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Dieu préferve } en chafTant, tout honnête peffon'ne »
DHm donneur de huchtt t qui mal-à-propos fonne.
De Bernard de Javerfac, d’Aftruge, de Monfan-
fon, à Paris ; d’o r , à trois huchets de gueules.
Dans la figure planche X . il n’y a qu’à fup-
pofer les trois cors-de-chaffe fans leurs attaches ,
on aura trois huchets.
HURE, f. f. tête du fanglier ! elle paroît de profil
dans l’écu ; elle eft fouvent de fable , & quelquefois
d’un autre émail.
Rofnivinen, d’argent, à la hure de fanglier de
fable, flamboyante de gueules. ( PL Vi fig. 269.')
Defendue fe dit de la défenfe ou dent du fan-
fjlier, allumé, de fon oeil , lorfqu’ils font de différent
émail : hure fe dit encore de la tête du fau-
mon & de celle du brochet.
Pulhofen , en Bavière ; d’o r, à une hure de fanglier
de fable, le boutoir vers le chef défendu d’ar-
gent. ( PI. XI. fig }8p. )
De Gueyton de la Duçhère, de Châteauvieux,
de Fromentes, en Bourgogne & enBrefle ; de gueules,
à une hure de fanglier d’or,
HYD
Dumouchet de la Moucheterie, au Perche ; d’argent
, à trois hures de fanglier de fable.
Aubry de Caftelnau de Lazenay , en Berry ;
d’argent, à une hure de fanglier de fable, allumée
& défendue du champ de l’écu ; au chef denché d’azur
, chargé de trois rofes d’or.
Bernier de Racecourt, eh Lorraine ; d’azur, à
la fafce d’argent, accompagnée en chef d’une hure
de faumon d’o r , & en pointe d’une clef du fécond
émail.
De Tourtenoutre de Penaurin , de Kermarehan,
en Bretagne ; d’argent, à trois hures de brochet
d’azur.
H YD RE , f, f. efpèce de dragon qui. paroît dans
l’écu avec fept têtes, la plus baffe pendante à un
feul filament.
Les poètes ont feint que Yhydre avoit fept têtes ,
& qu’à mefure qu’on en coupoit une , il en croiffoit
une autre.
Joyeufe, palé d’or & de gueules, au chef d’azur ,
chargé de trois hydres d’or.
De Belfunce de Caftqlmoron, en Bifcaye ; d’ar»
gept, à une hydre à fept têtes de fuiople.
JAC JAC
J ACQUES DE L’EPÉE, ( Paint ) nom d’un or-
dre militaire & hofpitalier établi en Efpagne , fous
le règne de Ferdinand I I , roi de Léon & de Galice.
.h
L’époque de cette inftitution n’eft pas parfaitement
connue. Les uns la rapportent à l’an 1161 ;
d’autres à 1170; d’autres enfin à 1175- En con-
féquence de cette incertitude, l’ordre de Calatrava
& l’ordre de faint-Jacques difpütent entr’eux d’ancienneté.
Le plus grand nombre des auteurs éfi favorable
fur ce point à l’ordre de Calatrava , dont
on rapporte aflez communément l’inftitution à l’année
1158.
L’objet de l’établiffement de l’ordre de faint-Jac-
ques fut d’arrêter les courfes des Maures qui trou-
bloient les pèlerins de faint- Jacques de Compof-
telle. D’abord treize chevaliers s’engagèrent par un
yoeu fôlemnel à garderies chemins & à lqs rendre
libres & sûrs. Des chanoines de faint Eloi avoient
un hôpital fur la route ; ces gentilshommes leur
proposèrent de s’unir à eux, l’union fe f it , l’ordre
le forma, & il fut confirméen 1172 , félon les uns ;
en 1175 » félon les autres.
En 1492 , Ferdinand & Ifabelle réunirent à leur
couronne la dignité de grand-maître, ce qui fut confirmé
en 1523 par le pape Adrien V I. Les rois d’Ef-
pagne conservent avec foin ce titre de grand-maître
de l’ordre de faint-Jacques , comme un des plus
beaux droits de leur couronne, à caufe des revenus
qu’il leur procure, & des riches commanderies
dont il leur donne la difpofition. Le nombre des
chevaliers eft beaucoup plus grand aujourd’hui qu’il
ne l’étoit autrefois ; les grands s’empreffant d’y être
reçus à caufe des commanderies auxquelles ils ef-
pèrent parvenir, & des privilèges confidérables dont
cet ordre jouit dans tout le royaume , mais particuliérement
en Catalogne.
