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' immédiate du Soleil, jufqu’au moment ou ils
ont repris1 racine-, alors-on commence à les
accoutumer à l’air, & oii peut" commencer à
les fortir au mois de Juin, pour ne les rentrer
qu’avec l’Automne. Pendant l’Eté, ils exigent des
arrofemens fréquens, mais peu confidérables ; en
Hiver, ils'veulent moins d’humidité-, en général,!
trop d’eau pourrit leurs racines qui font charnues,
& n’acquièrent jamais là confiftance ligneufe.
Ces deux' plantes ne'fleuriffent que la troi-
fième année & dans une faifon allez avancée
pour que la plupart du tems les graines n’aient
pas le temps de mûrir; il eft prudent de tirer
de tems en tems des graines du pays natal pour
prévenir cèt inconvénient.
Oh n’a p!as èffayé, que je fâche, de faire des
boutures oü des marcottes'de ces deux plantes;
maïs, en;général, ces moyens de multiplication
réulliiîtnt moins tien fur les ombellifères que fur
plulieurs;autres familles, fans doute à caufe de
l’abondance de moelle qui remplit leurs cavités
centrales.
• U J âge. Les deux Bubons dont je viens de parler
& principalement le Galbanifèrë, donnent une
gommè-réfine, connue Cous le nom de Galbamim,
dont l’ufage e(l adopté en pharmacie; onde dit
excellent antihiftériqüè & calmant.
La difficulté d’élever & de conferver ces deux
plantes, les relègue" dans des Jardins des Bota-
taniftes & dans ceux des Amateurs de plantes
exotiques; elles produîfent un effet très-agréable
dans les ferres pendant les failons froides, &
dans les Jardins pendant l’Eté. Si l’on parvient
à rendre ces Bubons moins fenfîbles au froid, ils
formeront une des principales décorations de
nos Bofquets, les arbuftes à feuilles découpées
étant affez rares dans la Nature. ( M. R e y n i e r . )
BUAILLE. Nom que l’on donne, en Poitou,
au chaume, qui relie fur la terre, après qu’on
a coupé le froment. Dans ce pays, comme en
Saintonge & en Anjou, on coupe les bleds à
un pied de terre ; quelque tems après , on fauche
le chaume, qui fert de litière aux beftiaux dans
le Poitou, & fans doute dans, tous les endroits
où il n’eff pas mêlé d’herbe. Car, dans la vallée
d’Anjou, où les terres pouffent beaucoup d’herbes,
qui ne montent pas auffi haut que le
froment, le rélukat de la fauebaifon du chaume
cil deftiné pour ta nourriture des beftiaux en
Hiver. On le fait faner avec grand foin. ( M.
ï Abbé T essier» }
BüCAîL. Nom donné, dans quelques Provinces,
au Polygcnum fagopyrum L„ Voyt[ Re-
N Q Ü É E S A S.a.A Z I S E & S AB. R A Z IN . (M. T hOVIN.')
BECHE. O h donne vulgairement ce nom aux
©rangers que les Provençaux & les Génois envoient
dans les. pays du Nord. Ils coupent toutes
les branches, & la plupart des racines, pour
arrêter îe mouyement de. Jæ fève & les faire
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vivre plus long-tems , hors de terre pendaj
rranfport. Comme il ne relie prefque à ce !
bres que le tronc , c’eft fans doute à cau['i
leur reffemblance avec un morceau de bois J
que le nom de Bûche leur a été donné, gi
Oranger. ( M . R e y n i e r . )
BUCHNÈRE, B v c h n e r a . L»
vjcïjic uc
nées , & très-voilin des Ennes & des Hébenfll
dont il ne diffère que par des caraftères pi*
ment fyHématiques, confillant dans la profond
moins conlidérable des divilions du calice!
dans la corolle, dont la lèvre fupérieure i
pas réfléchie.
