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rofitè. Cette croix eft attachée à un ruban bleu.
( Planche XXIV. fig. 24. G. D. L. T. )
GENE C l E , ( l’ordre de la ) fitt inftitué par
Charles Martel, duc des François & maire du palais,
l’an 7 3 2, en mémoire de la victoire qu’il remporta
für Aldérame, roi des Sarrafins , dans un
Combat entre Tours & Poitiers, parce qu’entre les
dépouilles prifes fur les ennemis, on trouva une
grande quantité de fburures de genettes.
Le collier, femblable à celui de l’ordre de l’Etoile,
foutient, par trois petits chaînons , une genette af-
fifé ■ für une terraffe émaillée de fleurs. ( G. D. L. T . )
GENTILHOMME, f. m. nobïlis, fcutifer. Un
gentilhomme eft un homme noble d’extra&iOn, qui
n’a pas été annobli par lettres du ro i, ni par aucune
Charge.
C e mot vient de gentilis Homo, qui fe difoit chez
les Romains d’une race de gens nobles, nés de pa-
rens libres, & dont les aïeux n’avoient point été
efclaves, ni repris de juftice.
Quelques auteurs rapportent que fur le déclin
de l’empire, il y eut deux compagnies de gens de
guerre, l’une appeWèegentilium , l’autre fcntariüm,
& que de-là fönt venus les noms de gentilhomme
& d'écuyer.
D ’autres font venir ce mot de gentil, parce
qu’une aftion gentile fignifioit une aüion noble fk
mémorable.
Pafquier croit que ces noms de gentil & d’écuyer
nous font venus de la milice romaine. Ces gentils
'& écuyers étoient des foldats vaillans, auxquels on
donnoit, en récompenfe de leurs aftions, les dépouilles
des ennemis. ( G. D . L. T. )
GEORGE, (fahrt) dit d’Alga_3 ordre de ch a-
noines-réguliers, qui fut fondé àVenife par l’autorité
du pape Boniface IX en 1404. Barthelemi Co-
lonna, romain, qui prêcha l’an 1396 àPadoue&
dans quelques autres villes de l’état de Venife, jetta
le s fondemens de cette congrégation. Les chanoines
de faint Georges portent une foutane blanche , &
par-deffus une robe ou chape de couleur bleue ou
azur, avec le capuchon fur les épaules. Le pape
Pie V les obligea en ï 570 de faire profeflion, &
leur permit de précéder les autres religieux. Le
monaftère chef cFordre eft à Venife. Le Mire, hiß.
•êrdin. monafiie. lib. 1. cap. v. (G ) George .( fàint), c’eft un nom ordres tant militaires que religieudxo;n nilé àa pplruifsi efuorns origine d’un faint fameux dans tout l’orient.
Saint George eft particulièrement ufité pour dé-
figæer un ordre de chevaliers anglois ; mais on l’ap-
pelleà préfent plus communément l’-ordrede la Jarretière.
Le roi Edouard V I , par un efprit de réforme,
flt quelque changement dans le cérémonial, les
loix & l’habit de l’ordre ; c’eft lui qui a le premier
ordonné qu’on n’appellât plus cet ordre l’ordre de
faint George, mais l’ordre de la Jarretière. Chambers.
George , ( Perdre de faint) défenfeur de l’im-
GEO
maculée conception de la Vierge, inftmiê à Mu- I
nich par Charles Albert, éledeur de Bavière, le I
jour de la fête de faint Georges, de l’an 1729. Le I
pape Benoît XIII l’approuva.
Les chevaliers de cet ordre portent une croix à I
huit pointes , chargée au centre d’un faint Georges I
terraffant le dragon ; cette croix anglée de quatre t
diamans taillés en lofanges. -
Georges ( l’ordre de faint ) , ordre militaire I
inftitué en 1470 par Frédéric 133, empereur & premier
archiduc d’Autriche , pour veiller aux fron- I
tières de Hongrie & de Bohême, contre lesincur-
fions des Turcs.
Les chevaliers, avant leur réception, prouvoient
quatre degrés de nobleflè-, tant paternels que ma- !
ternels.
Le collier eft -une chaîne d’or., «chargée du mot !
labarumen lettres détachées qui fe fuiven't, commençant
à dextre, T , A ., B , A , R , U , M ; &
•à féneftre, M r U r R , A , B , A , L ; un faint
-Georges monté fur un .cheval, armé de toutes pièces,
& terraffant. le dragon de fa lance , eft attaché au
jambage du milieu de la lettre M , le tout d’or.
fVoye^ pl. XX V . fig. $2. G. D, L. T.)
