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Ifalguier deMouffens, à Touloufe; de gueules,
\ la fleur dLifalgue d’argent.
ISSANT-, t e , adj. fe dit.d’un lion , d’une aigle,
ou d’un autre animal qui pârbît fur un chef» fur
line fafce,, &c. & qui ne montre que la tête &
une petitq partie du corps.
-Servient ; d’azur, à trois bandes d’or , au chef
coufu du champ, chargé d’un lion ijjant du fécond.
ç p L v / f i g : ^ . )
Pour connoître la différence, ou du moins une
des principales différences du lion iffant au lion naif-
fant, il ne faut que jetter les yeux fur la figure 248.
Varnier ; d’azur, au lion naijfant d’or , au chef
d’argent, chargé de trois croiffans de gueules.
Cette différence confifte en ce que .le lion iffant
fort du chef, ou du moins de la partie fupérieure
«le l’éçu, au lieu que le lion naijfant prend fa naif-
lance vers le milieu du champ del’écu.
De Monteynard de Montfrin, de la Pierre de
Chaftelard, en Languedoc & en Dauphiné ; de
vair, au chef de gueules, chargé d’un lion iffant
d’or. Iffant peut fe dire encore d’un lion, ou d’un
autre animal fortant d’une maifon, d’un bois, & c.
. Il fe dit aufîi d’un enfant qu’une guivre femble
dévorer ; mais on ne fe fert de ce terme que lorf-
que l’enfant eft d’un autre émail que la guivre.
De Colas de Tenax, de Couyères , de Gaffé , I
en Normandie ; d’argent , à la guivre de fable , if-
fante de gueules, au chef de même, chargé de trois
rofes du champ.
La ville de Milan, à une givre ou guivre d’azur
, couronnée d’o r , à l’enfant ijfant de gueules.
§ JUMELLE, f. f. fafce formée de deux burel-
les. ( Voye^fig. 137. pi. III. )
La jumelle occupe dans l’écu un efpace égal à
la fafce ; cet efpace fe divife en trois parties égales
pofées horilontalement : la partie du milieu eft
J U M
le fond de Eécu.qni marque le vuide entre les deux
burèlles, dont la jumelle eft formée.
Ain fi on n’appelle point jumelles au pluriel les
deux, burelles égalés & féparées par un intervalle
égal à leur largeur, mais ces deux burelles, jointes
avec cet intervalle, ne forment qu’une feule
jumelle.
Il pçut n’y , avoir qu’une feule jumelle dans l’é-
cu ; en ce cas , on fa place au milieu de l’é cu,
comme une feule fafce ; mais le plus ordinairement
les jumelles fe trouvent au nombre de deux ou
trois dans l’é cu, & alors elles font placées à la même
diftance les unes des autres que le feroitun
pareil nombre de fafces; c’eft ce qu’on peut voir
erMXmiparant la figure 137. avec la figure 127. pl.
Les jumelles fe placent non-feulement en fafoe,
mais auffi en bande, en fantoir, &c. Quand elles
font autrement qu’en fafce, on en exprime lapo-
fition en blafonnant.
Landois., fieur d’Hérouville, en Normandie ; de
gueules, à deux jumelles d’or.
De Gouffier de Thois, en Picardie ; d’or, à trois
jumelles de fable. ( Pl. III. fig. ,37. )
JUMELÉ, adj. De même que de fafce ( fig. 126—
7. pl. III. j on fait fafcé , ( fig. ,28. ) & de burelles
( fig- «p. ) on fait burelé, de même auffi de jumel-
les, ( fis- '37- ) on fait jumelé, & il fe dit d’un fau-
toir, d’une bande, d’une fafce, & d’un chevron de
deux jumelles.
Gaëtan ou Gaëtani, maifon catalane d’origine ,
dont étoit le pape Boniface V III, & qui prit ce
ïiom de Gaëtan ou Cajetan, parce que les premiers
de cette famille qui s’établirent en Italie, demeurèrent
d’abord à Gaëte ou Cajète , porte d’argent,
à deux ondes jumellées ou une jumelle ondée d’azur
en bande.
L A C L AM
I /A C S -D ’AMOUR, f. m. on prononce las-d’a- '
tnour , meuble de l’écu qui reprefente un cordon
entrelacé circulairement, dont les bouts tràverfent
les centres , l’un à cléxtre , l’autre à feneftre ; ce
meuble eft ordinairement pofé en' fafce; .
Dam ours de Saint-Martin , de Liffon eii Normandie
; d’argent, à trois lacs-d* amour de fable.
Courdemanche, en Normandie ; de gueules j à
trois lacs-d’ amour d’or , pofés en-pal deux & ùn.
Les laçs-dyamour font aufîi des ornemens extérieurs
de l’écu & fervent de lambrequins. On en
trouve aufîi dans les colliers des ordres. Les lambrequins
de l’écu des veuves font un cordon en
lacs-âpamour. ( Voyez pl. XXV II. fig. dernière. ) L’ordre
de Chypre où de Lufignarid it de Y épée, a
pour collier un cordon rond de foie blanche noue
en lacs^d-amôur: ( Voÿe£ pl. X X V I. fig. 7^0
LAMBEL, f; m. pièce d’armoiries formée d’un
filet ordinairement à trois pendans , quoiqu’on en
voie quelquefois jufqu’à fix dans, quelques écüs :
dans-ce; cas, il eft néceflaire d’en exprimer le nombre
; quand il n’y en a que trois, on peut indifféremment
en exprimer ou n’en pas exprimer le
nombre ; car il ne faut pas croire qu’un excès d’exactitude
en blafonnant, foit un défaut. Le dambel fe
pofe horifontalement en chef, fans toucher les extrémités
de l’écu.
