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exactement quelle variété ou efpèce de froment on
entend. Je ioupçonne que c’efl le froment à épis
blancs fans barbes,grains blancs, tige creufe,connu
fous le nom de tou\elle dans les Provinces méridionales
de la France. ( M. l ’Abbé Te s s ier . )
BRANCHAGES. Ce font les extrémités des
branches garnies de leurs rameaux & brindilles.
On emploie, dans les potagers, les Branchages
de différens arbres communs, tels que ceux du
chêne, du tilleul, de l’orme, &c. pour garantir
les fleurs des arbres fruitiers qui font en
efpaliers ,• des atteintes des gelées tardives.
Pour cet effet, on fiche en terre, vis-à-vis
des arbres & à quelques pouces de diftance , des
branchages les plus garnis de brindilles que l’on
peut trouver, ot on les étend fur toute la fur-
face de l’arbre. Cette fimple petite paliffade de
bois fec abrite les fleurs & les empêche d’être
attaquées du froid. Quelques Jardiniers préfèrent
même ces Branchages à des paillaffons pour pré-
ferver les fleurs & les garantir des gelées tardives.
( M. T h o u i n . )
BRANCHE. Ramification de la tige d’un végétal.
Je n’entrerai dans aucuns détails fur l’or-
ganifation des branches & la manière dont elles
fe forment, crainte de répéter ce qui en eft dit
dans le Diôlionnaire des arbres & arbuftes -, j’ob-
ferverai feulement que les ramifications des plantes
font également des Branches, que la tige foit
vivace ou feulement annuelle. Cependant les
Jardiniers donnent aux ramifications ou branches
des melons & autres plantes de la famille des
eucurbitacées le nom de Bras. Voyez ce mot.
Les Branches des plantes herbacées commencent
d’abord à offrir un grouppe de fleurs qui fe
détache infenfiblement de la tige & termine la
branche, qui fe forme par un développement
fucceffif. Autant qu’on a pu s’en affurer avec
le peu de lumières qu’on a fur l’organifation
végétale, les branches ne diffèrent point des tiges
par leurs vaiffeaux & par leurs organes. L ’m-
fertion des Branches offre une ramification fimple
des vaiffeaux & non cette efpèce de cône
qui fe trouve à l’infertion des Branches dans
les végétaux ligneux. En général, les plantes herbacées
paroiffent d’une nature plus fimple que
les plantes ligneufes r les corps véficulaires y
paroiffent plus abondans, jufqu’à préfent on
n’y a pas reconnu cette diverfité de vaiffeaux
qu’on a reconnu dans le bois. J ’entrerai dans
quelques détails au mot Plante. ( i ).
Les arbres fruitiers, qui ont plus occupé les
( i ) M. Jacquin vient de m'apprendre qu'on
fait, depuis très-peu de terns, des injeÀions de plantes
en Angleterre: ces-préparations nous donneront fans
doute beaucoup de lumières fur l'organifatiôn végétale
, jiufqu’k préfent fi- peu connue- Ces préparations
font au mercure ; l'Auteur de la découverte ne
fait pas connoître fon procédé.
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honiffîeS qüe les autres, offrent diverfés efpJ
de branches que les Jardiniers diftinguent J
des noms particuliers •, la notice Suivante ne |]
que lès indiquer , le D ic t io n n a ir e des arbres $
arbuftes devant contenir tout ce qu’il fantjy
voir fur cet article.
Branche a bois. Elle naît de l’oeil le p|tt
élevé de la Branche taillée, fon écorce doit èt«
vive, fes yeux bien formés & près lés uns Ü
autres. Ses fibres font aîongées & Je tordent m
ment fanscaffer, lorfqu’on la rompt elle éclaté
La Branche à bois eft deffinée à porter d’auj
Branches.
Branche diteBouquet.Petite branche à fruit, U
gue de deux pouces, & qui donne beaucoup defrui
pendant quelques années. Voyez BRANCHEàfruij
Branche diteBourfe.Branche à fruit, courte&i
forme conique également productive. Æ
Branche à fruit.
