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fafce, du chevron, de la croix & autres pièces honorables,
divifées en deux, ou trois rangs ou tires
de carreaux.
PL IL fig. 9 6 , le franc - quartier des armes de
Potier eft échiqueté d’argent oc d’azur.
.. Fig. 106, le chef ides, armes de Dailly, eft échiqueté
d’argent & d’azur de trois traits.
Fig. 111, dans les armes de Cibo, la bandé abaif-
fée eft échiquetée de trois traits d’argent & d’azur.
Pl. III. fig. 131, dans les armes de la Marck,
la fafce eft échiquetée d’argent & de gueules de ï
trois traits.
P l . 1V. fig. 175, la croix des armes de duBofc,
eft échiquetée d’argent & de fable. Echiqueté fe dit encore du lion, de l’aigle &
autres animaux, dont le corps eft pareillement di-
vifé en plufieurs .tires de carreaux.
Le mot échiqueté vient de l’échiquier fur lequel
©n joue aux échecs , & que déchiqueté repréfente
parfaitement.
ECIMÉ, adj. fe dit du chevron dont la pointe eft
coupée. (Voyeç Chevron. )
De la Rochefoucault, burelé d’argent & d’azttr,
à trois chevrons de gueules brochans fur les bu-
relles , le premier écimé.
É C L A TÉ , ée, adj. fe dit des lances & des che-
. vrons brifés. ( Voye{ CHEVRON ; voye^ aufli les
armes de Baugier , pl. IV. fig. .204. )
ÉCLOPÉ, EÉ,adj.fe dit d’ime partition, dont
une pièce paroît comme rompue.
ÉCORCHÉ, ée , adj. fe dit des loups, des ours
& autres animaux, qui dans l’écu font de gueules
ou de couleur rouge.
Aubes Roquetfiartine , à Arles ; d’o r ,. à un oufs
écorché de gueules. ( P l. XII. fig. ,621. )
ECO T ou E SCO T , f. m. on appelle ainfi dans
le Blafon , comme en langage d’eaux & forêts, de
greffes branches qui n’ont pas été dépouillées de
leurs petits rameaux affez raz; en forte qu’il refte
des bouts excédens de ces rameaux qui donnent à
ces groffes branches une forme hérjffée & épi-
neufe. ; ,
E CO T É , ée , adj. fe dit des troncs & des branches
d’arbres dont on a coupé de cette manière les
petits rameaux. On appelle croix écotée, celle dont
le montant & les branches ont plufieurs chicots ou
noeuds.
Thomaftm, d’azur, à la croix écotée d’or. ( PL
UL fig. mm
ÉCREVISSE, f. f. poiffoncruftacé, meubledarmoiries.
[!
Vécreviffe eft toujours ppfée en pal 7 la tête vers
le haut de l’écu.
Thiard de Biffy, d’or, à trôisécreviffes de gueules.
(.PL VIL fig. 346.)
E CU , f. m. champ fur lequel on pofe les pièces
& meubles/des armoiries.
Le mot écu vient du latin feutum , qui vient du
grec tr.iwTof, cuir, parce que les premiers éeifi pu bou
clisr$ çtoient de cuir,
ÉCU
Pour les proportions géométriques de l’écu,dont
on divife la largfeur en fept parties égales, & la
hauteur en huit, voye^ la planche XXV III. fig. /.
Le bouclier ou ecu antique étoit arrondi, &
avoit une pointe au milieu. ( PL I. fig. 28. )
Le bouclier couché ne marquoit rien par fa po-,
fition ; c’eft ainfi feulement qu’il fe placoit, lorf-
qu’il étoit fufpendu par fa courroie, (^fig. 2. )
Vécu en bannière ou en quarréeft celui des Seigneurs
qui avoient droit de faire prendre les armes
à leurs vaffaux, & de les mener à la guerre
fous leurs bannières : on les nommoit chevaliers
bannerets. Il y a encore quelques maifons qui portent
Vécu en bannière ou quarré. (fig- 3. )
Plufieurs ecus anciéns étoient échancrés ; l’échancrure
fervoit à pofer la lance' & à la mettre en ar-
rêt. {fig. 4-)
Les Allemands & les peuples du nord ont leur
écu en cartouche. ( fig. 5. )
L’écu efpâgnol & portugais eft arrondi par le
bas, échancré par le haut, & en forme de cartouche
des deux côtés. ( fig\8. )
En France, Vécu eft de forme quarrée, excepté
que le côté d’en bas eft un peu arrondi, & qu’il a
une petite pointe au milieu. ( fig. 6. )
VJ écu des filles eft en lofange. (fig. 10. )
Vécu dès Italiens eft ovale, & il eft pofe fur
i un cartouche, (fig. 7. )
Les éciis des femmes mariées font accolés. Le
premier écuffon , à dextre, contient les. armes du
mari ; le fécond , à feneftre, celles de la femme.
