HfO QUE
quatre, ayant foin, pour n’être point connus, de
changer, de déguifer leurs armoiries , ou de les
cacher en les tenant couvertes d’une houfle. L’ef-
pace d’un an & d’un jour étoit le terme ordinaire
c e leur entreprife. Au retour, ils dévoient, fui-
vant leur ferment, faire un récit fidèle de leurs
aventures, expofer ingénument leurs fautes, leurs
malheurs & lesfuccès qu’ils avoient eus dans leurs
quêtes. ( D. J. )
QUEUE , f. f. fe dit principalement de lasqueue
d’un cerf. Celles de plufieurs autres animaux s’expriment
par des noms particuliers.
Q U IL L E , f. f. morceau de bois tourné, de
forme à peu près conique. Le jeu de quilles.
Q u il ly , dans le Barrois ; d’argent, à la bande
d’azur , chargée de fept quilles d’or , & accompagnée
de deux rofes de gueules, une en chef, l’autre
en pointe.
QUINTAÏNE , f. f. meuble qui repréfente un
poteau oii eft attaché un écuffon que l’on fuppofe
être mobile.
La quintaïne étoit anciennement un exercice militaire
que l’on faifoit à cheval, la lance à la main.
On venoit en courant fur un bouclier attaché à
un arbre ; & fi la lance étoit rompue, on fe trou-
voit en défaut.
QUI
Il y en a qui prétendent que la quintaïne a pris
fon nom du latin quintus, de ce que ces fortes de
jeux fe faifoient de cinq ans en cinq ans ; d’autres
difent qu’un nommé Quintus en fut l’inventeur.
De Robert de Lezardières , en Poitou ; d’argent,
à trois quintaines de gueules.
QUINTE-FEUILLE, f. £ fleur à cinq fleurons
arrondis, ayant chacun une pointe , & dont le
centre eft percé en rond, de manière que l’on
voit le champ d e l’écu à travers.
Serent de Kerfelix , en Bretagne ; d’o r , à trois
quinte-feuille s de fable.
Dupleflis-Châtillon de Nonant, au Maine;
d’argent, à trois quinte-feuilles de gueules.
Renouard ; d’argent, à une quinte-feuille de gueules.
( Pl. VIII. fig. 406. )
Morifot, en Bourgogne ; d’argent, à la quinte-
feuille de gueules , accompagnée de trois mûres
de fable.
Patornay, en Franche-Comté ; d’azur, à une
quinte-feuille d’or en coeur, accompagnée de trois
croiflans d’argent.
Roskorel, en Bretagne ; d’o r , à une quinte-feuille
d’azur, enfilée en coeur par une flèche de gueules
en bande > la pointe en bas,
RAC RAM
R .A C C O U R C I , ie , adj. ce mot fe dit des piè- 1
ces honorables qui ne touchent point les bords de
l’écu ; c’eft lamêmechofe que coupé, alaifé ou alêfé.
( D . J . )
RACE , f. f. ( terme de Généalogie. ) générât'on
continuée de père en fils, defcendans & afcen-
dans d’une ligne noble, ancienne & illuftre.
Le mot race tire fon étymologie du latin radix,
icis , qui lignifie la racine généalogique d’une pof-
térité, dont on ne connoît point le commencement.
( G. D. L. T. )
Race , f . f . ( Généalog. ) ce mot eft fynonime
à naifiance.
Madame de Lambert dit dans ce dernier fens ,
que vanter fa race, c’eft louer le mérite d’autrui.
Si le mérite des pères rehaufle la gloire des en-,
fans qui les imitent, il eft leur honte quand ils dégénèrent
: il éclaire également leurs vertus &
leurs vices. C ’eft un heureux préfent de la fortune
qu’un beau nom , mais il faut lavoir le porter. « Je
» ferai le premier de ma race, & toi peut-être le
» dernier de la tienne » , répondit Iphicrate à Her-
modius, qui lui reprochoit la baflefie de fa naif-
fance. Iphicrate tint parole ; il commanda en chef
les armées d’Athènes, battit les Thraces, rétablit
la ville de Seuthée, & tailla en pièces une bande
de Lacédémoniens. (Z>. /. )
RADIÉ , ée , adj. fe dit des couronnes antiques,
qu’on appelle couronnes radiées.
