*2 C O N
Les, chevaliers ont une croix d’or à huit pointes
pommetées & émaillées de blanc ; à chaque angle ;
il y a deux C , entrelacés en fautoir ; au centre de
cette croix eft une médaille d’o r , émaillée, & deux
rameaux d’olivier ado fies, dont les extrémités fu-
périeures & inférieures paffentdans deuxcouronnes
aufîi d’o livier, avec ce mot à l’entour concordant ;
une couronne éle&orale lur les deux pointes d’en
haut, & un ruban orangé ; au revers de la croix eft
le nom du margrave de Brandebourg, & la date
de l’inftitution. Voyez la pl. X X IV . fig. ai. ( G. D.
L .T . )
CONTOURNÉ , ée , adj. La régie eft que les
animaux repréfentés de profil dans le Blafon, ayent
la tête tournée vers le côté droit de l’écu ; quand
ils l’ont tournée vers le côté gauche, c’eft ce qui
s’appelle contour/.lé.
Les armes des anciens comtes de Charolois étoient
de gueules, au lion d’o r, la tète contournée. ( Voye^
pl. V.fig. 242. ) Contourné , fe dit auffi du chevron, dont la
pointe eft appuyée ou tournée au côté feneftre de
• l’écu.
Marfchalck, en Bavière ; de gueules, au chevron
contourné d’argent. ( Pl. IV. fig. 2.0/. )
CONTRE-BANDÉ, ée, adj. bandé, comme nous
l’avons d it, s’étend d’un écu, également divifé en
deux émaux dans le fens de la lande. Contre- bandé fe dit d’un écu ainfi divifé,
mais de plus taillé, de manière que les portions de
bandes qui fe répondent foient d’émaux différens.
Horbler, contre- bandé d’or & de gueules. ( Pl. III.
fiS- ' 44- )
CONTRE - BARRÉ efi précifément le contraire,
parce que la barre eft le contraire de la bandec’efi
lorfque l’écu étant tranché, les portions de barres
qui fe répondent font d’émaux différens. ( Voye%
Bandé & Barré.)
CONTRE - BRETESSÉ , ée ,_adj. ( Voye^ Bre-
, tessé.) Ce dernier mot fe dit des pièces honorables,
qui ont des créneaux des deux côtés. Contre - bretessé fe dit dans le même fens que
contre - bandé 8c contre - barré, lorfque les bretejjes ou
créneaux font oppofés. ( Pl. IX. fig. 481. )
CONTRE - CHANGÉ, ée , adj. fe dit de l’écu,
lorfque la couleur du champ & des pièces eft - interrompue
& variée par des lignes de partition.
Tel eft, dit- on dans l’Encyclopédie , FécuJ du
fameux Chaucer, poëte Anglois au quatorzième
fiècle.Il portoit parti par pal, d’argent & de gueules,
une bande contre - cha/igée, c’eft - à- dire que la partie
de la bande régnante fur la partie du champ qui
eft d’argent, eft de gueules, & quelle eft d’argent
fur la partie qui eft de gueules.
CONTRE - CHEVRONNÉ, ée , adj. nous avons
dit. ( Voyeç Chevronné ) qu’un écu chevronné eft
rempli de chevrons alternatifs de métal & de couleur
en nombre égal ; lorfque des deux branches
de chacun de ces chevrons , l’une eft de métal &
CO N
l’autre de couleur, c’eft ce qui s’appelle contre ■ chevronné.
CONTRE - COMPONÉ, ée, adj. ( Voye^ Ç om-.
PONÉ ) fe dit.d’un écu dont le champ étant parti
de deux émaux, la bordure l’eft auffi des mêmes
émaux., mais de manière que fes compons ne tombent
pas fur la couleur du champ femblable à la
leur.
Sève, à Lyon & à Paris ; originaire du Piémont,
fafcé d’or & de fable, à la bordure contre - componée
de même. Cela veut dire que les compons d’or de
la bordure répondent aux fafces de fable, & les'
compons de fable aux fafces d’or.
CONTRE - COSTÉ , ée , adj. l’Encyclopédie fur
ce énot ne donne point de définition, & fe contente
de citer pour exemple , mais fans figure, les
armes de Pianelle, vers la rivière de Gênes & à
Lyon : coupé de gueules & de fable, au tronc
contre-cofié d’o r, péri en fafce fur le tout.