{ fig - 9 ')
Vécu reçoit divers noms fuivant fes partitions &
divifions. '
Il y en a quatre principales dont-toutes les autres
font compofées , favoir parti, coupé, tranché,
taillé.
Vécu parti eft celui qui eft divifé en deux portions
égales par une ligne perpendiculaire.
Bailleui, parti d’hermine & de fable, (fig. 25. )
Vécu coupé, par une ligne horizontale.
Soléur, coupé d’argent ÔC de gueules. ( fig. 26.}
Vécu tranché, par une ligne diagonale à droite.
Aglion, tranché d’argent & de gueules, (fig. 27. )
Vécu taillé, par une ligne diagonale à gauche.
D’Efclope, taillé d’or & d’azur, (fig. 28. )
Mais ces partitions & toutes celles qui èn dérivent
fe trouveront aux mots qui les expriment. Cependant
, pour réunir, 'autant qu’il eft poflible , ces
notions primordiales qui font la bafe de tout l’art
héraldique, mous défignerons encore ici les principales
fous-djvifions que forment ces quatre lignes.
Du parti ou de la ligne perpendiculaire fe forme
Vécu adextré, lorfque la ligne perpendiculaire qui
le divife eft fur la droite oc au tiers de l’écu. (P l.
IL fig. 68.)
-Et Vécu finiftré, quand elle eft fur la gauche, (fig*
I f f TL
a
É C U
! même ligne forme le tiercé en pal , quand
eft double , & qu’elle divife 1’<cu en trois par-
EFF J7
La
elle eft
ties égales. . „ « , ©r :
Le Roi, tiercé en pal, dazur , d argent oc de ;
gueules. ( PL I. fig• 33- ) , . , c
La même ligne, un peu plus multiphee , forme
le palé. ( Voyei les armes de Harlay, d Eftiflac oc
de Brique ville, p/. M . fig- Wër-àmMWm , ...
Et le vergetté, quand elle eft multipliée, a dii-
tance égale, au nombre de fix, de huit ou de dix
pièces, la vergette étant un pal diminué de moitié
, félon les uns, des deux tiers , félon les autres.
Du coupé ou de la ligne horizontale fe forme
le chef, lorfqu’elle occupe la tierce partie d en haut.
( Voyez les armes de La Garde , pl. II. fig. 9°. )
La fafce (fig. 100.) & le tiercé en fafce, lorfque
cette même ligne horifontale eft double fur le milieu
, à diftance égaie des extrémités.
Le fafcé, quand elle eft multipliée. ( Voye^ pl.
III. fig. ,2 6 - 7 -8 .) „ n ,
Le burelé, quand il y a huit ou dix efpaces égaux
ou plus, ( fig. 129. 130. ) la burelle étant un diminutif
de la fafce.
De-là aufli les trangles qui fe mettent en nombre
impair, au lieu que les burelles fe mettent toujours
en nombre pair.
De-là encore la divife , voyeç D ivise ; mais la
divife eft’ une dépendance du chef, & les trangles
* aufli ne paroiffent point feules ; elles accompagnent
feulement des pièces honorables.
Du tranché ou de la diagonale à droite fe forme
la bande , ( Pl. IL fig. 101.) & le tiercé en bande.
La même ligne multipliée forme le bande. (P l,
III. fig. 139-140-1--2--3. ) jf§§ . § V
Et le coticé, (fig. 147-6. ) la cotice étant le
diminutif de la bande. _
Du taillé ou de la diagonale à gauche fe forme ;
la barre, ( PL IL fig. 102. ) & le tiercé en barre.
La même ligne multipliée forme le barré. ( Pl.
III. fig. 171-2. Y
Et' le traverfe, la traverfe étant le diminutif de
la barre.
