
épis cotonneux & latéraux. M. Lamàrck. Lmnieus
& M. Lamarck citent entre les figures qui re-
préfentent ce Cadelari, celle donnée par Rheede,
Tom. 10. Tab. 29, fous le nom de Scheru-
bula. Suivant cette figure, ce Cadelari a exactement
le port de FHerniole *, il pouffe, comme
elle^ nombre de tiges longues de neuf à dix pouces
couchées fur terre; les fleurs très-nombreu-
fc s ’ font difpofées en petits épis fefliles, longs j
de trois à cinq lignes; la racine efl fibreufe, & ;
d’une faveur un peu amère, Commerfon a trouvé '
cette plante à l’Ifle-de-France & aux environs
de Pondichéri. Cette plante naît naturellement
dans les^endroits fablonneux, où elle fe trouve
en fleurs pendant toute l’année.
16. Cadelari alôpecuroïde. Cadelari à tige
droite, peu rartieufe, blanchâtre; à feuilles al-
ternes, oblohgues, cotonneufes ; à fleurs difpofées
en épis terminaux. M- Lamarck. Ce Cadelari
efl fort joli; il efl blanchâtre & cotonneux
dans toutes fes parties; il s’élève à la hauteur de
deux ou trois pieds. La variété, B , diffère principalement
par fes feuilles plus larges.
17. Cadelari à épi rude. Cadelari à tige
herbacée, ' droite ; à feuilles alternes ; à fleurs
difpofées en épis-, éloignées les unes des autres;
à calices fquarreux, ou dont les écailles font
écartées dé tous côtés, & très-ouvertes. Linnoeus.
Cette plante a l’afpe&.d’un Paffevelour, ( Ce-
lojia. Lin. ) : fa tige a un pied & demi de hauteur.
,
18. Cadelari amaranthoïde. Cadelari à
tige frutefcente, diffufe; à feuilles alternes, ova-
Ies-pointi\ès, dont les pétioles font glabres; à
fleurs éloignées les unes des autres, & difpofées
en épis filiformes., à l ’extrémité des tiges & rameaux.
M. Lamarck. Cette plante s’élève dans
le climat de Paris à deux ou trois pieds de hauteur.
. Elle y fleurit très-rarement. A Amboine,
où elle croît naturellement, elle pouffe de longues
tiges qui fe couchent fur les arbuftes voi-
fins, de manière qu’elle femble remper ; fes feuilles
ont le pétiole long, font longues de cinq à,
fept pouces, & ont jufqu’à quatre pouces de
largeur, Tont finueufes en leurs bords, & font
fouvent rougeâtres; elle fleurit fort tard, ne
fleurit pas chaque année, & fouvent fes fleurs
avortent ; les fleurs paroiffent ordinairement en
Oétobre, fur des épis fort grêles, qui, fuivant
Rumplie, font ordinairement longs d’un pied,
& ont jufqu’à deux pieds & davantage de longueur
dans les terreins gras; dans ces terreins
gras, le luxe de la végétation rend quelquefois
ces épis de la largeur du doigt au fomtnet, plats,
entourés d’une grande quantité de fleurs, & fe
divifant en un grand nombre d’autres petits , épis
filiformes, longs comme le doigt. La racine efl
nôueufè, & s'étend amplement en longues ramifications.
Les feuilles ont une faveur amère,
dèfagréable, âcre, & qifi irrite le gofier.
19. Cadelari cilié Cadelari, ù tige her-J
feaçée ; à feuilles alternes, ovales-pointues,, ghJ
bres; à pétioles ciliées; à épis de fleurs axillai-1
res, filiformes., foiitaires; à fleurs éloignées les■
unes des -autres ; & à calices un peu fquàrrcux I
c’eft-à-dire, dont les écailles un peu ouvert«
hériffent un peu les épis. M. Lamarck.
, -.20. C a d e l a r i de Bengale'. C adelari à tige
droite , herbacée; à feuilles alternes & oppoleesj
lancéolées, pubèfcentes. M. Lamarck. C’eft unél
plante haute d’un pied, ou d’un pied & demi,
Les épis de fleurs font, lès Uns axillaires, les
autres terminaux.
**** EJpcccs a peine connues.
l ï * Cadelari’ tombant. CaToélarï à tige
tombante ; à panicules terminales & axillaires.
