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les ombelles à l’extrémité de leurs ramifications *
les fleurs font blanches. .
On cultive cette plante de la même manière
que l’elpècé'précédente.
15. Berle à' tige nuq. L e s ._ feuilles de,
cette plante font compilées de folioles lancéolées,
dilpo fées en faifceaùx & prefque verti-
cillées • la tige ne paroît qu’au moment où les
feuilles commencent'à fe faner : elle eft nue,,
excepté une foliole en forme d’alêne' fotis éhaque
ramification delà tige -, les ombelles font petites.
Cette, plante., qui a été découverte 1 dans les
marais falins ,de la-Ruffie, paraît avoir beaucoup
d’analogie avec l’efpèce précédente & fans doute
devrait être cultivée de la même manière ;»juf-
qu’à prèlent elle eft peu connue. ( M. B e y -
JflER -, ? • : i .
BER&ÜDIENNE. Sis y k ix c h ivm .
Genre de plantes unilobées’, de.la famille des'
I r i s 3 & qui a beaucoup de rapports avec les ir a-
raires & les Ixies. Il comprend des herbes exotiques
& vivaces.
Les feuilles font, plus ou moins larges , mais:
longues -, eniiformes . & s’engainent à leur baie
Aan ie côté , çômiiié celles des Iris.
- ” Lés fléiirs paroiffent dans le Coiirs de 1 été : ellès.
’ îiaiffent-aitk extrémités des.tiges,’ font renfermées ;
dans une: gaine où Tpathe , formée de deux écaillés
~coinppmêés ,• dont l ’une envéloppe 1 autre. La
corolle eft compofée de ftx pétales ovales-ob-
lôngs', obtus à le\ir; fornraet, mais terminés .par
une - pointe'aigué: Il font ouverts en rofette, &
légèrement réunis, à' leur bafé?
Le fruit eiî une capfule. .ovale-obtufé , à trois j
angles & à trois 'cellules ,'qui s1ouvre par fon
fommet en trois valvés, partagées chacune par
une demi-cloifon. Chaque loge renferme deux
rangées de femences pe.tites & arrondies. Ces grai-
pes mûriffent au mois’d’août.
Ce genre n’eft pas nombreux •: il ne préfente -
jufqu’à préfent que trois efpèces., dont les deux
.premières avoient même été réunie^ par Linnæus, .
comme ne formant que deux variétés; d une feule
efpèce.
Efpèces.
1. Bermudienne graminée. • - :
Si S y r in ch ivm . gramineum La'M. D16I. -
■ Sis y r in ch ivm Bèrmudina. Var. a. L.
de la Virginie.
2. Bermudienne Bicolor. ; W&i
• Sis y r in ch ivm Bermudianum. Mill- Dicl.
S is y r iv c h iv m Bermudiùna. V aï-B. L - ifl des
Jftes Bermudes. , «•■ ■ '- "
s$. Beb.mübiénke nervenfe, i
B E R
Sis TU tnctîivm Falmifolium. L. de 1 A f rique
méridionale.
jDefcriptioa du Port des efpèces.
1. Bermudienne graminée. Cette efpèce a
les racines vivaces &fibreufes. Il en fort des feuilles
étroites, d’environ trois pouces de longueur, fur
à peine une ligne & demie de largeur. Elles lontl
en forme d’épée , d’un vert clair, entières, &
liftes, ou fans nervures remarquables»
Les tiges font hautes-de ftx à lept pouces -, elles
font minces , .comprimées & bordées dans la longueur
de deux petites ailes, ou. membranes courantes.
Elles font le plus foüvent fans feuilles.
Chaque tige eft terminée par une gaine coni-
poleede deux écailles, inégales entre elles, 1 ex t t«
rieure étant beaucoup plus longue que 1 autre J
& dépaffant toujours les fleurs, qui font midi-1
nairement au nombre de. deux à cinq petites, d un I
bleu pâle en dedans, blanchâtres en-aehois, a l
d’une couleur orangée dans le centre. Ces fleursl
ne font ouvertes que peu de tems dans la.matinée
Elle fleurit en France au mois de Juillet.
