
cliaffis dans des pots remplis de terre légère
& fubflanticllc, comme, par exemple, ta terre
préparée pour les orangers, mais mêlée ri un
tiers de . terreau de couche, neuf & confommé
ou mieux d’un quart de ce terreau & d un autre
quart de terreau de Bruyère, On arrbfe légère
ment ces pots fuir & matin, jufqu’à ce que les
plantes paroiflént. Alors il faut les foigner en
plantes très-délicates ; arrofer très-modérément
& feulement au befoin , tant que la farfon n elt
pas allez chaude ; prendre toutes les précauttons
ulitées pour les prél'erver du froid, de léttole-
ment & de la pourriture ; ainfr couvrrr les
ch a lli s de pailles & paillaffons pendant les tems
froids, faire des réchauds aux couches lorlque
leur chaleur efi tombée au-deffous de douze degrés,
faire jouir les plantes du lolerl & de-1 air
'lorfque. le tems le permet.
Lorfque les plantes ont acquis trois ou quatre
pouces de hauteur, il convient que toutes forent
inifes féoarément chacune dans un pot rempli
de "terre pareille à çetle dans laquelle ) ai dit
qu’il falloir les femer. On cboifit un tems brumeux
pour les tranfplanter avec toutes leurs
racines. Enfuite on place tous les pots dans la
couche de tan de la ferre chaude ou ces
plantes doivent relier contaminent, & y être
traitées de la même manière que les plantes délicates
des mêmes pays. Il faut les arrofer
fréquemment en été , & leur. donner de lair
frais, chaque jour, dans les-tems chauds En
hiver il leur faut très-peu d’humidité, & beaucoup
de chaleur. Hors le tems de leur végétation,
il ne faut leur donner de leatt que
en tems dé nouvelles, afin de remplacer î p fb -
pos .celles, que la vieilleffe aura rendues trop
difformes.
. L ’efpèce , n." 4, fleurit très-rarement en Europe
■ lorlque la terre des pots commence à le dellé-
cher à la furface. La température propre; aux
ananas eft celle qui leur convient le mieux.
Ces efpèecs fleuriffentaîfément.&leurs femences
rnùriflent parfaitement dans la ferre. Comnre
les eapflües s’ouvrent fpontanément & avec elai-
ricité, il convient de prendre des précautions
fuffifantes pour ne pas- perdre les femences. Ces
précautions confident, ou à cueiller lescapfujes,
à mefure qu’on voit à leur couleur qu elles font
mûres & fe difpofent à s’oirvrir ; ou. bien à
mettre , dans la ferre , ' fous les branches qui
portent les capfules, des péts pour recevoir les
femences lorfque ces capfules s ouvriront, ou
enfin à envelopper ces branches avec des lacs,
de papiers; lorlque les capfules quelles portent
approcheront de leur, maturité , afin que les
femences puîffent tomber, dans ces lacs, a me-
futes. qu’elles s’échapperont des capfules.
Après la deuxième ou troifième année , les.
tiges principalement de 1 efpèce ir.° I , fc dé-
gami’ffentpar le bas , & deviennent traînantes ;
ce qui rend les plantes beaucoup moins, agréables
i ta vue, à cet Sge, que pendant leur jeuneffe;
.«’efi pourquoi il convient cl’en éteyer de teæs
; mais comme les boutures de cette plante
s’enracinent très-facilement, on elt dans lufage
de la multiplier de cette manière. Four cela
on prend , pendant tout l’été, des rameaux de
l’avant-dernière pouffe , & on les , coupe par
portions, chacune de ftx à huit pouces de Ion--
sueur ; on ôte une partie des feuilles de -ces
boutures, & on en taille le bas en bec de flûte ;
puis on les plante auffi-tôt fur couche chaude,
dans des pots remplis de terre pareille à celle
indiquée pour les femis. On aura foin dans les.
