imeautrp çtpix de toile blanche y aufli à huit pointes,
couiue fur leur habit au côté gauche.
Lorfque les chevaliers procès font grand-croix,
ils ajoutent fur leur poitrine un plaftron noir, où le
trouve une troifième croix, femblable à celle qui eft
copfue fur leur habit, mais beaucoup plus grande ;
ils la'portent les jours de cérémonies avec l’habit
de l’ordre. ( Voye^ pi. XXIII. fig. /©> G. D. L. T. )
MANCHE eu larepréfentation d’une manche de
pourpoint à l’antique, telle qu’on en voit dans quelques
armoiries.
MANIPULE, £ mi ornement eccléfiaftique.que
portent à l’autel les prêtresdia cres & loudiacres.
Dans le Blafon c’eft quelquefois un meuble d’écu.
D e Villiers, d’o r , au chef d’azur, chargé d’un
dextrochère révêtu d’un manipule d’hermine, pendant
fur le champ d’or.
MANTEAU D’HONNEUR, ( Hifl, de la Chevalerie
) manteau long & traînant , enveloppant
toute la perfonne, & qui étoit particuliérement
réfervé au chevalier, comme la plus atigufte & la
plus noble décoration qu’il put avoir, lorfqu’il n’é-
toit point paré de lès armes. La couleur militairé
de 1 écarlate que les guerriers avoient eue chez les
Romains, fut pareillement affe&éè à ce noble man-
teau, qui etoit doublé d’hermine, du d’autre fou-
rure précieufe. Nos rois le diftribiioient aux nouveaux
chevaliers qu’ils avoient faits. Les pièces de
velours ou d’autres étoffes qui fe donnent encore
à préfent à des magiftrats, en font la repréfonta-
tion r tel eff encore l’ancien droit d’avoir le man-
tenu d’hermine, & figuré dans les armoiries des
ducs & préfidens à mortier , qui l’ont eux-mêmes
emprunté de l’ufàge des tapis & pavillons armoriés,
fous lefquels les chevaliers fe mettoient à couvert
avant que le tournois fut commencé. ( Voye^ Monf-
trelet fur Vorigine des manteaux, le Laboureur &
M. de Sainte-Palaye. D. J.
Voyei les manteaux de la planche X V I. fe . 4 , r, 6.
Planche X V I f. fig. S PL XIX. fig. S,6 . )
MANTELÉ , ée , adj. fe dit du lion & des autres
animaux qui ont un mantelet, aufli bien que
de l’écu ouvert en chappe, comme dans les armes
de Sarate, en Efpagne ; d’argent,. mantelé de fable.
{ P L IL fig. 77. ) En comparant cette figure avec
la foixante-dix-feptiéme & la quatre-vingt-deuxième
, on verra en quoi le mantelé diffère du chappé
& du chauffé.
MANTELET ,£ £ il fe dit des courtines du pavillon
des armoiries,. .quand elles ne font pas couvertes
de leurs chapeaux. C ’étoît autrefois une ef-
pèce de lambrequin large & court , qui couvroit
les calques &lesécus des chevaliers. ( Voye^ Lambrequins.
)
MARC , MARC D’OR , £ m. meuble qui fe
trouve dans quelques écus.
Marc La Ferté, d’azur, à trois marcs d’or. ( PL
X L fig -ST '-)
MARCHE, . f, Le P* Méueftrier dit qu’il eff
employé dans les anciens manufcrits pour la corne
dupié des vaches. \
MARÉCHAL, ( Hifl. de Malte ) Le maréchal t
dit M. de Vertot, eff la fécondé dignité de l’ordre
de Malte, car il n’y a'que le grand-commandeur
avant lui. Cette dignité eff attachée à la langue
d’Auvergne dont il eff le chef ou le pilier. Il commande
militairement à tous les religieux, à la réserve
des grand-croix, de leurs lieutenans, &des
chapelains. En temps de guerre, il confie le. grand
étendard de la religion au chevalier qu’il en juge
le plus digne. Il a droit de nommer le maître-
écuyer ; & quand il fe trouve fur mer, il commande
non-feulement le général des galères, mais
même le grand-amiral. ( D. J. )
MARIE, ( chevaliers de fainte ) c’eff le nom de I
plufieurs ordres de chevalerie, comme Sainte Ma- I
rie âu Chardon, Sainte Marie' de la Conception, I
Sainte Marie de l’Eléphant, Sainte Marie & Jéfus, I
Sainte Marie de Lorette, Sainte Marie de Mont-Car- [
mel, Sainte Marie de l’ordre Teutonique , &c.
