
Race des Plantaytmts»
Henri I I , fils de Geoffroy Plantagenet & de
Mathilde, mort en 1189.
Richard I en 1199.
Jean fans Terre en 1 a i 6.
Henri III en 1273.
Edouard I en 1308.
Edouard II en 132.6.
Edouard III en 1377.
Richard II en 1399.
Henri IV en 1413.
Henri V en 142,2.
Henri V I , détrôné en 1461»’
Edouard TV en 1483,
Edouard V en 1483.
Richard III en 1485.
Race des Tudor.
O wen Tudor , gentilhomme 6u non, du pays
de Galles, avoit époufé Catherine de France, fille de
notre roi Charles VI, veuve de Henri V , & mère de
Henri V I , rois d'Angleterre. De ce mariage , étoit
né Edmond , comte de Richemond, qui avoit
époufé Marguerite de Sommerfet, de la maifon
dé Lancafire, le fils d’Edmond & de Marguerite
régna fous le nom de Henri V I I , étant iflii de la
maifon royale d'Angleterre par la mère.
Henri VII mort en 1509.
Henri VIII en 1547.
Edouard V I en 1553«
Marie en 1558.
Elifabedi en 1603.
Race des Stuarts.
La poftérité de Henri VIII étant éteinte, la couronne
d?Angleterre pafloit à la maifon d’Ecoiïe def-
cendue de Henri VII par Marguerite fa fille aînée ,
femme de Jacques IV , roi d’Eeofle.
Jacques V I en Eco fie , premier en Angleterre >
mort en 1623.
Charles I en 1649.
Protectorat de Cromwel, depuis 1649 jufipfen
1658.
Protectorat de Richard.
RétabliiTement de la maifon Stuart en 1660.
Charles II mort en 1685.
Jacques I I , détrôné en 1688.
Guillaume de Naflau, prince d-’Orange, & Marie
d?Angleterre fa femme.
Marie, morte en 1693.
Guillaume III mort en 1702.
Anne, en 1714.
Race des Brunflwicks - Hanovre ', k
Elle defcendoit de Jacques I par Elifabeth fa fille,
mariée à l’éleCteur palatin Frédéric V , & par la j
prînceffeSophie, fille de cetélcfleur & d’Efifabeth.
Sophie fut mariée dans la maifon dé Brunfwick-
Hanovre, & fut mère de George I.
Cette race fut préférée pour raifon de religion,
non feulement a la maifon Stuart, mais à beaucoup
d’autres maifons intermédiaires.
George I mort en 1727.
George II en 1760.
George III aéiuellement régnant en 1783.
Obfervons que dans la lifte des rois d'Angleterre
les rois de la race faxonne, du même nom que
ceux de la race normande & angevine & des
autres races qui'en font iflues, fe comptent à part:
que par exemple les trois rois Edouards de la race
faxonne n’empêchent pas que le premier Edouard
de la race normande & angevine ne s’appelle
Edouard I ; au lieu que nous joignons dans notre
manière de compter, les Charles & les Louis de
la race carloyingienne avec ceux de la race capétienne.
ANICET eft le nom d’un monftre & celui d’un
faint.
Le monftre eft l ’affranchi Anicet, qui fe chargea
pour de l’argent de délivrer Néron de fa mère,
oL qui. tint parole.
Le faint eft un pape qui mérite en effet d’être
propofé pour modèle aux papes & aux théologiens.
Il trouva bon que faint Polycarpe fût d’un avis différent
du fien , fur le jour où on devoit célébrer
la pâque & quoiqu’ils n’euffent pu s’accorder,
la paix n en fut pas troublée, ni la charité altérée
entr’eux. Anicet avoit fuccédé l’an 1 57 ,à S. Pie
& fouffrit le martyre le 17 avril 168 , dans la
perfécution de Marc-Aurèle.