Georges , dit de G enes. •'( l’ordre de faint)
On ignore la date de fon inftitution , & le nom
-du fondateur.
La marque de l’ordre eft une croix trefflêe, une
couronne ducale aü milieu du croifbn ftipérieur.
Cette croix eft attachée par 'trois chaînons à une
triple chaîne , le tout d’or* {Voyeç pl. XXV . fig. 54- G .D. L. T .)
GERBE, f. £ {terme de Blafon.) meuble d’armoiries
, qui repréfente une gerbe de bled ou d’au- ‘
'très grains.
Z/Ve, fe dit d’une ger^,Iorfquele lienéu l’attache
fe trouve d’émail différent*
Beaurepaire de Cauvigny , proche Séez en Normandie
; d’azur , à trois gerbes de bled d’or.
■ S e v in d ’azur, à une gerbe d’or. (PI. IX. fig. afâX I
GIBECIÈRE , f. f . eft quelquefois -un meuble
d’armoiries*
f Mouton, écartelé au premier & quatrième;,, I
d’azur;, à -la gibecière d’or , au fécond & troifième |
de^gueules à trois oignons d ’argent. (P/. X fig. |
§ GIRON, f. m. gremium , i i , figure en forme l
de triangle ifocele, deft-à-dire, dont les deux côtés I
longs font égaux. ( Voye^pl. IV. fig. 21p. )
D’Eftampes de Valençay, à Paris ; d’azur, 'à I
deux girons d’or., appointés en chevron; au chef (
d argent, chargé de trois couronnes ducales de I
gueules.
GIRONNÉ, adj. fe dit de l’écudivifê en fix , I
huit^, dix., ou douze--parties triangulaires égales I
entr’elles, de deux émaux alternés. ( Voye^pl. 11. I
fig. 61--2--3--4, & pi. XXXII. fig. 4S-6-7. )
Le gironné de huit pièces eft formé du parti, du I
coupé , du tranché & du taillé.
On ne nomme le nombre des girons que lorf- [
GIR
fcu’il y en a fix , dix ou douze, parce que le vêri-
table gironné. eft celui de huit, attendu qu’il réunit
feul les .quatre partitions de l’éai qu’on vient d’exprimer
: en effet le gironné de fix n’a qu’une partition
vraie , qui eft-le parti; les trois autres partitions
y font fauffes ; vous n’v trouverez, ni un
vrai coupé , ni un vrai tranche, ni un vrai taillé.
( Voyei pl. IL fig. 6\. ) Le gironné de dix n’offre
point de coupé { Fig. 62.) Le gironné de douze
{fig. 63. ) , n’a proprement ni tranché , iii taille.
Le gironné de feize n’a que de fauffes partitions
{fig. 64. ) Aufli plufieurs auteurs difent-ils mal
gironné de tant de pièces, pour exprimer tout autre
gironné que celui de huit. On prétend que la mai-
fon de Maugiron , qui porte .gironné de fix pièces
d’argent & de fable {fig. d / ) , tire fon nom de
cette partition défeêlueufe, maugiron lignifiant mal
gironné. •' . f
Il y a cependant une autre efpece de gironné,
même de huit, qui femble contrarier toutes ces
idées ; aucune partition n’y eft vraie , toutes font
inclinées : elle offre aux yeux une forte de croix
pattée, coupée d’une croix de faint André , rétrécie
vers le centre, arrondie vers les extrémités. Tel
eft le gironné d ’or & de gueules de la maifon de
Bérenger ; on pourroit appeller cette efpèce de.
gironné, gironné oblique ou diagonal.
Le terme gironné, félon quelques auteurs héraldiques
, vient du mot giron.; qui :eft le deffus du
tablier d’une femme , depuis le deffus des genoux,
•jufqu’à la ceinture; lorfqu’elle eft affife, ou des
robes longues des anciens , qui étoient larges par
:en bas & étroites vers la.ceinture., & repréfentoient
■ une efpèce de triangle à l’endroit que les Latins
noriimoient gremium.
Ge dernier fentiment eft l’avis de Ducange , qui
dit que les habits longs de nos aïeux étroits en haut
.& larges en bas , étoient ainfi nommés ex eo quod
yefiis giret & circuli formam ejficiat.
