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BROYE. Mot de peu d’ufage, fe dit de certains
ferons qu’on trouve dans quelques armoiries, pofés
en différentes fituations. Le P. Meneftrier dit que
les Anglois les nomment Bernacles ; que la Mailon
de Broyé les a portés par allufion à fon nom ;"8t que
celle de Joinville y ajouta un chef avec un lion
naiffant. ( Voye^ pl. XI. fig, 600.')
BURpLLES, f. f. pl. fafces diminuées 8c réduites
à la moitié ou au tiers.
Les burelles s’emploient toujours en nombre pair,
ordinairement de fix , quelquefois de huit : quand
elles font en nombre impair, par exemple, de cinq
ou de fept, on les nomme trangles.
Voilà ce que difent plufieurs auteurs héraldiques,
nommément l’auteur de la partie du Blafon , dans
l e Supplément de l’Encyclopédie; cependant il n’eft
pas rare de rencontrer des armes blafonnées à cinq
burelles par où il paroît que ces pièces ne changent
point de nom pour être employées en nombre impair.
BURELÉ, adj. lorfque l’écu eft également rem-
BUS
pli de burelles, ou fefces diminuées de métal & de
couleur, rangées alternativement, on l’appelle bu*
relé, & on fpécifie le nombre de pièces, en nommant
d’abord le métal ou la couleur du haut.
Lezignem ou Lufignan, burelé d’azur 8c d’argent
de dix pièces ( P l. III. fig. 130.}
BUSTE , {. m. le büße eft dans le Blafon cequ’it
eft dans la peinture 8c dans la fculpture, l’image
d’une tête avec la poitrine 8c les épaules, mais fans
bras. Voye{ un büße de vieillard dans le quatrième
quartier des armes de Virtemberg ; écartelées. ( P l.
XI. fig. 38s.)
BUTE , f. f. fer dont les maréchaux fe fervent
pour couper la corne des chevaux. Le P. Meneftrier
dit que la Maifon de Butet en Savoie, en porte trois
en poignée.
BUTOR, f. m. meuble de Fécu, repréfentant cet
oifeau.
Bevereau, d’azur au Buter 8or. (PL XI. fig. ]ÿ8. )
CAB C A L
C j ABLÉ, É ï , adj. fe dit d’une fafee, d’une wonc
OU autre pièce faite de cables tortillés, ou Amplement
couverte & entortillée de cordes ou cables.
Daldart de Mignières, en Gâtinois, d argent a la,
fafee câblée de gueules & de finople, accompagnée
en chef de deux étoiles dù fécond émail, «i SB
pointe d’un croiffant de même ; fur. la fafee, un
èeuffon du champ, chargé d’une main feneftre ap- '
paumée de gueules. v ' >
CABO CHÈ ,tE , adj. fe dit d’une tête d’animal ,
«oupée dans la partie fupérieure ou perpendiculairement
; car fi la feSion étoit faite par en bas «
horifontalement, on diroit coupe.
CABR É , adj. fe dit d’un cheval acculé. ( Voyc{
Acculé.') , La chevalerie, dans le Maine » de gueules au cheval
cabré d’argent. {Pl. V.fig. *78-)
CADRANS, £ m. eft quelquefois un meuble, de
l ’écu.
CADUCÉE, f. m. ce mot n’a pas dans le Blafon
d’autre fignification que dans la fable ; mais on emploie
pour le définir des termes propres à cet art.
C ’eft un meuble de l’écu, qui repréfente une baguette
entrelacée de deux ferpens affrontés ; de maniéré
que la partie fupérieure de leur corps forme
un arc : cette baguette eft terminée par deux ailes
döifeau. . „
Courtois d’Iffus de Minut, a Touloufe ; d azur,
au caducée d’or.
CAIL LOU, f. m. meuble de l’ étu.