Branche dite Brindille. Petite branche à fruit
mince & longue, qui eft placée en forme dé dan es Branches voifines & Leur nuire.
fur le devant de l’efpalier ; les fruits qu ’elle pt,
font ordinairement très-beaux & prefque affuri
Branche chiforme. Branche à fruit, mini
& foible dont les yeux font plats & écas
tés, cette branche croît ordinairement fur
fruit, on la coupe, à moins quelle ne foitnj
çeffaire pour remplir un vide, alors, on la tailî
fur un oeil.
Branche dite Crochets. On donne ce nom àMon
treuil aux branches à fruit des pêchers à caufetj
leur forme ordinairement bifurqué'e.
Branche descendante. On donne ce non
à Montreuil aux membres qui s’étendent hor
zôntalement au-deffous des branches mères.,
Branche de faux bois , croît fur une ad
cienne taille & fur la tige, où elle perce au tri
vers de l’écorce. Elle eft produite par l’aboa
dance de la fève ou par la fève qui reflue d’uq
Branche qui va périr. Lorfqu’ellè eft inutile
la forme de l’arbre ou pour réferve on la coum
Branche folle. Nom que Ton donne ai
branches chifonnes. Voyez ce mot. i
Branche à fruit. Elle naît entre 1 oeil j
la Branche à bois -& la taille précédente; lj
écorce eft v ive , fes yeux gros & peuéloignj
Son empâtement eft garni d’anneaux ou ri(|
circulaires. Lorfqu’oir la rompt elle caffc net.
fans éclats. L Petite branche à fruit. Sur lès arbres à noy^j
elle eft longue de deux pouces, bien nourri
garnie de beaux yeux dans fa longueur &te
née par un grouppe de boutons à frllit au.,,—
tre defquels fe trouve un bouton de eu* ï
lorfque ce dernier manque , elle ne 'JL
rir fon fruit. Gette branche donne dit h»1 FJ
dant quelques années & périt enfiute*
nomme, auffi bouquet..
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L f jes arbres à pépins, la petite branche à
Jftefl longue de fixa quinze lignes, raboteufe
I couverte vers fon emplacement d’anneaux ou
les circulaires : elle eft terminée par un gros
fcuton à fruit. Des deux côtés il le forme un
[Lton accompagné de feuilles ; ces boutons fe
Kveloppent au Printems fuivant, & à leur bafe
|fe forme de nouveaux boutons. Cette progref-
lon dure pendant fix ou fept ans au bout def-
luelles la branche périt : on la nomme aufli bourfe.
f Branche gourmande. Cette Branche ne fe
frouve jamais fur le9 arbres de plein vent, mais
bien fur les efpaliers & autres arbres qu’on a
Lp déchargés pour leur vigueur ou qui ont été
lillés trop courts ; elle naît ordinairement à la
Blace d’une Branche à fruit & abforbe la nour-
pmre des Branches voifines. Cette Branche eft
jtofle, fort épatée à là bafe , d’une tein te brune,
[ouverte de yeux écartés. Dès qu’on l’apperçoit
S convient dè la pincer, fi on la retranchoit
*out de fuite, la fève pourroit fe porter fur
Lambourde. Petite branche à fruit , longue de
Quelques pouces, terminée par un bouquet ; elle
“ ,ît fur le vieux bois en quoi elle diffère de
brindille.
Membres. On donne ce nom à Montreuil aux
arbres malades ou fur ceux qui regorgent d tanches qui montent ou descendent des deux
fève. Sa foibleffe l’empêchant de nourrir foi franches-mères de l’e.fpalier.
Branches - mères. Les Jardiniers de Mon-
buil donnent ce nom aux deux bras qui forcent
la bafe de l’efpalier & qui s’étendent de
bhaque côté de la tige en forme de V .
[ Branche montante. A Montreuil, on donne
te nam aux membres qui s’étendent au-deffus
Ses Branches-mères & rempliflent leur intervalle
par oppofition aux Branches defeendantes qui
^tendent au-deffous.
Branche de referve. Branche que Ton con-
Lerve entre deux Branches à fruit pour qu’elle
en fourniffe, de nouvelles l’année luivante ; on
fes taille ordinairement très-courtes.
