
» des maladies de l’évangile ». Il examine fi la me*,
decine fourniflbit des moyens de guérir les maladies
que J. C. a guéries par miracle , & il décide
que ces maladies étoient incurables & nront pu être
guéries que par miracle.
ADHÉMAR, (G uillaume) gentilhomme provençal
, troubadour célèbre, agréable par lès talens
à l’empereur Frédéric Barberouffè , & à l ’impératrice
Béatrix fa femme à laquelle il dédia un traité
en vers , des femmes illufires. Mort vers 1 190.
ADHERBAL. (Hiß. anc.) Le fameux Mafiniflà,
roi de Nu midie, eut trois fils: Micipfa, Manaftabal
& Gulufla. Ces deux derniers étant morts avant leur
père, Micipfa recueillitfeulfa fuccefllon & pofledà
feul le royaume de Numidie. Il eut deux ûls,Adherbal
& Hiempfal. Manaftabal fon frère avoit eu d’une
concubine ce fameux Jugurtha dont Sallufte a écrit
l ’hiftoire. Micipfa , fédiiit par les qualités brillantes
de Jugurtha, & par la faveur des Romains que ce
jeune homme avoit fil fe concilier, l’avoit adopté,
& croyant peut-être mettre la foibleffe de fes deux
fils fous la protection des talens de Jugurtha, il
partagea fes états entre celui-ci & fes fils par égale
portion. On connoît le beau difcours qu’il tient eh
mourant, à Jugurtha & à fes deux fils dans Sallufte.
Parvum ego te , Jugurtha, &c. & qu’il finit par
dire à fes deux fils: Vos autem , Adherbal & Hiempfal
colite 3 obfervate talern hune virum ; ifnitamini virtu-
tem , & enitimini ne ego melioresliberos fumpfijje videur
quam genüiffe. L’ingrat & ambitieux Jugurtha fit
périr d’abord Hiempfal, enfuite Adherbal, & réunit
toute la Numidie.
ADIM ARI,- (Raphael) ( Hiß. litt. mod.) né
à Rimini fur la fin du feizième fîècle , a écrit l’h iftoire
de fon pays fous ce titre : Sito Riminefe,Brefcia,
1616, z vol. i/z-40.
A d im â r i , (A lexandre) florentin. On a de
lui une traduction de Pindare en vers italiens, affez
eftimée. Elle parut à Pife en 1631'i/z-40 .
ADLERFELDT, ( G ustave ) fuédois, gentilhomme
de la chambre du roi Charles X I I , tué
d’un coup de canon à la bataille de Pultava en 1709
a écrit en fuédpis des mémoires ppur fervir à
l’hiftoire de ce prince qu’il avoit fui vT dans fes. campagnes.
Le fils de l’auteur en a fait une traduction
françoife èn 4, vol, in-12. imprimée à Amfterdam
en 1740.
ADOLPHE, ( Hiß. mod. ) ce nom a été porté
par plufieurs fouverains célèbres.
r°. A dolphe ou A dolfe de Naflau , ( Hiß.
d'Allemagne. ) vingtième empereur d’Allemagne
depuis Conrad I , étoit fils de Waller am , comte
de Naflau, & d’Adélaïde de Kadzen Elenbogen,
il fut élu le .6 Janvier 12.92. ,r il mourut le z Juillet
1298.
Ce prince fut élu par les mêmes motifs qui
avoient fait élire Rodolphe, fon prédécefleur : il
dut la couronne à. fa valeur & au peu de crédit
de fa .famille. Il aVoit peu de biens & peu de
fiefs y mais il s’étoit diftingué dans plufieurs ba- .
tailles : on le favoit capable de fbutenîr là gloire
de l’Empire à la tête des armées, mais trop peiï
puiffant pour l’aflervir. Heifis attribue rélefîïon,
: Adolphe ail ftr-atagême de. l’archevêque de Mayenc
e , q u i, fe flattant de régner fous fon nom,
avoît extorqué les fùffrages qui penchoient pour
Albert d’Autriche , fils arné de Rodolphe. Suivant
cet auteur , dont on ne doit pas toujours
adopter le fentiment, l’artificieux prélat , chargé
de recueillir les voix , fit croire à chacun des électeurs,
qui étoient divifés , que le plus grand!
