
Caftellane, en Provence, dé gueules , à la tour
d’o r , donjonnés de trois pièces de même. ( PL IX.
fié- m & é 463. )
DORÉS ou CHEVALIERS DO R É S ,en latin
équités aurati, chevaliers en Angleterre, & même
dans les autres royaumes. On les a ainfi nommés,
parce qu’on leur donne des éperons dorés pour marque
de chevalerie. Autrefois on n’accordoit cette
diftinétion qu’à des gens d’épée qui l’avoiènt méritée
par leurs, fervkes militaires ; mais depuis on l’a conférée
aufli à des gens de ro b ed e même que dans
les univerfités on accorde quelquefois certains degrés
à des, gens d’épée : toutefois entre les perfonnes
de robe on ne confère cet honneur qu’à des avocats
ou des médecins, & non à des théologiens. Cham-
berlaine, état de V Angleterre. ( G )
DORMANT, ante , adj. fe dit d’un lion ou d’une
autre bête dans l’attitude d’un animal qui dort.
D O U B LE T, f. m. papillon, meuble d’écu.
* Doublet de Perfan , d’azur, à trois doublets ou
papillons d’or , volans en bande, 2 8c 1. ( PI. VI.
fië-3^7-)
DR AGON RENVERSÉ , ordre de chevalerie,
inftitué , félon plufieurs auteurs , par l’empereur
Sigifmond vers l’an 14 18 , après la célébration du
concile de Confiance, en mémoire de la condamnation
des erreurs de Jean Hus & de Jérôme de
Prague , à laquelle ce prince contribua beaucoup
par fes foins, fon autorité , & fon zèle. Cét ordre
qui ne fubfifte plus , a fleuri en Allemagne & en
Italie. Les chevaliers portoient aux jours foleninels
un manteau d’écarlate ; & fur un mantelet de foie
verte , ils avoient une double chaîne d’o r , de laquelle
pendoit un dragon renverfé, aux ailes abattues,
émaillées de diverfes couleurs. Favin, théâtre
d’honn. & de chev. Chambers. Ils portoient journellement
une croix de finople fleurie fur leur habit.
( Voyez pl. XXV II. fig. 67 . G. D .L . T. )
' * L’abbé Jufiiniani a prouvé que cet ordre fut
inftitué en 1397, long-temps avant le concile de
Confiance. Lettres fur P Encyclopédie.
D r agon , f. m. animal qui paroît dans l’écii avec
, la tête, la poitrine & les deux pattes de devant
femblables à celles du griffon , ( à l’exception de
la langue qui eft en pointe de dard ; ) des. aîles de
chauve - fouris, & le refte du corps terminé en
queue de poiflon tournée en volute, la pointe éle-
vée. ( Voyez pl. VII. fig. 339. armes d'Ance^une. )
Caritat* de Condorcet, d’azur , au dragon volant,
d’or, lampaffé & armé de fable, à la bordure de
même. ( PL VII. fig. 360. )
DRAGONNÉ, ée , adj. un lion dragoni eft celui
dont la moitié fupérieure eft d’un lion , & dont,
l’autre fe termine en queue de dragon. Dragoné fe
dit de tout autre animal qui eft dans le même cas.
De Bretigny, en Bourgogne , d’or ; au lion dragoné
de gueules, armé , lampaffé & couronné d’ar-
gent. ( Pl. V. fig. » )
DU PREMIER EMAIL, ou DU CHAMP, fe
dit pour éviter la répétition d'un émail déjà nommé.
Des Urfins , d’argent, bandé de gueules, au chef*
du premier émail ou du champ , chargé d’une rofe de
gueules, pointée d’o r , foutenue de même , chargé
d’une givre ou guivre d’azur. (P/. II. fig. 110. )
D u SECOND ÉMAIL & DU TROISIEME EMAIL J
fe difent de même pour éviter la répétition d'un
fécond & d'un troifième émail déjà, nommés, car c’eft
une règle dans le Blafon d’éviter la répétition des
mêmes émaux.
De Franquetot, duc de Coigny, de gueules, à
la fafee d’or , chargée de trois étoiles d’azur, la fafee
accompagnée de trois, eroiflans du fécond émail, dix
étendarts derrière l’écu, ( comme colonel général
des dragons , ) cinq de chaque côté, femés de
France. ( Pl. X IX . fig. 2.)
Vernon de ViHerembert, en Languedoc ; d’azur
au chevron , accompagné en chef d’une étoile , le
tout d’or ; l’étoile accotée" de deux rofes d’argent ;
fous le chevron deux rofes du troifi'eme émail, for-
montées d’une étoile du fécond.
EBR É C A
JE BRANCHÉ, adj. fe.dk d’un arbre dont on a coupé
les branches. . • ' .
Dorgello, en Weftphalie ; d’o r , k deux troncs
d’arbres ébranchés, arrachés 8c ecotés de fable, en
deux pals.
É CAIL LÉ, adj. fe dit des poiffons.
ÉCART , f. m. fe dit de chaque quartier d’un
écu divifé en quatre t on met au premier & au
quatrième écart les armes principales de la maifon ;
au fécond & au troifième celles des alliances.
