au-deffotis, & que cette perte efl inutile, pmf-
que les arbres qui ont cette forme, loin d’ajouter
à l'agrément du coup-d’oeil, lui nuifent, comme
toat' ce qui porte trop l’empreinte de l’Art.
Un efpalier n’efl pas beau, mais il eft u t i l e i l
perfectionne la nature du fruit, & cette manière
rie cultiver les arbres enlève le moins d’efpace
poiEble aux autres cultures.
lin arbre qu’on deftine à former un buiffon,
doit être élevé fur tfbisou cinq branches principales
, que l’on fixe d’une manière régulière a des
cerceaux portés par des piquets enfoncés en terre,
fi’ell une mauvaile méthode d&fixer uniquement
les cerceaux i l’arbre, car alors if fe déjette & produit
un mauvais effet. Il faut avoir foin de le
tailler ttès-court, pour lui faire porter du fruit,
& de donner une bonne direéUon aux branches
pour qu’il {oit également garni dans toutes lès
parties. On doit avoir .loin de retrancher toutes
les branches à l’intérieur, pour que ks. rayons
du Soleil puiffent y pénétrer. . .
11 ferait préférable de briffer les arbres nains
à eux-mêmes les formes qu’ils prendraient feraient
variées & auraient un air plus champêtre
que cette régularité mefqume, fans nuire même
à la qualité du fruit, puifque la liberté qu’on
leur brifferait, ne devrait pas empêcher de les
tailler d’une manière productive.
On trouvera de plus grands détails fur les
Arbres en buiffons, dans le Dictionnaire des
Arbres & Arbufles. ( M. R i r i t ix z . )
BUISSON ARDENT. Nom commun & très-
ttfité par les Jardiniers du Mifpiluï Fyracantka.
L . Voye\ N ï f u e e .- ( M. R i i s im . )
BU1SSONER. On emploie quelquefois ce mot
dans le même fens que foifonner dans d’autres
pays, pour dire qu’une plante s'étend beaucoup
par le bas, & par conféquent qu’elle devient
touffue comme un buiffon. Une plante buiffone
dans les terres fubftancielles & abondantes en
fumier, lorfque fon organifation permet cette
luxurance de nourriture. ( M. Ht: y m m . )
BU1SSONIER. ( Arbre ) Vcyt\ A iisïve nain.
I M. T h o n y. j
BULBE, racine charnue de quelques efpèces
de plantes. On diflingue le Bulbe de l’oignon ;
le premier efl une maffè charnue, le fécond eft
compofé de tuniques qui s’emboîtent les unes
dans les autres. On diflingue aafli le Bulbe du
tubercule, parce que le dernier- eft une mafle
charnue, qui fe forme à l’extrémité des radicules,
au lieu que le Bulbe adhère au collet de
la racine ; par exemple , les racines des A u lx ,
Narciffes, Jacinthes, font des oignons; celles
du Colchique, de l’Orchis, &c. font des Bulbes;
celles de la Pomme de terre, du Topinambour,
tre. font des tubercules.
Les bulbes contiennent prefquç tous des prit) ■
cîpes; glutinctfX & amilacés, qui les rendent]
nutritifs, le Salep eft le Bulbe d’Orchis préparé I
& Ton extrait de très-bon amidon du Bulbe del
Colchique. Les Peuples du nord confervent y
Bulbes de plufteurs plantes pour leur provifioJ
d’Hiver.
La culture des plantes bulbeufes eft très-diffi.l
cile, cette racine étant fujette à pourrir. Lei|
Orchîs manquent prefque toujours dans les Jardins
Botaniques, pour cette raifon. Les Bulbe J
ont encore l’inconvénient de ne pas fe repro-1
duire par des cayeux comme les oignons, & la]
culture par graines ne réuflit prefque jamais ]
aufli plufteurs perfonnes fe bornent à faire lever]
chaque année dts Orchis avec la motte; dans!
la campagne, pour le moment des cours de]
Botanique. Les Colchiques fe multiplient plus]
aifément de graine : on verra à l’article de cha-|
que plante bulbeufe, la manière de la cultiver,]
( M. R e y n ie r .")
BULBEUX, adjeedf. On donne ce nom aux platij
tes dont les racines font en forme de bulbes ou d’oin
gnons, par oppolirion aux plantes bulbifèresqui]
portent des bulbes fur leurs tiges.
On trouvera au mot Cayeux , le mode dej
reproduction des plantes bulbeufes.