nombre étoit pour Adolphe. Alors tous , pour faire- \
la cour au. prince qu’ils ne croyoient pas pouvoir
exclure, lui donnèrent leur voix. Albert, le voyant
préféré, prêta ferment & fe retira en Autriche ,
après en avoir reçu l’inveftiture. Mais fon ambition
mécontente ne lui permit pas d’y vivre en
paix; il chercha tous les moyens de monter fur;
un trône dont il avoit occupé les degrés. Une
fomme qu'Adolphe reçut du roi d’Angleterre , qui
lui demandoit des fecours contre Philippe-le - Bel y
favorifa les vues fecrettes d’Albert. Adolphe s’étoit
fervi de cet argent pour acheter le landgraviat de
Türinge , qu’Albert, le dénaturé, gendre de Frédéric
I I , prétendoit aliéner, moins par néceflité
que pour en priver fès fils légitimes & faire un1
fort à un de les fils naturels. Les princes dépouillés
.réclamèrent les loix qui ne permettoient pas;
l’aliénation de ces fiefs , & voyant que ce cri étoir
impuiflant , ils prirent les armes & trouvèrent
des partifans : l’empereur effuya même un échec»
Albert, voyant que les procédés d’Adolphe foule—
voient les efprits , fit une ligue avec Wenceflas
roi de Bohême , & le duc de Saxe.. L’archevêque-
de Mayence , qui trouvoît moins de complai-
fance dans l’empereur qu’il ne s’en étoit promis
approuva les deflèins des ducs rebelles & promit
de les féconder. Des bruits malignement femés
rendirent Adolphe odieux. On l’accufoit d’âvoir
bleffé la majefté de l’empire , en fe rendant
le penfionnaire d’un roi étranger , pour dépouiller
, contre les loix, une famille illuftre. Philippe—
Ie-Bel ne làiffa pas échapper cette occafion de fe
venger de l’empereur , qui avoit fait alliance avec
le roi d’Angleterre.:.il appuya-les rebelles & leur
fit pafler des femmes confidérables. Alors ils déployèrent
l’étendart de la guerre civile, & firent
dépofer l’empereur dans une diétq. Adolphe marcha-,
contr’ëux aûflï-tôt, mais la colere qui letranfpor-
toit l’ayant empêché de faire les préparatifs né-
ceflaires, il fut vaincu près de Géliem, dans le
voifinage de Spire, & perdit le trône & là vie»
(O n dit qu’Albert: & Adolphe s’étant joints dans: -
la mêlée, Alphonfe reçut de fon concurrent un coup-
d’épée dans l ’oe il, dont il mourait. ) Alphonfe avoit
eu de l’impératrice Imagina , cinq fils dont quatre-
moururent jeunes, & ne laiflerent aucune pofté—
rité ; Gerlac, le cinquième, eft regardé comme
la tige des princes de Naflau -Ufingen , de Saar-
bruck & de W'ielbourg. Il eut encore une fill$
qui époufa Rodolphe, comte palatin. On croit que j
ce fut fous fon règne que les villes impériales
eurent part pour la première fois aux délibérations
publiques. ( M - y . )
v-2°. A d ol ph e, comte de Clèves , connu par
l’inftitiition de l’ordre des foux en 1,380. L’objet
de cette inftitution étoit, dit-on , a’entretenir
l’union entre les nobles du pays de Clèves. En
ce cas que ne l’appelloit-on l’ordre de l’union ou
de la concorde ? Ils portoïent , dit“- on , fur
leurs manteaux la figure d’un fon en broderie d’argent.
Leurs aflemblées entrainoient des feftins,
où on terminoit à l’amiable les conteftations fur-
venues entre les confrères. Cet ordre ne fubfifte
plus depuis long-temps.