premiers tems, & jufquà ce que ces boutures
foient parfaitement enracinées , de les arrofer
affiduement, & de les mettre a 1 abri du
foleil & du grand air , par des_ paillaffons. Au
moyen de ces foins, elle s’enracineront promp- I
tement. Auffi-tôt quelles le feront fuffifamment,
on les plantera féparétrient, chacune dans un
petit pot rempli de la même terre ci - deffus
défiante, & qu’on placera auffi - tôt dans la
couche de tan de la ièrre-chaude , ou il convient
que cette efpèce relie contaminent. Et
on traitera alors ces plantes comme celles de
femences des efpèces,'n.rsi , 5 & S- H eft vral
qu’on a reconnu que cette efpèce, n. 4, peut I
le pafl’er de la couche de tan , St être mue ,
pendant l’hiver, dans une ferre sèche; mais on
a remarqué auffi que cette- plante croit beaucoup
plus lentement dans cette dermere efpèce
de ferre-chaude, que lès feuilles y deviennent
moins larges, qu’en un mot elle s y porte beaucoup
moins bien, y eft beaucoup moins belle St
moins vigoureuie-
Les autres efpèces n’ont pas- encore été culti-
1 vées, en Europe ; mais, comme elles font des
; mêmes pays que les ' quatre efpèces- qu on y
cultive, il eft ~à préfumer que la même culture I
qui convient à ces dernières, pourra convenir »
toutes-
Vfager-
Les racines, de l’elpèce n.» T-, paffënt dans I
l’Inde & au Malabar, pour être un puiffairt
diurétique.. On l’y emploie communément en- |
décoéfion , qu’on prend intérieurement contre
la rétention durine & t’hydropifie_;Ses feuille»
confites an vinaigre,„font auffi ufitées intérieure-
ment contre l'es mêmes maladies. Cette■ pl-’-nc= ■
y eft encore réputée utile contre le calcu ■
la veffie. Les fommîtés de 1 efpèce, n.° s cm 1
■ ploient à Amboîne contre là Plèuréfie. Les a- .
pèces n.” 4 , fe fubftîtnent quelquetprf1 ttaip | le Malabar , aux feuilles de Ëctep, leur ffic T
eft employé contre .lés. aphtes, Si. y êft rép j
propre à diffipêr tes vents accumulés dans a» j
jureftins. Les feuilles de l’efpèce, n.° 5 , font
regardées , dans le même pays, comme rèfblu-
tives & maturatives. Ses racines font adminiftrées
intérieurement en décoètion contre la foppref-
fion d’urine. Celles des efpèces de ce genre, qui
font cultivées en Europe,^ ont un port particulier
& agréable qui les fait rechercher par les
curieux. Elles tiennent auffi une place dans les
Écoles de Botanique, ( M. L ancr y . )
SARCELLE, Nom donné à Gannat eu Bourbon
nois , au tombereau. Voyc\ Tombereau. (M.
l’Abbé L'es sieu . )
BAS. Outre le fens naturel do cet adjectif,
qui eft ufité pour exprimer une plante dont
langeapeu d’&évation, les jardiniers lui donnent
deux acceptions différentes. i .° Pour exprimer
un arbre nain , ils- difent un arbre de baffe tige,
par oppofition à l’arbre de rplein vent, ou arbre
de haute tige.
z.° Ils fe fervent dq fexpreffion tenir bas
un arbre pour dire qu’on l’arrête à une certaine
hauteur, foit lorfqu’on le defline à garnir un
mur peu élevé, ou lé deflous d’une croifée, foit
auffi pour le mettre plutôt à fruit lorfqu’il s’é-
puife en branches à bois. Voye\ Ar r ê t e r & le
DiéHonnaire des Arbres & Arbuftes. On ne doit
pas confondre l’expreffion tenir bas avec abaijfer, <
qui a un fens très-différent. Voyt\ ce mot ( M.
Re yn ie r , )
B A S A L . B a s a a l .
Genre de plantes à fleurs Polypétalées , dont
la famille n’eft point encore bien déterminée,
mais qui par oit avoir des rapports avec l’Embeli.
Ce genre, peu connu , & qui n’eft point encore
cultivé en Europe, comprend de petits ar-
briffeaux toujours verds, garnis au haut de la
tige de plufieurs rameaux alternes , qui leur forment
une cîrne alongéë.