Les Buchnères font des herbes exotiqif
dont aucune n’a été cultivée jufqu’à préfenj
Europe, ainfi nous nous bornerons feulera
à indiquer les efpèces connues.
Efpèces.
ï . Buchnère d’Amérique.
B u en v e r A Americana. L. de la Virginie
Canada.
2. Buchnère penchée.
B v c h n e r a cernua. L . T> des montagne!
Cap de Bonne-Efpérance.
5. Buchnère d’Ethiopie.
B v c h n e r a Æthiopica. L . ï> deschampsl
blonneux de l’Afrique.
4. Buchnère du Cap.
B v c h n e r a Capenfis. L. ©duCapdeBoif
Efpérance.
5. Buchnère Afiatiqne.
B v c h n e r a Ajiatica. L. de l’Ifle de Ctji
& de la Chine.
6. Buchnère à grandes fleurs.
B vchne r a grandijlora. L. fil* de l'Amer?
Méridionale.
EJp'eces moins connuesC
B v c h n e r a cor&folia. L. fil-
B v c r v i r a cuneifolia. L fil-
B u c h n e r A pinrtatijida. L. fil.
Culture. Ces plantes n’ont pas encore!
ailtivées en Europe, au moins, dans un 9
fin que je connoiffe : il eft impoflible de m
renir les attentions particulières quelles po|
oient exiger; mais il eft probable qu’ellesdevOE
tre cultivées comme les Capraires & ‘es
tes, plantes de la même famille, avec le»!11 J
lies ont quelques,rapports. Les plantes]
nalogues font également étrangères à n°s |
ins. ( M. R e y n i e r . ) g Ain.L
BUEFET d’eau. On appelle de, ce
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. (|e baffittS, dont les eaux font élevées
Ifluelques. pieds au-deffus du niveau du ter-
! “ f0[t par des terrés-plain , foit par des' cuir.
en plomb ou en marbre, de différentes
Les ; ils f°nI toujours accompagnés de plu- L bouillons, dont les eaux tombent dans le
Mffct & s’échappent du Buffet en forme de
fpe pour descendre dans un baffin plus .con-
frable deftiné à les recevoir; ce qui préfente
iniême-tems l’eau dans trois fit nations diffères
lavoir, montante fous forme de colonne,,
fendante en nappe, & préfentant une furface
Je dans le baffin inférieur.
Les Buffets d’eau étant pour l’ordinaire adoffés
«es murs de terraffe, à des niches de treillage,,
(enfoncés dans des. maffes de verdure, ne pré-
ijitenr qu’une face, ce qui en borne l’ufage à
piner des points dè vues, ou à fervird’a c-
fipagnemens aux câfcades dans les jardins fy-
feqijes-. ( Af. T h o v i n . )
fôüFFLE, Quadrupède, reffemblant, en ap-
rence, au boeuf, mais formant un genre à
:t, puifque le Buffle & la Vache, puifqué le
ureau & la femelle du Buffle, quoique cio-,
efliques, habitans fous le même toit, vivans-
fis les mêmes pâturages, excités même par
I conducteurs, n’ont jamais voulu s’unir
Is’accoupler. On affure que les Vaches relent
d’allaiter les petits Buffles, comme les
:s Buffles, refufent de donner à terrer- aux
ix. Les femelles des Buffles.' portent
;e mois , tandis que les Vaches n’en
Ttent que neuf & quelques femaines. Voilà
1 différences bien marquées, qui doivent em-
Ùsx de. confondre le genre du Boeuf & celui
J Buffle. Pour avoir de plus amples détails,
"[établir mieux la' comparaifon, il faut lire les
jçles qui traitent de ces animaux dans l’Hif-
Ire Naturelle de M. de Buffon & dans le Dic-
pnaire des Quadrupèdes, Encyclopédie Mé-
ïdique. 1 ■ • ' ■ ■
pes Buffles font originaires des contrées les-
chaudes de l’Alie & de l’Afrique. Cependant
Ivivent & produifent en Italie, où il y en a
jpcoup , particulièrement dans le Royaume J Naples Çl dans les Etats du Pape. En France
ïmeils ont donné des petits dans la ménagerie
: Verfailles.
