
.«$ FEV
ment de l'Encyclopédie, avertit qu’il eft néceflairp
de dire deux & un , parce ; jqu’on pourrojt. croire
qu’ils feroient tous îe^s trois en pal riinpbtirT^utte ,
.au lieu qu’ils font dans le fens de la fafce ,& ç ’eft
ordinairement dans ce fens qu’ils font pofés.'
F È V E , f.rf. meuble -dé l’écu tepréfentant ce
légume. jj
.Qe F a v e r o l le s ■ d’azur , à l a 'tige de fèves ,fde
trois gouflés naiflantes , mouvante'd’un otoidant
pofé^pfès^e la'ppinfe dê l’écu. .&.'àççompàgnée en
chef de deux ./étoiles; d’or, { P h y j î j i fig.
FEUILLE , f. f. meuble de l’écu qui repréfente une feuille d’arbre ou d’arbrifleauV :
De Quelen, de la Vauguion y de Saint-Mefgrin,
d ’argent -à trois fèuiilis 'de chérie d e : ftriopléi- ' -;
La Vieuvillep d’argent à-ffle feuilles -de1houx
d ’azur, pofées trois i, -detix& rine.c(XV- V lll.f ig .
' { Voyei TrEFFLE , TIERCE-FEUILLES yQUATRE-
■ feuilles, Q uinte-feuilles voy^ponr toutes ces pièces les ft§i 40$ — 6 -y 6> 4 2 1 , pi. VIN:) '
FEUILLÉ , ée, adj. fedit d’une planté1 qui a des feuilles, d'un émail partic^ilier.
Caradas , d’argérit'/aiVXfrévrOn ffazur; !ràccom.-
pagné de trois rofes de' guèüles j fëuillées 8c tigéek:
de finople. { P L VIII: fig..ÿrfiJ 1 \ 1 .'5.r ; :
Thumery, à Paris ;- ao r *, à la croix de gueules, 1
cantonnée de quatre tulipes feuilléesèc tigées de
finople. ( PL VIII. fig.' 418. )
FICHÉ , ee , adj. fé dit d’up pal > d’une, croix, |
d’uné croifette, ou autre pièce 'def longueur qui 1
paroît aigue dans fa -partie inférieure. 8t propre .à j
être enfoncée en. terre. ,
. On dit pal au pied folié , jcroix ]qù pied fie& L !
croifette au pied fiché}, &■ £'.
Saligny, d’o r , à trois pals aléfés, au pied fiché de fable, f PÎ. III. figé fff.) *l
. Rouflèt, de gueules, à une croix fichée' d’argent.
{ PL IV. fig . ,76.) . . .
Beç de lièVre , en Normandie ; dè fable , ‘à deux ■
croix tréfilées au pied fiché d’argent , accompa- :
gnées eh pointe d’une coquille de même. ( PL IV.
M Æ Ê
FIER, FiÈRE,adj. fe dit d’un lion dont le poil
cil hérifle.
FIERTÉ , é e , adj. fe dit des baleines dont on
voit les dents.
FIDÉLITÉ ( l ’ordre de la ) , inftitùé par Chrif-
t ia n Y I ,roi.deDannemarck, le 7 août 173,-2. »pour
l ’anniverfaire de fon mariage,
La marque dé l’ordre eft une croix d’or émaillée
d’argent, les quatre angles rayonnans , au centre
un écuffon de gueules en ovale, chargé d’un lion
■ & d’un aigle en chef, & d’un aigle & d’un lion en
pointe , le tout d’argent ; un petit écuflbn d’azur
aux chiffres du roi & de la reine, brochant fur les
lions & lès'.aigles. Au revers on lit çes mots : In
'felièijfihifo urâonïs memoriahù
Cette- croix efl attachée .à gn cordon de foie ‘
F I G
. bleue rttmjuîn » tilTu d’argent aux extrémités, fÿ/ 1 xxnr«$g, *>;g.-d: jl WM- ' . .. 1 ÎTGURË , ÉÉ,, adj. fe dit du foleil qu’on repré-
I fente -avec uïi viiage; humain , & en général de
! toutes les chofes' fur lefquelles paroît la figure hu-
j maine, comme les tourteaux »les befans , &c qu’on
| figure, quelquefois, ainfi. . '
j . FIL, f. ni. Plufiqurs auteurs font le mot-^.fyno-
i nimede lamlpèl, ^uquel cas c’efl une brifure faite
j pour diftinguer uue jbranche cadette de ,1a branche
alnéo de là meme niaifon., •
! .. D’autres auteurs diflinguent dans le lambel, la
i ligné fupérieiïre & hôrifontalequ’ils appellent//,
& les .points ou pendant qui en fortent., *& qu’ils
3appêÜent plus particulièrement lamiel. Ils difent,
fil qè, f rois, lambels}fiur}âlus.
