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d’exemples que chez les Allemands : il cite deux
familles qui portent des partitions candies.
Heinfpach, tranché d’or & d’azur, canclé de Quatre
canelures fur or. ' a
Die Hochfteter, en Autriche, taillé d’or & d’azur,
.Cannelé de quatre cannelures fur or.
CAN E TTE , f. f. petite canne. La différence des
,canettes aux merlettes, eft que les premières ont un
1 • ? “ des jambes, & que les fécondés n’en ont
point. 1
. ' Poyane, d azur, a trois canettes d’argent, f PI V I
ifig-3'o •) '
■ C-ANON, f. m. meuble d’armoiries qui entre en
quelques ecus, & repréfente un canon d’artillerie
Hit m m de >on affùt. lorfqu’il eft d’émail
xlilferent. . • ,
Bombarde de Beauüeu, à Paris ; d’azur au canon
u r j fon affût de gueules, accompagné en
C AN TO N -f" 75 d’argent’,, w 1 ™ , i- m. portion quar rkéPe ld-e*l;éfciug -Sin'4te-r)-
ralle quatre qui joint un des angles ; il peut être
place “ droite ou à gauche. On varie fur la proportion
qu il doit, avoir avec le refie de l’écu.
■ ,, Cependant cette proportion, quoique vaguement
déterminée , l’eft a& z pour qu’une des différences
.du franc-canton avec le canton fimple , foit, que le
prenuer eft conflamment plus grand ; une autre
de PécuCe’ ^ <*U1' OCCUI>e tol*i0“ rs la partie droite
Le franc-canton eft plus petit que le franc-quartier,
ec le franc-quartier, félon quelques héraldifles eft
un peu plus petit qu’un quarticr-i’écartelage ■ mais
cette différence , fi elle eft réeUe, eft peu fenfible.
Te franc-canton, félon des auteurs inftruits, diffère I
an franc-quartier, en ce que le premier eft une portion I
de 1 ecu ecartelé par une croix, & que l’autre eft un
desquarrés de l’écu écàrtelè par de fimples traits.
Tette diftinébon a le mérite d’être fimple & fenfible
L objet du franc-canton , du franc-quartier & du
quartter-d’écartelage, nous paraît être de mettre en
évuience les alliances les plus avantageufes.
Thouars; d’o r, femé de fleurs-de-Iys d’azur, au
canton de gueules. PI. Il.fig. Vcy. à côté, fig 06
Un franc-quartier. Voy. aufli PI. XXII. figure pénuf-
uhne les armes de Lamoignon, lozangées d’argent
oc de labié m franc-canton ou franc-quartier d’hermines
, & lesj%. 42~3- 4 , pi. XXXII.
Cantons au pluriel, s’entend des quatre vuides
quarres que laifte une croix furl’écu, & même des
efpaces triangulaires vuides que laifte un fautoir
Ces cantons font fouvent chargés de quelques pièces
ou meubles. i
Les cantons de la croix fe difünguent par les deux
en chef, les deux eh pointe.
. Les Cantons du fautoir fe diftinguent par celui du
f nef, celui du flanc droit ou dextre, celui du flanc
gauche ou feneftre, celui de la pointe.
CANTONNÉ , ee , adj. fe dit lorfque les efpaces
que les croix & les fautoirs laiffent vuides, font
remplis de quelques meubles ou figures, I
CAR
Meliand , d azur, à la croix cantonnée au premier
oc quatrième d une. aigle, au deuxième & troifième
d une ruche à miel, le tout d’or.
Bertin, d argent -, âii fautoir dentelé de finople ,
cantonné de quatre mouclietures d’hermine de fàble.
Montmorenci, d’o r , à la croix de gueules, can-
| tonnee de feize alsrions d’azur, quatre dans chaque
i cf nton} fur le tout, un écuffon d’argent , chargé
d un lion de gueules, armé , lampafle & couronné
d azur, la queue fourchée , nouée & paffée en fau-
tôir.
La branche de Laval, charge la croix de cinq coquilles
d argent.
