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Craon, en Anjou ; lofangé d’or & de gueules.
N o ë , en Languedoc-; de même, avec cette feule
diffinâion que l’écu eft quarré.
Ligniville, en Lorraine ; lofange d’or & de fable.
Bonlieu, lofangé d’or & d’azur.
Turpin de Griffé, lofangé d’argent & de gueules.
( PL V. fig. 2.28. )
LOUIS , ( l’ordre de faint ) ordre militaire créé
en avril 1693 par Louis XIV , pour .récompenfer
les.officiers de les troupes qui ont donné des preuves
de leur valeur.
Pour y être admis, il faut avoir fervi au moins
dix ans en qualité d’officier, & faire profeffion de
la religion catholique, àpoftolique & romaine.
Le temps du fervice n’eft pas toujours limité ;
quelquefois le roi accorde la croix à un jeune officier
qui, dans un fiége ou une bataille, fe fera
diffingué par une aâion d’éclat.
L’ordre a . 300000 liv. de rente annuelle , qui
font "diffribuées en penfionsde 6000 liv. à chacun
des grand’croix , & de 3000 liv. à chacun des commandeurs
, & enfuite des penfions depuis 2,00 juf-
qu’à 800 liv. à un grand nombre de Amples chevaliers
& aux officiers de l’ordre, ou par rang
d’ancienneté, ou à titre de mérite, & fous le bon
plaifir de fa majeffé.
Les fonds font affignés fur l’excédent du revenu
de l’hôtel royal des invalides.
Les grand’croix .ont le grand ruban rouge & la
croix en broderie d’or fur le jufte-au-corps & fur
leurs manteaux.
Les commandeurs ont le grand ruban rouge qu’ils
portent en écharpe comme les grand’croix ; mais
ils n’ont point de croix en broderie.
Les chevaliers portent la croix attachée à un
petit ruban rouge à la boutonnière de leur habit.'
La marque de l’ordre eff une croix émaillée de
blanc, bordée d’o r , anglée de quatre fleurs-de-lis
de même, chargée au centre de l’image de faint
Louis, cuiraffé d’or & couvert de fori manteau
r o y a l, tenant de fa main droite une .couronne: de
laurier , & de la gauche une couronne d’épine &
les doux de la paflion, en champ de gueules. L’image
du faint eff environnée d’un petit cercle d’azur
fur lequel font ces mots : Ludovicus magnus
inflituit 1693. Au revers eff un médaillon de gueu-,
les à une épée flamboyante , la pointe paffée dans
une couronne de laurier , liée de l’écharpe blanche ;
fijr un petit cerclé d’azur qui l’environne, eff la
■ devife en lettres d’or : Belùctz virtutis pmmium.
Suivant l’édit du mois de mars 1694, il eft.ffa-
tué que : « Tous ceux qui font admis dans cet or-
3> dre, pourront faire peindre ou graver dans leurs
u> armoiries ces ornemens ; favoir , les grand’croix,
3> l’écuffun accolé fur une croix d’or à nuit pointes
-» (boutonnées par les bouts , & un ruban large cou-
» leur de feu autour dudit écuffon, avec ces mots :
cm Bellicce virtutis proemium -, écrits fur le ruban au-
'51 quejt fera attachée la croix dudit ordre. Les com-
n mandeurs de même , à la réferve de la croix
LOU
» fous leur écuffon; & quant aux Amples chevaliers;
)> il leur eff permis de faire peindre ou graver au
n bas de l’écuffon une croix dudit ordre , attachée
jy d’un petit ruban noué, auffi de couleur rouge. »
, Le roi eff grand-maître de l’ordre.
Les maréchaux de France & l’amiral font cheva*
liers-nés de cet ordre.
Il y a cette année 1772,
2,8 grand’croix, dont 4 font .du fervice de mer.'
63 commandeurs , dont 12 du fervice de mer«
Et un grand nombre de Amples chevaliers.