ANICH, (P ierre) ( Hifl. mod.') fils d’un laboureur
des environs d’Infpruck & laboureur lui-
même jufqu’à l’âge de ans. Au milieu de fes
travaux champêtres , il prenoit un plaifir extrême
à contempler le cour s.des aftres, quoiqu’il n’y vît
qu’un fpeâacle, & qu’il ignorât que ce fût l’objet
d’une connoifîance: quand il fût qu’il y avoit des
favans qui connoifloient jufqu’aux moindres effets
de ces révolutions, ce fut pour lui la plus heureufe
découverte ; il voulut connoître ces hommes divins,
admis aux fecrets du créateur , il courut à
Infpruck & ayant trouvé accès auprès du père
Hill, jéfuite, profeffeur dans l’univerfité de cefte
v i lh , il lui montra tant de fagacité , tant d’aptitude
pour les fciences, que ce favant fe fit un
plaifir de l’inftraire. Anich devint géomètre &
aftronome. Il joignoit beaucoup d’adreffe au goût
des fciences, & fon père & lui s’étoient beaucoup
exercés à tourner, il devint en peu de temps
un des plus habiles méchaniciens de l’Europe» Il
fit pour l’Univerfité d’Infpruck, deux globes, l’un
eélefte, l’autre terreftre, qui furent regardés comme
des chefs-d’oeuvre en leur genre; il fit encore d’autres
ouvrages femblables dont on admira la précî-
fion & la netteté ; fa réputationparvint jufqu’à l’im»
pératrice - reine dont il étoit fujet,faire fentir les effets de fa munific eenllcee allolorfitq ulî’iiil m17o2u3r.u Lt ’iemn pé1r7a6tr6ic, e-àr el’iângee a dfpa it4 3à laan fsoe , uért a$n At nniéc hen , udne en ’paevnofiiro np ud e ré5c0o mflopreinnfse r, lpeos utra lfeen sd é&do mlems atgrear
vaux de fon frère.
ANIEN , ( Hifl. mod. ) Jurifconfulte du temps
«TAlaric I I , roi des Vifigoths (celui qui fut tué
par Clovis ) publia par l’ordre de cet Àlaric, en 5ro6 , un abrégé du Code Théodofien. Delà l’origine
de l’obfervation du droit écrit dans certaines
provinces de France. ( Voyeç Alaric I I , roi des
Vifigoths. )
ANJOU. {Hifl. de France. ) VAnjou a eu fes
comtes particuliers : Geoffroy , dit Plantagenet,
comte a Anjou , fu t , par fon mariage avec Ma-
’ thilde, fille de Henri I , roi d’Angleterre, la tige
des rois d’Angleterre de la race des Plantagenets.
ldAnjou fut confifqué par Philippe-Augufte fur Jean -
fans Terre , petit-fils de Geoffroy & de Mathilde.
Depuis ce temps , VAnjou a été donné en apanage
à plufieurs princes de la maifon de France.
Les deux maifons d’Anjou defcendues, l’une de
Louis V I I I , roi de France ; l’autre du roi Jean, font
fur-tout célèbres par les droits au royaume de
Naples qu’elles ont tranfmis à la couronne de
France.
Comme l’exercice de ces droits, & les divers
évènemens auxquels il a donné lieu forment une
des plus importantes parties de l’hiftoire de France
& même de celle de l’Europe , nous allons parcourir
rapidement les plus mémorables époques de
ces évènemens.
Pendant les querelles $hi facerdoce & de l’empire
, vers le milieu du treizième fiècle, Naples &
la Sicile, qui ne formoient alors qu’un feul royaume
fous le nom de royaume de Sicile’, étoient pofle-
dés par les empereurs de la maifon de Suabe, irréconciliable
ennemie des papes , & les papes pré-
tendoient fur ce royaume le droit de fuzeraineté
qu’ils prétendent encore aujourd’hui.
L’empereur Frédéric II, qui avoit fignalé fa haine
contre les papes, & qui en avoit reçu beaucoup
d’outrages, eut pour fuccefleur l’empereur Conrad
fon fils.:
Celui-ci fut, dit-on, empoifonné par Mainfroy,
bâtard de Frédéric II. Mainfroy avoit aufli été
finipçonné d’avoir accéléré la - mort de fon père ;
& il fembla autorifer ces foupçons , en ufurpant la
Sicile fur Conradin, fon neveu, fils de Conrad &
petit-fils de Frédéric II.