Les chevaliers font preuve de quatre races, tant
du côté paternel que du côté maternel. Il faut de
plus qu’ils n’aient eu parmi leurs ancêtres, ni juifs,
ni farrafins, ni hérétiques, ni aucune perfonne re-
prife par l’inquifition.
Les novices font obligés de faire le fervice de
la marine pendant fix mois fur les galères, & de
demeurer un mois dans un monaftère. Autrefois
ils étoient véritablement religieux ; ils faifoient voeu
de chafteté ; ils ne font plus qüe les voeux de pauvreté
, d’obéiflànce & de fidélité conjugale ; ils y
joignent, depuis l’an 1652 , le voeu de défendre
l’immaculée conception de là Vierge. Leur habit
de cérémonie eft un manteau blanc avec une croix
rouge fur la poitrine. Cet ordre eft le plus confi-
dérable des trois grands ordres d’Efpagne.
Ses anciennes armes étoient d’o r , à une épée de
gueules , chargée en abîme d’une coquille de même,
& portaient ces mots pour devife : Rubet en-
f s fanguine Arabum. Aujourd hui c eft une croix
en forme d’épée, dont le pommeau eft fait en coeur ,
& les bouts de la garde en fleurs de lys. On croit
que ces fleurs de ly s qui fe rencontrent dans les
armes des ordres militaires d’Efpagne, font un monument
de reconrioiflance des fecours que les François
donnèrent fouvent aux Efpagnols contre les
Maures.
La marque de cet ordre eft différente en Efpagne
& en Portugal ; en Efpagne, c’èft un collier à
trois chaînes d’or , jointes à un chaînon, d’où pend
une épée de gueules à poignée & garde fleuron-
nées , la pointe en bas, l’épée chargée en haut de
la lame d’une coquille d’argent. ( Voye^ laplanche
XXIII. fig. 13. )
La marque de ce même ordre en Portugal, eft
une croix de gueules fleurdelifée à l’antique au pied
fiché ; elle eft iufpendue à une chaîne d’or. ( Vo.ye^
la planche XXVI. fig. 80. G. D. L. T. )
JACQUES , ( faint ) hôpital faint-Jacques. Il a
été fondé par des bourgeois de Paris vers la fin du
douzièmeùècle, mais na commencé à former un
corps politique qu’en 1315, en vertu de lettres-
patentes de Louis X. En 1321 , le pape Jean XXII
reconnoiflant le droit de patronage & d’adminif-
tration laïque que les fondateurs de cette maifon
s’étoient réfervé à eux & à leurs fuccefleurs, voulut
, par une bulle donnée en faveur de cet éta-
bliffement, qu’on conftrtjisît une chapelle dans cet
hôpital,& que cette chapelle fût deflèrvie par quatre
chapelains ; il décida que l’un d’eux , fous le nom de
trèforïer, ordonneroit de toutes les chofes eccléfiaf-
tiques & autres qui concerneroient l’office divin
feulement ; qu’il auroit charge d’ames des chapelains,
des hôtes & des malades de l’hôpital, & qu’il leur
adminiftreroit les facremens ; que ce tréforier ren-
droit compte tous les ans aux adminiftrateurs ; que
ceux-ci préfenteroient au tréforier des perfonnes
capables de remplir les chapellenies , & que la tré-
forerie venant à vaquer, un des chapelains feroit
préfenté par les adminiftrateurs à l’évêque de Paris
, pour être revêtu de l’office de tréforier. Une
bulle de Clément V I confirme celle de Jean XXII;
le nombre des chapelains n’étoit dstns les commen-
cemens que de quatre. Il a été augmenté dans la
fuite ; mais quatre feulement des nouveaux ont été
égalés aux anciens. Le but de l’inftitution étoit l’hof-
pitalité envers les pèlerins de faint Jacques ; mais
elle y a toujours été exercée envers les malades
de l’un & de l’autre sèxe. En 1676 , on tenta de
réunir cette maifon à l’ordre hofpitalier de faint Lazare
: mais en 1698, le roi anéantit l’union faite :
depuis ce temps-, l’adminiftration & l’état de l’hôpital
faint Jacques ont été un fujet de conteftations qui ne