Les autres divifionsde Vécu font écartelé, contre-
écartelé. Voye^ ces mots.
ECUREUIL, f. m. meuble de l’écu repréfentant
cet animal.
Fouquet,d’argent, à^V écureuil de gueules. (P L
VI. fig. 297. )
On fe rappelle fon ambitieufe devife : Quà non
afeendam? Ou ne monterai-je pas?
ECUSSON , f. m. petit écu, eft aufli un meuble
d’armoiries.
Coëtlogon , de gueules , à trois écuffons d’her
mine. ( PL IV. fig. 210.)
Amance, en Lorraine ; d’argent, àl’écuffon d’azur.
EFFARÉ ou EFFRAYÉ, adj. fe dit de plufieurs
animaux, mais fur-tout du cheval , Levé fur fçs
jambes de derrière prefque perpendiculairement.
Gleifpach, en Allemagne ; d’azur, au cheval effaré
d’argent, mouvant d’un monticule de finople.
Hifioire. Tom. I.
Quelques auteurs fe fervent, en pareil cas , du
mot forcené.
EFFAROUCHÉ, ée , adj. fe dit fur-tout du chat
qui eft droit fur fes pattes de derrière.
De Katzen, d’azur, au chat effarouché d’argent,
tenant en fa gueule une fouris de fable.
EFFEUILLÉ, ée , adj. fe dit d’un arbre, d’un arbriffeau,
d’un arbufte ou d’un rameau de quelque
plante quecefoit, qui eft dépouillé de fes feuilles.
Du Bourg de Rochemontels, de BelbèzeàTou-
loufe; d’azur, à trois tiges' d’épine effeuillées d’ar--
gent, chacune de cinq rameaux. |
EFFRAYÉ, ée, adj. Voyes^Effare.
É LAN C É ,-ée, adj. fe dit d’un cerf courant.
Seguiran, en Provence ; d’azur, au cerf élancé d’or.'
ÉLÉPHANT, nom donné à un ordre militaire
ancien & fort honorable que confèrent les rois de
Danemark, & qu’ils font cenfes n’accorder qu’aux
perfonnes de la plus haute qualité, & d’un mérite
extraordinaire.
On l’appelle l'ordre de Véléphant, parce qu’il a
pour arme unéléphant d’or émaillé de blanc, charge
d’une tour d’argent maçonnée de fable, fur une
terraffe de finople émaillée de fleurs. Cette marque
de l’ordre eft ornée de diamans , & pend à un ruban
bleu, ondé comme le cordon bleu en France.
Chambers. ( G. PL XXIV. fig. 3 9 .) Eléphant , f. m. meuble qui entre dans queL
ques émis, . ' t t
Le Fortuné, de gueules, à un éléphant d’or , armé
( c ’eft fa dent ) & onglé d’azur. ( Pl. VI. fig.
EMAIL, f.m. EMAUX au pluriel. Il y en a de
trois, fortes -, les métaux, les couleurs & les fou-
rures.
Les métaux font l’or & l’argent.
L’or dans la gravure eft pointillé. ( Voye^ pl. I .
fig* " • )
L’argent eft tout blanc, (fig. 12.)
Nous avons dit ce qui concerne les couleurs au
mot couleur, & nous ne pouvons qu’y renvoyer.
Quant aux fourures ou pannes, c’eft Vhermine
& le vair.
Vhermine eft repréfentée dans les armoiries par
plufieurs mouchetures de fable, ou noires , fur un
champ, ou fond d’argent. ( Voye^pl. 1. fig. 18.) Si au contraire, les mouchetures font d’argent
fur un fond de fable, c’eft ce qu’on appelle contre-
hermine. (Fig. 20. Foyeç au mot CONTRE l’article
Contre-hermine. )
Lorfque les mouenetures ne font pas femées, on
eh exprime le nombre & la fituation ; elles deviennent
alors un meuble ordinaire de l’écu.
De la Porte de Vexins, de gueules, au croiffant
montant d’argent, chargé,de cinq mouchetures de
ftible ou d'hermine.
Le vair eVt, fi l’on veut, la peau d’un animal
pommé genette qui fe trouve en Afrique, comme
Vhermine eft, fi l’on v eut, la peau de ranimai de ce
nom,.qui fe trouve en Afie au royaume du Pont;