Peirenc de Mofas , de gueules, femé de pierres ou
cailloux d’or , à la bande d argent, brochante fur le
tout. {P l. X I I , fig. 631 ■ )
§ C AL A TR A V A { l ’ordre Militaire d e ) , en Ef-
pagne. Cet ordre fut inftituè en 1158 par Sanche,
roi de Caftille. Les hiftoriens en rapportent l’origme
au bruit qui s’étoit répandu, que les Arabes venoient
attaquer, avec une armée formidable, la ville & le
fort de Calatrava. Les Templiers, qui craignoient
de ne pouvoir défendre cette place, la remirent au roi
dom Sanche,Ces auteurs ajoutent,qu’à lafollicitation
de Diego Velafquez ( moine de Citeaux, homme
de qualité, qui avoit du crédit àja cour ) , Raimond,
abbé de Fitero, l’un des monàftères du même ordre
, fupplia le roi de lui confier Calatrava : U l’obtint
de ce monarque. Jean, arche^sque de Tolède,
ami de l’âbbé de Fitero, fy exciter les peuples, dans
les prédications à aller défendre cette place. Raimond
& dom Velafquez s’y rendirent : grand nombre
de perfonnes fe joignirent à eux. Les Arabes,
perdant l’efpérançe de forcer Çalatrava, on occupés
d’ailleurs, abandonnèrent leur entreprîfe & ne
^Hufîeurs'de ceux qui étoient venus au fecours de
[a ville , entrèrent dans l’ordre de Citeaux , fous un
habit plus militaire que monaftique.
Ceft ainfi, dit-on, que s’étabk l’ordre t e Cal*,
■ rava. Il s’accrut beaucoup fous le régné d Alphonle
e Noble ; il eut pour premier grand maître, dont
Gardas de Redon, fous le gouvernement duquel,
le Pape Alexandre III, confirma l’ordre en 1104,
ûx ans après fon établiflènrent.. ,
Le pape Innocent III l’approuva, le z» Avril
* Ferdinand, du confentement du pape Innocent
V I I I , réunit, en 1489, à la couronne ^grande mai-
trife de l’ordre de Calatrava, dont les rois d Elpagne
fe qualifient adminifiratcurs perpétuels. _
Cet ordre a quatre-vingt cOmmanderies en £.1-
pagne, dont la plupart font données a des gens
mariés. „ , . . .
Les armes de C.alatrava font d or a la croix de
gueules, fleurdelifées de finople ; aux angles in e-
rieurs de cette croix, font deux menottes d azur,
l’une à dextre en barre, l’autre à feneftre en bande,
pour marquer la foncHon des chevaliers , qui ett de
délivrer les. efclaves chrétiens des mains des mti-
deles.PlancheXXIII.fig. tu, {G. D .L .T .)
CAL ICE, f.m. meuble de l’écu.
Gerbonville, de gueules, à trois calices d argent*;
(PZ. IX. fig. 482.)
. * CAL ZA ( l’ordre de la ) ou de la Botte. C e ft le
nom d’un ancien ordre militaire qui commença en
Italie en l’année 1400 ; il étoit compofé de genn s-
lommes qui choiftffoient un chefentr’eux. Leur but
étoit d’éleyer & d’inftruire la jeunefle dans les exercices
convenables à l’art militaire. La marque dimnc-
tive de cet ordre, qui ne fubfifte plus aujourd nui ,
étoit de porter à une des jambes une botte, qui etoit
Couvent brodée en o r , ou même plus riche.
C AM A IL , f, m. efpèce de lambrequin qui cou-
vroit les cafques & les écus des anciens chevaliers.
Ce mot pourroitbien venir, comme le penfent quelques
hçraldiftes , de cap de maille, mot unie dans
les temps de notre ancienne chevalerie, ou il y avoit
des couvertures de tête faites de maille. Notre ancienne
hiftoire fait mention de chevaliers armes de
- -CANELÉ, ée , ou CANNELÉ, éê , adj. la diffê.
rence entre le canelé & l’engrêlé, la canelureoi 1 en-
grêlure, eft que l’engrêlure a fes pointes en-dehors »
8c la canelure en-dedans..
La Fontaine Rufier, porte d’azur, à la croix cane*
lie d’or. ' li,