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lion contourné 8c couronné de gueules l griiîipânt
à Y arbre.
Loménie, d’or à Y arbre arraché de finople, pofé
fur un tourteau de fable , au chef d’azur, chargé
de trois lozanges d’argent.
De la L iv e , d’argent, au pin de fmople , le fût
accoté de deux étoiles de gueules.
Pour ces trois derniers exemples, voir pl. VIII.
fig. 39^—6—7. A rbre généalogique (T ) eft formé de plu-
fieurs rangs d’écuffons pofés fur des branches
d1arbres qui partent du tronc.
U arbre généalogique eft néceffaire , lorfqu’il s’agit
de faire des preuves pour entrer dans un chapitre
noble , ou pour être reçu dans quelque ordre qui
exige des- preuves de nobleffe.
Sur le tronc de Y arbre fe trouve l’écuffon de
celui-qui fait fes preuves , 8c qu’on nomme le
préfenté.
Au premier rang au defliis, il y a deiix écuffons ; Celui du père à droite, celui de la mère à gauche.
Au fécond rang, quatre écuffons ; l’aïeul paternel
& fa femme à droite, l’aïeul maternel & fa femme
à gauche.
Au troisième rang, huit écuffons ; les bifaïeuls paternels
à droite > les maternels à gauche.
Au quatrième rang, feize écuffons ; les trifaïeuls
paternels à droite, les maternels à gauche, & ainfi
de fuite » en doublant toujours le nombre des écuffons
, à mefure qu’on monte de rang en rang. (Voye{
la planche XXI. où fe trouve Y Arbre généalogique de
M. le Dauphin.
ARC-EN-CIEL , f. m. meuble d’écu. ( Voye^ les
armes de Larcher, pt. VII. fig. 382. )
ARCHE DE N O É ,f. f. pièce d’armoiries qui repréfente
ce que le mot défigne.
Marche de Noé eft ordinairement accompagnée
d’une colombe en chef, portant dans fon bec un rameau
d’olivier.
Plantavit, diocèfe de Béziers, d’azur, à Y arche de
Woétf o r , fur des ondes d’argent, accompagnée en
«hef d’une colombe volante de même, tenant en fon
feec un rameau d’olivier d’or.
ARCHIÈRES, f. f. pl. ouvertures obi ongues qu’on
pratiqjioit autrefois dans les murs des châteaux, &
par lesquelles les archerstir oient des flèches. On ne
nomme les archieres d’un château , que cpiand elles
font d’un émail différent. Un château dargent aux
fenêtres & archieres de fable.
ARDEN T , ad}. fe dit d’un charbon qui parôît aî-
lümé.
Sandras du Metz, à Rheims, d’argent à trois charbons
de fable, ardens de gueules.
Carbonnières de la Barthe, en Auvergne, d’argent
à quatre eorices d’azur , accôtées de quatorze charbons
de fable ardens de gueules, un en chef, un en"
pointe , les douze autres quatre à quatre, en trois
rangs.
A R G A T A , ( Chevaliers dé l’) ou Chevaliers
du Dévidoir; compagnie de quelques gentilshommes
ARG
du quartier de la porte neuve à Naples ] qui s’unirent
en 1388 pour défendre le port de cette ville eh faveur
de Louis d’Anjou, contre lesvaiffeaux 8c les
galères de la reine Marguerite. Ils portoient fur le
bras, ou fur le côté gauche, un dévidoir d’or en
champ de gueules. Cette efpéce d’ordre finit avec lé
règne de Louis d’Anjou. On n’a que des conjeâureS
futiles fur le choix qu’ils avoient fait du dévidoir pour
la marque de leur union ; 8c peut-être ce choix n’ea
mérite-t-il pas d’aütres.f Article refté. )
ARGENT, f. m.l’un des deux métaux qui entrent
dans les armoiries, 8c qu’on repréfente par la couleur
blanche, 8c fins aucunes hachures on l’appelle en
Angleterre blanche-perle.
Boquet, en Normandie porte d’argent pur. ( Voye£
planche I.fig. 12. )
Soleure, coupé d'argent 8c de gueules, (fig. 26. )
Aglion, tranché & argent 8c de gueules, (fig. 27. )
Béthune, d’argent, àlafafce de gueules. ( Plan. II.
Âg-ioo-)
Schomberg, (Yargent, au lion coupé de gueules 8ç
de finople.
