
difpofécs en épis à rextsérïiité des rameàux: elles
font compofées d'un calieeforméde deux écailles
oppofées, -d'une corolle monopétalê à cinq petites
dents, de cinq étamines, d’uhovairelurmoaté a un
Hile & terminé par un ftigmate obtus. Le fruit
eft une baie dé- la 'grofleur d une forte olive.,
de couleur blanche, pointillée de rouge extérieurement
, renferme un- noyau dur. Le fruit
de cet arbre - eft ibrt-recherché par les Galibrs.
Ils en'fuccnt-, avec plaifir- la fubftance pulpeule.
4'iiblét- a tmm'é'cet .arbre - en fleure dans.de
mois dj’Aoùt fur la- montagne Serpent ; èt enfmtc
dans les mois' d’üftobre & de Novembre, fur les ,
bords de la rivière deSinenjan, a cinquante lieues
aa-déffus de fon embouchure, , . . :
11 eft probable que, cet arbre ne pourroit
être cultivé dans nçtre,climat que dans les terres
.chaudes; & qu'il exigeroit, dans fa jeuùcffe le
fia iurede la tannéeppptpaffer 1 Hiver,,Pgmrêff
q u p n parviendrait à le multiplier de greffes 1
nos arbres à fruits à noyau, avec lefquels il a
quelques rapports, 8t qu'on pourrpit, par ce
môven le namralifer 'dans nos départemçns les
plus méridionaux. !Cètte tentative pourr'oit nous
affurerune ' nouyéllé fétiche d’arbres frutiers de ;
laquelle' ou obtiendroit par la culture des variétés,
utiles. ( M. T no uni'.')
C A L L E . f a n a E,
Genre de plantes de-la famille dés Goujrrs,
avec lefquels elle a la plus grande analome pour
la conformation des fleure , & de la difpofition
des feuilles. Les Catles en diffèrent par la conformation
du fpathe, qui eft ouvert ou plane,
& par chaton entièrement couvert, pax les üeurs.
Efpèces. .
I. C il l e d’Ethiopie.
Ca z zA cthiopïca. L. t y de l'Ethiopie Sc dU Cap
i e Bonne t Efpéranqe, - , ; jj -
i . . C A i y des marais, S
Ca z zA palujlris.h. If, de? m a r a i s d'Europe, pria-
gipaiement des Pays feptentrionaux.
3. C a l l e au Levant.
Ca z ia Onmtalis. L. I f des environs d’Àlep,
dans les lieux montueuXj . .ri.
1'. C alle d’Ethiopie. Cette pl?ntq, ,lu,n d p
plus beaux ornemçns de l’orangerie, Vers.la nn
’ de rHiyer, époque où elle fleurir,,; pouffe des
feuilles d'un beau verçl luifant,yen coeur, femr-
blable à celles du' goufct commun , maisbeau,-
coup plus grandes. Les fleurs paillent à fextrêr
mité d’une hampe, quifouven.t a trois pieds de
longueur, elles font petites fans couleur mais la
fpathe qui les environne., .remplace la fleur des
autres végétaux j, fa grandeur, fa couleur blanc de
lait, & l'odeur qu'elle .exhale, forment de çetfe
plante, lorfqu’elle cit en fleur, un objet de déqor
flguon,
Culture. On ne feme que très-rareftiem L
'graine de Calle ,, cette manière de multipiy
eft trop longue & prélente peu d’avamaga]
l’efpèce n’étant pas fufceptible de donner des J
riétes par ce moyen. Miller dît en avoir krJ
des graines venant du Cap, au moyen deftjuellel
il çfpéroit renouveller la plante, & obtenir M
variétés plus odorantes, & n’a obtenu que de;
individus fetnblables à. ceux qu’il cultivoit aiipaJ
ravant, Lorfqu'on feme les graines de Calte, iej
plantes qu’on obtient, reflent trois années avanj
de fleurir, cette longue attente ne fadsfait pas
’’impatience fi naturelle de jouir.
