
^ormofè, à Venife, qui porte qu’il mourut éTune
folique accompagnée de fièvre , da dolori colici &
da fîbré. Il mourut le 16 novembre 1613 , âgé
^’environ 57 ans. Ses ouvrages connus font les
Ragguagli di parnajfo , dont la fieeretaria di apollo eft
la fuite ; pietra di parrangone , qui eft la fatyre
contre l’Efpagne ; la bilancia politica di tutte le opéré
di Tacho. M. de Voltaire cite du Boccnlini une fable
qui contient une excellente leçon pour les écrivains
déchirés par leurs envieux, M. de Voltaire lui-même
auroit peut-être dû Te la rappeller plus fouvent.
dans la fuite.
. BOCCHUS , ( Hiß, anc. ) roi dé Mauritanie,
beau-père de Jugurtha, joignit fes armes à celles
de Ce prince contre les Romains , & en cela il fuivoit
les loix de l’honneur Scconfultoit fes véritables intérêts,
mais il fut malheureux, & Rome lui fit un crime
d’avoir fait fon devoir. Battu deux fois par Marius
Tan 646 & 647 de Rome , 1 0 7 & 108 avant
J. C. , il demanda la paix en vaincu & en fup-
pliant. La réponfe du fénat fut que la paix avec
Rome étoit une grâce, & qu’il falloit la mériter::
S. P Q R. Beneficii 6» injuria mentor effe folet.
Ceterum Boccho , quoniam panitet, déliai gratiamfacit.
Fcedus & amicitia dabuntur, cüm meruerit._
C e , cîim meruerit avoit befoind’être expliqué', on
^expliqua; c’étoit unetrahifon qu’on demandait à
Bocchus ; on vouloit qu’il livrât fön gendre aux
Romains. Sylla, pour lors lieutenant dé Marins,
trama toute cette intrigue avec Bocchus. On voit
dans Sallufte combien celui-ci éprouva dé combats,
combien fouvent il paffa d’une réfolutionà une autre,
combien de fois, maître tour-à-tour de la per lohne
de. Sylla 8c de Jugurtha dans les conférences fe-
crètes qu’il avoit. avec eux , il voulut , tantôt livrer
Sylla à.Jugurtha, tantôt Jugurtha à Sylla,.
Plerumque regia voluntates uti vehementes, fie mobiles,
feepè ipfie fibiadverfa..... Bocchus, Sïllam modo,
modo Jugurtha legatum appéllare 3 benignè habere, idem
ambobus pollicen, ......,NoEte .... adhïbïtis amïcïs , ac
patim immutatâ voluntate ,remotis ceteris dickur fecum,;
ipfie multa agitavijje , vultu ,. colore ac motu corporis
pariter atque ajiimo varias r qua fcilicet, tacente tpfio3
açculta p étions, oris immutatione-patepecijfie.
: Enfin il prit le' parti le plus lâche & le plus sûr r
celui de. trahir fon gendre, & de le livrer aux.
Romains lié 8c. garotfé ; après tout, Jugurtha lui-
même avoit lâchement trahi & cruellement maf-
fàcré Adherbal &Hiempfal, fes coufins-germains ,
fes frères adoptifs, fes collègues dans la royauté.
(. Voir leurs articles. )
BOCCONI, (Paul ou Silvio) botanifte de
Ferdinand I I , grand duc de Tofcane,puis moine
de l’ordre dé Cîteaux, né à Palerme en 1633 ,
mort aum à Palerme en 1704. On a de lui plusieurs
ouvrages de botanique devenus rares , des
Qbfiervations naturelles, traduites en françois, Amf-
îerdam ., 1674, in-12; Mufieo di Fifiea.fi Vènife,,
1697, Ï7z-4°.. avec figures ; Icônes plantarum, Ox-
1664 ? in-4% avec figures S Mufieo di plante a
Venife, 1697, in-40. ; une liifioire naturelle de.
l’ifle de Corfe.
BOCCORIS, ( Hifi. anc. j C’eft le nom d’un
roi d’Egypte. On ne peut pas dire que fon hiftoire ■
! foit fort connue, mais fon nom l’eft fort, princi-
i paiement par un épifôde de Télémaque, où on le
donne pour fils de Séfôiiris.
BOCH su BOCHIUS, ( Jean ) ( Hiß. litt. mod. )
poète latin, ne à Bruxelles en 15 5 5 , eft appellé
par quelques auteurs le Virgile Belgique. On dit
qu’ayant eu les pieds gelés en Ruflie, un faififfe-
' ment de frayeur qu’il eut, lui en|rendit tout-à-coup
l’ufage, lorfqu’ôn delibéroit fi on lui feroit l’am-
putation. II. mourut en 1609. Ses poéfies parurent
imprimées à Cologne en 1615.
