
CAGE. On donne ce nom, en jardinage ,1 Y
à des chaflis grillés, qui fervent à défendre ji
les plantes contre les animaux nuifibles.
Ces Cages font compofées d’un bâtis & d’un i
grillage. Le bâtis, qui fert à fupporter le grillage, '
ell conftruit en bois ou en fer. Le grillage eft j
fait en fil de fe r , en fil de laiton, en ficelle I
ou en ©lier.
On donne aux Cages des jardins différentes
formes: les unes font quarrées dans leurs plans :
& terminées en pyramide pointue, à quatre
faces. Les autres font arrondies, tant dans leur
circonférence que dans leur partie fupérieure. J
Quant à leurs dimenfions , elles vnrientj ;
fuivant le volume- des plantes auxquelles i
elles font deftinées. Cependant on ne don- :
ne guère aux plus grandes,-que .deux piêcîs
de large, fur trois pieds & demi de haut; .&
aux plus petites, quinze pouces de diamètre,
fur 20 pouces d’élévation.
Les Cages plus particulièrement deftinées à la
culture des Jardins de Botanique,; fervent à
défendre certaines plantes, telles que les Cataires, ;
les Marums ou herbe au chat, quelques efpèces
de valérianes, & c ., du ravage des chats, qui
en fe roulant defiits continuellement, lés écrafent
& les font périr. Elles fervent encore à pré-
ferver le feuillage de quelques efpèces d’arroches,
& autres plantes qui ont un goût falé, dont les
oiféaux font très-friands : elles affinent la récolte
des graines,'d’un grand nombre, de plantes qui ;
font ordinairement: mangées par leai oifeauX !
avant leur maturité. Enfin on les emploie pour. ;
confervèr les fleurs des plantes ■ rares, que les ■
Amateurs pourrorent. être tentés-de couper poitt |
difféquer, ou pour conferver dans les herbiers.
Ces Cages1 font fort utiles daris lès écoles de
Botanique, pour la confervation ' d’uii très-
grand nombre de'1 plantés.1 JÎ en exifle au Jardin
des plantes' de Paris , un 'nombre aifez
Confidérable , de différentes formes, \ - ( M.
T h o v i n . )
CAGUE (figue. ) O n 1 donne ;ce nom / à
l’Ifle-de-France , au fruit d’une e#pèce de
Diofpyros, originaire de la Chine , & qui ell
encore peu connu des Botaniftes. Voye[ 1 article
Plaqueminier. ( M. T h o v i n . )
CAHUTE. Dans le pays de Vaud & les Dé-
partémens voifins de la France,.on donne ce
nom aux baraques des Jardins. Ce mot ell cependant
peu en ufage. Voy*\ Baraqué. (M .
R e y n i e r . )
CA1LLARDE. Tulipe dont la fleur eft co-
Jomblne, cham is , incarnat & jaune doré..
Trùté de s Tulipes.
C’eft une des variétés de l’efpèce défignée par
Linné, feus le nom de Tulipa gefnoiana, Voye\
T é L IP E . ( M , R e YHIMR. ) j
CAILLE, Oifeau de paffage, plus pîtit n»J
la perdrix ; .on en prend une grande quantité
tous les ans, dans le voifinage de la Méditerranée]
Lés habitans des campagnes, dans l’intérieur ded
terres, en prennent au moisd’Avril, lorfqu’eiy
arrivent, . pour les nourrir & les erjgi ailler dans
des cages, ou dans des chambres. Ils les vendent!
pour les tables des gens riches. On leur donna
à manger du millet/ou du .froment. On troù-J
vera dans le Diétionnaire <des Qifeaux, partiel
de celui d’Hiftoire naturelle, la 'defeription del
la Caille , & les manières de la prendre & da
la nourrir. ( M. l'Abbé T e s s i e r . )
CAILLE. Nom que l ’on donne à la partie di|
lait qui fe coagule, 'quand on en a retiré la
crème. Voyeç L ait1.- ( M. l’Abbé- Tessièr.) j
CAILLEBOTTE. Nom donné dans quelque!