La manière de multiplier cette plante la pial
«énéralement ufitée, eft au moyen des rejcttonsl
qui pouffent de la racine , & qu’on.en fépiij
vers la fin du mois d’Août, époque, ou la tégfl
tation de.cette plante éprouve, non ;une fufped
fion totale, mais un ralentiffement àpce .moment
eft déterminé par le dépériffement des ancieinr
feuilles ; il en naît alors de nouvelles quifedi
velqppent pendant l’Hiver fuivant. I
Les rejettons qu’on fépare a cette îaiioal
doivent êrre*plantés dans des .pots pleins d’rf
terre fubflïncteUe-; ils reflent à lairiufquàlAié
tomne , St aux approches de 1 Hiver, on Ifj
rentre dans l’orangqrie. Pendant cette dermèt
faifon , on doit leur ménager les arrpfawnj
cette plante craint l’humidité. L’année luivatrâ
les plus petits n’en portent fouvént que Ltltl
co'nde année. < , ri
Cette plante s’eft tellement.acclimatée en Ht
rope, quelle exige i peine d’être garantie (1
nos Hivers ; 4c’eft une des premières
qu'on fort au. PrintémpS, .& je 1 al vue«
de mauvaifes, ferrés. où led orangers nepoj
voient réfifter ;, cette plante eft cultivée M
généralement; tons les Jardiniers en ontqw«B
pieds, & lès foins qu ils lui donnent B M I
ferveroient .pas ft elle étoit .délicate. Mi e J
en avoir conférv.é en plein air , dans des pia ,
bandes côtières , dont le fol étoit fec, dam .
Hivers, doux il ne lui donnoit aucun abn; m
que les froids étoiqnt plus forts, il la couvre 1
Ü/age. On cultive cette plante comme Mj
de décoration ; èllè fleurit depuis Mars julpl
Mai, époque où le nombre des plantes ne» J
eft peu confidérable. A ..cette époque, elle or,
les orangeries. , 8t mème on peut la Plal“ J
déffus d'un théâtre 'de :fleurs .Pnntaaiètes, I
les appàrt*mçns où fon odeur zffèmc,
beauté, la .font rechercher, 8t en général î
ployer à tous lès ornemens. de cette tau» J
le parterre eft encore nud ; l’extenfion le » ï
ture annonce le cas quon en fait,
Jardiniers qui fourniffent les marches j
& des àùtres Villes, en ont plufieurs
vendent loffqu’ils font en fieqr. , . J
z. Calle des marais. Cette efpice moins»1
que ta' prëcëtfenté , n’elt cultivée que m
irdiflî de Botanique ; fa fpathe eft verte en-
i jjors blanche en-dedans, & beaucoup moins
pparenre que celle de la Calle d’Ethiopie.
\ Culture. CettÇpplanre eft trop commune dans
es marais de l’Europe, pour qu’on fe foit atta-
|fié à fa culture \ cependant M. Thouin a
îflayé de l’élever de graines, il y â rëufli en
es lemant au Printemps, dans des pots pleips
une terre détrempée, plongés eux-mêmes dans
,i bacquet plein d’eau. Les jeunes plantes ont
^-jTé trois années avant de fleurit*
i On multiplie ordinairement cette plante, âu
*oyen de rejetions qu’on fépare des racines en
Automne ; on les plante dans une terre dé-
yempée, dont on a foin de copferver l’humi-
* } foit en plongeant les pots dans des baf-
pleins d’eau , ou par des arrofemens arti-
'ciels ; ils prennent racine avant l’Hiver ,‘
Portent des fleurs l’année fuivante. Il feroit important
d’avoir dans un jardin de Botanique dès
lies variés, & particulièrement une efpèce ma-
lécageufe, il épargrieroit des peines infinies aux
Vdiniers, & les plantes de marais n’auroient
pas cet air fouffrant qu’on leur trouve dans les
jardins de Botanique, malgré tous lés efforts de
•eux qui font à la tête.
