
de corde dTiermite , auquel pendoit un bâton à
s’appuyer & une petite cloche. ( C. )
SAINT LOUIS , ( ordre de ) ordre de chevalerie
en France, créé en 1693 par le roi Louis - le-
Grand, pour honorer la valeur de fes officiers
militaires. Le roi en eft le grand-maître, & par
l’édit de création , il a fous lui huit grands-croix ,
vingt-quatre commandeurs, & les autres fimples
chevaliers Mais en 17 19 , Louis X V rendit un
autre édit portant confirmation de l’ordre, création
d’officiers pour en adminiftrer les affaires,
augmentation de deux grands-croix , de cinq commandeurs
& de cinquante-trois perdions, nombre
au refte qui n’eft pas tellement fixe qu’il ne puiffe
être augmenté à la volonté du roi, puifqu’en 1740
on comptoit quatorze grands-croix, & quarante-
quatre commandeurs. Les maréchaux de France ,
l’amiral & le général des galères font chevaliers
nés. Pour y être admis, il faut avoir fervi dix ans
en qualité d’officier , & faire profeffion de la religion
catholique , apoftolique & romaine ; cependant
le temps'du fervice n’eft pas une règle ü invariable
qu’elle n’ait fes exceptions, le roi acçor-
dant quelquefois la croix à un jeune officier qui fe
fera diftingué par quelque action extraordinaire de
valeur. '
L’ordre a 300000 livres de rente annuelle, qui
font diftribuées en penfions de 6000 livres à chacun
des grands-croix; de 4000 & de 3000 livres
aux commandeurs; de 2000 livres à un certain nombre
de chevaliers: & enfuite depuis 1500 jufqu’à
Soo livres à un grand nombre de chevaliers & aux
©fficierç de l’ordre, ©u par rang d’ancienneté , ou
à titre de mérite, & fous le bon plaifir du roi.
Ces fonds font affignés fur l’excédent du revenu
attaché à l’hôpital royal des invalides à Paris.
La croix de l’ordre eft émaillée de blanc, cantonnée
de fleurs de lis d’or , chargée d’un côté,
dans le milieu, d’un faïnt Louis cuiraflé d’or &
couvert de fon manteau r o y a l, tenant de fa main
droite une couronne de laurier, & de la gauche
une .couronne d’épines & les d o u x , en champ de
gueules , entourée d’une bordure d’azur ,■ avec ces
lettres en o r , Ludovicus mdgnus inftituit 1693 ;
& de l’autre côté , pour devife, une épée nue
flamboyante, la pointe paflèe dans une couronne
de laurier, lieç del’éçharpe blanche, auffi en champ
de gueules bordée d’azur comme l’autre, & pour
légende ces mots : Bellicce virtutis prctmium. Les
grands-croix la portent attachée à un ruban large
■ couleur de feu paffé en baudrier, & ont une croix
en broderie d’or fur le jufte-au-çorps & fur le manteau.
Les commandeurs ont le ruban en écharpe,
mais non la croix brodée, & les chevaliers portent
la croix attachée à la boutonnière avec un
ruban couleur de feu. Leur nombre n’eft pas limité
; on en compte aujourd’hui plus de quatre
mille.
Par édit de Louis XIV , donné au mois de Mars
1694, il eftftatué que «tous ceux qui feront ad-
» mis dans cet ordre, pourront faire peindre ou
» graver dans leurs armoiries ces ornemens : fa-
» vo ir , les grands-croix, l’écuflon accollé fur une
» croix d’or à huit pointes boutonnées par les
» bouts, & un ruban large couleur de feu autour
» dudit écuffon $ avec ces mots, Bellicæ virtutis
n proemium, écrits fur ledit ruban, auquel fera
» attachée la croix dudit ordre ; les commandeurs
» de même, à la réferve de la croix fous l’écuflon ;
n & quant aux fimples chevaliers ; il leur eft péril
mis de faire peindre ou graver au bas de leur
11 écuffon une croix dudit ordre attach'e d’un petit
I ruban noué auffi de couleur de,.feu ». (^ . R .)
