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Rougraff; parti d’or & de gueules. ,
Graff; parti de fable & d’argent, à l’aigle èployee
de l'un en l’autre. ( Pl. P fig. 37- ) ..
Cliadllon ; parti d’argent & de gueules, au lion
de Tun en l’autre. ( Ibtd. fig. g8. )
La Pallud, en Savoie ; parti de gueules, à lafafce
partie de l’un en l’autre, chargée de trois rôles de
même. ( Fig. 35. )
Zettritz -, parti d’argent & de, gueules, à un rencontre
de buffle de 1 un en l autre. ( Fig. 4P. )
Karpen ; d’azur, à un rencontre de buffle, paru
de gueules Se d’argent. (’ Fig. 41, )
Les perfonnes les moins accoutumées à la langue
du Blafon, entendent qu’ici le mot parti lignifie
partagé-, mais il a ,: pour ainfi dire, deux fignifica-
tions différentes , l’une particulière, l’autre generale
; fa fignification-particulière, qui, meme à.la
rigueur, eft la feule, ne s’applique qu au parti en
p a l, ou Amplement parti. La lignification generale
s’applique à toutes fortes de partitions, &on
ne s’en fert jamais fans y ajouter quelques mots
pour caraétérifer la partition particulière que Ion
entend, . . . , _
Ainfi nous avons parti en.croix , en cher, en
pal,en fafçe, en bande droite, en bande gauche,
en chevron** &c. (_ i'oy.g Ecarteler. )
L’inclination de nos ancêtres , dit la Colom-
bière, étant fort portée aux faits d armes & . de
chevalerie, ils étoient dans l’u&ge deconferver leurs
armes coupées & fracaffées, comme des marques :
honorables de leurs exploits-, ceux, qui s ’étoient
trouvés aux aérions les plus vive s, étoient diltin-
gués par le plus grand nombre découpures 6c de
hrifures qui paroiffoient fur leurs écus. Pour en perpétuer
la mémoire, dit le même auteur, ils les fai-
foient peindre fur leurs boucliers, & ,par cetnoyeu,
les faifoient paffer à la poftérité. Et quand le Blafon
devint un art, & que les officiers reçurent ordre
de çhoifir leurs armoiries , US donnèrent a ces
coups des noms convenables à leur nature, oc en
prefcrivirent quatre dont tous les autres font tires .
fâvoirparti ( en anglois);P*m,en p a l, coupe (en
anélois V; parti en fafce, 'tranché ( en anglois ) ;
parti en bande droite, & taillé (en anglois ) parti
en bande gauche. ( Vpyn C oupe . T ranche, & c .)
Parti en pal , c’eft quand lecuffon eft divile
perpendiculairement endeux parune coupure dans
le milieu depuis le fommet jufquen bas.
Parti en f asce , c’ell quand l’écuffon eft coupé
à traversle milieu decôté en côté. ( Voy‘ i F asce. )
Parti en bande droite , c’eft quand da: cou
pure defcend: depuis l’angle fupérieur de 1 ecufion
du côté droit jufqu’à l’angle inférieur qui lui eftop-
pofé. ( Voye^ Bande. )
Parti en b an d e gauche , c’eft quand la coupure
defcend de l ’angle gauche fupérieur à travers
J’écuffohjufquà l’angle inférieur qui lui eft oppole.
De Ces quatre partitions générales ont ete com-
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pofêes quantité de partitions particulières de for-'
mes différentes. ^ •
Spelman dit dans fon Afpilogie, que les divifions
dont ôn fe fert à prêfent dans les écuflbns, étoient
inconnues fous le règne de l’empereur Théodofe ;
qu’elles ont été introduites dans le temps de Charlemagne
, ou après ; qu elles étoient peu en ufage
, chez les Anglois fous le règne d’Henri I I , roi
: d’Angleterre , mais beaucoup fous celui d’E-
; douardlll.
La fe&ion droite de haut en bas, obferve le
même auteur, eft appellée en latin palans , a caufe
de fa reffemblance avec un poteau ou. palus ; &
; il y a fouvent deux armoiries entières fur les côtés
, celle des maris à droite, & celle des femmes
à gauche. La feélion dire&e en travers étant
; à la place d’une ceinture, eft appellee balùca, &c.
Quand i’écufion eft parti & coupe, on le nomme
= écartelé. ( Voyez Q U A R T IE R & E C A R T E L E . )
On dit parti Vun de Vautre, lorfque l’ecuflbn entier
eft chargé de quelque pièce honorable coupée
par la même ligne qui coupe l’ecuflon. Il y a une
règle qui demande qu’un côté foit de métal, &
l’autre de couleur : ainfi il porte de fable, parti
d’argent, une aigle éployée partie de 1 un en 1 autre.