ECARTELÉ, ÉE,adj. fe dit de l’écu divifé en
quatre parties égales par un parti 8c un coupé, c’eft-
à- dire , par une ligne perpendiculaire & une ligne
horifontale qui forment une croix.
Il y a deux principales efpèces d'écartelés ; l’un en
croix, c’eft celui dont on vient de parler qui partage
l’écu en quatre quartiers égaùx. ( Voye^ pl. II.
fig. 38. les armes d'A rgouges. )
L’autre, en fautoir ; c’eft une autre répartition
formée du tranché 8c du taille par deux lignes diagonales
, l’une à dextre , l’autre à feneftre qui fe
terminent aux angles de l’écu, & le divifent en
quatre triangles égaux , nommés aufli quartiers.
f Voye^pl. II. fig. s9 & do. les armes de Keroufer
8c celles de Mendoce. ) .
. Voye^ aufli pour ces deux efpèces d'écartelés^les
armes de Crevant & celles de Bertrand; {P L I .
fig . 29 & 30. y
Il y a des écartelés Amples & d’autres "chargés de
diverfes pièces ou meubles. Voyeç pour les écartelés
Amples les mêmes fig. 29 & 30. pl. 1. Pour les
écartelés chargés, les fig. $8 & S9- P k _
La croix qui fort à écarteler un écu, peut aufli
elle - même être écartelée dans l’écu, mais c’eft dans
un fens un peu différent qui tient au mélange des
. émaux & des couleurs.
De Tigny, d’argent, à la croix palée , alefée &
écartelée de gueules & de fable. {P L I V , fig. 174. )
ECARTELER, v . n. & a&. dans le Blafon, c’eft
divifer l’écu en quatre quartiers par une des deux
manières qui viennent a’.être expliquées dans l’article
précédent.
Quand l'écartelé eft en croix, les deux quartiers
du chef s’appellent premier & fécond ; & ceux de la
pointe troifième 8c quatrième, en commençant par
la droite.
Quand il eft en fautoir ; on nomme le chef &
la pointe, premier 8c fécond quartiers ; le côté droit
eft le troifième, le gauche eft le quatrième.
L’ufage d!écarteler vient, dit - on, de René, roi
de Sicile, qui', pour fe dédo'mmager de n’être npf-
feffeur réel d’aucun des royaumes ou il prétenaoit
avoir droit, & pour annoncer ces prétentions &
ces droits, écartela de Naples - Sicile , d’A ragon,
de Jérafaiem, &c. vers le milieu du quinzième
Aècle. . ■ ' , „ , ..
LaCokmibière, compte douze façons d ecartelery
d’autres en comptent davantage, mais ce font plutôt
des partitions quelconques de l’écu que des manières
proprement dites d écarteler y c eft.-à-dire ,
de divifer un écu en quatre quartiers , ou de
contre - écarteler, c’eft - à - dire , de fubdivifer en
quatre le quartier d’un écu déjà écartelé. Voici celles
de ces partitions qui font rapportées dans 1 Encyclopédie.
Parti en pal, quand l’écil eft divifé du chef a la
pointé. .
| Parti en croix , quand la ligne perpendiculaire eft
traverfée d’une ligne horifontale d un cote de 1 ecu
à l’autre. ( C’eft la réunion de ces deux lignes qui
fo rm e la première des. deux manières générales
parts ou quartiers. •-
Parti de dix, de douze, de feize, de v in g t , &
de trente-deux, quand il eft divifé en autant de
parties ou quartiers. f
ECARTELURE, f. f. divifion de l’ecu ecartele ;
même chofe qu’écart ou quartier. Nous venons de
diré'daiis Tâi'ticlé précédent, dans-quel ordre ces
quartiers font nommés , quand on écartèle en croix ,
8c quand on écartèle en fautoir.
' ECHARPE, f. f. bande ou fafee qui repréfente
une efpèce de ceinture ou de baudrier militaire;
c’eft quelquefois un meuble de l’écu : c’en eft quelquefois
un ornement extérieur, comme les baudriers
ou écharpes qui accompagnent de part 8c
d’autre l’épée royale dans les armes du grand-écuyer.
{P L XVllI.fijr. 3*)
E CHE C, ECHECS, f. m. on donne ce nom à
quelques pièces du jeu d’échecs, qui fervent quelquefois
de meublés dans l’écu.
Bernard de Rezé, d’argent , à deux fafees ondées
d’azur, au chef de fable, chargé de trois échecs
ou cavaliers d’o r . .( Pl. X I. fig. 374. )
ECHELLE, f. f. meuble employé quelquefois
dans l’éciu
Ebra, en Thuringe ; d’azur , à Une échelle à Ax échelons, pofée en bande , d’argent. { P L XI.fig.
604.)
EGHIQUETÉ, é e , adj. fe dit d’un écu divifé
en échiquier par un parti cle cinq traits & un coupé
d’autant de traits, ce qui forme trente-Ax carreaux
; s’il y en avoit moins, ce ne feroit plus un
écu échiqueté, ce feroit des points équipollés. ( Voye^
ces mots. )
Le Nain, échiqueté d’or & d’azur. ( Pl. IV. fig.
22Ù ; voye^ aufli pl. X X X I 1. fig. 40. Echiqueté fe dit aufli du chef, du pal, de la