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dare de gueules, engrêlée & lettes d’argent. chargée de treizè bit
Viart ; d’azur , à trois croix d’or potencées , au
chef d’argent.
Potence fe dit aufli de quelques autres pièces.
Bureau ; d’azur, au chevron potence & contre-
potencé d’argent , accompagné de trois barils ou
noies d’or. -
POURPRE, f. m. émail tirant fur le violet ;
on le repréfente en gravure par des lignes diagonales à feneftre. ( Voye^ planche I. fig. iy. )
Cet émail, coulenrrare en armoiries, eft mixte;
c’eft-à-dire , qu’il participe du métal & de la
couleur , parce que l’argent qu’on appliquoit
par feuilles fur les anciens écuffons deveaoit
de couleur pourpré' par fucceflion de temps , ainfi
que le rapporte Vulfon de la Colombière en
ion livre de la Science héraldique : aufîi met-on cet
émail fans fauffeté fur les couleurs, comme fur
les métaux.
De Gafte, en Forez ; de pourpre, à deux fafces
d’azur.
Mefnard de la Barre, en Normandie; d’azur , au
chevron de pourpre, chargé de trois croifettes d’argen
t, & accompagné de trois treffles d’or.
Arbois de Blanchefontaine , en Picardie ; d’azur ,
au loup paflantde pourpre, la tête contournée, accompagnée
en chef de trois cloches d’argent.
POURSUIVANT D ’AMOUR , ( Hiß. de U
Cheval. ) on vit autrefois à la guerre plufieurs chevaliers
prendre le nom de pourfuivant d’amour, &
d’autres titres pareils , fe parer du portrait, de la
devife & de la livrée de leurs maitreffes; aller
férieufement dans les fièges , dans les efcarmou-
ches & dans les batailles offrir le combat à l’ennemi
, pour lui difputer l’avantage d’avoir une dame
plus belle & plus vertueufe que la fienne, & de
l’aimer avec plus depaffion. Un écuyer anglois, capitaine
du château de Beaufort, qui en 13 69 prit parti
pour la France, fe nommoit le pourfuivant d’amour.
Il eft encore fait mention de lui fous ce nom dans
l’hifloire de Bertrand du Guefclin. Sainte-Palaie,
Hiß. de la Chevalerie.
Poursuivant d’armes , ( chevalerie anc. ) ce
mot s’eft dit autrefois des gentilshommes qui s’at-
tachoient aux hérauts pour afpirer à leur charge
à laquelle ils ne pourvoient parvenir qu’après fept
ans d’apprentiffage paffés dans cet exercice. Ils
étoient de la dépendance des hérauts, & afflftoient
à leur chapitre. Unfeigneur banneret pouvoir avoir
des pourfuivans de l’aveu de quelque héraut. '
Leurs cottes-d’armes étoient différentes de celles
des hérauts : les pourfuivans la portaient tournée
fur le bras", les hérauts devant & derrière; & le
roi d'armes la portait femée de li s , la couronne
fur l’écu.
Le détail des fondions de leur miniftère eft am-
P R É
plement expliqué dans un manufcrit compofé par
Rene d’Anjou, roi de Sicile, &. qui fe conferve
dans la bibliothèque du roi. Dansun état de la France
fait & arreté en 1644 , il y a trois pourfuivans d’armes
: le premier ayant 200 livres de gages, &les
autres chacun 100 liv.
