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a) chofes qui font rondes naturellemênt, & qui pa-
3? roiffent derechef par le moyen de certains traits en 3> armoiries, qui en font voir l’arrondiffement.
î> Médias, grands-ducs de Florence , d’or à cinq
t> boules degueulesen orle,en chef un tourteau d’azur
n chargé de trois fleurs de lis d’or.
» Je nomme boules les pièces de gueules de ces armoiries
, parce que dans tous les anciens monumens
» de Florence & de Rome, on les voit arrondies en
»> boules.»
C ’eft ainfi que cet article eft rédigé dans l’ancienne
édition de l’Encyclopédie; mais i Q. la plupart des
héraldiftes blafonnent autrement les armes de Mé-\
dicis, & appellent tourteaux ce qu’on appelle ici
b'oulès : en effet, on ne v o it , quant à l’arrondiffe-
ment, aucune différence entre les-cinq tourteaux de
gueules & le grand tourteau d’azur du chef. ( Voye^
pl. XVI. fig. i .)
i ° . Dans cette manière de blafonner , on n’emploie
pas plus que dans l’autre, le mot arrondi, qui eft
celui dont il s’agit ; il falloit donc dire, à cinq tour-
teaux de gueules , a r r o n d i s en boules 6» rangés en orle.
ASSIS, SE , adj. fe dit de tous les animaux également
, domeftiques ou fauvages, quifont danscette^
fituation.
Harling, d’argent, à la licorne ajjife ou acculée
de fable. {PI. VI.fig.281.)
A V AN T -M U R , pan de muraillejointàune tour.
Langins, d’azur, aune tour feneftrée d'un avant-
mur d’or. ( PL XII. fifc. 628. )
AUGMENT A TIONS, f. f. pl. additions faites aux !
armoiries ; nouvelles marques d’honneur ajoutées à
l’écuffon.
A V IS , (ordre d’ ) ordre militaire , dont on fait remonter
l’origine à l’an 1147, fous Alfonfe I , roi de
Portugal , & dont on ne date l’éreétion que de 1 162.
On dit qu’en 1 14 7 , quelques gentilshommes fe liguèrent
contre les Infidèles fous le nom de nouvelle milice
; qu’ils furent érigés en ordre en 1162 ; que Jean
Zirita, abbé de Touraca, leur donna des conftitu-
tions ; qu’ils eurent pour premier grand-maître,
Pierre , parent du roi ; qu’ils embralsèrent çla règle
de Cîteaux > qn’en 1162 Girard l’intrépide ayant
A tm
furprls Evôi’a j'le foi Alfonfe donna cette ville -aux
chevaliers, qui en portèrent le. nom 1 que Sanche.I
leur ayant accordé en 1181 une terre fiir la frontière
pour y conftruire un château, ils apperçurent deux
oifeaux au moment qu’on pofoit la première pierre,
& qu’ils en prirent le nom d'Avis ; qu’innocent III
approuva cet établiffementen 1204 j que l’ordre d’A-
vis fervit bien la religion contre les Maures ; qu’en
1213 il obtint de l’ordre de Calatrava plufieurs places
dans le Portugal ; qu’en reconnoiffance ilfe fournit à
cet ordre, dont il ne fefépara qu’en 1385 , pendant
les guerres des Portugais & des Caftillans ; que le
concile de Bâle tenta inutilement de le rapprocher j
qu’il ceffa alors d’avoir des grands-maîtres, les papes
n’ayant voulu lui donner que desadminiftrateurs , &
que la grande-maîtrife fut réunie à la couronne de
Portugal par le pape Paul III. L’ordre d'Avis portoit
l’habit blanc de Cîteaux , & pour armes, d’or à la
croix fleurdelifée de finople, accompagnée en pointe
de deux oifeaux affrontés de fable.
AU NATUREL fe dit des animaux, & même des
objets inanimés, repréfentés avec la couleur que la
nature leur a donnée , ou des fleurs & fruits imités de
ceux qui naiffent dans les jardins ou dans la campagne
, enfin des objets véritablement repréfentés au
naturel.
Sequière, à Touloufe, d’azur, à une fyrène fè
peignant & fe mirant, d’argent, nageant fur des ondes
au naturel. ( Voyez la pl. VII. fig. 34$. )
Quand il s’agit de l’homme, on dit, de carnation«'
C u re l, originaire de Baffigny, d’azur , au lion
d’or, lampaffé de gueules, adextré d’un bras de carna*
tion 9 tenant une balance d’argent, & fbrtant d’une
nue au naturel, chargée d’une étoile aufli d’argent.
AUTRUCHE , f. fi, meuble de l’écu représentant
cetoifeau.
De Songy, fleur du Clos, de finople, à une autrui
che d’argent, la tête contournée. ( Pl. VI. fig.314. )
A ZU R ,f. m. couleur bleue, l’un des neuf émaux,
l’une des cinq couleurs des armoiries.
Dans les armoiries gravées & non coloriées , Va*
çwreft repréfenté par des lignes horizontales. ( Voy e^
pl. I.la fig, 14. )
BAC BAL
B a c h e l ie r , f. m. fimple chevalier. Les-chevaliers
bacheliers fervoientfbus les chevaliers banne-
rets, parce qu’ils n’avoient pas comme eux le droit
4e bannière.
Il y avoitauffi des écuyers bacheliers.