Dtfpartcmens de la France au Trapa rutansi
L. VoyeçMacre flottante. ( ilf. Tjyom'J
CA1LLEFAIT. Mauyaife manière de prononj
cer le nom de Cailielàit, impofé par beaucoup?
de përfonçes au genre, de Gallium. L. Vuytû
Gaillet. ( M. R e yn ie r . ) '
CAILLELAIT. Noni vulgaire du. genre des
G a i l l e t s , G a l i v m . L . , & qui s’ a p p liq u e plus
particulièrement aux deux efpèces. fui vantes, j
CAIL LELAIT: blanc. ■ G a l i v m mollit^o ij
Voyei Gaillet. blanc. Di<$E de Bot. n.s 8. j
C A IL L E L A IT - jaune. G a l iv m verum. If
V p y e \ Gaillet jàune. Dièl. de' Bo.t. n.° z’zj
( A f . D À f p HiÉrô t . J
.. CAILLETTE'. On appelle, ainfi le quatrième
.èflomac dés ’ rpmjnans. Çeft .celui d?fns lequJ
fe. .placent ces‘ pelotes de poils , appelées
grçpilts. fp AJ. l ’Abbé Tessier.')
CAILLE Petit creffon d’eau ou de fontaine!
qui ..tire feh nom du lieu de fon . origine, il
Crloî.t à .deux lieues ‘ de Rouen, & ..particulière^
ment à Cailli, Sifymbrium najlu: tium. L. Fl. Danj
‘ÿoyez Cresson,. n.° i | / | Af. D avphirot.|
CAILLOT ROSAT; Variété du Py^s com\
munis. L . , dont le fruit. 5 eft pierreux, maf
plein d’une eau abondante, du goût de larofij
Did. univ. d’Agr. > & Jard. ( M. Reyriek.)\
CAILLOU. Efpèce de pierre plus oumoiÆ
nuifiblq à l’Agriculture. Voye\ Pierre, (^j
l'Abbé T e s s ie r . )
CAIMITIER. Ch r y s o p h y z iv m . L
ci A i
Efpèces & Variétés.
I. Caimitier pomiforme.
Ch r y so ph il l vm Cainito. L . ï) des An-
I illes. .
B. Caimitier de la Jamaïque.
B. Chrysophillvm Jamàicenfe. J a c q .
C. Caimitier à fruit bleu.
. C. Ch r y so p h il l vm cændcum. Jacq.
2. Caimitier olivaire.
Chrysophillvm oliviforme. La M. Diél. I)
fur les mornes, à Saint-Domingue.
B. Caimitier à feuilles argentées.
Chrysophillvm argenteum. Jacq.
3. Caimitier glabre.
Chrysophillvm glabrum. L. ï> dans les bois
3e la Martinique.
4. Caimitier pyiiforme. La M. Diéf.
Ch r y s o p h y l l v m macoucou. Aubl/ de la
Guyane. .
Defeription du port des Efpèces.
t . Le Caimitier pomiforme eft un arbre
1 dont les Voyageurs célèbrent la beauté ; il s’élève
I à la hauteur de quarante pieds, & forme une tête
. arrondie qui s’étend &. s’étale beaucoup par le
: bas, fon écorce tient fortement au bois ; ce dernier
eft blanc, laiteux, quoique afiez,compaéle •
il fert à bâtir, &. au rapport de Nichplfon eft de
durée lorfqu on remploie à couvert. Les feuilles
font grandes, ovales„alongéeg, d’un beau vèrd
en-defliis, & couvertes en-deftbus d’un duvet
bronzé en couleur de rouille qui paroît dorée
lorfque le foleil l’éclaire. Ces feuilles ont une
nervure principale, d’où fortent d’autres nervures
parallèles entr’elles qui abourifîent aux
.côtés de la feuille. Les fleurs font axillaires &
peu apparentes k, il leur fuccède des fruits de
la gronëur d’une grofle pêche , de couleur; jaune
colorée en rouge du côté expofé au foleil. : La
peau eft mince, mais d’une certaine confiftance.
ha chair eft dufe avant fa maturité, & laifle
fuinter un fuc laiteux, comme la figue, iorfqu’on
1 entame. Dans fa maturité elle1 eft molle, un peu
gluante, & s’attache aux lèvres, ce’ qui déplaît,
aux Européens déjà rebutés par la faveur douce &
■ mfipide de ce fruit.
