
Poitou, au feigle ergoté. Voyez Erg^t . ( M.
l 'A b b é T e s s i e r . )
BOUILLON. Excroiffance charnue , qui
vient fur la fourchette du cheval ou à côté ;
elle eft grofle comme une cerife, & fait boiter
le pied. -
On donne aufli ce nom à une excroiflance
ronde & charnue, qui croît dans une plaie.
( M . l 'A b b é T e s s i e r J )
J2OUILL0 N, jardinage , mot nouveau intro-.,
duït par M.l’Abbé Schàbol. Il eft pris de l’ufage
commun , & employé dans fa fignification propre.
« On prend un Bouillon' pour s’humecter
eji même-tems que pour fe fuflenter. Le Bouillon
dont il èft queflion, eft compofé d’onc-
tueux, d’humeélans & de corroborans ; voici
comment il fe fait. p ■
« Prendre pour un feul Bouillon plufleurs
féaux d’eau , , les verfer dans un baquet, & y
jetter ce qui fuit : cfottin de cheval,, la valeur
d’un demi-boiffeau , lequel doit être mis en
miettes avec les mains, & pulvérilé.... boufe de
vache , environ un demi-boiffeau , laquelle
doit être bien délayée ave© les deux mains....
- terreau gras & vif de couche , un demi-boif-
•feau. «;s , ' ,. | i i .
| « Par terreau gras &'vif,xm entend celui qui
n’a point été évaporé pour avoir long-tems
reflé à l’air, au haie' & délayé par les pluies ;
mais nouvellement amoncelé & noirâtre , quand
on a brifé les vieilles touches. Dans lé cas de
difette de celui-là, on le prend tel qu’on le
peut avoir -, maison lève celui de la. fuperficie,
pour plonger & aller au fond. Il en eft du ter-
' reau comme de quantité de nos alimens qui fe
paffent étant gardés un certain tems, les uns
plus, les autres moins. » ;
« Il faut, i.° commencer par bien- battre &
mêler le tout enfemble , puis le jetter dans •
le baquet, & avec les mains les^ délayer.
2.0 Faire un baflin autour d’un arbre, &
non pas autour du tronc, dont la fonélion principale
n’eft pas de pomper, mais, de recevoir
& contenir les fues, faire ee baflin en-deçà ,
environ à fept ou huit pouces du tronc, ôtant
la terre jufqu’aux premières racines, & verfer
le tout dans la foffe ; & comme au fond du baquet
il en refte toujours, le bien nétoÿer avec
les mains, & 'répandre le tout dans la foffe.
i .° Quand l’imbibition eft faite, remettre la
terre ,- afin que rien ne s’évapore, & faire ainfi
à tout ce qui en a befoin, arbres , arbuftes ,
plantes en caiffes & en pots. Réitérer, fi un premier
Bouillon ne fuffit pas -, le même a lieu pour
des orangers malades. »
« Le voilà , dit M. de Schabol, cé Bouillon
fi fouverain, fi efficace, le voilà en petit pour
-un feul arbre • mais en a-t-on befoin pour un
certain nombre d’arbres , on augmente la dôfe.
de chaque ingrédient au prorata du nombre des
arbres à médicamenter, le tout à vue depJ
un peu plus , un peu moins , n’eft pas d’2
grande çonféquence -, alors on bat le tout «]
femble avec divers outils. »
« C’eft ainfi que, dans la cure des maladies U
maines, on compte les juleps, les cordiaud
les ftomacliiques, les bouillons pulmonaires
ceux faits avec les anti-fcorbutiques, &c. ^
il eft i une obfervation des plus important^
favoir que de même que dans 1 a Médecinehumaiiii
quand les parties nobles font attaquées imW
diatement, ces recettes ne peuvent rien
même le Bouillon ne produit aucun effet (J
les arbres épuifés & ruinés. »
cc On eft affuré de guérir, parle moyende|
Bouillon, une quantité de maladies des py
& des arbres, telles que la jaunifté , le bland
ou le meunier-aux-pêcheurs, les,effets
accidens caufés par la cloque, par les veij
roux, &c. 11 y a encore un autre Bouillon!
avec les lavures de cuilines.