[Le Buffle efl un animal utile. Dans l’Inde ,
J15 le Tunquin & la Perfe, on l’emploie à
Icnarnie, maïs très-peu à porter, à caufe de
Ilenteur de fa marche. Il eft robufte , peu
Jtadjf, fobre & patient. Il fe plaît, extrême-
J nt dans l’eau. Il s’y enfonce auffi-tôt qu,’il
■ &, étendu fur la vafe , il y relie, s’il
> pendant les trois quarts du jou r , rmni-
1 % ne laiffant paroi tre dehors que le bout I
Imufle. Il'-eft excellent nageur. Il eft fi fort, !
I n leut peut tirer une charrue, quoique le ;
p%biep avant dans la terre..
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Au Malabar, les Buffles font plus grands que
i les Boeufs, & faits à-péu-près de même. Ils ont
la tête plus; longue & plus plate, les yeux plus
grands , & prefque tout blancs,'‘ les cornes
plates & longues de deux pieds, lés jambes
groffes & courtes; Ils font prefque fans poil.
Il y a dans ce pays beaucoup de Buffles fau-
vâges ; on en a de domeftiques, qui font employés
à traîner des fard'eaux- très-péfariSi Les
femelles donnent du la it, avec lequel on fait
du beurre & du fromage,
.Deux Buffles attelés/,< ou plutôt enchaînés à
un charriot, tirent plus fort que quatre chevaux.
On les dirige-, ou on les contient, au
moyen d’un anneau ou d’un cr.oiffant de fer,
qu’on leur paffe entre les nafeaux, auquel font
attachées des ficelles. Comme ils portent naturellement
la tête en bas, ils emploient tout fè
poids de leur corps.
Quand les Buffles., qui labourent, ont fourni
leur travail , on les ôte de la charrue,
& ils retournent dans les bois> ou marais, pour
fe repofer & fe nourrir. On fe les procure,
dans quelques endroits, par le moyen de gros
chiens, qui lêsVônt-chercher, l’un après l’autre ,
& les amènent au Laboureur.
Le lait de là femelle du Buffle ne vaut pas
celui de la Vache.,La chair même de fon petit,
nourri uniquement de lait, n’eft pas bonne.
Cependant, fuivant Maillet, dans fa defeription
de l’Egypte, la chair des Buffles de ce pays eft
bonne,' & le lait, dont on fait un grand ufage,
donne d’excellent beurre.
La peau du Buffle, préparée & pâfféèà l’huile ,
I forme une branche de commercé affez confidé-
rable , parce que le-cuir en eft léger, folide
& impénétrable. En Guinée & au Malabar, où
il y a de grands troupeaux de Buffles fauvàges,
on les chafle & on lés tue pour avoir leurs
peaux & leurs cornes, qu’on trouve plus dures
& meilleures que celles du Boeuf.
Les Buffles femelles, d’après Tàvernier, four-
niffent aux Perfans beaucoup de lait, dont ils
font du beurre & du fromage. (M. AbbeTsssjsR.)
BÜFONE , B vfoniÀ. L.
Genre de plantes de la famille des Mor—
g e l in e s , qui, jufqu’à préfent , ne comprend
qu’une feule efpèce ; fon caraélère eft d’avoir
quatre feuilles au calice , quatre pétales, deux oq
quatre étamines & deux Hiles fur l’ôvaire. Le fruit
eft une capfule à une loge qui çontient deu^
femçnces,
E/pèce,.
Bufone à feuilles menues.
Bvfonia tenuifolia. L. @ dans les lieux aridef
du Midi de l’Europe 8l de l’Angleterre,
F f f i J