Bailleul; d’hermine, parti de gueules.
PARTITIONS , f. f. pl. il y a quatre parutions
générales ; le parti, le coupé , le tranche & le taillé.
Le parti divife l’écu en deux egalement par une
ligne perpendiculaire,
Le coupé , par une ligne horizontale.
Le tranché, par une ligne diagonale à droite.
Et le taillé, par une ligne diagonale a gauche.
Les autres partitions font çompofees de ces quatre
premières. ( Voyez pl. 1. lès fig. 2f--6~7~8. )
Parti & partitions viennent du verbe partir, di-
vifer en parts, en portions égales. ( G. D. L. T )
PAS D ’ARMES, enchevalene, eft une place que
les ançiçns chevaliers entrepreneient de defendre ;
par exemple, un pont , un chemin, &c. par lequel
on ne fauroit paffer fans combattre la perfonne
qui le garde.
Les chevaliers qui défendoient le pas pendoient
leurs armes à des arbres, à des poteaux, à des colonnes
, &e. élevées pour cet ufage ; &. quiconque
étoit difpofé à difputer le paffage, touchqit une de
ces armoiries avec fon épée, ce qui étoit un cartel
que l’autre étoit obligé d’accepter ; le vaincu
donnoit au vainqueur le prix dont ils étoient convenus
avant le combat.
On appelloit aufîi pas d'armes le combat ou défi
qu’un tenant, ou feul, ou accompagné de plufieurs
, chevaliers, offroit dans les tournois contre, tous
venans : ainfi, en 1 5 14 , François , duc de Valois,
avec neuf chevaliers de fa compagnie , entreprit
un pareil combat appellè. le pas de L'arc triomphal,
dans la rue Saint-Antoine à Paris, pour les fetes
du mariage de Louis XII; & le tournoi ou Henri
II fut bleffé à mort en 1559, étoit aufîi un pas
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armes, puifqu’il eft dit dans les lettres de cartel, |
quele pas eft ouvert par fa majefté trés-chretienne , &c. ‘
pour être tenu contre tous venans dûment qualifies. I
Le funefte accident qui mit ce prince au tombeau,
a fait ceffer cès dangereux divertifîemens.
PASMÉ, é e , ad ),l Voyez P â m é . )
PASSANT , T E , ad], fe d it d u c e r f , d u lo u p , du
l e v r i e r , du b oe u f , de la v a c h e , de h - lic o rn e &
d es autres an im aux qu adrupèdes q u i fem b len t ma rcher*:
o n en e x c ep te le lio n q u i , en. c e tte a t t i tu d e ,
eft d it léopardé ; & au fîi le léo p a rd q u i e ft pre fq u e
to u jo u r s r ep ré fen té p a jfa n t, c e q u i n e s e xpr ime
po in t.
De Beugres delà Chapelle-Bragny , en Bourgogne;
d’o r , au boeuf pajfant de fable, accorné de
gueules.
Ifarn de Freflinet, dé Valady, en Rouergue;de
gueules, au bouc pajfant d’argent.
De Bons de Farges, en Breffe ; d’azur, au cerf
pajfant d’or, ;
Trudaîne; d’o r, à trois daims pajfans de fable.
( PL V. fig. 264.) | . _ .,
Montholon ; d azur, a un mouton pajjant dor ,
furmonté de trois rofes de même. ( Ibid.fig.'27'j.j
La Chétardie ; d’azur , à deux chats pajfans d’ar- :
gent l’un fur l’autre. QPl. VI. fig. 287. )
D’Oflun; d’or, à V ours pajfant de fable, fur une
terraffe de finoplè. ( Pl. VI. fig. 294, )
PASSÉS-EN-SAUTOIR, PASSÉES, àdj. fe dit
de d eu xb ad e la ir e s , de d eu x é p é e s , de d eu x p iq u e s ,
d e d eu x flè ch es & autres p ièc e s de lo n g u e u r c ro i-
fé e s l’une fu r l’au tre en d ia g o n a le s , l’u n e à d e x t r e ,
l ’au tre à feneftre.
P a s s é s - e n -SAUTOIR fe d it au fll de d eu x lions o u
au tre s an imaux ram p an s ,d o n t lu n e o n to u r n é bro che
fu r l’autre.
P a s s é e -en -s a u t o i r fe d it en co re de la qu eue
fo u rch é e d’u n lio n , d on t les d eu x pa rties d iv ifé e s
fe c ro ifen t. ?
Marée de Launay, de Keridec en Bretagne ; d’azur,
à deux badelaires d’or, pajfés-en-fautoir.