: La variété B , qui a été décrite & figurée par )
M- Jacquin, diffère de fon efpèce par fes fruits
cOYales^, couverts d’une peau verte colorée de rouge
"u c^té expofé au foleil , & par fa chair de '
icouleur purpurine plus foncée fur les bords
Contigus - à la peau, Cette variété dont le goût
. Pn peu plus agréable , eft connue à la Ja-
®aique fous les nom de Star-aple.
variété G, décrite par le même Naruralifte, i
“Ere par fes frujrs t qUj font trois fois plus :
de forme arrondie-, leur peau eft d’un j
^ urant for le violet \ leur chair, qui eft abon- ;
dajite en fuç laiteux avant fa maturité, prend en
mûriflant le degré de bouté dé la variété précédente.
On connoît cette plante dans les Ides
Françoifes de l'Amérique fous le nom de
gros-bouis.
| ’ Ufage. Les habitans des pays où croit ce Caimitier
mangent fes fruits & le multiplient autour
de leurs habitations.'; fans fe donner la peine de
le greffer, moyen qui .perfeftionneroit fans
doute la qualité du fru it, & leur procureroit des
variétés préférables aux fauvageons qu’ils pofl’c-
dent. Le bois de cet arbre fert à bâtir, & quoique
tendre & laiteux , il dure long-tems lorf-
qu’il eft employé à couvert: il fefend très-aifé-
uienr, St -fe brifq .difhçilemënt , en quoi il fe,
rapproche des bois filalfeux fi communs entre
les Tropiques.
On applique les feuilles fur lest plaies dit N i-
cholfon, mais les propriétés différentes qu’il attribue
aux deux furfaccs, rend ton rapport très-
douteux.
z. CAiMiTiÈit olivaire ; cette efpèce fe rapproche
dé la précédente , par beaucoup dé
caraélèrss ; mais elle en- diffère 'par- le plus grand
nombre. Il forme un bel arbre dont la ri»e eft
plus élevée & moins étalée que celle de l-efpècé
précédente. Son bois eft jaune au lieu qué'celui
de l’autre eft blanc: Les feuilles font ovales
femblablesà celles-de; la première efpèce, mais
portées:par: des pétioles plus .courts. Les,fleurs
font pareillement axillaires & petites, la: rouille
des feuilles cèuvre fréquemment le calice &
leur pédoncule. Les fruits, qui leurs fuccèdent
font de la forme d’une olive , mais le. doublé
plus gros , d’une couleur violette, tirant fur
le noir , & d’une faveur affez agréable.
Ce Cajmitier ne peut être le même que l'Aco-
ma dé--Nicholfon, comme M. la Marck le
foiipçbntie , puifque ce dernier arbre a dés
fruits de la groffeur d’une olive & de couleur
jaunâtre, lé Caimitier argenté indiqué comme
variété decette efpèce, a été obfervé par M. Jâc-
quin ; le port de cet arbre eft le même, fort
bois de couleur jaunâtre, fes feuilles ovales ont
un pédoncule très-court, leur furface inférieure
eft couverte d’un duvet argenté. Les fruits font
arrondis, d’un pourpre tirant fur le bleu de
la groffeur d’une'prune médiocre : leur faveur
eft la même que celle des efpèces précédentes;
mais leur chair eft plus mollaffe. On lés nommé
Bouis dans les Mes Françoifes de l’Amérique.
Ce duvet argenté des feuilles indiqueroit peut-
être une efpèce diftinéle.
Ufage. Ce Caimitier fert aux mêmes ufages qpe
la première efpèce ; mais il ne paroît pas - qu’dn
emploie les mêmes foins pour le multiplier, la
Nature feule fe charge de ce foin. Si c’eft réellement
l’Acoma de Nicholfon, fon bois eft trè»-