&ALADE, f. f. nom que l’on donnoit au cafque
ou armure de tête. C’eft proprement un armet
morné.
Bettancourt, ancienne maifoit de Lorraine ; de
gueules, à trois falades d’or.
SALAMANDRE , f. f.^bfpèce de lézard qui a
le dos arrondi, le col long , la langue terminée en
pointe de dard, quatre pattes affez femblables à celles
du griffon.
La falamandre paroît de profil dans l’écu, pofée
au milieu d’un feu ardent, & environnée de flammes
élevées. Elle a la tête contournée ; fa queue
eft levée fur le dos.
On ne nomme les flammes que lorfqu’elles font
d’un autre émail que la falamandre. *
C e qui a fait croire aux anciens que la falamandre
vivoit dans les flammes, c’eft qu’elle jette une
écume fi froide, qu’elle éteint le feu quand il n’eft
pas trop violent.
Defpières de Brécourt, à Paris ; d’o r , à la falamandre
de gueules , accompagnée de trois croifettes
de finople ( PI. VII. fig. 388.)
De Jobelot, en Franche-Comté; de fable à la
falamandre couronnée d’or dans des flammes de
gueules.
SANG , ( l ’ordre militaire du précieux ) infti-
tué par Vincent de Gonzague IV , duc de Man-
toue, en 1608, à l’honneur de trois gouttes de
fang de Jéfus-Chrift , qui, fuivant le rapport de
quelques hiftoriens, font dans la cathédrale de S;
André de Mantoue , & que l’on dit avoir été trouvées
dans cette ville du temps du pape Léon X I ,
en avril 1605.
Le collier de l’ordre eft compofé d’ovales droits
& eouchés alternativement, entrelacés par des
chaînons, le tout d’or. Les ov|^s font émaillés de
blanc, les couchés fe trouvent chargés du mot
domine, dont un fur la médaille eft chargé du mot
probafit; les autres ovales levés fofit chargés chacun
d’un creufet, environné de flammes ardentes
de gueules : au-deffous du mot probafi, eft unç
médaille attachée par trois chaînons., fur laquelle
font repréfentés en émail deux anges de, carnation
avec leurs robes , tenant un ciboire couronne, terminé
par une petite croix avec ces mots à 1 entour ;
Nihil hoc trijle recépto , qui veulent dire qu il n arrive
rien de fâcheux, quand on eft décoré dç cet ordre^
Les chevaliers portent la médaille fur l’eftômac
journelleuient, & ne prennent le collier de leur
, ordre que les jours de cérémonies ; ces jours ils ont
une robe de foie cramoifie , femée de creufets d’or
en broderie ; traînant à terre, ouverte par-devant,
& brodée tout au tour d’ornemens fymboliques à
l’ordre ; fous cette robe, ils ont un pourpoint de
toile d’argent à bandes brodées d’or ; leur bas font
auffi de foie cramoifie. {PL XXV. fig. fi. G.D.L. T.)
SANGLÉ , ÉE, adj. fe dit du cheval, des pourceaux
& fangliers qui ont par le milieu du corps une
efpèee de ceinture d’un autre émail. •
Die Glaubitzer en Siléfie ; d’azur au pourceau
d’argent en fafee, fanglê de gueules.
SANGLIER, f. m. porc fauvage, qui paroît de
profil & paffant dans l’écu ; s’il eft debout, on le
dit rampant.
On dit défendu de fa dent ou défenfe , allumé de
fon oeil, lorfqu’ils font d’un autre émail que fon
corps.
Boutoi fe dit du bout du nez du fangüer, foit
qu’il fe trouve d’un émail différent ou tourné vers le
haut de l’écu.
La tête fe nomme hure, & eft fouvent détachée
du corps de l’animal.
Cujas & Ménage font venir le mot fanglier du
latin Jîngularis.
Lamotte de Pont-Roger, en Normandie ; d’argent
au fanglier de fable.
Nogent de la Peirière, en la même province ;
d’argent au fanglier rampant de fable.
Février de la Bellonière ; d’argent, au fanglier
de fable. {PL V. fig. 268.)