Le pape Alexandre I V , dont Mainfroy rava-
geoit les terres, voyant qu’il n’avoit à combattre
qu’un ufurpatcur décrié par fes crimes, entreprit
de le détrôner ; il propôfa la couronne de Sicile
à un.prince d’Angleterre, qui ne put profiter de
cette offre.
Urbain I V , fon fuccefleur, l’offrit à Charles ,
comte cPAnjou , frère de faint Louis ; ce qui parut
d’autant plus convenable , qu’originairement le
royaume de Sicile avoit été fonde par des François
, par ces braves avanturiers normands, dont
l’héritière étoit entrée dans la maifon de Suabe.^
La femme du comte dé Anjou etoit la derniere
des quatre filles du comte de Provence. L ainee
avoit époufé faint Louis, roi de France ; la fécondé ,
Henri I I I , roi d’Angleterre ; la troifième, Richard,
frère du roi d’Angleterre, élu roi des Romains :
la quatrième voulut aufli avoir le titre de reine^ ;
elle obligea fon mari d’accepter la couronne de Sicile
; elle vendit fes pierreries pour lever des
troupes ; Charles pafla en Italie, vainquit & tua
Mainfroy à la bataille de Benevent ; mais il fouilla
fa viéloire , en laiflant mourir la femme & les en-
fans de fon ennemi en prifon, & fur-tout en fai-
fant couler à Naples, fur un échaffaut, lefangdn
jeune Conradin, légitime héritier du royaume de
Sicile, héros naiflant, qu’un courage digne de fon
nom avoit engagé à défendre fes droits , & que
le malheur attaché aux relies de la maifon de
Suabe fit tomber entre les mains du vainqueur.
Conradin étant fur l’échaffaut , jetta fon gand
dans la place, gage d’inveftiture pour qui oferoit
le venger. Ce gand fut relevé & porté à Jacques,
roi d’Arragon , gendre de Mainfroy, qui crut par
ce moyen avoir réuni les droits de Conradin à ceux
de Mainfroy fon beau-père.
La maifon de Suabe fut cruellement vengée de
cette cruauté fous Pierre , roi d’Arragon, fils de
Jacques,par ce maflacre général des François, connu
finis le nom de vêpres Siciliennes.
Charles à1 Anjou ne voulut pas laifler cette atrocité
impunie ; les plus grands arméniens annoncèrent
de fa part la plus terrible vengeance ; mais-
le roi d’Arragon joignant avec fuccès l’artifice à la
force, fut fe maintenir du moins dans l’ille de
Sicile.
Charles le Boiteux, fils de Charles $ Anjou, pris
devant Naples , par un amiral Arragonois ,(12 8 4^
tranfporté à Palerme, & condamné à mort, penfie
fervir de repréfailles à Conradin ; fon danger fit
mourir fon père de crainte & de douleur. (1285.)
Charles le Boiteux, devenu héritier des droits
de la maifon d'Anjou au trône de Sicile, les facri-
fia par un traité pour fortir de prifon , & aeveniï
libre, il défavoua le traité comme l’ouvrage de la-
violence ; la guerre continua entre lui & Jacques I IT
fils de Pierre, roi d’Arragon ; elle finit par des
traités qui bornèrent les droits refpeélifs pour les
mieux afllirer ; on démembra le royaume de Sicile;
l’ifle demeura aux Arragonuois, le royaume de
Naples à la maifon <Y Anjou, & le fare de Mefline
fervit de fêparation naturelle aux deux royaumes».
La maifon d'Anjou s’étendit, fes branches multipliées
donnèrent des rois à la Hongrie & à la
Pologne, Robert, fuccefleur de Charles le Boiteux,
rendit le'royaume de Naples floriflant; Charles,
duc de Calabre, fon fils , mourut avant lu i , fit