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.e ft auprès (lu grand-maître, il y a encore un chancelier
particulier dans chaque grand-prieuré : ainfi-,
comme il y en a cinq en France , il- y- a autant
de chanceliers. Les commiffions & mandemens du
chapitre ou ajTemblée des chevaliers font feellés par
le chancelier ; c ’eft lui 'qui tient le regiftre des délibérations,
& qui en délivre , les extraits fousle
fceau de l’ordre»,Ceux quife préfentent pour être
reçus chevaliers de l’ordre, prennent de lui la com-
mifîion qui leur eft néceflaire pour faire les preuves
de leur nobleffe; & après qu’elles ont été ad-
mifes dans le chapitre, il les clôt & y applique le
fceau, pour être ainfi envoyées à Malte.
Ce morceau eft extrait du grand & favant article
C hancelier 8c C h an ce l ler ie dans l’Encyclopédie.
CHANDELIERy f. m. meuble d’armoiries. On
endiilingue de deux fortes : les chandeliers d’églife ,
ui ont fur leur coupe ou partie fupérieure, une
che pointue, & les chandeliers de ménage qui diffèrent
des premiers, en ce que fur leur coupe, il y
a une bobeche,
Dieuxyvoye, à Paris, d’azur, au chandelier d’églife
à trois branches d’argent, accompagné en chef'
d’un foleil d’or. ( PI. IX. fig. 487.}
CHAPEAU, f. m. meublé d’armoiries & orné-',
ment extérieur de l’écu ; on le repréfente toujours
q bords rabattis.
Les anciens ont pris le chapeau pour le fymbole
de la liberté ; on en voit fur plufieürs médailles avec
cette légende' ; Libellas publica_ ; lprfqu’ils âffran-
çliifîbierit leurs efclayes, ils leur dônhbientle chapeau.
Chez tous les Levantins tu perdis ton chapeau.
dit M. de Voltaire, en s’adreffant à la Liberté.
La République des Suides , au lieu de couronne,
porte un chapeau. ( PI. XVII. fig. 2. )
La communauté dès chapeliers porte d’or , au
chevron d’azur, accompagné de trois chapeaux de
cardinaux, dé gueules, (P/. IX. fig. 458. )
Le chapeau G& un des ornemens extérieurs de
l’écu des prélats, v . , , . .
Le chapeau des cardinaux eft de gueules, garni.
de deux longs cordons d’on pendent des houppes
011 glands de même ; ces cordons^ font entrelaces ,
0c ont cinq rangs de houppes de chaque coté dans
cét ordre : 1 , 2 , v , 4 , 5 i ce- q*1* ^a'lt quinze houppes
de. chaque, côté. : . . ^
Le chapeau dés-archevêques & des évêques eu
de fi'nople, à dix houppes de chaque coté en quà- ,
tre rangs , ï , a , 3 & 4* •* Les évêques, n’en portoient autrefois que fix ,.
SU. c’eft le ,nombre qu’on leur avoir donné, dans, les planches de l’Encyclopédie 5i d’après les am
demies règles, héraldiques££j aujourd’hui, presque;
tous en mettent dp* de ^chaque côté ; &4es arcjiç- vecmes ne font diftingïiés desévêques que par la ■
croix tréfilée d’or qu’ils pofent en-pal au ? deuiisde ,
ieois armes ^ tre lacçuronnj?. &.lç .
CHA
En France, les abbés n’ont point de chapeau ;
quoique la Colombière prétende qu’ils doivent met?
tre au-deflas dedeur écu un chapeau de fable, à
trois houppes de chaque côté.
C’eft l’ufige-des protonotaires du faint - fiége ;
mais cette dignité eccléfiaftique n’eftpàs reconnue ,
8c n’a pas de rang en France.
■ Les 'cardinaux portoient autrefois de {impies1 mitres:
Ce ne fut qu’en-12.45 , au concile de L yon, que
le pape, Innocent I V , leur donna le chapeau rouge,
6c quand ils commencèrent à le porter j ils ne
Faccompagnoient pas du nombre de houppes qu’ils
portent aujourd’hui ;■ ils n’en portoient pas des deux
côtés de leurs armes; mais feulement fept ou huit
liées énfemble au - defloiis de la pointe’ de leur écu,
comme on en voit encore des exemples dans des
peintures anciennes. Dans la fuite ils commencé?