., FILE T,, f. % e^t.» fçlon, quelques' auteurs., une
pièce po’féé da'nslé fens de' la bandé, '& qui,n’a de
largeur que Iq tier&de lâ:CQtice... > 4
} D ’Halîefiçouft de Dromefnil, en Picardie:; .d’argent
à la b^nde -de fable ,- accotée de àeuxfilets de
meni,e.
. Quatre-Earres, .de fable^alahapçled’argent,
aççôtçe de dfbx filets -clé ÇPJfjt, figx ,6y. )
D ’autres , le-confondent avec la filiérq . donf nous
àflons parler. '
D’aiitrès le“ regardent comme un ^diminutif de la
“barré & non pas de'là bandé1 ;'mài^oii en voit dans
toute.fprte de pofitipns V)comme de.la bande, de
la/afee, de là croix, &c.
Un auteur, nommé Guillém dit que 1 e. filet,eâ
la quatrième'partie,du chef; illecônfond peut-être
àv.ëc la diviféjV
î„ FILIÈRE , f. f. bordure étroite qui n’a , félon
quelques, auteurs, què le tiers de la bordufé ordinaire
cette dernière n’àyant, félon eux , que la
feptième partie de la largeur de l’écu, la filière h’en
doit avoir que la vingt-ünième partie.
, Beaucoup, d’auteurs, confondent la ..filière, àyec
l’orle '; d’a.utrés.iës diftinguent de cette manière : la
filière touche le bord de l’écu ; l’orle en eft détaché
par un yuide égale. à fa largeur.
Palatin de Dio,de Montpeirpüs, de Montmore,en
Bou^gogn^fafcé d’or'& d’azur,à la filière de gueules.
FLAMBANT ou F LAM BO Y AN T , adj! fe dit
des -pals aiguifés & ondés qui imitent les flammes;
ils font mouvans du bas de l’écu , & leurs pointes
ondoyantes's’élèvent en haut. .
Bataille, en Bourgogne ; 'd’argent;',a rtroîs pals
flambons ou, flrtmppyàns , de gueules, mouvans de
la pointé.' { PL III. fig. 12$. )
FLAMBEAU., f. m. meuble dé l’écu, fepréfën*
tatioii "d’un flambeau.
Béral de Forges, d’azur,. à deux flambeaux d’or
allumée de gueules, paffés en fautoir, furmontés
d’une flêur-de:iis... ( PL VII. fig. 38-7. ).
F L AM B E , ,f. f. meuble d’armoirie, dont la partie
inférieure éft ronae , & dont le haut fe termine
eir trois pointes ondoyantes ; fon émail particulier
eft le gueules.
FL A
■ Polla?t, d’argent., à uh fanglièr de fable , fnr‘
'monté de^leux flammes Ae gueules. {PL VU. fig.
383.') ( i
Il y a cependant des flammes de différens émaux.
. De Vendes de Saint - Pieirefy, en Normandie ;
d’azur , à l’étoile d’or , accompagnée de trois flam-
m s de même. •’ 1
FLANCHIS, f. m» petit fautoir aléfè, qui meuble
Vécu, ou qui charge une pièce, honorable.
, \ Les fianchis, au nombre dé trois, fe pofent deux
& un, fur ün chef, ils font rangés horifontalement,
iis pourroient aufîi être en bande , en pal ou d’une
autre manière.
. Mornieu de Grandmont, en Breffe ; d’azur à trois
fianchis d’or,. . . . . -
De Balzac d’Entragues , d’azur , à trois fianchis
d’argent, aii chef d’o r , chargé de trois fianchis du
champ. - .1
Le Veneur de Tillières , d’argerit, à la „bande
d’azur, chargée de trois fianchis d’or.
FLANQ U E , f. f. fe dit d’une pièce formée par
une ligné en voûte qui part des angles du ch e f,
fe termine à la baie de l’écuflon : il porte d’her-
mine à deux flanques vertes.
Les flanques fe portent toujours par paires ou par
couples.
Leigh fait deux différentes pièces*de la flanque &
de la flafque, la première plus courbée què la fécondé
; mais Gibbon n’en fait qu’une qu’il appelle
flanque.
FLANQUÉ-, ée, adj. fe dit de,l’écu dont les
.cptés ou flancs; font divifés par deux portions de
cercles rentrantes, qui faillent, dit-on d’uné partie
deux cinquièmes de fa largeur à dextré & à fe-
aieflre, & fe terminent aux angles du haut & du
bas.