1 3. Calle du Levant. Cette efpèce diftinguéè
es précédentes par fes feuilles ovales1, Si non
ïjn coeur , & par fa petiteffe - n’a jamais été
lultivée en France.' Miller, qui l’à poffédé, dit
bu’on doit la planter dans des pots pleins d’une
r.rre légère dans une ferre tiède. Nous n’avons
joint d’autres notions fur la culture de cette
plante , qui doit être reftreinte à ce qu’il paroît
Jux Jardins Botaniques, & à ceux des Amateurs
«plantes exotiques. (M. Reynier.*)
CALLE blanche. On nomme ainfi dans quel-
yes jardins une des nombreufes variétés de VA-
*imonc coronaria L. Voyc\ ANEMONE des Fleü—
I istes; n." 9. (M’. T hovin.y !
CALLEUX, fe dit des bords endurcis d’un
Jlcère, dans les animaux. Voye\ Callosité.
l'AbbéTESSIER. )
CALLICARPE. Calzicarpa.
Ce genre n’eft compoféque d’arbriffeaux érran-
trs, qui ont des rapports avec les Vitex, les
mutin, & qui font partie de la première fécondé
la famille de Gattei.iers ; ces arbufles
nt un port agréable. Ils produifent de petites
leurs qui font fuivies de jolies baies, colorées
r’ différentes manières. On ne poffède en Eu-
ppe qu’une des quatre efpèces qui compofeHt
tellement ce genre.
Efpèces.
1. Callicarpe d’Amérique.
. C fuicarpa Amèricana. L. de la Carole.
2. Callicarpe cotonneux^
CAzzica r p a tomentofa. La M. Diél. ï> des Indes
Orientales.
3. Callicarpe à feuilles longues.
Ca z z ic a r p a longifolia. La M. Diét. de
"iMalac.
4. Callicarpe paniculé.
Ca z z ic a r p a paniculata. La M. Diél. ï> d’A-?
frique.
Voyç\ pour le CallicaRpa Tomentosa d»
Linneus, l’article Tomex.
Defcription du port des Efpèces.
1. Le CaLlIcarpe d’Amérique eft un ar-
briffe,au- qui-pouffe de fk racine plufieurs Branches
droites,, garnies de, rameaux, & qui s’élèvent
jufqu’à la hauteur'de fix pieds. Ses feuillet font
ovales , oppoféés i d’iin vert; , clair en'-deffus &
légèrement cotonneufes en-dèftqtîs. Set fleurs qui
paroiffent âu milieu du Printemps, font fort petites
& rougeâtres-, elles1 viennent par petifs- paquets
, en manière de verticilles dans les aif-
felles des feuilles, & vers l’extrémité dès rameaux.
Les fruits qui remplacent les flèürs font des baies
molles, d’un pourpre foncé dans leu'r maturité ,
lefquélles renferment quatre femeftces: Elles mû-
riffeht en Oélobre & produifent, par leur maflé, de
fort jolis effets.
2 . C a l l i c a r p e cotonneux. Cette efpèce ref-
femble beaucoup à la précédente -, mais cependant
om l’en diftingue aifément par fes fleurs
qui. font encore - plus petites que celles de la
première efpèce & par fes .étamines qui font
deux fois plus longues que leur corolle.
. 3 . C a l l i c a r p e A feuilles longues. Les feuilles
de cette efpèce, ont de fept à huit pouces de
long fur un pouce & demi de large. Elles font
vertes des deux côtés, & pr.efque entièrement
glabres. D’ailleurs les^ fleurs font de même grandeur
que celles des autres& affeétent la même
difpofition.
4. Le Callicarpe paniculé pourroit bien ne
pas appartenir à ce genre &' faire partie des efpèces
de bulejes. Il n’eft pas encore affez connu
pour qu’on puiffe réfoudre cette queftion. M. de
la Marck, qui a décrit cet arhriffeau d’après des
échantillons fecs, dit que fes rameaux font ligneux,
légèrement tétragones • que fes feuilles
l’ont „entières, vertes en-deffus , blanches & coton-
neufes en - deffous -, que fes fleurs font fort
petites} très - nombreufes & difpofées en pani—
cules branchus à l’extrémité des rameaux, &
enfin que fon ovaire eftfupérieur & chargé d’un
ftyle fort court.
Culture.
1. Le Callicarpe d’Amérique croît abondamment
dans les bois, aux envirpns de Charles?