La Colombière,dans fon livre de la Science Héroi-
qitf , rapporte que Bouchard I , feigneur de Montmorenci
, plaça quatre alérions d’azur dans les can-
tons de la croix de fes armes , en mémoire de quatre
enieignes Impériales qu’il avoit prifes fur l’armée de
I empereur Othon I I , lorfqu’elle fut défaite au paf-
iage déjà rivière d’Aifne en 978, par leroiLothaire .
oc par Hugues Capet, alors comte de Paris , & qui
fut depuis , le premier roi de la troifième race. Ce
nombre de quatre fut augmenté jufqu’à feize par
Mathieu U de Montmorenci, depuis Connétable,
en mémoire de douze autres enfeignes Impériales
enlevees par lui-à l’armée de l’empereur Othon I V ,
a la journée de Bovines, en 1214. ( Voyez la Pl. III.
PI- IV . fig. J pi ; PL VI. fig. 307. y
. Cantonne, ée, fe dit encore d’un lion, d’une
aigle, ou d un autre animal occupant le milieu de
1 ecu, & accompagné de pièces ou meubles pofés
aux angles. *
CARNATION , f. f. coiiîeur de chair, parties
nues du corps de l’homme repréfentées au naturel.
La carnation ne peut être rêpréfentée que dans
-es. armes peintes ou enluminées ; la gravure n’a
point de traits ou hachures qui difünguent les chairs
humaines.'
Grammontj d’azur, à trois buftes de reines de
carnation , couronnées d’o r à l’antique.
Wolefkeel, en Franconie, d’or , à un homme
pallant de carnation, habillé de fable, tenant de la
main droite une branche de Tofier de trois rofes de
&lamaing?l" che pofée fur fon côté. (PI.
r k v v P l ' i ^ 8-r roy‘L zaffl. 437r.44°-') H
AaAnttLAUA, 1. m. pl. petits quarrés dont les
pièces honorables font quelquefois chargées.
Chomel, d o r , a la fafee d’azur, chargée de
trois carreaux d’argent. ( PL V. fig. 234. )
decCua. rreaux ou oreillers, f. m. pi. meubles
Kerpatrix, d’argent, au fautoir d’azuf, au chef
de même , chargé de trois carreaux ou oreillers
i 5 SeHt » houppés d’o r , les houppes en fautoir. ( PL
X - fig- SSS. ) #
CARROUSEL, f. m. courfe de chariots & de
chevaux , ou fête que donnent des princes ou
des grands feigneurs dans quelque réjouiffaiice
publique ; elle confifte en une cavalcade de plu-
fieurs feigneurs fuperbemeot vêtus & équipés à
CAR
la manière des anciens chevaliers *, on fe divife en
quadrilles ; on fe rend à quelque place publique :
là fe font des joutes , des tournois , & d’autres
exercices convenables a la noblefle..
Ce mot vient de l’italien carofello, diminutif de
carro, chariot. ' , ••
Tertullien attribue à Circé 1 invention des car-
•roufels; il prétend qu’elle lés infütua en l’honneuf
du foleil, dont les poètes l’ont fait fille ; dè forte
que quelques-uns croient que ce mot vient de car-
rus fiolïSi •' : , -V
Les Maures y introduifirent les chiffres & les livrées
dont ils ornèrent leurs armes & les houffes
de leurs chevaux, &c. Les Goths y ajoutèrent lu-
fage des aigrettes & des cimiers, &c.
On diftingtioit dans les carroufels plufieurs parties;
i 5. la lice ou le lieu ou devoit fe donner le
combat, terminé par des barrières à fes deux bouts,
& garni dans toute falongueur, de chaque côté, d’am-
phitnéatres pour placer les dames & les principaux
fpeëateurs; i° . le fujet qui eft une repréfentatiori
allégorique de quelque évènement pris dans la fable
ou dans l’hiftoire, & relatif au prince en l’honneur
de qui fe fait le carroufel ; 3-°. les quadrilles
ou la divifion des combattans en plufieurs troupes
quife diftinguent par la forme des habits & par
la diverfité des couleurs, & prennent quelquefois
chacune le nom d’un peuple fameux : ainfi dans un
carroufel donné fous Louis X IV , il y avoit les quadrilles;
des Romains * des Perfes, des Turcs, &des
Mofcovites ; 40. l’harmonie foit militaire , foit
douce, .ufitée dans ces fortes de fêtes; 50. outre les
chevaliers qui compofent les quadrilles, tous les
officiers qui ont part au carroufel, . comme lemeftre-
de-camp & fes aidés, les hérauts , les pages, les
eftafiers , les .parrains & les juges; 6° . la comparfe
ou l’entrée des quadrilles dans la carrière, dont elles
font le tour en ordre pour fe faire voir aux fpec-
tateurs; 70. enfin lès différentes ’ efpêces de combats,
qui font de rompre des lances les unes contre
les autres, de les rompre contre la quintane ou figiïre
de bois , de courre la bague , les têtes , de Combattre,
à cheval l’épée à la main , & de fâirè/ia
foule , c’eft-à-dire, de courir les uns après les autres
fans interruption. Ces combats qui tenoient de
l’ancienne chevalerie , furent introduits en France
à ja place des joûtes & tournois fous le régne de
Henri IV : il y en a.eu quelques-uns fous Lotus
XIV ; mais ces divertiffeinens ont Ceffé d’être. de
mode. ( G )
CARTOUCHE., f. m. efpèce de boëte de carton,
de bois, de parchemin ou d’autres matières,
fur laquelle certaines nations par exemple, les
Italiens, pofent. Vécu de leurs armes.