• rent à èn’ mettre des deux- côtés, puis, ils en aiÿg-»
menterent peu-à-peu le nombre jufqu’à; quinze. On
voit même dans quelques peintures, des armes de
cardinaux ou il y a jufqu’à vingt houppes de chaque
côté , non pas que cet ufage ait jamais eu lieu ;
cette exagération êtoit une flatterie ou vénoit do
l’ignorance des peintres,
Lg chapeau rouge des cardinaux , pendant un demi
; fiècle depuis fon inftitution , nefervit que dans les
cérémonies ; on ne le met fur les armoiries que de-,
puis l’an 1360.
L’ufage de mettre les chapeaux fur les écus des
prélats, n’a commencé en France , que vers l’an,
1500. Le P. Méneftrier dans fon livre fie l’origine des.
: armomes, dit .que ce fut Triftan de Salazar , archevê'*
; que de Sens, qui introduifit cet ufage ^il fit fculpter
i les armes en plufieurs endroits de fa métropole ,
& à Paris , fur l'hôtel qu’il fit bâtir dans le quar-,
tier Saint - Paul, & on y voit un chapeau fur l’écu
de fes armes. Ce prélat mourut en 1518.
Quelques auteurs héraldiques modernes , du
nombre defquels eft le P. Méneftrier, donnent treize
houppes aux archevêques , & onze .aux evêques ;
d’autres n’en donnent que dix aux evêques, 8c douze
aux archevêques ; • la vérité eft que l’ufage aétuel
en donne dix de chaque*côté, tant aux archevêques,
qu’aux evêques.
■ Chapeau fe prend quelquefois pour le bonnet1
ou la couronne qui eft entre l’écu 8c le cimier. Le
jcimier fe porte lur le chapeau *, 8c le chapeau fêpare
Ile cimier do l’écu , caf c’eft une règle du Blafon que
île;cimier ne toiiche jamais immédiatement Técu.
CHAPELET, f. m. meuble d’écu, félon quel-»’
qtfes-uns. ( Voye{ PL ÏX.fig. 491-) Mais ce mot
neV£mpl°>e le plus ordinairement que dans les or-
némens extérieurs de Técu ; tel eft le chapelet qui
accole les armés d’uri chevalier de Malte^d’un phe-
jvallér de-l’ordre d.e Saint - Làzarè, dhiriè ’ abbefle ,
Sec. Le terme héraldique, pour exprimer.le ihapelft,
qui eft dans l’écu même , 'eft pdte/iôtù, V&yçç'çç
mot;. \ ,r .,, CHAPELET,
CHA
CHAPELLE, f. m. eft quelquefois un meuble
^ D e i ïc h a p e l le , écartelé au premier quartier d’areent,
à la bande de gueules, chargée dune etoile K
de deux roues d’o r; au deuxieme dargent, au
lion couronné de fable ; au troifieme , d o r , a trois
lionceaux de fable ; au quatrième, d azur, a^ trois
fafees d’or & une bande de même brochante link
s deux fafees , fur le tout d’azur, au portail d une
chapelle d’or. CPI. IX. fig- ¥?■ ) § . , •
CHAPERONNÉ, adj. fe dit des epervters dont
on couvre la tête d’un morceau de cuir pour les
dreffer à voler & revenir fur le poing ou au leurre.
Mangot, d’azur, à trois éperviers d o r , membrès,
longés & becqués de gueules, chaperonnes d argent.
(P l.X I I .fig .6 2 3 .) I . ,
CHAPPÉ , adj. fe dit de lecu qui s ouvre en
chappe ou en pavillon depuis le milieu du chet
iufmi’au milieu des flancs, ou même jufqualeur
extrémité ; donnant au champ la forme d un angle
dont le fommet eft en haut, & donnant au fécond
émail la forme d’une chappe qui environne eet
angle. / ni tt
Hantln, d’argent, chappé de pourpre, v P 1*
fig. 77. Voyei aufli pour différentes formes de chappe
les fig. fuiv,., 78.,y9 ,8 o , 81.) , , a
CHAUSSÉ, eft le contraire de chappe ; c eit
lorfque le fommet de l’angle eft à la pointe d en
bas oc au milieu de l’écu , 8c que la ligne d en haut
forme la mefure de cet angle, de maniéré que le
fécond émail garnit d’en bas, comme dans le chappe
il garnit d’en haut ; en un mot le chaujfe n eft que
le chappé renverfé-
Lickenftein, d’argent , chauffe de gueules»
Pülcher-Von - Rigers, d’argent, chaujjé, arrondi
de fable , à deux fleurs de lys du champ» PL IL
On appelle chappé ■ - chauffé la réunion^ des deux
ügures contraires dans un même écu. C eft ce que
l’infpe&ion de la figure 84 rendra plus fenfible que
les deferiptions les plus détaillées.