„ Les feuilles font pareillement alternes.
Les fleurs , dont les couleurs varient fuivant
les efpèces, font petites, mais nombreufes , &
d’une odeur agréable.
Ces* arbrifleaux croiftent naturellement^ dans
les terres fablonneufes de la .côte de Malabar , &
particulièrement aux environs de Cochin. Ils ne
durent gueres que, quinze-ans ; mais ils commencent
à fleurir dès la première année.
! Bafal.
Efpèces.
R As A AL ViLcngi ï>.
2. Basal à pétales arrondis.
Basaal Ramifol ^ ,
_ - Defeription des .Efpèces.
r. Ba sa l, à pétales; pointus".' Çec arbrifleàu eft'
' âppéllépàr les Brames Vilcngi: Viuïta Perdrica par’
les Portugais ; & <5V in Beff'en par les Hoflandois.
Sa tige' eft menue&~cOüverte d’une écorce d’un
brun cendré., Elle eft couronnée.. par plulicurs
| rameaux alternes , cendrés'bu verdâtres.
Les feuilles font ovales,-pointues , entières,
glabres, molles, d’un verdfoncé & portéës fuc
de Courts pétioles à l’extrémité des rameaux. '
Les fieu rs-hai fient fur de péri tes* grappes latérales,
moins longues que lés feuilles, petites, nom-’
breufes, & d’une odeur agréable. Elles font blanches
d’abord & deviennent par la fuite d’un blanc
roufsàtre. Elles ont un calice à cinq divifions,
pointues, cinq pétales oblongs, ouverts en étoile,
cinq étamines & un ovaire fupérièur, furmonté
d’unfiyle très-petit.
Le fruit qui leur fuccède, eft une baie ronde
petite, rougeâtre, chargée du ftyle de la fleur,
dont elle conferve auffi le calice à fa.bafe. Cette
baie eft remplie d’une chair fuceulenre & douce,
qui fert d’enveloppe à un noyau blanchâtre,
arrondi, comprimé , dont l’amende eft blanche.
■ Cet arbrifleau croît dans les lieux fablônneux,
fur-tout aux environs de Cochin.
2. Basal à pétales arrondis. C’eft le Ramifol
des Portugais • & le Liis Bejfen des Holland ois»
Sa tige eft recouverte d’une écorce cendrée.
Ses feuilles fo n t , comme dans l’efpêce précé.—
dente , alternes & portées fur de courts pétioles ,
mais elles font'ovales, un peu épaifles, vertes,
en-defîus, & d’une couleur pâle en-defious.
Les fleurs naiffent dans les aiftelles' des feuilles
fupërieures, ou à l’extrémité des rameaux, où
elles forment une ou deux petites grappes Amples,
plus courtes que les feuillçs. Elles font petites,
d’un v.erdbrun, &ont cinq pétales.arrondis, cincj
étamines jaunâtres & un ovaire chargé d’un ftyle
menu , dont le ftigmate eft globuleux.
Elles font remplacées par des baies rondes
rougeâtres dans-leur maturité , d’une faveur un
peu acide, prefque femblahles à des grains de
grofcilles, & qui contiennent un oflelet arrondi,
comprimé .& ridé,
Cet arbrifleau donne quelquefois, fes fleurs 8ç
fes-fruits .deux fois dans la même, année.
Culture. Nous ne pouvons que foupçonner celle
qui conviendroit à ces arbrifleaux ,< qui n’ont
point encore été cultivés en Europe. Ils croiftent
naturellement dans des pays très-chauds. Ainfi,
nous prèfumons qu’ils ne réuffiroient point ici
en pleine terre, & qu’ils exigeraient la chaleur de
la ferre & de très-grands foins,
TJfâges. On attribue dans le pays à toutes les
parties de ces arbrifleaux , un grand nombre do
propriétés médicinales : mais l’expérience nous
apprend que fous les végétaux des pays chauds
perdent prefque toufes leurs vertus quand ils font
tranfplaptés daqs no§ climats tempérés. Nous