La cérémonie de l’inftitution des pourfuivans d’armes
étoit des plus folemnelles. Ils étoient préfen-
tés par un héraut d’armes en habit de cérémonie à
leur feigneur & maître pour être nommés. Ils ne
dévoient point être faits pendant une moindre
fête qu’un dimanche. Le héraut les conduifoit par
la main gauche au feigneur , & en préfenee de
plufieurs témoins appellés à cet effet, il lui de-
mandoit quel nom il lui plaifoit que portât fon
pourfuivant d’armes ; & le feigneur l’ayant déclaré ,
le héraut l ’appelloit de ce nom. Ces noms arbitraires
contenoient fouvent des devifes énigmatiques
, qu’on appliquoit aux pourfuivans d’armes pour
les diftinguer. Il y en a plufieurs exemples dans
les anciens titres : cependant le pourfuivant ne fait
nul ferment aux armes , & peut rendre fes armes
fans rien méfaire ; ce font les termes d’un ancien
manufcrit cité par le P. Méneftrier dans fon livre
de la chevalerie. ( Z>. /. )
PRÉSENTÉ , EE., ( terme de Généalogie. ) celui
ou celle qui fe préfente pour entrer dans un chapitre
où il faut faire des preuves de nobleffe ; ou
pour être fait chevalier de quelque ordre, où l’on
ne peut êtré reçu fans avoir prouvé que l’on eft
d’une race noble. ( G. D. L. T. )
PREUVES DE NOBLESSE, f. f. plur. ( Généalogie.
) pour prouver fa nobleffe, le prélènté
ou la préfentée doit mettre en évidence fon ex-*
trait baptiftaire, les contrats de mariage de fon
père, fon aïeul, fon bifaïeul , fon trifaïeul, avec
leurs teffamens ; les brevets , lettres & commit
fions des fervices militaires , les tranfaâions, hommages
, dénombremens, attes d’acquîfitions de
terres, & autres a&es , tous titres originaux.
Il doit préfenter fes armoiries , celles delà mère
& des femmes de fes ancêtres.
L’ufage eft de fournir au moins deux a&es à chaque
degré.
Celui qui eft chargé de recevoir les preuves ;
indique au préfenté tous les aétes qu’il doit fournir
, & où doivent remonter les degrés les plus
reculés, & s’il eft néceffaire de prouver la nobleffe
des femmes tant du côté paternel que du maternel.
( G. D. L. T. )
PROBOSCIDE, f. f. trompe de l’éléphant. Elle
s’employe quelquefois en armoiries.
Filtz, en Siléfie; de gueules, parti d’argent, à
deux probofcides ou trompes d’éléphant, adoffées,
les nafeaux en haut de l’un en l’autre. ( P L VI.
W m È )
PYRAMIDE , f. f. meuble d’armoiries.
Bigault ; d’azur, à une pyramide élevée d’or. ( PL
fg . 468. )
QUA QUA
Q u a r t i e r -d e s c e n t e , um: de Ginuiogu, •
qui fignifie chaque degré d’ordre & de fucceflion
des aefcendans dans une ligne ou une ! famille.
Airifi on dit deux quartiers, trois quartiers de
nobleffe, &c.* Un homme eft réputé de bonne nobleffe
quand il prouve quatre quartiers du côté du
père, & autant du côte de la mère ; c’eft-à-dire
quand fon bifaïeul, fon aïeul & fon père , tant du
côté paternel que du côté maternel, ont été gentilshommes.
Pour entrer dans certains chapitres nobles d’Allemagne
, il faut faire preuve de feize quartiers, tant
du côté paternel que du côté maternel ; & comme,
félon le calcul lé plus généralement reçu, on compte
trois générations pour un fiècle , la nobleffe de ces
candidats doit au moins remonter à cinq cents
ans. Aufli n’y a-t-il point de nation plus jaloufe
de fa nobleffe, & plus attentive à ne pas fe mé-
làllier que la nation allemande. ( Article rejlé. )
QUARTIER , f. m. ( terme de Généalogie. ) écu
d’une famille noble , qui, dans un arbre généalogique
, fert de preuve. Il faut plufieurs quartiers
pour prouver la nobleffe, lorfque l’on veut entrer
dans des chapitres qui exigent des preuves.
Ce mot quartier vient de ce qu’autrefois on met-
toit fur les quatre angles d’un maufolée oü tombeau,
les écuflonsdu père, de la mère, de l’aïeul
& de l’aïeule du défunt ; ce qu’on a augmenté en-
fuite jufqu’à 8 , 16 & 32.
- Ces exemples font fréquens fur les fépultures des
maifons nobles en Flandre & en Allemagne.
( G. D. L. T . )
Q uartier , f. m. quatrième partie d’un écu ‘,
lorfqu’il eft écartelé.