C ASQ U E , f. ■ m. Le cafque s’employe de deux
manières dans les armoiries;, ou dans l’écu même ,
comme meuble d’armoiriés, & alors il paroît, ou
de front, ou de profil. ■ •
- Titon de Villegènou, à Paris ,. de gueules , au
CAS 29
chevron d’or , àccèmpagné de trois cafques d’argent,
deux en chef de profil , celui de la gauche contourné
, un en pointe de front.
Bretin , de fable, à trois roues periées d’argent,
au chef coufu d’azur, chargé de trois heaumes ou
cafques- de profil d’argent. (PL X. fig. 727. )
Ou comme ornement extérieur de Vécu.
Le cafque dit roi eft d’or,taré de front, toutou?
vert & fans grille.
Les princes & les ducs portent leurs cafques d’or ,
pofés de Iront, la yifiére prefque ouverte fans
grille.
Les marquis ont un cafque d’argent, taré de front,
à onze grilles, les bords de même.
Les comtes & les vicomtes ont un cafque d’argent
, à neuf grilles d’o r , les bords de même &
pofé. en tiers.
Les barons ont un cafque d’argent , les bords
d’o r , à fept grilles, taré à demi-profil.
Le gentilhomme de trois races a un cafque d’acier,
taré de profil, la vifière ouverte', le nafal
relevé , montrant trois grilles à fa vifière.
Les nouveaux annoblis ont un cafque d’acier ,
pofé de profil, dont le nafal eft tant foit peu ouvert.
Les enfans naturels ont un cafque femblable à
celui des annoblis , mais contourné.
On repréfente le cafque fur Vécu avec fes lambrequins
, qui doivent toujours être des mêmes
émaux que ceux des armoiries.
Le mot cafque paroît venir du mot latin caffis.
, Les cafques {ont peu en ufage , aujourd’hui fur
les écus ; on y met des couronnes , & fouvent celles
qu’on n’a aucun droit de porter; ( Voye^ pl. XIV.
les 10 figures de cafques. )
C A S TO R , f. m. meuble d’écu repréfentant cet
animal.
Schencken, d’o r , à deux cafiors de gueules, l’un
fur l’autre. ( Pl. XL fig. 788.J
CATHERINE ; ( l’ordre .de faîntè ) c’eft un ordre
de Ruffie, qui ne fe donne- qu’à des dames
de- la première qualité : il fat fondé en 1714, par
la czarine Catherine ,- époitfe de Piérre lé Grand,
en mémoire'du bonheur figrialé qu’eut ce prince
d’échapper aux Turs en 1711 , fur les bords du
Pruth. Cette princeffe ' , pleine de tendreffe pour
fon époux, eut le courage de le fuivre dans cette
expédition , ou toute l’armée ruffienne fe trouva
dans un péril imminent ; dans une conjoncture fi
fâcheüfe , la czarine prit le parti d’envoyer un Courier
au grand-viftr qui commandoit l’armée ottomane’,
lui promettant une fomme très-confidérable,
s’il vouloit entrer en négociation avec le czar; le
vifir y confentit : en cénféquence il envoya des
députés dans le camp des ruffiens , leur recommandant
fur-tout de ne pas manquer de voir la
czarine, parce qu’il ne pouvoit fe perfuader qu’une
femme eut eu affez de courage & de tendreffe conjugale
, pour s’expofer à un danger aufli grand. C e
fut afin de conferver le fouvenir d’un évènement fi
remarquable , que le czar voulut que cette princeffe