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nicam vendat, & emat ilium. Paul de Caftro avoit
été fimple copifte de Balde, il apprit de ce jurif-
confulte à l’égaler ou à le furpaner.
CASTRUCCIO CASTRACANI ; ( Hiß. mod. )
ce fameux tyran de Luques, dont Machiavel a écrit
l ’hiftoire ou plutôt le roman, étoit de la famille des
Anteliminelli ou Intelminelli, maifon très-ancienne
à Luques : de la branche de Caftracani for-
tirent deux frères, François & Gheri. Ce dernier
étoit le père de Caftruccio, lequel naquit au mois
de mars ia 8 i. Sa famille étoit de la faélion des
noirs ou gibelins, en conféquence elle étoit bannie
de Luques & dépouillée de fes biens ; Caftruccio
ayant perdu fes païens à l’âge de vingt ans, alla
chercher fortune à la cour d’Edouard I , roi
d’Angleterre, il obtint fa faveur , mais une querelle
qu’il eut avec un feigneur Anglois qui lui
donna un foufflet & qu’il tua, l’obligea de quitter |
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cette cour, il alla offrir fes fervices à Philippe-le-
Bel, rival d’Edouard, il plut encore à Philippe, èc
comblé de fes bienfaits, il retourna dans ion pays.
Des révolutions nouvelles le rétablirent dans la
ville de Luques, dont il frit même fait gouverneur;
il devint cher au peuple par une conduite prudente
& habile ; il fit des conquêtes, & devint une puif-
fance formidable en Italie. Il mourut le 3 décembre
1328. M, l’abbé Sallier, dans un examen critique de
la vie de Caftruccio écrite-par Machiavel, examen
inféré par extrait dans l’hiftoire de l’académie des
infcrijptions & belles-lettres, tome 7 , pages 320
& fuivantes, a réfuté les principales fables dont
Machiavel a défiguré l’hiftoire de ce grand capitaine
, & il a fait voir, qu’Alde Manuce, qui ap-
uie par tout fon récit d'afles & de pièces, mérite
eaucoup plus de confiance,
Fin d v Tome p r e m i e r *
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