Officiers grand’croix.
Un chançelier-garde-des-fceaux.
Un prévôt-maître des cérémonies.
Un fecrétaire-greffier.
fliures officiers»
Un intendant.
Trois tréforiers.
Trois contrôleurs.
Un garde des archives.
Deux hérauts.
Un fcelleur.
Un avertiffeur.
( Planche XXIII. fig, ƒ. G. D. L. T. )
LO U P , f. m. cet animal paroît ordinairement
-paffant, & quelquefois courant.
Lampaffié fe dit de fa langue., armé de fes griffes ;
lorfqu’elles font d’un autre émail que fon corps.
On nomme loup ravijfant, celui qui eff dans l’attitude
du lion.
Dubofque, en Bretagne ; d’argent au loup, paf*
fant de fable, lampaffé & armé de gueules.
Albertas de Jonques , de Roquefort en Provence;
dé gueules au loup raviffant d’or.
Béraud de Lahaye, en Bretagne; de gueules
an loup courant d’argent , accompagné .de trois
coquilles ; de même.
D’Agoult, d’or , au loup raviffant d’azur, armé &
lampalle de gueules. ( PI. VI. fig. 288. )
Baillet, en Lorraine ; d’argent, à un loup cervier
au naturel, au chef d’azur, chargé de deux molettes
d’or.
Fiquelmont, auffi en Lorraine .& dans le Bar-
rois ; d’azur , à trois paux de gueules, abaiffés &
furmontés d’un loup de fable paffant.
LOUTRE , f. f. animal qui a quelque reffem-
blance avec: le caffor , excepté qu’il eff moins
gros , & qu’il a la queue menue & alongée, dont
le bout finit en pointe.
Ce mot vient du latin lutra, dérivé du grec A»rpo ;
qui fignifie lavoir, parce que la loutre ne fe plonge
jamais que dans l’eau douce, propre à faire un bain ;
au lieu que le caffor . va non-feulement dans les
rivières, mais auffi dans la mer. ,
Lefèvre d’Argencé, à-Paris ; d’argent, à une loutre
de fable, paffant fur une terraffe de finople, an
LUN
chef d’azur , chargé de deux rofes du champ. ( PL
VI. fig. 28p. ) . - . " v . , . r •
LUNE, f. f. meuble d ecu, fort pleine, loit en
eroiffant ou en déeôurs.
Zily, en Suiffe; d’azur, à deux luttes en croif-
fant. &_en décours , adoffées d’or. P L VII. fig.
$74' ) L uN E L , on appelle ainfi dans le Blafon quatre
croiffans appointés en forme de rofe ,à quatre feuilles;
ils ne font d’ufage qu’en Effiagne.
L’UN SUR L’ÀU 1 RE fe' dit des animaux & autres
choies, dont l’une eff pofée & étendue au-
deffiis d’une autre.
Caumont, en Agenôis ; d’azur , à trois léopards
d’o r ,' aimés, tampaffes & couronnés, l’unfur l’autre:
De Monfaulmin de Montai, en Dauphiné ; de
gueules, à trois léopards d’or , l’un fur l’autre.
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De ChanaleilleS de la Saumès, du Villar en Vi-
varais ; d’or , à trois lévriers de. fable , accolés d’argent,
courans l’un fur Vautre. , _ ,c
L’un sur l’autre fe dit de deux, trois,
quatre, ou d’un plus grand nombre de lions , léopards,
lévriers ou autres animaux, pofés, l’un au-
deffus de l’autre. ( Voye^ pl. VI. fig.- 284--91, 8c
f l . V. fig. 250-^4. )
Les pièces de longueur, comme flèches, piques
& autres, pofées horifontalement , font dites en
fafcés.
LU TH , f. m. infiniment de mufique, eff quelquefois
un meuble d’armoiries.
L u z y , de gueules, à deux luths d’argent, rangés
en fafce. ( Pi, X. fig. y?/. )