CON TRE -É CAR T, f. m. partition en quatre
quartiers d’un quartier d’écu. C’eft moins le contraire
de l’écart que fon extenfion ; c’eft la fubdivi-
fion d’un écu déjà divifé en quatre quartiers, & dont
on multiplie les écuffons pour joindre dans un
même champ les armes de plufieurs familles*, à
raifon de mariages & d’alliances.
Selon la Colombière , le-plus grand nombre de
contre - écarts ufité en France , eft trente-deux ; mais,
il obférve qu’en Angleterre & en Allemagne ils
vont quelquefois jufqu’à quarante : il en cite pour,
exemple l’écu du comte de Leicefter, ambaftadeur
extraordinaire en France en 1639, qui avoit quarante
contre - écarts, il ajoute même que quelques-
uns en ont jufqu’à foixante - quatre.
Ce grand nombre de quartiers 11e peut que, caufer
de la confufion , & tous les.auteurs d’armoriaux en
parlent comme d’un abus ; ils les renvoient aux
cartes généalogiques, où ces quartiers fervent à
conftater les alliances & les titres des familles.'
■ On peut voir , Planche X X . le Pennon de 32.
quartiers , & Planche X X I . la Généalogie de M. le
Dauphin.
CONTRE- ÉCARTELÉ, ée , adj., on appelle écu
contre - écartelé, celui qui eft écartelé de rechef dans
un des_ quartiers de la.première écartelure.
CONTRE-ÉCARTELER, verbe aô if, c’eft di-
vifer en quatre quartiers un des. quartiers de .l’écu
déjà écartelé, en forte que l’écu ait feize quartiers.
CONTRE-ÉCHIQUETÉ , ée , adj. l’Encyclopédie
ne définit point ce mot,; elle-fe contente de
citer pour exemple, mais fans figure*, les armes de
Die Tangel, en Thuringe, quelle Blafonne ainfi :
fafcé d’argent & de gueules, à la bordure coptre-
.échiquetée de gueules & d’argent de deux traits ; faut-
il fous - entendre que le métal répond à la couleur,
& la couleur au métal?
CONTRE-EMANCHÉ, ée, adj. fe dit lorfque
les emanches ou emmanches d’émail différent, au lieu
d’entrer,les unes dans les autres, font oppofées par
la pointe. ( EM ANCHE & EMANÇHÉ. )
CON
CONTRE - FASCÉ, ée , adj. fe dit d’un écu parti
dont les demi-fafces correfpondantes font d un email ,
oppofé. ( Voyez Fascé. )
CONTRE - FLEURÉ, ee , adj. fe dit d un écu
dont les fleurons font alternés & oppofés, ea forte
que la couleur répond au métal, & le métal à la
couleur. , I , _ ,
, Bofliit, au pays de Liege ; dor , au double 1 rel-
çlleur , fleuré, contre- fleuré de finople au fautoir de
gueules brochant fur le tout.
CONTRE-HERMINE, f. f. eft le contraire de
Vhermine, C’eft - à - dire , un champ de fable moucheté
d’argent, au lieu que l’hermine eft un champ
d’argent moucheté de fable. ( Voye^ Hermin e, y
Voye^auffi pl. I. fig. ip. H f
CONTRE - IS SANT, t e , adj. fe dit des animaux
adoffés, dont la tête & lés pieds de devant fortent
d’une des pièces de l’écu. ( Voye^ Issant. ) I
Becuti , au royaume de Naples ; d’azur au cher
vron d’o r , à deux lions adoffés & contre - iffans des
flancs du chevron de même.
. CO N TR E -PA LÉ , é e , adj. ( Voye^ pa l &
palé ) fe dit de l’écu où les pals font oppofés l’un
à l’autre & alternés ; en forte que la couleur des pals
oppofés réponde au métal, & le métal à la couleur.
Joinville , contre - palé d’argent 8c de gueules de
fix pièces. ( Pl. III. fig. 1 if- )
CONTRE-PASSANT , t e , adj.fe dit de deux
on de plufieurs animaux, dont l’un ou les uns pa-
roiffent avancer & paffer dans, un fens oppofé à
l’autre ou aux autres.
• Teftu.de Balincourt, d’o r , à trois lions léopardés
de fable , armés 8c lampaftes de gueules, l’im fur
l’autre , celui du milieu contre -pajjdnt. ( Pl. V.
fig. 254. Voye^ Passant. )
CONTRE-POINTÉ, adj. fe dit des chevrons
placés les deux pointes l’une contre l’autre, l’un étant
en bas la pointe en haut, l’autre en haut la pointe
en' bas, de forte que les deux pointes fe regardent.
