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«lj certains;.végétaux; il fait, pçt'drc .aux. chi-
Co'réer & ".iux ' laitues lcur..-ù|Cretè & Ipurs.
Opines., cu’.raême-tçms qu’il leu;;-Fait changer
de couleur. Lprfqu il. .cultive trop long^ten'iS ,tle-
f\iîte la môme* plante, ciar.s ie rnitnc .lieu . la
furaboridance ' des fucs (ümijiiue à
ccttë caiîfè de .déTôrgaiîff^tion çeffe.,, la
fe rapproché ' 'de fa forme' ppimitive^ &. -c eft ce^
que le Jardinier appelle-un A b â ta rd j.$ em e1n t . II
le' préyipt en variant les,cultures 0. mc'i^e en
changeant de graines .: car il paraît. que la,même
variété , crue’ dans 'différentes^,ppfitioh^., ^.hei.fe ,
reffemble pas au point d’épuifer la terre»' lorsqu’on
feme ruccefTiyement.de la graine, . récolT
lée- en deux lieux difFérens. Les Jardiniers iqt-x
gneux évitent, autant; qu’il leureft.poftlble,,dê.
iemer les graines qu’ils^prit, récoltées »-..Qu b-Ù-
moins il les renouvellent dé teins en fèms, &
en font venir, dés endroits ou chaque. iyariété,a
reçu Ton plus grand' t d egré de p^ÿfeélîon • Op. r
trouvera de pliis ’ grands détails 'au mot ‘DÊqÉr ,
nération. ( M . R e y n i e r ..);
BÀTARDIERE. Dépôt où L’on conferve tes
arbres que l’on fort de la. pépinière , em.attendant
de les mettre , en place, Ce mot eft, plyis :
• ufité dans les ouvrages, d’Agriculture, que dans la ;
pratique, où l’on emploie indiftinélerùent le mot-;
pépinière , poqr exprimer un endroit . où font;
réunis de jeiines arbres. ; !
La terre des Bâtârdières'doit être bien défon-
cée • mais il .vaut mieux choifir une terïè médiocre
qu’une bonne, parce que le jeune arbre,
qu’on en fort pour le mettre en place, réuffit-
mieux & poufte avec: plus de vigueur. Les jardiniers
ont généralement des Bâtârdières fur des
fonds trop ' fertiles v les arbres,» qui en fortent,
pâroiflent vigoureux,, mais ils font fujets à dépérir
, pour peu que la tetre où on les plante fort:
moins bonne. Voyei Pépinière^-
Les Bâtârdières font regardées comme dès
entrepôts , auflï lès1 arbres y font trop ferrés.,
L ’ufage de ne' laiffer que deux pieds entre les
tiges a prévalu, quoique depuis. Liger, Auteur
du ftècle paffé, jufqu’à M. 1 Abbé Rozier-, tous
les Agronomes en aient indiqué" les inconvë-
niens^Ce dernier Ecrivain confeille de laiffer
quatre & même. cinq, pieds entre Chaque'tige
d’arbre r Liger croit, qu on doit les éfpacer de
fix & même de fépt pieds. Cet entaffement desarbres
dans les Bâtârdières, oblige.de couper les
principalés racines61, même le jpivot , & lorf-;
qu’on les plante dans le.voifinage ffautr.es arbres-
ces derniers ont lé teins'd’étendre leurs racines
dans la- terre meuble qu’on avoit préparée, &
de l’appauvrir,^ pendant- que le nouveau venu
s’épuile à pouffer de.nouvelles racines,-
Les arbres ne peuvent • pas féjourner plus dé
cinq ou fix ans dans la Bàtardière , fans fouffrir r
i|ursa;acmes trop^rapproeb^s ,.vfe..nuifent .mu-
B A T
fûellçthept, & vie défaut Je, nourriture les/fait
languir,. Les jardiniers augmentent encore le mal
en. pjantant des légumes dans les Bâtârdières,
mèmp, dans celles où les. arbres font trop* peu
: eifpaçés- ils achèvent’, par ce moyen, d’épuifer
une terre qu’ils ne peuvent pas nourrit- dans la
* mêïne proportion : le rapprochement des arbres
empêchant de donner des labours profonds &
! de répandre uniformément les engraisd «J
Les. Bâtârdières doivent être fardées & arret^
! fées .fréquemment, & autant qu’il eft poffible,
; il eft bon de foffoyér la terre deux fois l’au , au
printems & au mois ;de Juillet. *: V o y e ^ pour
:de plus grands détails le Didionnaire des
Arbres '& Arbuftes de l’Encyclopédie. ' ( AL
iRe y n ie r ..) '
BATATE ' des' Indes ou Patate;. Convolvulus
|b'ettatas. L. Plante fbrt-différente de la ponime-
■ dè ‘tërfe, Sôïanumltuberôfym: L. qui porte le-'
I nom' de ’Batàte ou -Patate .dans: qüelqufes pays’ ,
f & ' avec laquelle1 on t la confond màl^a-propos.