Pour nous , le gironné nous "paroît reffembler à
une roue de carroffe qu’on croit voir en mouvement,
quoe gyrat, ’ & dont les différens girons fem-
blent .être les rayons. Cette étymologie vaut peut-
être bien les autres.
De Cugnac de Dampierre, en Périgord ; gironné
d’argent & de .gueules.
De Berenger de Gua, en Dauphiné ; gironné d’or
-& de gueules.
^ De Maugiron de la Roche, dans la même province;
gironné de frx pièces d’argent & de fable.
II. fis. «1.)
Du Pugnos, gironné de dix pièces de gueules &
d’or. {Fig. 6a.')
Stuch, gironné de douze pièces de gueules &
d’or. {Fig. 63.')
Bécourt, gironné de feize pièces d’argent & de
gueules , à l’écu d’or en coeur. ( Fig. 64. )
GIROUETTÉ, ée , adj. fe dit d’un château,
d’une tour, lorfquil y a une girouette fur leur
toit.
GIV 77
- Quand les girouettes ont des armoiries peintes
ou évuidées à jour, on. les nomme panonceaux ;
c’étoit anciennement des marques d’ancienne no-
bleffe.
Les feigneurs qui permettent à leurs vaffaux de
mettre des girouettes fur le faîte de leurs fiefs ou
maifons, font en droit d’exiger d’eux des droits
feigneuriaux & l’hommage.
DeVieuxchaftel de Kergrift , en Bretagne ; d’azur
au château d’argent girouetté d’or. ( G. D. L. T.)
GIVRE, f. f. groffe couleuvre à la queue tortillée
; il ne fe dit guère qif en terme de Blafon : on
dit givre .rampante , lorfqu’elle eft en fafee. On dit
aufn guïvre. ( Voye^ pl. VII. fig. y jy , les armes
de la ville de Milan ; ou plutôt voye{ les trois
figures 353—4—5, & appellés indifféremment l’ani-«
mal que vous y verrez couleuvre , biffe, givre ou
guivre, car tous ces mots font fynonymes.
G IVR É , ée , adj. On appelle , en terme de Blafon,
croix givrée, celle qui eft terminée en tête de
givre ; mais on l’appelle plus communément grin-
golée. ( Voye% pl. IV. fig. 182. )
Quelques-uns dérivent ce mot d’anguis, ferpent ;
& d’autres de vivra, en changeant la lettre v en. g ,
& vivre de vipera. Ce font des étymologies.
GLAND , f. m. meuble de Técu qui repréfente
un gland de chêne, il paroît toujours avec fon gobelet
ou fa calotte, & un petit bout de fa tige qui
eft en haut.
Tïgé •& feuillé , fe dit du gland, lorfqire la tige
eft un peu alongée & garnie de feuilles.
Gaulmin de Montgeorge, en Bourbonnois ; d’azur
â trois glands (for.
Bocaud de Teyrand, de Jacou à Montpellier J
d’azur à trois glands ti^és & feuillés d’or , accom-,
pagnés en chef d’une etoile .de même.
Quand le gland paroît la tige en bas, & le fruit
en haut, on l’appelle renverfé.
Du chéfne , d’or à trois glands renverfés de fino-
p le , furmontés d’une étoile de gueules. ( PL X FL
fig. 629.)
GLO B E , f. m. meuble d armoiries, qui repré-
fente.le corps fphérique du monde ; il paroît dans
l’écu avec un cintre qui Tenvironne en manière
de fafee : du milieu de ce cintre, s’élève une autre
portion de cintre jufqu’a la fuperficie fphérique ,
elle eft terminée par une croifette.
On dit cintré, du cintre, & c W m de la croifette,
lorfqu’il font d’un autre émail que le globe. Le globe
eft aüfli un des ornemens extérieurs de l’écu.
La tiare papale eft terminée par un globe, ainfi
que les couronnes des autres fouverains. {Voyci
pl. XIII. fig. t , & pl. XV. fig. 13-6. )
Un globe a. la main d’un prince fur les médailles ^
fignifïe qu’il gouverne le monde, & par confequent
il ne fignifïe rien.
De Montpefat cfe Carbon, en Gafcogne; écar-
• télé aux premier & quatrième de gueules à deux
balances d’o r ., aux deuxième & troifième de gueules»
au lion d’argent ; fur le tout, d’azur au globe d’or,