BADELAIRE, f. f. vieux mot confervé dans le
Êlafon, & qui flgnifiè une épée faite enfabre, c eft-
â-dire Courte , large & recourbée : on croit que^ ce
mot vient de baltearis~9 à caufe qu un baudrier s ap-
pelloit autrefois baudel ; en effet, quelques-uns difent
baudeiaire.
r. De Courte jambe , échiqueté d’argent & de fable ,
a deux fabres ou badelaires rangés en fafce dans leurs
fourreaux de gueules , enchés, viroles & rivés d or.
( Voye^ pl. IX. fig. 496, ) _ I
BAILLI, nom d’un grade ou dignité dans l’ordre
de Malte. On en diftingue de deux fortes , les baillis
conventuels & les baillis capitulaires. Les premiers font
les huit chefs ou piliers de chaque langue. ( Voyez Pilier & Langue. ) On les appelle conventuels,
parce qu’ordinairement ils réfident dans le couvent
de la religion à Malte.
Les baillis capitulaires , ainfi nommés, parce que
dans les chapitres provinciaux, ils ont féance immédiatement
après les grands-prieurs , font des chevaliers
quipofsèdent des bailliages de l’ordre. La langue
de France a deux bailliages, dont les titulaires font
le bailli de la Mo rée ou commandeur de S. Jean de La-
tran à Paris, & lo.grand-tréforier ou commandeur de
S. Jean en.l’île près de Corbeil. La langue de Provence
a le bailliage de Manofqùe, & celle d’Auvergne,
le bailliage de Lyon. Il y a de même des bailliages
& des baillis capitulaires dans les autres langues.
Voyez Malte.
BÂILLONNÉ, ÉE, adj. fe dit des lions , des ours,
des chiens & autres animaux qui ont un bâton entre
les dents.
Burneus, au pays de Vaud, d’argent, au lion de
fable bâillonné de gueules, à la bordure componnee
d’argent & de fable.
' B A IN , (chevaliers du ) ordre militaire inftituè
par Richard II, roi d’Angleterre, qui en fixa le nombre
à quatre, ce qui n’empêcha pas Henri I V , fon
lùcceffeur, de l’augmenter de quarante-deux ; leur
devife étoit, très inuno, ou plutôt, fuivantl’infcrip-
tion, triainunum, trois en unfeul, pourflgnifier les
trois vertus théologales. Leur coutume étoit de fe
baigner avant qiie de recevoir les éperons d’or : mais
cela ne s’obferva que dans le commencement, &
s’abolit enfuite peu à peu, quoique le . bain fût l’origine
du nom de ces chevaliers, & que leurs ftatuts
.portaient que c’étoit pour acquérir une pureté de coeur
& avoir Vame monde , c ’eft-à-dire pure. L’ordre de
•chevalier du bain ne fe confère prefque jamais
qu’au couronnement des rois , ou àl’inftalla-
tion d’un prince de Galles ou dun duc d Yorc. Ils
portent un ruban rouge en baudrier. Cambden oÇ
d’autres écrivains difent que Henri IV en fut 1 inftitu*
teur en 13 99, à cette occaflon : ce prince étant dans
le bain 3 un chevalier lui dit que deux veuves étoient
venues lui demander juftice ; & dans ce moment il
fauta hors du bain, en s’écriant, que la juftice envers
Ces fujets étoit un devoir préférable au plaifir de fie baigner,
& enfuite il créa un ordre des chevaliers du
bain : cependant quelques auteurs foutiennent que
cet ordre exiftoit long-temps avant Henri I V , & le
font remonter jufqu’au temps des Saxons. Ce qu’il y
a de certain, c’eft que le bain, dans la création des
chevaliers, avoit été long-temps auparavant enufàge
dans le royaume de France, quoiqu’il n’y eut point
d’ordre de chevaliers du bain.
L’ordre des chevaliers du bain, apres avoir ete
comme enfeveli pendant bien des années, commença
de renaître fous le règne de Georgespremier , qui en
créa folemnellement un grand nombre. ( G )
BALANCE, f. f. meuble d’ècu.
Montpezat, écartelé au premier & quatrième d a-
zur, à deux balances d’o r , pofées l’une fur l’autre,
au deux & trois d’azur , à trois étoiles d’or. ( Pl. X,
fig. <46. )
BÂLLE de Paumier, V. Raquette.
BALON , f. m. meuble d’écu.
Du Pille, d’azur , au chevron d’or , accompagné
de trois balons d’argent.
B Â N & ARRIÈRE-BAN, f. m. convocation extraordinaire
de la nobleffe contre les ennemis dans les
befoins ou les dangers preflans de l’état ; nous n’en
mettons ici]que le nom avec cette courte définition,
feulement pour qu’on ne le croie pas oublié dans
une fcience qui intèreffe fl particulièrement la nobleffe
, & nous le renvoyons à l’Hiftoire moderne,
où eft fa véritable place, & où il fera traité avec l’étendue
convenable.
BANDE , ( ordre militaire des chevaliers de la )
en Efpagne, fut inftituè en 13 3 2 , par le roi Alfonfe
X I , fous le pontificat de Jean X X I I , pour' récom-
penfer les belles avions des gens de guerre.
On n’y recevoit que des perfonnes nobles ; il falloit
avoir fervi, au moins dix ans, dans les armees
ou à la cour. Leurs ftatuts portoient qu’ils prendroient
les armes, pourla foi catholique, contre les infidèles.
Les rois d’Efpagne en étoient grands-maîtres.
Philippe V a relevé cet ordre, qui étoit tombé en
difcrédit. ^
La marque eft un ruban rouge, que les chevaliers
portent fur l’épaule, en écharpe. ( Pl. XXIII. fig. 17.
G..JÜ.L. T. ) ;
Bande ? f, f, une des pièces honorables de - l’écu ;