Voyei 'Liseron bat&t e 1 ( M. Tn.o _
‘Ë Â f AÉÉ ou Patate cle Virginie. SoLïiiw tube*
rôfùm, L. Et fplj^ communément pomirié--fte-
■ terré, Vdye( ;MoAE;LtE ! tnbereÙse.' ;
T hovin.‘ \1': ' T/ , ne- no
BATAYIA. - ;Variété de la lajtu,e<, dont la ,
: pomme eft très - greffe. . très --délicateipais.
: mplle & : jamais pleine. Elle n’eft jamais fort
•j blanche -, mais comrne-çUe; eft tçè^end^e.^fort.
»délicate , cet inconvénient ri’en n’eft pas un. {M,
■ Reyeïiêr. ),
, BATAVÏE.- On donne ce nom à un oeillet
’ rouge-clair & blanc. /Ses couleurs ne font poin t
: belles ; mais riLtétoïf eftimé-' ,à » caùfe de fa grof-
feu r , dans le teiris ou Ion aimoit les' gros.-csil—
lets. ’Sa fleur a fpuyent. 14 'pouces ,de circonférence.
La plan te . de- çet oeillet , qft ; -toujours
foibîe , Oft la marcottelayec-peine, & fes -graines
manquent prefque . toujours. Actuellement - on
’ ne fait.aucun cas^de-eet^e, variété. V m i
’ umy. i >?Âg r ;i c : & Tafâ: _ OE^eét. des
Fi^ft^ïSTES RE YtiïElL) ”
B A T I S . B â t i s .
Genre de plantés- à fleurs fans pétales.,, font
la famille n’eft pas encore bien déterminée ,,
mais qui paroît avoir..quelques rapports, avec le.
Trophis.
Nous n’en connoiffons qu’une efpèce.
B a t i é' • maritime.' ÿ f :
Bâtis mariama. L. de la Jamaïque &de$
■ Antilles
; C’eft. un arbufte qui slélève énviron.’à- quatre;
jpièds de .hauteur.. . ./.f;- - .
; Ses tiges font, cylmdriqiiesv câffâri tes,. ffnne
.^couleur cendrée ,r, trèsTranièiifes diffufes , &
B A T
penchées vers la terre. Les jeunes fairieaux, qui
naiflent oppofés le long de la. tige; font droits,
verds, à quatre angles, munis de quatre filions.
Les .feuilles font petites;,,, ; ayant à peine un
.pouce de longueur, très-Jiombreufes, feflilles
& oppofées. Elles font ojblongues - pointues,
charnues & fucculentes, plus épaiftès dans leur
partie fupérieure .& fe retréciffent infenfiblement
vers leur bafe.
Il y a des. fleurs, mâles & des fleurs femelles
qui naiflent fur- des individus difFérens. , Ces fleurs
font; incomplettes, n’ayant, ni calice ni corolle :
elles font petites », & viennent, fur des chatons !
axillaires ,. foutenus par des pédoncules très-
; courts.
Les chatons qui portent les fleurs mâles font
' formés ff écailles embriquées fur quatre faces
; diftinCles , en forme de pyramides,. Chaque,
i'éçaille recouvre une fleur qui ne confifte. qu’en ■
‘ quatre étamines, dont les filamens, un peu plusj
: longs que l’écaille ,- foutiennent des anthères';
| oblongues.
Les fleurs femelles naiflent fur des chatons
ovales, charqus, .munis en défions d’une efpèce de -
collerette,flivifée en deux folioles. Ces fleurs ne
préfentént qu’un ovaire ovale ou quadrangulaire, ;
l cohérent au chaton, fans ftyle, mais furmorité
d’un fligmate feflile,. velu & à deux lobes.
La réunion des baies-qui remplacent cesp
; ovaires, forme un fruit oblong & obtus, qui
jaunit en mûriffant. Chaque baie renferme quatre
[ femences. triangulaires & pointues.
C u ltu re . Cet arbufte croît naturellement à la
Jamaïque & aux Antilles', dans les lieux falins
& voifins, dp la mer. Jufqu-’à préfent, il n’a été,;
cultivé ni en France,, ni en Angleterre. Vraifem-
: blâblement il exigerait la ferre-chaude..