BOCHARD ou BOCHART, (Samuel) (Hiß*,
litt, mod.) un des plus favans hommes du dix-
feptième fiêcle, & à;qui les langues orientales
étoient familières, conlacra fon érudition & fes
travaux à l’éèriture-fainte. Son Phaleg, le plus cé-
- lèbre de tous fes ouvrages** éclaircit la géographie
: facrée..Son Hiero^oïcon eft l’hiftôire des animaux
dont il eft parlé dans l’écritiire. Il avoit fait un
Traité des minéraux , des plantes , des pierreries dont
la bible fiait mention ; un Traité du paradis terreflre» .
On n’a de ces deux derniers écrits que des frag-
mens. Il eft auffi l’auteur d’une differtation placée
j à la tête de la traduélion de l’énéide de Segrais ; .
dans laquelle il foutient qu’Enée ne vint jamais en g
Italie. Il étoit né . à Rouen en 1599, d’une famille
noble 8c féconde en hommes dé mérite. Il étoit
miniftre proteftantà Caen; il fit en 1652 le voyage
de Stockolm, pour voir la. reine Chriftine qui l’y
invitoit,, 8c dont apparemment il ne fut pas affez
content, non plus que M. Huet, pour fe fixer
auprès d’elle ; il revint en France, reprit les fonctions
de miniftre à Caen, fut reçu à l’académie
de cette ville, 8l y mourut Tubitement le 16 mai
1665 , en difputant dans l’académie contre M.
Huet. L’académie des inferiptions & belles-lettres
peut regretter que la forme qu’elle avoit dans fa
i naiffarice ne lui ait pas permis de compter ces deux,
hommes parmi fes membres.
Un autre Bochard , nommé Matthieu, mi-;
niftre protéftant à Alençon, a laiffé des ouvrages
; de controverfe..
Le premier prêfident, Jéan Bochard , mort en
1630, 8c chef du parlement de Paris dans les .
temps orageux du cardinal de Richelieu, étoit de
cette famille.'
Il étoit allié du cardinal par les Laporte.
Jean Bochard , fon bifayeul, avocat au parlement,
fils d’un confeiller au parlement, qui fut
propofé pour être premier prêfident, fe fignala
par un plaidoyer hardi qu’il fit en préfence de
François I pour la pragmatique-fanâion contre le
concordât ; Duprat le perfécuta 3 Bochard fut mis -
en prifon, y réfta deux ans, & n’en fortit qu’à la;.;
folUcitation de l’amiral d’Annebaut, Ton ami*..
Le fils aîné du premier prêfident fut confeiller
^d’état ; il mourut en 1647.,
Son fils, intendant de Normandie, mourut en.
•1601.
Un de fes fils, nommé Gui, chevalier de Malte,
fut tué au fiège de Nimègue en 1672. Un autre
mourut en 1720 , lieutenant - général des armées
•navales. Un autre mort en 1705 , fut évêque de
Valence. Un autre mort en 1739, fut tréforier de
la fainte-chapelle.
L’aîné fut intendant dans l’amérique , puis du
Havre en France. • . .
Il eut un fils , major - général des armées de
France en Bohême;.l’aîné fut gouverneur de la
Martinique.
Le chef a&uél de cette famille eft jean-Baptifte-
Gafpard Bochard de Saron, ci-devant avocat-
général , aujourd’hui prêfident à mortier au parlement
de Paris , honoraire de l’académie des
feiehees.
Les oeuvres de Samuel Bochard ont été recueillis
en-trois volumes in-folio, Leyde, 1712.
BOCHEL, ou plutôt BÔUCHEL, ( Laurent)
{Hifl. litt. mod;) avocat, auteur de plufieurs livre?
de- jurifprudence. qu’on cite tous les jours au
barreaunommément la Bibliothèque du droit firan-.
cois, en trois volumes iri-folio, & la Bibliothèque
canonique , ou Somme bénéficiale, dont Blondeau a
donné une édition en deux volumes in-folio. fiVoye^
oi-defiiis l’article Blondeau.) On a encore de
Bouchel, les Décrets de Véglifie gallicane p inTol. j
& un i/2-ii2. , qui ia pour titre : Curidfités ou font
contenues les1 fèfioluiions' de- plufieurs belles que fiions 3
louchant la créatiôh >du inonde : jufqu au jugement.
Bouchel étoit de Crefpy en Valois. Il eft mort en
1619!.