Forskal.
22. Cadelari à épis nombreux. Cadelari
à petits épis, axillaires, raffemblés, courts,
blancs; à tige tombante. Forskal.
23. Cadelari pappeux. Cadelari à feuilles
alternes, un peu charnues, linéaires, en forme
de coin, qbtufes. Forskal.
Culture.
On a cultivé dans le climat de Paris, les
efpèces de Cadélari n.os 1, 2, 3, 4, 5 , 11, il,
13, 14, 15, 16, 17 , & 18. Toutes ces efpècesl
font des plantes délicates. La terre qui convient!
le mieux, dans le climat de Paris, pour la
culture de toutes ces efpèces, excepté celle,!
n.° î8,eft une terre légère & fubflantielle,telle]
que feroit, par exemple, un mélange exaflj
de deux parties de-bonne terre à froment, avec-
deux parties de terreau de vieille couche bien
confommé, ou avec une partie feulement de
ce terreau & une partie de terreau de Bruyère,
le tout paffé au crible'. Toutes ces efpèces peu-j
vent fe multiplier par leurs graines, excepta
! l’efpèce, n.° 18, qui fleurit rarement, &
produit encore plus rarement de bonnes le-j
mences, tant dàns le climat de Paris que danj
fon pays natal , comme j’ai déjà dit. Il >aut
femer ces graines à la mi-Mars, fur coucha
chaude, couverte d’un chaffis, dans de peu,q
pots remplis avec la terre indiquée. Elles doivent
être fèmées fur la fur face de la terreJ
des pots, & être recouvertes avec environ
deux lignes d’épaiffeur de la terre indiquée,
ifiais plus fine. Tl faut arrofer légèrerae j
ces Ternis, foir & matin , jufqu’à ce qUIJ
Tôiént’ levés. Lorfque les plantes paroiffent
faut les éclaircir convenablement, & j
lçs arrofemens, qu’on n’adminiflrera qu aube 01 >
Ltout tant que le jeune plant efl foible,
Lue l’atmofphère eft frokl & humide, & que
je foleil ne paroit pas. Chaque fois que le tems
U doux, & que le foleil vient à paroître, il
Le faut pas manquer d’en profiter, pour aérer
Ljeunes plantes, en ouvrant les panneaufx des
chaffis, car elles font extrêmement tendres &
[fort fujettes à s étioler , & même à fe pourrir,
par l’aélion de l’humidité qui règne fous les
chaffis, lorfqu’elles ne jouiiient pas afl’ez fou*-
vent de l’air & des rayons du loieil. Il faut
avoir aufli très-^grand loin de les préferver du
froid ; car la moindre gelée blanche les fêroit
périr. Ainfi, on ne doit pas manquer, pendant
Des tems froids, de tenir les chaffis exaéiement
fermés, & fuffilàmment couverts avec de la
paille, & des pailiaflons. Il faut même avoir
[foinde réchauffer la couche, lorfque fa chaleur
tombe au-cleffous de huit à douze degrés, fui—
[vaut le Thermomètre de- Réaumur. Quand les
plantes ont atteint la* hauteur d’environ quatre
pouces, on choilit un tems brumeux, pour les
enlever foigneuiement avec tomes leurs racines,
& les replanter fur-le-champ, chacune à part,
dans un pot rempli,»avec la terre indiquée. Lors
de cette rranlplantition, il faut avoir foin de
ne lailfer les racines expofées à l’air que pen- :
Idant le moins long-tems qu’ih efl poflible. immédiatement
après que les jeunes plantes font
[placées,dans ces pots, on les arrofe : parce que !