2. B e rm u d ie n n e Bicolor. Cette efpèce a été!
trouvée par Tournefort dans, les Ifles Bermudes,I
ç’eft pour cela qu’il lui a donné le nom ciel
Bermudienne , nom qui s eft étendu à tout le
genre. ; ' : * '' • , . I
. Quoiqu’elle reffemble beaucoup a la préct-H
dente, elle en diffère en ce quelle, eft plus forte!
dans toutes fes proportions. ,
La racine produit plufieurs feuilles roides, en■
forme d’épée, longues d’environ quatre, à cinq
pouces, lur à-peu-près ftx lignes de largeur!
d’un verd foncé, entières & fans nervures.
Du centre de ces feuilles s’élève , à la nau-1
te'ur de huit à neuf pouces, une tige'comprimée!
qui fe divife en deux ou trois1 rameaux, bordés!
dans leur longueur , de deux- petites membranes!
•courantes & oppofées. ' ... J
Chaque raineau eft; terminé par deux ecàii est
fpathacées, vertes, oppofées l’une à 1 autre*, Fie.'|
que égales entre elles & dont aucune ne depaluB
".es-fleurs.: ' - ".ù -g a t i ' .,.1
: Ces fleurs font au nombre de deux eu trois»
chaque rameau, ce qui forme un paquet ou grapM
de fept à huit fleürs, dont la corolle eü du|
bleu violet, taché,de jaune à ’ fa bafe. tues ‘ I
développent l’une après l’autre & forment, en s.o.!
vrant^une efpèce d’étoilea ffe z agréable a voir
Elles,retient épanouies pendant tout le jour- I
:Cettàefpède eft en fleurs dans les-mois oé faai-
Juin & Juillet. r ' -ff . J
. 3..B ermudienne nerveufe. La racine de c ■
efpèce eft petite, ovale, bulbeufe couve j
d’une peau d’un rouge affez ; vif... .. . r
Les feuilles fortënr de cette racine.
femblënt aux premières foui)les du Palmier', n
elles Eon-t d’une fubftance plus mince. Elles
B E f t
liie u f à dix pouces de long, fur un de large, avec
' «cinq ou ftx plis dans leur longueur. Elles font
M f l ’un vcrci clair, glabres, terminées en pointe, &.
Is’embi'aftent, deux à deux , à leur baie. _
H - U fort du milieu de ces feuilles, une tige , ou
»«plutôt un f u n p l e pédoncule,, d’environ quatre
. pouces de haut , qui porte à fon fommet’ une
. aaineoufpatbe, de laquelle fortent deux, ou trois
l ’petites fleurs bleues, compofées de ftx pétales
létendus & ouverts, comme dans les autres efpè-
. ' j ccs. Ces fleurs ne retient épanouies que trois où
. Bqn'atre heures dans la matinée & font fermées le
. ®retic du jour.
« Lors même quelles font ouvertes, leurs péta-
: ,jfes font fi petits qu’ils ont peu d’apparence.^ _
H Cette plante fleurit communément au milieu
l’Eté, un peu plus tôt, un peu plus tard ; mais
Belle ne produit jamais de graines dans nos cli—
Mttiats. • ‘'T ' .’Y /
Culture.
B Les deux premières efpèces font abfolument
Bjuftiques : elles réuftiffent très-bien en plein air,
font rarement endommagées parole froid.
Jf On les multiplie de graines ou de racines éclatées.
i ]1 faut fémer les graines en Automne, aufli-tôt
■ ^.quelles font mures, fur une platte-bande , dans
• |ftes rigoles à trois ou quatre pouces de diftance.
On les recouvre d’un demi-pouce environ de
«terre légère. Elles doivent être placées à l’afpeét
du levant, de manière quelles ne reçoivent que
p is premiers rayons du Soleil.
« Les plantes commencent à lever au Printems
jBfuivanr, elles n’exigent, pendant le premier Eté,
«d'autres, foins que d’être fardées j pour en ôter
S c s mauvaifes herbes.