On nomme aufli quartiers, les divifions (l’un écu
en un plus grand nombre de parties quarrées.
Il y a même des écus divifés en feize & trente-
deux quartiers.
Les quartiers du haut font blafonnés les premiers,
cnfuite les quartiers au-deffous, puis on finit par
ceux qui fe trouvent en bas.
Les quartiers , dans l’art héraldique, ont été ainfi.
nommés, parce que chacun remplit le quart de
l’efpace de l’écu , lorfqu’ils fe trouvent formés par
la ligne perpendiculaire du parti & la ligne horizontale
du coupé.
Et de même par la ligne diagonale à dextre du
tranché, & par la ligne diagonale à feneftre dtï
taillé.
Depuis, un plus grand nombre de divifions de
l’écu en parties égalés entr’elles ont été nommées
quartiers.
jBonvilar d’Auriac, de la Vemède, de la Croufile
, en Languedoc ; écartelé aux premier & quatrième
quartiers d’argent, au deuxième, d’azur, au
troifième de gueules.
De Crevant ; écartelé au premier & quatrième
quartiers d’argent, au deuxième & troifième d’a-
ZU t .(P l.I .fig . 2Ç. )
Aubert ; écartelé au premier & quatrième quartiers
d’o r, au deuxième & troifième d’azur , à la
bordure écartelée de l’un en l’a-utre. ( PL IV . fg .
f ) J
Quant aux écartelurês plus compofees & aux
quartiers plus multipliés, on peut v o ir , pi. X V .
des armes de l’empereur , celles du roi d’Efpagne,
'du roi des Deux-Siciles , du roi de Pologne, du
roi de Sardaigne, du roi de Danemarck , du roi
de Suède, du roi de Pruffe ; Pl. X V I. celles de
l’éleéleur de Cologne;Pl. X V I I . celles de la république
des Suiffes & celles de M. le duc d’Uzès ;
Pl. XVIII. celles de Bouillon & de Lorraine; fur-
tout , pl. XX. le pennori généalogique de trente-
deux quartiers. ( Voye^ Parti pour un plus grand
nombre de quartiers. )
QUATRE-FEUILLE, f. f. fleur, dont le nom
annonce qu’elle eft divifée en quatre feuilles ou fleurons.
Phelypeaux; d’azur, fèmé de quatre-feuilles d’o r ,
au canton d'hermine. ( Pl. VIII. fg . 241. )
Q U Ê T E , ( Hifi. de la Chevalerie. ) terme de
l’ancienne chevalerie, qui fignifie les courfes ou
voyages que plufieurs chevaliers qui venoient de
recevoir les honneurs de la chevalerie, ou qui
avoient aflifté aux fêtes qui y étoient relatives ,
faifoient en commun , foit pour retrouver un fameux
chevalier qui avoit difparu., foit pour reprendre
une dame reftée au pouvoir d’un enne-,
m i, foit pour d’autres objets encore plus relevés,
comme celui de la quête du S. Graal. Ces fujets fe
font étendus & multipliés à l’infini dans l’imagination
des faifeurs de romans. Nos héros errant de
pays en pays , parcouroient fur-tout les forêts pref-
que fans autre équipage que celui qui étoit néceffaire
à ladéfenfe de leur perfonne; & ilsvivoient
uniquement de leurs chaffes : des pierres plates
plantées en terre, qu’on avoit exprès placées pour
eux, fervoientà faire les apprêts de leurs viandes,
comme à prendre leurs repas ; les chevreuils qu’ils
avoient tués étoient mis fur ces tables , & recouverts
d’autres pierres,avec lefqueiles ils lespreffoient
pour en exprimer le fang, d’où cette viande eft
nommée dans nos romans, chevaux depreJJ'e , nourriture
des héros : du fel & quelques épices, les feules
munitions dont on fe chargeoit, en faifoient
tout l’affaifonnement. Afin de furprendre plus sûrement
les ennemis qu’ils alloient chercher, ils ne
marchoiçnt qu’ep petites troupes de trois ou de