Hi on les laiffoit trop fe faner, elles repren- ;
tdroient difficilement, & les efpèces dont la tige
efl naturellement droite, fe pencheroient eonfi-
dérablement vers la terre, ou même fe couche-
Iroient, & auroient enfùite beaucoup de peine
[à fe redreffer: le plus fouvent celles qui reprennent
après avoir été ainfi couchées, pouffent,
fans fè redreffer, d’où il arrive que la bafe
de,leur tige refle courbe & déformée. On fe
ifert pour les arrofer d’unarrofoir à pomme,
dont les trous foient très-fins, & qui verfe l’eau
tn forme de pluie douce. Si l’on fe fervoit
d un arrofoir qui verfe l’eau en forme de groffe
■ pluie, on coucheroit les plantes-, qui fe relèveraient
enfuite prefqu’aufli difficilement que
celles couchées par défaut d’arrofement. Enfuite
;0D tranfporte au même inflan t les pots fur une
jconche tiède aufli couverte de chaffis, puis on
es enterre aufli-tôt jufqu’à leurs bords, dans
r terreau dont elle efl couverte. On les abrite
p rayons du foleil, par des pailiaflons, & on
Mes arrofe légèrement deux ou trois fois par
Jour, jufqu’à ce qu’on voie à la végétation des
lîjantes, qu’elles ont pouffé de nouvelles racines.,
[yuand elles font bien reprifes, on ôte les abris
[jar ^grés, & on arrofe moins fouvent. On
]Cl,r donne enfuite d’autant plus d’eau, que
augmente, & que la chaleur &
li?, ^ohereffe de la faifon font plus grandes.
ailCouP de chaleur & d’humidité fost pouffer
ces plantes très-vigoureufemenr. II ne faut jamais
oublier, depuis le moment quelles font
reprifes, de les faire jouir de l ’a ir, autant
que la chaleur de l’atmofphèfe le permet, pour
les empêcher de s'étioler, & leur donner lieu
de prendre de la confiflance. On lève même
entièrement les panneaux des chaffis, lorfqu’il
tombe des pluies douces dans les mois de Mai
& de Juin. Lorfqu’une fois la chaleur de l’A t-
mofphere fera fixée au-deffus. de' douze degrés
fuivant le thermomètre; de Réanmur 5 on pourra
les laiffer entièrement expofées à l’air libre. Elles
pourront même toutes , à cette époque , fe paf-
fer de la couche chaude & être rranfportées en
plein a ir , foit chacune à leur rang dans les
écoles de Botanique , foit pour le mieux à 'I'ex-
pofition du midi. Cependant à l’éRafd des efpèces
n.° 1 1 , 12 & 13 - comme elles font plus
délicates que les autres, fi l’on veut les avoir
dans le meilleur état poflible , on fera bien lorf-
qu’onles fortira de cette lecondécouche chaude*
de les tranfporter dans la couche de tan de la
ferre chaude & de les y tenir pendant toute
l’année. Le Cadelari argenté, n.® 1 , efl le moins
délicat de tous. On peut le mettre en pleine
terre dès le mois de Juin. Il convient que ce
foit en terre légère & fubflantielle. Il y pouffera
vigoureufement, fur -tout s’il efl placé à
l’expofition du midi, &,arrofé copieufement pendant
les grandes chaleurs. Les plantes de cette
efpèce que l’on tiendra dans des pots, deviens
dro.nt moins fortes que celles qui feront en
pleine terre ; mais elles fleuriront plutôt ^ & donneront
des femences plus mûres, mieux perfectionnées,
& en plus grande quantité que ces dernières.
Toutes ces efpèces dont il s’agit, doivent
être arrofées copieufement pendant les chaleurs-
de l’Eté. Pendant le mois de Septembre, il faut
beaucoup modérer les arrofemens, fur-tout à
l ’égard des efpèces fruticantes & vivaces, afin de
les endurcir fuffifamment pour les mettre en
état de réfifler à la rigueur de l’hiver prochain.
Pendant le même mois, il convient de mettre
fur un bout de couche chaude les pots où font
contenues les plantes des efpèces, tant vivaces
qu’annuelles, qui ont fleuri , afin que leurs f e mences
puiffent plus facilement être perfeélion-
nées, & parvenir à une parfaire maturité. A
la fin de Septembre, on rentrera les plantes
de toutes ces efpèces par un tems fec, fi faire
fe p eut, dans la ferre chaude, où celles qui
font vivaces & fruticantes doivent paffer l’hiver
& où les efpèces annuelles dont les femences ne
font pas encore parfaitement mûres achèveront
de les perfeéHonner. Il convient que les plantes
des elpèces, n.os 11 , 12 & 13, qui auroient
reflé en plein air pendant l’Eté foient
rentrées avant le 15 Septembre, ou même dès
le commencement'de ce mois. Ces trois efpèces
doivent relier, au moins depuis ce tems, juf