MARINÉ , ée , adj. fe dît des lions & des, autres
animaux auxquels on donne une queue de
poiffon , comme aux firènes.
Imhof, en Allemagne.; de gueules, au lion ma*
riné d’or. ( PI, XI. fig. ;87. )
MARMITE, £ £ infiniment d e ménage, eft quelquefois
un meuble d’armoiries.
Du Bordage, d’or , à trois marmites de gueules.
( PI. X I. fig. }6à. ) 5
M A R Q U É , ée , adj. le .dit des points qui fè trouvent fur diverfes pièces de l’écu , & particuliérement
deeeux qui pâroiffent fur les dés à jouer.
De Morant de la Reste de Bordes, en Bourgogne;
de gueules, à l’aigle d’argent, accompagnée
en pointe de deux dés' à jouer de même, marqués
de fable, celui à dextre de quatre points, celui à
ièneflre de cinq points.
, Le Peinteur, fieurdes Ruflïets, en Normandie;
d’azur, à l’ancre d’argent, le trabs d’o r , accotée dé
deux dés à jouer du fécond kmù\, marqués de fable.,
le premier de cinq points, l’autre de fix.
On dit quelquefois de ces dés, marquant tant de
points.
Matthias, de gueules, à trois dés d’argent, marquant
chacun fur le devant 5. ( PI. XI. fig. yjq. )
M AR TEAU, £ m. meuble d’armoiries.
Martel, d’o r, à trou marteaux de gueules, f PL
X I. fig. S7o . ) ^ V ,
MASQUÉ, adj. fe dit d" un lion qui a un mafque.
MASSACRE, f. m. ramure d’un cerf avec une
partie du crâne décharnée. *
La plupart des auteurs nomment mafiacre, un
rencontre de cerf; ce qu’il ne faut pas confondre,
dit l’auteur du Supplément ; mais voy.e^, fur cette
diffin&ion, l’article Cerf , & l’exemple cite à. cet
article» *
M A S
De Mefchatain de la Faye , en Bourbonnois ;
d’azur , au mafiacre d’o r, au chef d’argent.
De Villemor de Crané, de la Denifière, proche
Troyes en Champagne ; d’azur i, au maffacre d’o r ,
[ accompagné en chef d’une molétte d’éperon de
même.
MASSE, f. £ figure d’un bâton orné en haut,
garni d’or ou d’argent, qu’on porte devant le roi
en quelques cérémonies & devant le chancelier.
: On porte aufli des mafies devant le reéleur de
l’univerfité de Paris , quand il va avec les quatre
facultés- aux procédions & autres cérémonies.
De Nay de Richecourt, en Lorraine ; d’azur, â
deux mafies d’argent, emmanchées d’o r , pafféesen
; fautoir.
MASSUE, f. f. meuble d’armoiries.
Mafliac , d’azur, à la main d’o r , habillée d’argent
, tenant une majflue d’or en pal. ( P/. X. fig.
M A T , f. m. meuble de l’écu qui repréfente un |
! niât de navire avec une voile & des cordages des !
[deux côtés; le haut eft terminé par une girouette. ! Mat désarmé eff celui,qui n’a point de voile. |
i Le mat fignifie les. voyages for mer.
[ Dumas, à Paris; d’azur, au mât d’or mouvant :
du bas de l’écu, la voile & la girouette d’argent, i
( PL X. fig, 526. )
MAURICE, ( l’ordre, de faint ) ordre militaire
!de Savoie.
. Amédée VIII, premier duc de Savoie, s’étant
[retiré àRipaillé avec quelques feigneurs de fa cour,
inffitua cet ordre de chevalerie pour honorer la
mémoire de ce faint martyr ; il voulut que les chevaliers
portaflent une robe longue & un chaperon
de couleur grife avec la ceiqture d’o r , le bonnet
Soles manches de camelot rouge, & fur le manteau
une croix pommetée de taffetas blanc, à l’exception
de celle du grand-maître qui deyoit être
en broderie d’or.
I Les chevaliers de faint Maurice, fuivant leurinf-
titut, doivent combattre pour la foi & la défenfe
!-du faint-fiége.