ARGUS ; c’eft Y Argus de la Fable. Sa tête fè
trouve fur quelques écus ; elle eft diftinguée par une
multitude d’yeux ouverts.
Santeuil, d’azur, aune tête d1 Argus d’or. (PL VIIf.
m M , . , j I •
A RM É , ee , adj. fe dit d un foldat ou cavalier
couvert d’un cafque, d’une cuiraffe, 8cc.
Il fe dit fur-fout du lion, du léopard, de l’aigle &
autres animaux, tant quadrupèdes, qu’oifeaux, qui
ont des ongles ou des griffés, lorfque ces ongles ou
griffes font d’un autre émail que le corps.
Luxembourg, d’argent, au lion dé gueules, armé;
lampaffé 8c couronné d’azur, la queue fourchée ,
nouée'8c pafféeen double fautoir. (Voyef.pl. V.figi.
B p )
Beauvau, d’argent, à quatre lionceaux de gueules,
armés 3 lampaffés 8c couronés d’or. (fig. 270. )
Aubaud du Perron, en Artois ; dfargent, à l’aigîé
de fable becquée 8c armée d’or.
ARMÉES ne fe dit point des flèches dont le fér eft
d’un émail différent, mais on exprime cfabord l’émail
du fer , 8c on ajoute pour le bois, futées de tel
émail.
ARMES ou ARMOIRIES , f. f. qui n’a point de*
fîngulier ; marques d’honneur qu’on porte fur les en-
feignes 8c drapeaux pour diftinguer les nations, &
furies écus, pour diftinguer les familles nobles.
Lés armes les plus Amples font, dit-on, les plus
nobles, c’eft-à-dire, que moins il y a de pièces dans
récu, plus les armes font diftinguées r maxime héraldique
qui reçoit beaucoup d’exceptions ; quel éciif
fon eft plus chargé que ceux de Lorraine 8c deMont-
morenci ?
Les armoiries tirent leuf origine, félon les uns, des
tournois 8c carroufels; félonie autres, des expédia
rions militaires, particuliérement des croifades : il. y
a environ fept fiècles qu’elles font héréditaires 8c d’uiï
uf’age général
A R M
Les âmes eu armoiries ont pour etfence les émaux
& les meubles de l’écu, auquel On ajoute quelques
ürnOenm deinftsi nexgtuéer ideiufrfésr.entes fortes d armes. Armes de domaine, ce font celtes que les empereurs
, les rois & autres fouverains portent en vertu dès terres 8c des royaumes qu’ils pofsedent, oc aux-
euels ces armes font annexées, f Voye^ toutes les
armes ’des planches X V . &• X V I .)
Les armes de dignité font cônnoître la charge qu’on
exerce, ladigmté , l’emploi dont on eft revetu: cette diftinaion coniîfte principalement dans les ornemens
extérieurs qu’on ajoute aux armes de la famille, f Voy.
ïespl. XVII. X V I I I , X IX .)
Armes d’alliance ; ce font celles que les familles
ajoutent aux leurs pour faire connoître les allianAces
qu’elles ont contractées par mariage. ^ rmes de communauté ; celles des republiâmes
, provinces , villes , églifes, académies, chapitres,
8cc. ( Voyefpl. Xll.lesfig. du dernier rang. ) A rmes de succession ; celles que des heritiers
ou légataires, étrangers à la famille, prennent en
vertu des çlaufes teftamentaires, avec les fiefs oc les
biens.de leurs auteurs 8c prédéceffeurs.
Armes de prétention : celles des domaines fuï
lefquels un fouverain ou un feigneur quelconque a
des droits ou des prétentions, quoique ces domaines foient entre les mains d’un prince étranger, ou d’un
autre feigneur.
Armes de concession , font formées de quel
{pies pièces des armoiries des fouverains \ quelquefois
même ce font les armes pures 8c pleines de ces fouverains
qu’ils accordent à certaines perfonnes, à cer4 taines familles, pour les récompenfer de quelque ferfinition.
Cés armes fe fubdivifent encore eh armes pures o*
pleines, c’eft-à-dire , où il n’entre aucun mélange, 8c
que les aînés des maifons 8c familles portent telles
•jque leurs ancêtres les ont toujours portées.