XJfages. Toutes les parties de, cette.plante ont
. une faveur très-faiée. Les Habitans de Cartha-
« gene 1 appellent Barilla. Ils la brûlent & em-
■- ploient fes cendres à faire de la potaflè pour
î l’ulage des verreries. C’eft peut-être à cette prot-
1 Prtété , autant qu’à la .forme de,.fes feuilles,
. clù $ft dû le nom de. Kali qui lui a été donné
j par.Sloane.
• Cet Auteur regarde.le Bâtis comme une efpèce
! de barile ou crifte-marine.
Il ajoute qu’à la Barbadé on en fait confire
, & Ùiariner les jeunes-tiges. ( M . D authinqtî )
BATON.. Les jardiniers fleuriftes nomment
; amli.lés orangers qu’apportent, chaque année
lies. Provençaux & les; Génois, parce. qu’alors
| ces jeunes arbres, n ont que fort peu, de racines
[ ôt prefque pas de branches , reffemblent
; effectivement à, dès Bâtons... V o y e z le., mot-
Oranger. { M , T h o v i n . ) ,
, BATON. D'ans quelques Province^, on donne'
ce nom .aux baguettes aux tuteurs-; dont : onfe
; r pour appuyer lès plantes. V o y e z ) Baguette- i
- ^ Tir e u r . .( t R e l i e r . i
B A T n .
BATON royal. OEillet pourpre fur grand
blanc • la fleur eft petite , mais elle- s’ouvre bien.
O jtte variété de l’oeillet eft affez délicate. Voyez
(Sillet. ( M . R e y n i e r .)
B A T T A G E .
Opération , par laquelle on fait fortir les grai-
»nés de leurs, enveloppes. Dans les provinces du'
Midi de la P rance-, on lui donne le nom de-
■ Dépiquage y qui ne doit convenir que pour ex—
m m ^ aèlion de féparerle grain de l’épi. Le mot
de Battage eft plus étendu *, il s’applique aux plan-
■ tes à épis, - comme à celles qui ont des filiques
I ou d’autres efpèces d’enveloppes pour leurs
'graines.
Il y a différentes fortes de Battage , ou de manières
de battre , felori les pays, les graines & l’u-
lagé auquel on deftine les tiges, & les grairies.
' Dâns la plus grande partie de la France , on ne
bat qu avec l’inftrument appellé Fléau les pays-
méridionaux, tels que la Gafccgne,le Languedoc .
Je Gévaudan , la Provence, le Comtat.Venaiftin *
;le Dauphiné,flic, font fouler les grains par les pieds
des animaux. Encore plufieurs can tons de-ces pro^
vin ces fe fervent-iis du fléau ou feul, ou concur-
. rément avee le. foulage ou pour compléter ce
idenuér Bartage.Je fais qu’en Hollande, à Liège , ,
a Genève., &c. on ne connoît que le fléau & que
K ,?Tu ,?e ta- pratique ordinaire de l’Efpaene
- eA*- Itahc, de làSMorée, des Canaries, de la Chine
environs de Canton , où cependant:
! le fléau eft aufîi employé quelquefois. 11 paroît
donc que dans lès climats chauds, où les efpèces ,
- §rains tiennent peu dans leurs épis & où l a .
chaleur en rompt facilement l’adhérence., où fe
trouve bien du foulage qui ne réufïiroit pas dans-
les climats froids ou tempérés* tant à caufedes ef- -
pèces de grains qu’on y cultive, que de la diffi— -
cultéde les féparer de leurs enveloppes. Le fléau,
leu!, hui :agit avec beaucoup de force, peut,
remplacer lé foulage. Quelquefois il arrive.qu’on:
s en fert pour retirer les grains reftés dans les épis,.,
après le foulage : c’eft donc là manière dé battre la-:
plus, parfaite... , •
Suivant 1 ancienne Encyclopédie, lés Turcs coût—
peut les plantes, ils les font fouler « avec de greffes
planches épaiffes de 4 doigts, garnies de. pierres-
à fufil tranchantes, qu’on fait traîner par des ■
boeufs. »
A rifle- de France en Afrique , îè ris & le fro-.-
ment fe battent avec dè moyennes perches ou gau—
lettes & le maïs avec des bâtons . On n’a jamais >
pu accoutumer-les Nègres à battre au fléau.
Quelques cantons des-provinces du Midi de la ’-
France,, tels que Rhbdès en; 'Rouérguè ^ Taraf—
con dans le Comté de Foix-, font battre avec de:
longues baguettes:.
Beaucoup de cultivateurs-, dànsilifférens p,ay?,,