Quelques perfonnes difent enfin la mina
bulbeufe d’une plante , pour exprimer le bulta
de cette plante. ( M. Reynier. )
BULBIFERE. On donne ce nomàquelquesplanj
tes qui portent à l’aiffelle des feuilles oumêmcfun
les branches, des cayeux oumaffes charnues qu»
étant mifes enterre,, reproduisent l’efpèce.Ce»
accident particulier à certaines efpèces plutôt]
qu’à d’autres , n’eft pas cependant reflreint à cea
feules efpèces; il dépend- fouvent des .circonffl
tances lo c a le sq u i font encore inconnues, mata
qu’une étude plus particulière de la Phyfiolog’d
végétale découvrira fans doute-
'Aublet d it, dans- fon Hifloirc des plbnusa
la Guyane , que Vagave fetida porté du BrélilJ
à rifle de France, pour la première fois, JJ
donna une tige haute,, qui fe couvrit de bulbej
au lieu de fleurs: depuis cette époque, il y J
donné, des fleurs & des graines; voilà donc «rjej
preuve réelle de L’influence des changemetis dej
climat ; mais cette influence n’eft qu’inftantanéej
lorfque la différence n’eft pas excefîire. V°J(3
.C l im a t . . J
Plufteurs plantes ne font diftinguées comma
efpèce, que parla préfence de ces bulbes ou M
hercules axillaires, & qui peut-être ne
des variétés. La berle de la Chine ou
n’eft peut-être qu’une variété Buîbifère du ■ ( j
oit Berle des potagers: La Lifymachia bu (/ƒ
diffère peu de la Vulgaris, la Sàxifraga bu
de la granulata, & plufteurs efpèces, telles q ,j
le Lilium bulbiferum en manquent la pwp2
items.. . ? ; r ; , i ,,, .;|-v ’ -, -• - yijjj
Plulieurs planés enfin portent de ce» i
Ma lieu de fletirs, c’eft principalement dans Iës
Rulx & les Graminées, que ce phénomène, fem--
ftlableà ce qu’Aublet a vu fur l’agave, s’obferve. ’
La formation de ces bulbes eft une fuite né-
Maire de la furabondance des fucs, d’une féve
abondante, d’un climat plus aétif. Leur naiffanee;
Vexplique de la même manière que celle desj
fcoiirgeons ; mais pourquoi naît-il plutôt des]
Ljjbes que des bourgeons, c’eft ce qui nous eft'
fencore inconnu. Il eft furprenant que l’étude
Ëes plantes dont tant d’hommes fe font occupés
n’offre encore que des incertitudes, lorfqu’on
l ’écarte d’une raftidieufe nomenclature. ( AL
| ÜMJXK, )
BULBOCODE. B uzrocodivm.
Genre de plantes de la famille des L iltacées,
& voifin des Colchiques, dont il ne diffère que
[par les filles qui font diftinéts. Il n’eft compofé
Kufqu’à préfent que d’efpèces dont la culture
[n’eft pas encore connue.
Efpèces.
i. Bulbocode printanier.
Bvlbocodivm vemum. L. *2L de l’Efpagne
du Dauphiné.
la première année, .jufgu’à ce que les feuilL-sfe
fannent, alors on lève les bulbes pour les planter
dans les . parterres, où iis fflUriffent l’année
fmvante.
On doit lever les bulbes au moins tous les
trou ans, à 1 époque où leurs feuilles fe.fannent,
t on peut, fans inconvénient, laiffer les bulbes
deux mois hors de terre; en les replantant,
on fépare les cayeux qui fe font formés en
abondance autour de la mère-plante & qui
ont reproduit l’efpèce.
Ufage Cette plante, dit Miller, peut fervif
ù faire des bordures dans lès expofitions un peu
chaudes: ) ai peine à conçevoir qu’elle puiffe
produire de 1 effet, car elle fleurit dans une
lailon très-précoce, & fon feuillage:, très-peu
marqué , fe fanne de très-bonne heure. Il ferais
plus tgréable de former avec le Bulbocode, &
les lattrans des planches printanières ; plus unies
enfemble, ces plantes embeliiroient le Jardin,
bordures elles neproduifent aucun
effet. ( M. R e y n ie r . ). - . t
BULBONAC. Les Jardiniers donnent ce noin
a la Lunaire annuelle, employée affez généra-
lement à la décoration des. grands parterres^
Voye\ L u n a i r e . R e yn ie r . )
BULEJE. B udzeia..
C’eft une petite plante voifine des Colchiques
j& très-femblable à 1 'Anterïcum ferotinum. L.,pour
non port : elle en diffère par fes caraélères fif-
aématiques que MiHer n’avoit point confultés,
aorfqu’il les réuniflbit ainfi que la nature : mais
lia difficulté de nous écarter du Dictionnaire de
Botanique nous fait refpeéter cette féparation.
|La fleur du Bulbocode reffembleà celle du faffran,
bar fa~ manière de fe dévolopper; mais elle eft
Beaucoup plus petite.
I Culture. On n’a point cultivé le Bulbocode
[au Jardin des plantes; ainfi, je tranferirai ce^
roue Miller dit avoir vù lui-même; fur les pas
td un tel guide, on ne craint pas de s’égarer.
| On multiplie le Bulbocode de graines & de
(cayeux.
Genre de plante de la famille des Gatilhürs
qui a beaucoup de rapport avec les Agnanrhes
& le Cahcarpe ; il ; -êft eompofé d’arbriffeaux
exotiques à feuilles Amples ■ & à fleurs petitês,
prefque fans apparence. Les Bulèges différent
des Agnantes & des Calicarpes, par leur fruit
qui eft une capfule difperme & non une bai«>
Efpèces.
Corolle cttmpanulce.
^ ï . Buleje d’Amérique.
B udzeia Americana. L. ï> près des torrent
dans les Antilles.
i . Buleje occidentale.
B u b zh a occidentalis. L . f) de l’Amérique
méridionale.
3. Buleje à fleurs en boule.
B udleia globofa. La M. £ du Chili, dam
les lieux humides.
* * Corolle infundibuHforme.'
4 Bulèje de Madagafcar.
B vdzeia Madagafcarienfis. La M. ïj de Ma»
dagafear.
5. Buléje d’Inde.
B udzeia Indica. L. T> de l’Ifle de Java.
6. Buleje à feuilles de fâuge.
B udzeia fa.lvifolia, La M. de l’Afriquek1
G gg i j