BOUILLON-BLANC. Nôm aflèz générale
ment adopté pour défignçr le genre des ve/M
cum de Tournefprt •, mais depuis qu’on y,;
réuni le. genre des Blataires, on lui a ûM
le nom deMolêne. Voyez ce mot. (M. T mm
BOUILLON D’EAU. On nomme ainfi tousl
jets d’eau qui s’élèvent à peu de hauteur J
manière de fource • vive. Ils fervent pour «ar
nir les. cafcades , goulottes , rigoles, gargouill
qui font partie de la décoration des jardins lya
métriques. (Af. Thovin.-)
BOUILLON NOIR. Nom donné p# les A
ciens à quelques efpèccs du genre des Vm
cum , & plus particulièrement au Nigrim
au Sinuatum. Voyez le genre des Moiæm
( M . -Th o u i n . ) .
BOUILLON SAUVAGE ou SAUGE enÂ
BRE. Noms impropres donnés -à la divilion
genre des Phlomis qui forme des Arbuftes àfeii
cotonneufes & drapées. Voyez Phlomis. i
BOUILLOT. Nom' donné à Réalmontyj
Comminges, à la camomille puante ou marod
( M'■ l'Abbé T e s s i e r . ) I
BOUJEAU. « C’eft un affemblage de dd
bottes de lin , liées l’une contre l’autre dd
tête au pied , afin d’occuper moins de placer
l’eau , où on doit mettre ce lin rouir. »;|
cienne Encyclopédie. Il auroit fallu dire
quel Pays ce mot eft d’ufage. ( l’Abbé msM
BOUIS. Ancienne manière d’écrire M
du Buxus. Voyez Buis. (AT. THOvnf.) - J
BOUIS, Suivant M. Jacquin, les ljfl
de Saint-Domingue donnent ce nom au
l’arbre qu’il a décrit fous le nom de Ghtjm
lum argenteum & que M. de la Mark
S comme variété à fon Caimitier olivaire-
Caimitier. (Af. R e y n i e r . ) ' J
BOUIS ( gros. ) Le même Auteur donneff j
* à fon Chryfophyllum çceruleum, variété du *j
d t r p m i f o tm e .V o y e z C a im it ie r . { M . R e y n i e r . ) '
H jBOUIS piquant. RuJcus oculcatus L. Voyez
IFüagon piquant, N.tt i.
■ JOUIS des fables. Nom donné, par les habitons
des Antilles, *à l'Hura crepitans. L. Voyez
HLfJER.
■ bOULAIE. On nomme ainfi un terrain planté
fie Bouleau. ' y '
■ BOULE, Arbre taillé en boule. Nos bons An-
fiêtres ne fàifoient cas d’un arbre, qu’en raifon de
I labizarrerie des formes qu’on lui avoit fait prer.-
»dre. Un arbre livré à lui-même , dont les for-
Bies avoient l’élégance que la nature feule peut
■ onner, étoit trop commun à leurs yeux. De-
[là, ces arbres taillés en boule, en pyramide ,
ornemens d’architeélure, en imitation' d’a-»
»maux, qui feùls leur paroiffoient dignes d’or-
ler les parterres monotones, où ils alloient ref-
IHrcr l’ennui. x
f i Le même goût a paffé des parterres , aux po-
pers, qu’on ornoit d’arbres fruitiers- taillés en
files, en pyramides, &c.
jLes arbres en boules rapportent peu, parce
fiuc leur taille eft fubordonnée à la formé fphé-
[^■ ue, qu’on cherche à leur conferver, & des
finches à fruit font fouvent profcrites, parce
elles nuiraient à la régularité qu’on veut éta-
Blir. Cette gêne, qu’on impofe aux arbres, leur
fiuit davantage, à mefure quflls deviennent plus
fieux, parce que l’intérieur fe dépouille , & que
Bes branches à fruit, quife trouvent vers les extré-
fiités, font prefque toujours viétime du cifeau.
■ Tournefort, dans un mémoire fur les malaises
des plantes, inférés dans ceux de l’Acadé-
fiie des Sciences, année 1705, parle d’une ma-
fidie des arbres des pays chauds, qui font tâil-
[■ en boule, ou en huiffon. Les extrémités des
finches, après la taille, fe chargent d’uné tu-
finr fpohgieufe plus ou moins groffe, qui fe
fie très-facilement; cette maladie fe propage
fiis 1 intérieur de l’arbre, & le fait bientôt
ficnr. La sève, encore plus aéfive dans les pays ;
■ Ns, que dans celui-ci, arrêtée trop fubite-
Tifnt par des tontes contraires à la vigueur de
pbre, fe réunit vers les extrémités, & y forme :
|es excroiffances inorganiques. Tournefort ob-
• e que le premier fymptôme de cette raala-
f KÀc ceflation du fruit.