RAIS, f. m. pl. ou RAYONS, ce mot feditde
l ’efcarboucle qu’on peint fur les écus avec huit
rayons ou bâtons pommetés , qui en fortent en
croix & en jâutoir.
Château-neuf; d’or , à une étoile à huit rais
de gueules. ( PL VII. fig. 376. )
Des Baux ; de gueules, à une étoile à feize rais
d’argent. ( Ibid. fig. 377. )
G iry ; d’azur , à l’efcarboucle d’o r , à huit m û,
rayons ou bâtons pommetés. ( Pl. X. fig. $38. )
RAISIN. ( Voye^ Grappe. )
Rouzières ou Rozières, en Lorraine ; coupé par
une fafce d’azur , chargée de trois rofes d’or ; au
premier, d’o r , à l’aigle de fable éployée ; au fécond,
d’argent, à la grappe de rai fin de gueules ,
pendante, tigée & pamprée de finople.
RAMÉ, ée , adj. fe dit du bois du cerf, du daim,
lorfqu’il eft d’un autre émail que l’animal.
D ’Ugues de la Villehux, en Bretagne ; d’azur ,
au cerf paftant d’argent, ramé d’or.
Frédorf, en Bavière; d’argent, au cerf de gueules
, ramé d’or.
RAMEAU, ( Généalog. ) il fe dit dans les gé-
néalogiesde diverfes branches qui fortent d’un même
tronc. Cette illuftre famille s’eft divifée en plufieurs
rameaux, dont les uns fe font portés en France ,
les autres en Italie. Rameau , f. m. ( Généalogie. ) fe dit figurément
d’une branche qui dans une généalogie n’a donné
que quelques degrés de filiation, qui fe trouve
éteinte par un ou plufieurs enfans morts fans poftéri-
té. (G .D .L .T .) Rameau , 1 . m. meuble de l’écu qui repréfente
une petite branche d’arbre ou d’arbrifiéau.
Ce terme vient du latin rarnus , qui a la même
lignification.
Houfiâye du Couldray , près Lifieux en Normandie
; d’azur, à trois rameaux de chêne d’or , chacun
de fix feuilles.
Sandrier ; d’azur, au rameau d’olivier , à deux
branches d’o r , mouvant d’un croiflant de même.
( Pl. VIII. fig. 398. )
RAMPANT, t e I adj. ce mot a dans le Blafon
une acception particulière , & lignifie tout le contraire
de ramper. Il s’applique aux animaux à quatre
pieds, & fignifie qu’ils ont la tête & les pattes de
devant élevees vers l’angle dextre de l’éeu, comme
s’ils vouloient, dit-on, s’élever & monter le long
d’une rampe. Telle eft l’étymologie qu’on donne
à ce mot. Au refte, quoique cette pofition foit dans
le Rlafbn , celle de la plupart des quadrupèdes 3
le mot rampant ne fe dit guères que du chien, du
levrier & du renard, la même pofition dans les
autres animaux étant exprimée par un autre mot
qui leur eft propre.
Le Mon,rampant ; fa pofition ne s’exprime point,,
parce qu’il eft fouvent en cette attitude ; s’il fe
trouve pafîant, on le dit lion lèopardè.
Le léopard qui eft ordinairement paflant, quand
, il eft 'rampant, s’appelle lionnè.
'Le loup rampant s’appelle ravifiant.
Le cheval à moitié levé fur fes jambes de derrière
, fe nomme cabré; tout droit, il s’appelle effaré.
Le taureau rampant eft nommé furieux.
La licorne , le bélier , le bouc, la chèvre, fe
chamois rampais, font nommés faillans.
L’ours rampant, levé.
Le chat rampant, effarouché.
Chapelain deBedos, delaV ialle, de Trouilhas ,
en Gévaudan ; d’argent, au levrier rampant de fable
, au chef d’azur.
Auderic de Laftours, tliocèfe de Narbonne ; d’argent,
à l’arbre de finople, à feneftreun chien de
labié rampant, les pattes de devant appuyées fur
le fut de l’arbre, au chef d’azur, chargé de trois
étoiles d’or.