BO CQ U IL LO T , ( Lazare André ) chanoine
d’Avalon , favant rubriquaire, auteur d’un traité
fur la liturgie, ï/z-8®. Parfe, 1701 , ouvrage eftimé
des amateurs des antiquités eccléfiaftiques, 8c d’une
Hiftoire du chevalier Bayard encore moins, eon-; !
une , (foit fous fon -nom ,'fojt fous celui de Lonval
qu’il a jugé à propos* de prendre )& que celle' même
de M.;.; Guy art de Berville. La vie de cè Bocquillot
mort à Avalon en 1728 , a été écrite par M. le
Tors , lieutenant-civil 8c criminel d’Avalon , 175 5,
in-1.2. *
BO D , f. m. ( Hift. mod. ) idole des Indes à laquelle
on s’adreftbk pour, avoir des enfans. Lorf-
qu’une femme avoit été exaucée , & qu’elle avoit
mis àu -monde une fille , - on %réfentoit cette fille
au- Bpd-, 8c. on la laiftbir dans fon temple, où elle
étoit élevée jufqil’à ce qu’elle eût- atteint l’âge nubile:
alors elle ’fortoit pour: prendre place à la
porte du temple entre les autres femmes vouées.
Elles étoient toutes ufiifes fur des tapis, prêtes à
fe livrer au premier venu. La■’ feule cHofè dont
le culte- léutî m-é ml cas- de çonfeience y c’ètoit de
mettre à vil prix leurs faveurs , 011 de retenir . ,une
.partie dece pr&.JUlês étoient obligées;fous peine.de
déplaire au Êod , de remettre tout l’argent qu’elles-.
amafloient à Ton fervice, entre les mains de fon
prêtre, pour être employé aux bâtimens 8c à
l’entretien du temple. Renaud, relat. des Indes,
( A . R. )
BODIN, (J e a n ) (Hift. litt, mod.) auteur célèbre
par fon livre de la République , qu’on trouve ■
trop républicain dans les monarchies, 8c trop favorable
à la monarchie dans les république? ,(8cqu’on
prétend avoir été très-utile à M. de Montefquieu
pour fon Efiprit des loix., Bodin , quoique républicain
par fes principes ,' etoit aflez courtifan dans
fa conduite, pour avoir été en faveur auprès du
roi Henri III 8c du duc d’Alençon, depuis, duc
d’A njou, fon frère. L’origine de cette faveur d’un
fimple avocat auprès dq roi 8c de Moniteur , eft ,
ou la célébrité littéraire que fes talens lui avoient,
acquife, ou l’avantage qu’il avoit d’être angevin ,
8c par coriféquent fujet particulier de ces deux
princes qui avoient eu l’Anjou pour apanage , ou
peutrêtre ces deux caufes réunies ; il fuivit le der-,
nier de ces deux princes en Angleterre, en 1579
8c 1.582. L à , il eut le plaifir 8c la gloire de voir
enfeigner publiquement dans l’univerfité de Cambridge
, Ton livre de la République, que les Anglois
avoient. traduit en latin. Les autres ouvrages de
Bodin {ont moins connus. C’eft Théatrum naturn j -
Methodus ad fiacilem hiftoriarum . cognitionem. La
Démonomanie 3 ou Traité des forciers, tous ouvrages
imprimés ; Heptaplomeres de abditis rerum fiublimium
afeams , ouvrage manuferit ; c’eft ce qu’on appelle
: le Natiiralifme de Bodin; il y fait plaider la reli-
j gion naturelle 8c la religion juive contre la r e l igion,
chrétienne; on en a un exemplaire manufi.
r-crit dans la bibliothèque de Sorbonne. Bodin finit
par être, procureur du roi à Laon; il y mourut
d’une maladie peftilencielle en 1596 , âgé de 6y
ans , pour n’avoir pris aucune précaution 8c avoir
trop compté fur une opinion populaire , qui eft
que pafle foixante ans, on n’a rien à craindre des
maladies contagieufes, ce qui prouve qu’on doit
également fe défier 8c des préjugés qui’ effrayent
8c des préjugés qui raffurent.
B O D L E Y , (T homas) ( Hift. d1Anglet.) gentilhomme
anglois, chargé par la reine Elifabeth de
plufieurs négociations importantes, mais plus connu
encore pour avoir légué à l’univerfité d’O xford,
la bibliothèque nommée de fon nom Bodleïenne,
dont. Hidde a publié en 1-674 le catalogue in-fioU
Mort en i^i.2i ■-
BDDQWNICZY, ( Hift, mod. ) c’eft le nom
qu’oiî, donne en Pologne à un magiftrat dont la
charge eft de veiller fur les bâtimens : c’eft ce qué-
toit un édile chez -les Romains. (A . R .)
EODREAU, ( Julien) {Hift. litt. mod. ) qu’il
faut bien prendre garde de confondre avec Bro-
deau , nommé auffi Julien 8c auffi avocat, fi connu
par ce vers de Boileau;
-Sans copftdter Louet allongé par:Bçodeau»* . „-j»
L l l l a