Lorfque les chevrons font couchés fur le côté
dans le champ del’écu, les deux pointes tournées
l’ime contre l’autre, c’eft ce qu’on appelle contre-
pointé en fafce. Ainfi dans les armes de la Pl. IV.
-.fig. 201. où il y a un chevron couché 8c contourné ;
il n’y a qu’àiùppofer le chevron plus petit & un autre
chevron couché & oppofé à celui - là par la pointe.
CONTREPOSÉ, ée, adj. fe dit des pièces po-
fées l’une fur l’autre de haut en bas d’un fens différent,
comme de deux dards dont l’un a la pointe
en haut & l’autre en bas.
Wolloviez, en Lithuanie, de gueules , à deux
fers de dard triangulaires contre-pofés en pal d’or.
CONTRE-POTENCÉ, é e , adj, fe dit d’un écu
chargé de plufieurs potences pofées en différens
feus, de manière que les unes aient la traverfe en
haut, & que les autres l’aient en bas.
Le Hardy, d’azur, au chevron d’o r, contre-potence
dé même, rempli de fable , au chef d’o r , chargé
d’un lion léopardé de gueules. (PL IV, fig. ipy.
y.oyei Potençe §c Potence. )
C O N 4 ?
CONTRE-RAMPANT , te , adj. fe dit des animaux
qui rampent tournés l’un contre 1 autre. ^
Merea, à Gênes; d’azur, à deux griffons d’or ,
contre-rampans à un arbre de finople. ( Voye^Rampant.)
B i | | i . CONRE-SAILLANT, te, adj. fe du de deux animaux
qui femblent fauter en s’écartant l’un de l’autre
dire&ement en fens contraire. ( Voye^ Saillant.)
CONTRE-VAIR, f. m. Le voir reffemble aux
cloches de verre dont fe fervent les jardiniers ; fes
émaux propres font l’argent & l’azur dont 1 un eft
alternatif à l’autre, & la pointe d’une cloche op-
pofée à la pointe de l’autre & la bafe a la bafe,
de manière que le métal eft oppofé à la couleur &
la couleur au métal. ( Pl. I. fig• 20. )
Lorfqu’au contraire le métal eft oppofé au métal
& la couleur à la couleur, c’eft ce qui s’appelle
contre-vair. ( Ibid. fig. 21. ) Voye^ VAIR.
CONTRE - V A ÏR É , ée , adj. Quand le vair a
d’autres émaux que l’argent & l’azur , par exemple
, l’or & le gueules , il s’appelle vairé ; oc lorfque
dans ces autres émaux, le métal eft oppofé au métal
8c la couleur à la couleur , comme dans le con-f.
tre-vair, c’eft ce qui s’appelle contre-vairé.
Brotin, contrè-vairé d’or & d’azur.
C O Q ( l’ordre du ). Claude Polier , gentilhomme
Languedocien, délivra le dauphin d un
grand danger dans une bataille contre les Anglois ,
où Louis X I , comte de Touloufo , commandait.
En reconnoiffance de ce fervice, le dauphin infti-
tua l’ordre qu’il appela du coq, oifeau que Polier
avoit dans fes armes, & l’en fit premier chevalier.
On. place la date de cette inftitution fous le règne
de Philippe le Hardi, f Article refie.)
C o q , f. m. meuble qui entre dans plufieurs écus.
On dit de cet oifeau f crêté , becquê, barbé, membre
, lorfque fa crête, fon b ec , fa barbe, fes jambes
font d’un autre émail que fon corps.
On appelle coq chantant, celui qui a le bçc ouvert
& qui femble chanter.
Le coq eft le fymbole de la vigilance, c& le chancelier
Boucheratqui portoit un coq dans fes armes,
avoit pour devife : Sol reperit vigilem.
Les Gaulois avoient un coq dans leurs enfeignes
8c drapeaux.
Lattaignant, d’azur, à trois coqs d’or. ( Pl. V L
fig. q 12. ) ,
Rouxel de Medavy , de Grancey en Normandie
; d’argent, à trois coqs de gueules, crêtés, bec-
qués., barbés & membrés d’or.
Vogué de Montlaur, d’Aubenas , de Gourdan
en Vivarais ; d’azur , au coq cl’o r , chantant, crêté ,
barbé membré de gueules, avec cette devife ;
So.lâ ve% voce. Içones
Terrée•
COQUERELLES, f. f. pl. repréfentation de noi-
fettes dans leurs gouffes, jointes enfembleau nombre
de trois , telles qu’on les trouve fouvent fur les
noifettiers ; elles font le plus fouvent de finoplç.
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