Branche tirante. On donne ce nom à Mon*
ïreuil aux Branches-mères. Voyez ce mot.
V Cçtte légère indication ne fuffit point à une
|erfonne qui defire connoîtxe d’une manière un
ben approfondie les arbres fruitiers ; elle peut
feulement aider la mémoire dans les cas où elle
lourroit manquer. Comme on a féparé le Dic-
fconnaire des arbres & arbuftes de celui d’Agri-
lulture, on eft fréquemment expofé à répéter
P mêmes chofes dans les deux, pour peu qu’on
Relire les rendre complètes. ( M . R e y n i e r . )
PRANCHE urfine . Ancien nom françois du genre
|M Acanthus. Voyez Acanthe. ( M . T h o u i n . )
I BRANCHE urfine fauffe , nom vulgaire de
^ tl af^ umfph°ndil:um f . Voyez Berce branc- ■ PfiSLNE n-° i. ( M . T h o u i n . )
Nom donné 4 la, vefee dans
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quelques Pays. A Bourbon-Lancy, on appelle
ainfi la vefee à grains couleur de chair, & en
Bourgogne une efpèce do vefee fauvage, qui
croît au milieu des fromens ; fa graine eft ronde
& noire ;.elle communique de l ’amertume au'
pain ; mais elle ne lui ôte pas fa blancheur.
( M. VAbbef I 'essier. )
BRANCHUE. Cette épithète eft employée
pouf défigner un tronc ou une ïige garnie de
branches. Voyez ce mot. ( M. T h o u i n . )
BRANC-URS1NE. Acanthus. Voyez Acan-*
the. ( M. T h o u i n . )
BRANC-URSINE (fauffe) Heracleum fphon-
dilium L. Voyez Berce branc-u r s in e , n.° r.
( M. T h o u i n . )
BRANDES. Dans le Berry, on appelle ainfi les
Landes. Voyez ce mot. ( M. B Abbé T e s s i e r . )
« BRANDONS. C’eft le nom qu’on donne
dans les campagnes à quelques épines, branches^
ou bouchons de paille, par lefquels on avertit
que le chaume eft j;éfervé & retenu par celui
qui jouit de la terre : fans quoi il feroit cenfé
abandonné, & le premier venu en pourroit
faire fon profit. Dans les coutumes où les
Brandons ont lieu, on les met dès le 15 Septembre.
n
u BRANDONS , danfe des Brandons. Oïl
exécutoit cette danfe dans plufieurs villes deFrance,
le premier Dimanche de Carême, autour des
feux qu’on allumoit dans les places publiques ;
& c’eft de-là qu’on leur avoit donné le nom
de Brandons. Les ordonnances de nos Rois ont
fagement aboli ces danfes. n
Il fubfiftoit il y a trente ans', & il fubfifte
encore dans quelques Pays, quoiqivavec moins
de folemnité , une fête des Brandons. Elle a
lieu le i . er Dimanche de Carême. Sur le foir,
les domeftiques des fermes portent autour des
champs de leurs maîtres des tortillons de paille
allumée au bout de longues perches, & reviennent
à la ferme, où on leur donne un
petit régal. C’eft un refte. de l’ancien ufage ,
qui s’éteint peu-à-peu. ( M. VAbbé T e s s i e r . )
BRANQUE-ÜRSINE, Acanthus. Voyez Acanthe.
( M. T h o u i n . )
BRAS. Les Jardiniers donnent ce nom aux
branches des melons, concombres & autres cu-
curbitacées, & l’emploient dans les mêmes
fens que' le mot branche pour les arbres. Ainfi,
ils difent. de beaux bras pour une ramification
qui promet des fruits, &c. Ce mot étoit plus
ufité du tems de la Quintinie qu’il ne l’eft actuellement
, & tous les jours la langue des arts
s’épurera davantage par la eonnoiffance des caufes
& la propagation des lumières dans toutes les
claffes, ( M. R e y n i e r . )
BRASSE. Mefure de terre, ufitée à Coutras
en Périgord & à Libourne-, à Coutras, c’eft la
vingt-quatrième partie d’un Journal de onze
. cent cinquante-deux toifes ; à Libourne ç’eft
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