30. A dolphe, ( Hiflaire de Danemarck. ) fils de.
Gérard , comte de Holftein & duc de Slefwigh. Il
n’avoit que trois anslorfque fon père marcha contre
- les Dythmarfes, & perdit la bataille & la vie : il
fut élevé à la cour de l’empereur. On remarqua -
dans lui-, dès fa plus tendre enfance, un mépris
profond pour le luxe. Il rejetta, avec une efpèce
d horreur, une chaîne de perles dont Marguerite,
reine de Danemarck,vouloit enrichir faparure.Cette
princeffe regarda comme un fymptôme de haine , &
comme le préfage dès plus grands malheurs, ce
qui n’étoit , dans cet enfant que l’effet d’une fa-
geffe prématurée. Ce ne fut qu’en 1440 qu’il reçut
des mains de Chriftophe III, roi de Danemarck,
avec le drapeau ducal, l’inveftiture du duché de
Slefwigh. Il s’occupa du bonheur de fes fujets,
étouffa peu-à-peu l’efprit de révolte dont ils étoient
animés , & rendit aux loix, prefque oubliées, leur
première vigueur ; eftimé de fes contemporains,
il fut peu connu des fiècles fuivans. Tous les hif-
ioriens du nord n’ont daigné prendre la plume que
polir décrire des batailles & de grandes révolutions
& parce qu 'Adolphe, adonné tout entier au gouvernement
de fes états, ne fongea point à troubler
ceux de fes voifins , ils ont peu parlé de
lui. On ne connoit qu’un trait de fa vie , mais
ce trait feul vaut l’hiftoire la plus belle & la
plus longue. Après la mort de Chriftophe III, la
epuronne de Danemarck lui fut offerte par la nation
, & il la reïiifa, en difant que ce fardeau
étoit au-deflùs de fes forces. Ce fut par fes con-
feils qu’on la mit fur la tête de Chriftiern I , fon
neveu. Il mourut en 1459. (M. de Sacy.j
4°. A dolphe Frédéric I I , de Holftein - Got-
torp, roi de Suède, fuccéda en 1751 , à Frédéric
fon père. Son règne fut une époque de bonheur
pour la Suède, il réforma les loix, il protégea
les feienees, il fit fleurir le commerce. En 175-5 il
fit élever à Tornéo dans la Bothnie occidentale, une
pyramide, pour feryir de momument au voyage
& aux opérations des académiciens françois , dont
l’objet étoit de déterminer la; figure de la terre. La
même, année , il établit à la recommandation
de la reine ; foeur du roi de Pruffe, qu’il avoit
époufée en 1-744. une-académie des inferiptions
& belles-lettres. A .fa mort, arrivée eft 1771. fes
fujets l’ont pleuré comme un père. Son fils feul,
le roi Guftave, a&uellement régnant, (en 1783 )
a pu confoler la Suède de fa perte , & plaire a
la nation & la rendre heureufe en rétabliffant le
pouvoir abfolu.
AD O N , archevêque de Vienne en Dauphiné,
en S60, mort le 16 Décembre 875 , à 76 ans , &
auteur d’une chronique fort connue, qui fait autorité
pour les premiers temps de notre hiftoire.
ADONIAS ou A dONIJA , ( Hiß. facrée. ) nom
propre qui lignifie , le Seigneur étemel. C ’eft le
nom du quatrième fils que David eut de Hag-
gith , II. Rois , ii]. 4, Imitateur de l’ambitieux
Abfalom, il voulut fe faire proclamer fuccefleur
de fon père du vivant de celui-ci. Il crut y réuflir
en faifant un feftin où il invita tous les frères
excepté Salomon. Mais le prophète Nathan iiifi
truiht Bethfabée de ce complot, & par fes conseils
elle fe préfenta devant David, pour lui rap-
peller la promeffe folemnelle qu’il lui avoit faite
de laiffer le trône à fon fils. Cette démarche ,
jointe aux exhortations de Nathan qui vint pour
appuyer la demande de Bethfabée, décida le roi
à faire proclamer Salomon pour fon fuccefleur.
Adonias craignant le reffentiment de celui-ci, fe
réfugia auprès de l’autel ; mais Salomon le fit
appeller pour lui accorder fon pardon. La témé-,
rité qu’il eut de demander Abifag pour femme lui
coûta la vie ; III. Rois], i].
Il eft parlé d’un autre Adonias, que le pieux
Jofàphat envoya dans les villes de Judapour enfei-
gner le peuple , I I . Chron. xvi]. 8. Il y eut auflî
un Adonias parmi ceux qui fignèrent l’alliance ,
Néh. x . 16. C’eft le même qui eft appellé A doni-
KAM , c’eft-à-dire , le Seigneur s’ejl élevé, Néh*
vi]. 18. Efdr. ij: 13. viï). 13. ( CC.')
ADONI-BESECH 7 ( Hiß. Sainte. ) roi de .la
ville de Befech en Çhanaan, fut un prince féroce
qui ayant fait prifonniers foixante & dix rois ,
leur fit couper les extrémités dés pieds & dès mains,
& ne voulut pas qu’on leur donnât d’autre nourriture
que ce qu’ils pouvoient ramaffer avec la
bouche des reftes qu’il leur jettoit de fa table. Il
fit là guerre aux Hébreux, qu’iL avoit juré d’exterminer.
Mais les Hébreux le battirent , lui tuèrent
dix mille hommes, le firent prifonnier, &
le traitèrent comme il avoit traité les foixante &•
dix rois fes captifs. (A . R .}
ADONISEDECH, (Hiß.facrée.) roi de Jém-
falem , fut déjfait par Jolùé avec les rois les alliés
dans cette fameufe journée où Dieu arrêta le fo- .
leil à là prière de Jofiié, pour lui donner le temps
de completter fa vié^oire. [A . R .)
ADOPTION , ( Hifloire mod. ) L’adoption eft:
fort commune parmi les Turcs , & encore plus
parmi les Grecs & les Arméniens. Il ne leur eft
pas. permis de léguer leurs biens à un ami,. ou à
un parent éloigné; mais, pour empêcher que ceii