Payen de Çourçelles, en Champagne ; d’or g.
cinq trangles de gueules, flanquées d’azUr. F l a n q u é - fe. dit d’une manière plus générale
, des pals, arbres & autres figures qui en ont
d’autres à leurs côtés.; Aux armoiries de Sicile,les
pals d’Arragon font flanqués de deux , aigles. : ■
. a Pingon, en Savoie ; d’azur à une fafee d’or , flahr
quèe de deux pointes d’argent appointées vers là
fafee.
FLASQUE: Voyei Flanque.
FLÈCHE , X f. pièce de l’écu. .
A lle r , de gueules, à trois flèches d’o r , les pointes
en bas, pofées en trois pak. {PL IX. fig;703.)
FLEURS DE LIS, f. f. pl. armes des rois de
France : perfonne n’ignoré qu’ils portent d’azur à
trois fleurs, de lis d’or.
Les fteufs de lis étoient déjà employées pour ornement
à la pouronne des rois .de France , du temps
de la fécondé race, & même de la première : on
en voit la preuve dans l’abbaye de faint Germain-
des-Présc, au tombeau de la reine Frédégonde, dont
la couronne eft terminée par de véritables fleurs
de lis , & le feeptre par un lis champêtre. Ce tombeau,
qui eft de marqueterie, parfemé de filigranes
■ F L f 69
de laiton, paroît original : outre qu’il ii’y a point
d’apparence qu’on eût penfé à orner de la forte le
tombeau de cette reine long-temps apres f i mort,
puifqu’elle a fi peu mérité cet honneur pendant fa
vie.P
our ce qui eft de la fécondé race, on trouve plu-
fieurs portraits de Charles le Chauve dans les livres
écrits de fon vivant1, avec de vraies fleurs de
lis à fa couronne ; quelques-uns de ces manuferits
fe gardent dans la bibliothèque du, roi, comme aufli
dans celle de M. Colbert qui y eft jointe ; &Ton
en peut voir les figures dans le fécond tome des Ca-.
pitul aires de M. Baluze.
Mais comme les rois de Francè n’ont point eu
d’armes" avant le douzième fiècle , 1 e t fleurs de lis
n’ont pu y être employées qu’après ce temps-là.
Philippe-Augufte eft le premier qui s’eft fervi d’une
fleur de lis feule au contre-fcel cfe fes chartes ; en-
fuite Louis VIII & faint Louis imitërént fon exemple
: après eux, on mit dans l’écu des armes des
rois de France des fleurs de lis fans nombre ; & enfin
elles ont été réduites à trois fous le règne'1 de
Charles VII.
Voilà le fentiment le plus vraifemblablé fur l’époque
à laquelle nos rois, prirent les fleurs de lis
dans leurs armes; & c’eft l’opinion du P. Mabillon.'
M. de Sainte - Marthe, fils & neveu des frèires de
Sainte-Marthe, qui ont travaillé avec beaucoup de
foin à recueillir nos hiftoriens , & à éclaircir plu-
fieurs points obfcurs de notre hiftoire, penfent que
la fleur de Us a commencé d’êtré l’unique fymbolé
de nos rois fous Louis V i l , furno m me le jeune. L’on
voit que fon epoque n’eft pas bien éloignéé de celle
du P. Mabillon. Quant a l’opinion de ceux qui veulent
«que nos lis aient- été dans lèur origine, leLoué
d’une efpèee de hache d’armes appelée francifque 9
à caufe de quelque rapport' qui fe trouve entre ces
deux chofes ; cette opinion n’eft étayée d’aucune
preuve folide. Nous pourrions citer -plufteurs autres
conjectures qui ne font pas mieux établies;
mais nous nous arrêterons . feulement à celle de
Jean-Jacques Chifflet, à caufe des partifans qu’elle
s’eft acquis.
Dans la découverte faite à Tournay, en 1653 ;
du tombeau de Childeric I , on y trouva l’anneau
de ce prince, environ cent médailles d’or des premiers
empereurs romains , deux cents autres me- ;
dailles d’argent toutes roiiillées , un javelot, un
graphium avec fon ftylet & des tablettes , le tout
garni d’or ; une fleure en or d’une tête de boeuf avec
un globe de criftal, & des abeilles aufli toutes
d’o r , au nombre de trois cents & plus. Cette riche
dépouille fut donnée à l’archiduc Léopold, qui
étoit pour lors gouverneur des Pays-Bas; & après
fa mortJean-Philippe de Schonborn, éledeur de
Cologne , fit préfent à Louis X IV , en 1665 , de
ces précieux reftes du- tombeau d’un de fes pré1
décefleurs : on les garde à la bibliothèque 'du roi.
M. Chifflet prétend donc prouver par ee monument
y que les premières àrmôs- de nos rois étoient