Rofnivinen ; d’argent, à la hure de fanglier de
fable, flamboyante de gueules. f Ibid. fig. 269.)
Pulnhofen, en B a v iè r e d ’or , à une hure de
fanglier de fable , le boutoi ou boutoir élevé vers
le chef, défendu d’argent. ( Pl. XI. fig. $89. )
SANGSUE , f. f. meuble de l’écu. .
Doullé ; d’argent, à trois fangfues de gueules ren-
verfées. {P L VIL fig. ■ 362.')
SARDINE, f. f. poiffon employé comme meuble
dans quelques écus.
Sartine ; d’or , à la bande d’azur, chargée de trois
fardines d’argent. {PL VII. fig. 342. );
Quarracino, au royaume de Naples; d’azur , à
une bande d’or , chargée de trois fardines de fable,
dans "le fens de la bande.
SAUMON, f. m. poiffon qu’on reconnoît à fa ,
groffeur & à fes mouchetures rouges.
La principauté de Salm porte , de gueules à deux
fiumons d’argent adoffés.
D ’Aubafle , en Lorraine ; de fable à deux faumons
d’argent adoffés, l’écu femé de croix d’argent re-
çroiiettées, au pied fiché. '■
SAUTERELLE , f. f. meuble d’armoiries reprê-
fentant cet infefte.
Bérard ; d’argent, à la fafee de gueules, chargée
dé trois tréfilés d’o r , la fafee accompagnée de trois
fauterelles dè finople , deux en chef, & une en
pointe.^ ( PL VI. fig. 328. )
- SAU TO IR , f. m. pièce honorable en forme de
■■ croix de faint André : fa largeur eft-de deux fep-
tièmes de largeur de l’écu, oc fes branches fe terminent
aux angles. Voye{ pl. IV. fig. 190 , & pl.
XXVIII. fig. 8.
Il y a des fautoirs fimples, d’autres chargés ,
cantonnés , accompagnés, engrêlés, denchés, é t i quetés,
alefés, ancrés , dentelés, bordés - dentelés,
engoulés, breteffés, &c.
Les petits fautoirs font nommés flanchis.
Le fautoir étoit anciennement un cordon de foie
ou dé corde , couvert d’une étoffe précieufe, il
■ étoit attaché à la felle du cheval, & fervoit d’étrier
pour monter ou fauter deffus ; ce qui lui a
fait donner le nom de fautoir.
Longaulnay de Franqueville, en Normandie ;
d’azur au fautoir d’argent.
Cherité de la Tour de Voifins, en Anjou ; d’azur,
au fautoir d’argent , cantonné de quatre croifettes
pâtées d’or.
Boullaye de Feffanvilliers, en Normandie ; d’azur,
au Jautoir alefé d’or.
Mouy ; d’o r , au fautoir de gueules , cantonné de
I quatre molettes de même.
Grange, en Franche-Comté ; de gueules, au
fautoir d’or.
Aucy ; d’argent, au fautoir de gueules , alefé ,
chargé aux quatre bouts d’une croix d’or recroifet-
tée au pied fiché , au lion de fable chargé fur l’épaule
gauche d!un écuffon d’or & brochant fur le
tout.
D ’Entragués; d’azur, au chef d’argent, à trois
fautoirs de l’un en l’autre, ceux du chef en rang,
les autres deux & un.
Loupy , ancienne maifon du Barrois ; portoit de
gueules à cinq annelets d’argent, en fautoir.
De la Guiche de Saint-Geran , en Bourgogne ;
de finople au fautoir d’or.
Bertin; d’argent , au fautoir dentelé de finople,
cantonné de quatre mouchetures d’herminel {PL
IV. fig. ,p ,.)
Froulay deTeffé; d’argent, au fautoir de gueules,’
bordé-dentelé de fable. {Ibid. fig. 192.')
Guichenon ; de gueules , au fautoir cngoulé de
quatre têtes de léopards d’or mouvans des angles ,
chargé en coeur d’une autre tête de léopard du
champ. {Fig- 193. )
Frizon de Blamont ; d’azur, au fautoir bretelle
d’or. {Fig. 194. )