Ses proportions font une demi-partie des fept pour
la hauteur du lambel, dont le tiers de cette demie;
partie pour la tringle, les deux autres tiers pour
la faillie des pendans qui finiflent en queùe d’a-
ronde. Sa longueur horifontale eft de trois parties
des fept en la fuperficie fupérieure. ( Voye^planche
XXXIIL fig. p.)
Ce meuble d’armoiries eft quelquefois de face;
on en exprime alors la pofition.
Le lambel eft le plus fouvent une brifure, il fert
à diftinguer les cadets des grandes maifons.
Le mot lambely\ç.nt du vieux françois label, qui
fignifioit un noeud de rubans , lequel s’attachoit au
cafque, couvroit l’écu & pofoit fur fa partie fupérieure
; il fervoit à diftinguer les enfans déleur
père , parce qu’il n’y avoit que ceux qui n’étoient
point mariés qui en portaffent ;. ce qui a donné oc-
cafion d’en faire les brifures des armoiries des
premiers cadets.
De la Saudrays de Keroman, en Bretagne ; d’argent
, au chef de fable, chargé d’un lambel d’or.
Dufos de M ery , de la Taüllç, de la1 Chambellans,
cTUllé , à Paris ; d’or , à trois pals de gueules,
au lambel d’argent brochant.
De Mauffabré des Genets , à Loches en Touraine;
d’azur, m lambel d’or en fafce.
Monfrain de Fouarnez ; d’azur, au lambel d’or
pofé en fafce. ( Pl. VIII. fig. 392. )
On peut voir aüflile lambel d’argent d’Orléans,
pofé en chef, qui eft la place la plus ordinaire du
lambel. ( P l. 'XVIL fig. 3. )
LAM BREQUINSLAMBEQUINS ou LA -
MEQÛÏNS,*l| m. pl. les lahibrejuins repréfeiateht
des'morceaux 'd’étoffe découpés .qui defeendént du
cdfquè & àccpmpàgnent l’écu pour lui fervir d’or-
nemens; ils doivent être; dès mêmes émaux que
le champ de l’écu & dés pièces «qui s’y trouvent
On' ne voit ' plus guère, de ‘ 'Idmb-à'quihs ni ; dg
cafques- fur les armoiries depuis ^ environ un ftêcle ;
n y a fubftitué des couronnes!
Quelques" hérauts ont nommé volets les lambrequins
, parce qu’ils voltigçoient au gré du v en t,
lorfque les anciens chevaliers combaittoient dans les
joûtes & tournois. D ’autres les ont nommés feuil-
lards, parce qu’ils leur paroiffoient reffembler à
des feuilles d’acanthe ; on les a même nommés acanthes
Sç feuillages; & dans la fuite , lorfque les plu-,
mes ont remplacé les feuillages, on les a nommés
panaches ou pehnaches , plumages , Jiachemens, &c.
Le P. Méneftrier, en fon livre intitulé : Origine
des ornemens des armoiries, édition de 1680 , pag*
41. dit que le mot lambrequins vient du latin lem-
nifeus, qui fignifie en terme propre ces rubans vo-
lans, dont les couronnes de feuilles de laurier &
de chêne des anciens étoient liées.
On peut voir les volets ou lambrequins du duc
de Bourbon & du duc dé Bretagne. ( Pl. XII. dans
le tableau d’en-bas \ Ceux du cafque ou timbre des
armes de France, ( PL X V. fig. 2. ) &. la manière
de pofer les lambrequins fur les écus, i ° . des chevaliers
créés par lettres; i Q. dés nobles & gentilshommes
; 3°. des annoblis. [ P L XXV II. fig. 12—
3~4- )
LAMPASSÉ, EE,adj. ,fe dit de la langue des lions & des autres animaux.
On n’exprime ordinairement le lampaffe que quand
il eft d’un émail différent de celui du corps de
l’animal.
Daubigné; de gûeüles, au lion d’hermine , armé
, lampaffe & couronné d’or.
Luxembourg ; d’argent, au lion de gueules , armé
, lampajfé & couronné d’azur , la queue four-
chéé, nouée & paffée en double fautoir. ( Pl.
f . fig. 241.)
Charolois ; de gueules, au lion la tête contournée
d’o r, armé oc lampajfé d’azur. ( fig. 242. )
De Béauvau ; d’argent , à quatre lionceaux de
gueules, armés, lampajfés & couronnés d’or. ( Ibidz
fis-M?- )
De Bretigny, en Bourgogne ; d’or , au lion dra-
gonné de gueules, armé , lampajfé & couronné
d'argent. ( fig- U52. )
T e ltu ’de Èàlihcourt; d’o r , à trois lions léopar*
M »