Coignet de la Tuillerie, de Courfan , en Bourgogne;
d’azur, à ;deux épées d’argent, garnies
d’o r , pajféesren-fautoir , accompagnées de quatre
erôiffans du fécond émail.
Pafcal de Saint-Juëri, de Cafiillac , dé Roche-
gude , diocèfe de Béziers, & en Albigeois ; d’azur ,
à deux bourdons de pèlerins d’or , pajfés - en -fau-
tvir; au chefcoufu de gueules , chargé d?une étoile
d’argèrit.. -
Desfoffés de P o t, de Beauville, en Picardie ;
d’o r , à deux lions de gùeules pajfés-en-fautoir.
De Bruyères-le-Châtel de Chalabre, diocèfe de
Mîrepoix ; d’o r , au lion de fable, la queue fôtir-
chée, nouée & pajfée-en-fautoir. .
Marbeuf; d’azur, à deux épées d’argent, garnies
d’o r,pajfées-enfautoir3 les pointes en bas. ( P l.
IX . fig. 493. )
Varennes; d’argent, à deux haches d’azur 9 paf-
jées-en-fautoir, les têtes en haut. ( Ibid. fig. 497. )
P A S 1 ;3rf?
Clermont-Tonnerre ; de gueules , à deux clefs
pafféeS-en-Jautoir'. ( Pl. X L fig. 768. )
Parent ; d’a zu r, à deux bâtons écotés & alefés
d’o r , pajfes-en-jautoir, accompagnés d’un croiftant
d’argent en ch e f, & de trois étoiles d’or, deux
en flanc & une en pointe. ( Pl. VIII. fig. 401.
Voye{ suffi les lions pajfés-en-fautoir de la fig. 247.
■ pl.V.)
PASSION DE JESUS-CHRIST, ( ( ordre d e là )
ordre de chevalerie fondé vers. Pan: 1380, en Angleterre,
par le roi Richard I I , en France par
Charles V I ; lorfque ces princes eurent formé |e
deffein d e ’reconquérir la Terre-Sainte. Leur but
étoit qu’en fe rappellant, les circonftances & la
fin de la pajjîon de Jefus-Chrift , les croifés vecuf-
fent avec plus de ; piété & de régularité que n’a-
voient fait la plupart de ceux qui les avoiént précédés
dans de femblàbl'es entreprifes. Il y eut plus ,
de onze cents chevaliers qui firent les trois voeu x,
& l’on accorda au grand-maître une autorité qu’im
prince auroit enviée.
Dans les folemnités ils dévoient porter un habit
de pourpre qui defeendoit jufqu’aux genoux ,
avec une ceinture de foie , & fur la tête un ca-
pucè ou chaperon rouge. Leur habit ordinaire
étoit couvert d’un furtout de laine blanche, fur le
devant duquel étoit une croix de laine rouge , large
de trois doigts. On recevoit aufîi dans cet ordre
des veuves qui dévoient foigner les malades, mais
il ne fubfifta pas; il y a même des auteurs qui di-
fent qu’on en demeura au fimple projet.
PASSION, ( l’ordre de la noble ) inftitué par Jean-
Georges, duc fte Saxe-Weifîenfels, en 1704 ,j>bûr
infpirer des fenfimens d’honneur à la nôbléfle de
fes états.
La marque des chevaliers de cet ordre ëft un ruban
blanC bordé d’or , fur l’épaule droite en écharpe ,
qui foutient une étoile d’or fur un cercle d’argent
où font écrits ces mots : J’aime l’honneur qui vient
par la vertu; l’étoile chargée d’une croix de gueules
, furchargée d’un médaillon d’azur, avec un
chiffre formé de deux lettres J. G. Au revers font
les armes de la principauté de Querfùrt, & ces
mots : Société de la noble Pdfjion , inftituée p. J. G.
D. d. S. Q. ,704. ( Pl. X X iV . fig. 2j. G. D. L. T. ) Passion , croix de pajjîon , eft une croix à laquelle
on donne ce nom , parce qu’à l’imitation de
celle de la pajjîon, elle n’eft point croifee dans le
milieu ; mais vers le haut, avec les bras courts en
proportion de la longueur du côté d’en-haut.
Passion , ( doux de la ) on appelle ainfi une
forme particulière de dou x , qu’on fuppofe faits comme
ceux dont oh crucifia J. C. pour lés différencier
des autres doux ordinaires.
Les Machiavelli de Florence portent ; d’argent, à
la croix d’azur,onglée de quatre doux de la pajjîon.
PATENOTRE, f. f. meuble del’écu qui repréfente
un chapelet. ( Voyez pl. IX . fig. 491. )
Ce terme vient du vieux françois patenofre, dé