1 On taille ordinairement les arbres en boule,
B ? * 01S Par an , au Primtems, avant la sè- j
K iVers *e de l’Été; ceux qui veulent 1
l V, grande régularité des formes. rappro- :
■ nt ,es ^P°ques dé la tonte & font tailler les
ilaffaTdCU n*^ In^1Tle tro^s K ? dans le cours de
fit'Y°n- P n remarque alors que ces arbres
■ né!; nCnt ^flP0U^'er du bois ; &, comme les raci-
lils sVn Cr- ^2111 flu en proportion des branches, 1
lOti t J3Clnent Peu ^ n ont que peu de durée. 1
llbnmî UVj ra P^us grands détails dans le Dic- !
Arbres & Arbuftes. .
■ M m U m . X u m t I J ,
BOULEAU. B e t u t à .
1 Genre compofé de fept efpèces différentes, <5^
d’un plus grand nombre de variétés. Ce font des
j arbuftes indigènes ou étrangers, qui croiffent en
pleine terre dans notre climat & dont il fera
traité dans le Diél. des Arbres auquel1 nous renvoyons.
BOULERAI. Voyez Boulaie.
BOULET. Jointure, qui eft à la jambe du
■“cheval, au-deffousdu pâturon, qui tient lieu d’un
fécond genou à la jambe du devant & d’un fécond
jarret à chaque jambe de derrière. Les en-
torfes fe font au Boulet ; le cheval fe coupe au
Boulet; c’eft-à-dire , qu’il eft entamé par le côté
! d’un de fes fers. M. ( l'Abbé T é s s i e r . )
BOULET jaune. On donne, à Liège, ce nom
à une efpèce de Pomme-de-terre, qui a la peau
j jaune. ( M. l'Abbé T e s s i e r . ) Voyez Pomme*
DE TERRE ET MoRETTE TUBÉREUSE.
BOULET de canon. Nom que les Créoles don <
1 nent au Couroupita Guianenjls d’Aublet, à caulé
de la forme de fon fruit. Voyez Couroupite
de la Guianq. ( M. R e y n i e r /)
BOULETE. On appelle ainfi un cheval, dont
les boulets paroiffent avancer trop en avant,
ce qui vient de trop de fatigue. ( M. T Abbé
T e s s i e r . )
BOULETTE. Nom que les jardiniers donnent
aux Echinopes, à caufe de la conformation des
têtes des fleurs. Voyez Echinope. (Af. R e y n
i e r . )
BOULETTE.On donneaufli ce nom aux efpèces
du genre des Sphceranikus. Voyez Spherante.
BOULIN. Trou dans lequel fe place & niché
un pigeon dans un colombier. Voyez Colombier*
( M. l'Abbé T e s s i e r . )
BOULINGRIN. Renfoncement ou glacis revêtus
en gazon, dont la formé dépend du lieu
qu’on y deftine. Anciennement on donnoit ce
nom à tous les mafiifs de gazon, des parterres,
ou autres ; aéluellement on le confacre uniquement
pour les pentes revêtues en gazon. La
forme varie fuivant la nature du lieu qu’on destine
à ce genre d’ornement. Les Anglois de qui
nous avons emprunté le mot Boulingrin , Bowling-
green, donnent ce nom à tous les efpaces couverts
de gazon qui font dans le voifinage des
habitations, dans les parterres à compartiinens,.
&ç. On ignore à quelle époque l’acception dé
ce mot s’eft reftreinte en France.
- Les Boulingrins, dans la nouvelle acception
de ce mot, pçuvent être de deux efpèces ou
fimples, ou compofés. Les premiers fom un.
glacis uniforme en gazon , fans aucune interruption
: ils ne peuvent être que d’une grandeur
déterminée, fans quoi il eft à craindre qu’ils ne
produifent un effet défagréable. De tels Boulingrins
n’offrent aucune difficulté dans leur conf-'
truélion.
S s