« Si cependant elles étoient trop ferrées, il fau-
»droit les éclaircir & planter celles qu’on enle-
P ^ * k une plate-bande, à l’ombre, à trois
Ipouces de diftance entre elles. On peut les laitier
S a n s cette fituation jufqu’à l’Automne. Alors on
S e s place à demeure à l’endroit où elles doivent
«refter. Elles y fleuriront, comme les autres, l’Eté
«fuivant. ^;i
i En général, ces plantes aiment l’ombre & elles
|nfe plailent dans une terre molle, marneufe &
pans fumier. .
I.Ces plantes, ainti que nous l’avons dit, fe multiplient
aufli de racines. Le tems le plus convè-
jià b le pour les diyifer, eft le commencement de
f Automne, afin quelles puiflent être bien réunies
avant l’Hiver.
Comme la troitième efpèce ne frudifie point
pans nos contrées, on la multiplie ordinairement
;'Sj)ar les cayeux que fa. racine pouffe en ab.on-
Mance, Ce moyen eft beaucoup plus court que
faire venir des graines de l’Amérique méri-
^■ onale' d’où elle eft, originaire.
faut féparer les cayeux & lés tranfplantcr
C G tcms aPr^s que les feuilles font flétries , ou
B - E S : :
au moins avant que les nouvelles commencent
►■;à poufler.
On les met dans de petits pots, remplis d’une
terre légère, fablonneufe & fans fumier , que
l’on enterre dans la couche dé tan de la ferre-
chaude. Il faut les y laitier toujours : car
elles font trop délicates pour réuflir ici, à moins
qu on ne les -tienne chaudement.
Du refte, elles exigent le même traitement que
lés autres plantes buLbeufes des mêmes climats.
Ü fa g e s . Comme ces plantes ne marquent pas
beaucoup, elles ne font pas d’une grande utilité
pour l’ornement des parterres : elles ne font donc
admifes que dans les ja'rdins des curieux , qui
, font flattés d’y réunir le plus grand nombre d’ef-,
f.pèces poflibles. ( M. D a v ph in o t .)
BERNAGE. « On entend par ce mot dans les
campagnes où il eft en ufage, des mélanges de
‘ grains, qui fe font pour la nourriture des beftiaux
’& qui fe fement en Hiver. 35 A n e . E n c . ( M .
V A b b é T e s s i e r . ),
BEROT : petite voiture de la B refte, attelée
de deux boeufs., ( M . l 'A b b é T e s s i e r . )
BERTIN. (;M. ) , Miniftre d’Etat, chargé pendant
les {dernières-années du règne-de Louis X V ,
de tout ce qui étoit relatif à l’Agriculture. On
doit à ce Miniftre plufieurs établiffemens utiles ,
tels que les écoles Vétérinaires de Paris & de
Lyon. Il a entretenu une correfpondance fuivie
avec les mifiionnaires Européens qui réfident à
Pékin, & c’eft par fes foins, qu’ont été publiés
les mémoires fur les Chinois-, colledion pré-
cieufe , compofée de 12 vol. z/z-4.0 -, enfin il a
fait diftribuer • dans les différentes Provinces de
France des graines de Gàrence du Levant, de
Rhubarbe .de la Chine -, & le Jardin du Roi lui
doit plufieurs plantes rares dont il lui a procuré
les graines. ( M. T ko v iv . )
BESANCON. Variété du R a n u n c u lu s A j ia t ic u s L,'
dont la fleur eft marquetée de rouge, fur un fond
jaune pâle. V à y e { Renoncule. (K R e y n i e r .)
BESANCONE. V'ariété de la T u l i p a G e fn e -
î r ia n a , dont la fleur eft colombin & chamois
blanchiffant. P. M o r i n , R em . f u r la c u ltu r e d e s
f l e u r s - V o y e z Tulipe des Jardins. ( M . R e y -
\n i e r . )
BESESIL o u BESELIT des Arabes. A l o ï Ara.
‘b ie d L . f i l . J u p p l . V o y e z Aloes d’Arabie. C M .
T h o u i n . )
BESI ou BEZI. On donne ce nom à plufieurs
variétés du P y r u s com mu n rs. L. V o y e z Bezi 8c
Poirier. ( M . T h o u i n . ) .
BESLERE, B e s z e r i a ,
Genre de plante à fleurs monopétalées de la
divifion des p e r fo n n é e s . Le calice de la fleiir eft
d’une feule pièce partagée en cinq découpures.
S ij