Philibert-Emmanuel, duc de Savoie, obtint du
pape Grégoire XIII en 1572, que l’ordre de faint
Lazare feroit réuni à celui de faint Maurice.
La marque de l’ordre.eft une croix à huit pointes
de finople; la croix de faint Maurice pommetée &
bordée d’o r , émaillée de blanc par-deffus.
, Les chevaliers peuvent porter le ruban de telle
couleur qu’ils veulent. ( PI. X X V . fe. 40. G.
D. L. T .)
MELLUSINE, f. f. on donne le nom de mellu-
lufine à-une figure mi-échevelée, demi-femme &
demi-ferpent, qui fe haigne dans une cuve où;
elle fe mire &. le coëffe ; on ne fe fort de ce terme
que pour les cimiers. Les maifons de Lufignan &
Porto^ent Pôur cimier une mellufine.
MELC^N , f. m. eft quelquefois employé comme
meuble d’arm'oiries.
M E M 103
Rayvenau , d’azur, à trois melons d’or. ( P L
VIII. fig. 436. ) . ■
MEMBRE,’• f. m. patte de devant d’un griffon
, ou patte d’un autre oifeau, détachée du corps
de l’aninïal; elle fe pofe en1 barre. ( Voyes' planche
V. fig. 263< ) On fe fort du terme patte pour les
lions, ours oc ^autres animaux quadrupèdes, mais
on nomme membres les pattes des oifeaux détachées
de leur corps, & membrées les mêmes pattes
jointes au corps des oifeaux , lorfqu’elles fe trouvent
d’émail différent. Les griffons étant moitié
aigle, moitié lion,, les pattes de devant font nom-,
mées membres, & celles de derrière, pattes.
Armé fe dit des griffes, lorfqu’elles font d’un au-;
tre émail que le membre. ,
Gaufreteau de Piiynormand, en Guyenne ; d’a-;
zur , à trois membres de. griffons d’or.
Bourdeille d’Archiac , de Matha , eh Périgord ;
d’or , à deux membres, de griffon de gueules , armés
d’azur, pofés en barre l’un fur l’autre. ( PL V+
f ig i 263, où ils font mal appellés pattes. )
MEMBRÉ , ée , adj. fe dit des pattes ou membres
d’aigles , de cygnes , & autres oifeaux, quand
ils fe trouvent d’un émail différent de celui de leur
corps..
Dubois d’Efpinay, de Pirou , en Normandie ,;
d’o r , à une aigle de fable , membrée de gueules.
Foifly de Grenay, de ViUemareuil, de Moteux y
en Champagne; d’azur, au cygne d’argent, bec-,
que & membre d’or..
De laTrémoille, d’o r , au chevron de gueules,,'
accompagné de trois aiglettes d’azur, becquées &
membrées de gueules..
Segoing, d’azur, à la cigogne d’argent, becquée
& membrée de gueules , portant au bec uh lézard
de finople. ( Pl. VI. fig. 304—13. )
MENU-VAIR. Le menu-vair étoit üne efpèce de
panne blanche & bleue, d’un grand ufage parmi
nos pères. Les rois de France s’en feryoîent autrefois
au lieu de fourures ; les grands feigneurs du
royaume en faifoient des doublures d’habit, des
couvertures de lit, & les mettoient au rang de leurs
meubles les plus précieux. Joinville raconte , qu’étant
allé voir le feigneur d’Entrache qui avoit été
bleffé, il le trouva enveloppé dans foncouvertoir de
menu-vair. Les manteaux des préfidens à mortier ,
les robes des çonfeillers de la cour, & les habits
de cérémonie des hérauts d’armes en ont été doublés
jufqu’au quinzième fiècle. Les femmes de qualité
s’en habilloient pareillement ; il fut défendu
aux ribauds d’en porter,, aufli bien que des ceintures
dorées , des robes à collets renverfés, des
queues & boutonnières à leurs chaperons, par un
arrêt de l’an 142,0.
Cette fburure étoit faite de la peau d’un petit
écureuil du nord,- qui a . le dos gris & le- ventre
blanc. C’eft le fciuro vario d’Aldrovandi, & peut-
être le müs pontïcus de Pline. Quelques naturaliftes
latins le nomment varius , foit àcaufe de ladiver-
fité des cteux couleurs grife & blanche, ou par quel