On peut encore appeller armes pures & pleines , celles
dont l’écu eft d’un feul émail, fans être chargé
^’aucune pièce. Ces armes font rares, fur-tout en
France. Lamaifbn deBandinelli,en Italie, dont étoit
le pape Alexandre I I I , porte d’or plein. Celle de Ru-
bei, aufli en Italie, porte de gueules tout pur. ( Voyef
pl. I.fig. n » i2> 13 y 14» 15 » 16j 17.) Armes brisées ; celles que les cadets augmentent
, 8c fontmême obligés d’augmenter dequelques
pièces, pour fe diftinguer de leur aîné.
Armes parlantes ; celles où il y a quelques figures,
pièces ou meubles qui font allufion au nom de
celAui qui les porte. rmes chargées ; celles où On ajoute d’autres
'armes, en vertu de quelque fubftitution, ou en mémoire
de quelque aftion glorieufe.
Armes substituées ; armes qu’on prend avec un
nom étranger, 8c qu’on fubftitue aux ftennes , en
A R M ï ?
vêftu d’un contrat de mariage ou de tel autre titre qui
l’ordonne ainfi. A rmes a enquérir : pour entendre ce mot, il
faut fe rappelle? que les émaux qui entrent dans les armoiries
font de deux fortes, métaux 8c couleurs : les
métaux font l’or 8c l’argent ; les couleurs, de gueules,
d’azur , de fable, de finople, de pourpre : or e’eft un
principe dans le Blafon, qu’on ne doit point mettre»
métal fur métal, ni couleur fur couleur ; il y ace-
pendant des exceptions à cette règle, mais ces ex-:
ceptions ont toujours un motif particulier ; 8c c’eft ce
motif qu’il fautfavoir : ces armes font donc nommées
à enquérir, parce qu’elles donnent lieu de s’informer
pourquoi elles font ainfl contre la règle.
A rmes DIFFAMÉES, DÉCHARGÉES OU AB AISSÉES.
Quelques Héraldiftes admettent cette efpèce d'armes.
( Voyef ci-deffus l’article A baissement. )
Les armes ou armoiries font ainfi nommées , parce
que les marques qu’on prenoit pour fe diftinguer, du
temps, foit des tournois, foit des croifades, furent
d’abord portées fur les boucliers,fur les cottes-d’armes
8c autres armes offenfives 8c dêfenfives, 8c qu’elles
tirent leur origine dés armés.
Il n’y avoit originairement que les nobles qui eu firent
le droit d’avoir des armoiries : mais Charles V ,
par fa charte de l’an 13 7 1 , ayant annobli les Pari-
fiens, il leur permit de porter des armoiries ; fur cet
exemple, les bourgeois notables des autres villes en
prirent aufli»
Ménage difoit que les armoiries des nouvelles familles
étoient, pour la plupart, les enfeignes de leurs
anciennes boutiques.
ARMÈT, f. m. chapeau de fer dont les chevaliers
fe coüvroient la tête, quand ils ôtoient leur hoaume
pour fe rafraîchir. C ’étoit un cafque léger, fans vi-
fière ni gorgerin ; on l’a depuis nommé bacinet.
ARMORIAL, f. m. livre ou regître où font con-
fignées les armoiries , ou de tous les nobles d’un
royaume , d’uneprovince, 8c alors c’eft un armorial
général, ou d’une famille avec fes alliances , 8c alors
- c’eft un armorial particulier, ou une généalogie.
ARRACHÉ , ée , adj. fe dit des arbres 8c des
plantes dont les racines paroiffent : il fe dit aufli des
têtes 8c autres membres d’animaux , qui n’étant pas
Coupés net, ont divers lambeaux fanglans ou non
fanglans, lefquels annoncent que ces membres ont
été arrachés, par force.
Machauit, d’argent, à trois têtes de corbeau de
fable , arrachées, de gueules ( Voyefpl. VI. fig. 319.)
AR R Ê T, ARRÊTS DE LAN C E , f. m. meuble
de l’écu J
Efterno, de pourpre , à une fàfce d’azur, chargée
d’une coquille d’argent, accompagnée de trois arrêts
de lance de même. ( Pl. XI. fig. 603. )
ARRÊTÉ , ée , adj. fe dit du lion , du léopard 8c
de tout autre animal pofé fur fes quatre pattes, fans
qu’aucune foit levée ocfaffe aucun mouvement.
Chaftaignier de la Rochepofay, en Poitou ; d’or au
lion arrêté ae fmople.
ARRONDI, ie , adj. R fe dit desboules 8c autres