CHARDON , f. m. plante qui fe diftingue dans
l’écu par fa tige 8c fes feuilles armées de piquans ,
.8c dont le calice eft .arrondi 8c terminé par une ef-
pècede couronne. *
Baillet de Vaulgrenant, de Saint - Germain en
Bourgogne ; d’argent, à trois chardons de finople.
Menon de Curbilly, dans la province du Maine .
d’o r , au chardon de finoçle , dont la tige eft mouvante
d’un croiffant de gueules pofé au bas de
Fécu.
Chardon, ou Notre- Dame du Chardon
( Hift. mod. ) ordre militaire, inftitué en 1369 pr
Louis II. dit le bon , troifième duc de Bourbon. _
étoit compofè de vingt-fix chevaliers fans reproçhe,
renommes en noblefle 8c en valeur, dont le prince
fes fucç,effeurs dévoient être chefs, pour la de-
fenfe du pays. Mais il n’eft parlé, de cet ordre qui ;S’eft anéanti, que dans quelques - unes de nos hife
foires : c’eft fur quoi on .doit yoir Fayin dans fon
CHA 3?
théâtre d’honneur & de chevalerie, aufli bien que La
Colombière dans un grand ouvrage fous le meme
Chardon , ou Saint - André pu Chardon ,
ordre de chevalerie en Ecoffe, qui a ces mots pour
devife : Nemo me impuni laceffet, perfonne ne m attaquera
impunément. On l’attribue à un roi d pcolte
nommé Anchaius, qui vivoit fur la fin du huitième
fiècle. Mais l’origine de ces fortes d’ordres eit apocryphe,
dès qu’on la fait remonter à ces anciens
temps. Il vaut, bien mieux la rapporter au règne
de JacquesI. roid’Ecoffe, qui commençai an i 423*
Mais fi on en fait honneur a Jacques I V , en f ix a n t
l’opinion de quelques auteurs, elle fera de la fin dit
quinzième fiècle ; car Jacques IV . ne commença»
ion règne qu’en 1488. L’infortune Jacques VIL.
: d’Ecoffe , ou U. d’Angleterre, le voulut ^mettre
î en vigueur ; mais fon éclat dura p eu, 8c il lubiilte
1 foiblement. Ce qui en refte de plus confiderable ,
eft la dévotion des Ecoffois catholiques qui font en
petit nombre, pour l’apôtre faint André , qui eit
peu fêté par les prétendus réformes, dont la reugiort
eft la dominante d’Ecoffe , qui de royaume eft devenue
province d’Angleterre en 1707. {Article refie. y
CHARGÉ, ée , adj. fe dit de toute forte de pièces
fur lefquelles il y en a d’autres. Ainfi le chet, la
fafee le pal, la-bande, les chevrons, les croix,
les lions, les aigles, les poiffons, 8cc. peuvent etre
chargés de coquilles ,de croiffans, de rôles , occ. |
Bonvarlet, d’argent, à la croix de fable, chargée
de cinq annelets,d’or .( Voye^PL IIL fig. 163. &
P l. IL fig. 107. ) , r % c -
CHARGEURE, f. f. on s en fert quelquefois
pour exprimer des pièces qui font placées fur d autres.
La chargeure de telle pièce eft telle autre piece.
C H A T , f. m. meuble de Fécu repréfentant cet
animal. - „
, La Ghetardie, d’azur, à deux chats paffans, d argent
, l’un fur l’autre. {P L VL fig. 387. ) _ ,
CHA TE AU , f. m. meuble de 1 ecu qui repre-
fente ce que le mot exprime ;il eftformé d’un corps dç
logis joint à deux tours avec des créneaux qui car
chentletoît. , ,
On dit , d’un château, ouvert , pour la porte,
herfé, s’il y a uneherfe farrafine , ajouré, pour les
fenêtres ; maçonné ,pour les joints de pierres, quand
ils font d’émaux différens.
Si le château a un to ît,, il s’appelle efibre ; s il y
a des girouettes , gïrouetté.
Lopis, de gueules, au château de deux tours d argent
, rondes .& çrénélées , au loup paffant , de
fable, appuyé au pied du château? ( Pl. IX. fig.
^ CH A T E L É , ÉE , adjTfe dit d’une bordure ou
d’un lambel chargé de huit ou neuf châteaux. La
bordure des armes de Portugal eft chatelèe. Voye£
les armes de Portugal. {P l. XV.fig. fi ) ,
CHAUDIÈRE , f. f. meuble cl’armoiries quoi*
trouve fur beaucoup d’écus en Efpagne 8c en Portugal
; c’e f t , dit - o n , une marque de grandeur pt