour de gueules; ouverte & ajourée
{le fable , qui eft de Gevaudan ancien ; au fixièmer
8c dernier, de fable, auiion d’argent, à la bordure:
engrêlée de même, qui eft de Beauvoir.
De Cadrieu, en Guyenne ; d’or , au lion couronné
parti de gueules 8c de fable..
De Lemps de la Touvière , en Dauphine ; parti
d’or 8c de gueules, au lion de l’un à. l’autre,-