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■ Elle doit Être renouvellée en partie chaque
année & augmentée de volume en proportion de
la croiflance des arbriffeaux.
Le Campêchc fe multiplie prefqu'uhiquement
de graines qu'on fe procure aifément des Antilles.
On les Urne à- la fin du mois de Mars dans des
pots, qu’on enterre dans, le terreau d une couche
chaude, couverte d’un ehaflis. Lorfque: les fe-
mcnces font nouvelles , & qu’on a foin de les
bafliner deux & mêmg trois fois par jour, elles
lèvent dans les quatre premières femaines. Dès
que Ifeurs feuilles fénrinales viennent à parottre,
il convient de modérer les arrofemens & de raviver
la chaleur de la couthe .par des réchauds
pour accélérer la végétation du jeune plant. Avec
ces attentions, il arrive à la hauteur de cinq à
iix pouces au commencement de Juillet. Alors
on peut le féparer ou le repiquer dans de- petits
pots à bafilie ; mais la reprife en fera plus
sure & la croiffance plus rapide , fi, en le fernanr,
on a eu l'attention d’écarter ^affez les pieds les
uns des autres, pour pouvoir les féparer avec de
petites mottes de terre. Autrement ii faut ôter
avec foin la terre qui les. environne, ne point
brifer les racines en les arrachant, & les repiquer,
foit fépatémenr dans les pots.que nous avons dé-
déïigné ci-deffus "j foit cinq à cinq dans des
pots à oeillets. On les arrofe enfuite copieufè-
ment, & on les place fur une couche tiède ,
ombragée, où ils pourront refier jufqu’à'l’approche
des nuits froides. A cette époque on les rentrera
dans la ferre-chaude, & on les placera dans la
couche de tannée, à l’endroit le plus chaud.
11 eft même à propos de veiller à ce que le thermomètre
de la ferre ne defeende point, ou du
moins très rarement, au-deffous de dix degrés,
fans quoi les jeunes arbres auroient cTe la' peine
à fe conferver. Lorfque la température des nuits,
à l’air libre ,. fera de dix à douze degrés, on
pourra les fortir de la ferre & les placer fur une
vieille couche à i’expofition du midi pour y
palier toute la belle faitbn , & lorfqu’ils auront
atteint cinq ou iix ans,, au. lieu de leur faire
palier l’hiver dans'la tannée , on tes placera
fur des gradins dans la ferre chaude. Jufqu’à
préfent. on n’a point réuflt., du moins à notre
connoiffance, à multiplier cet arbre de marcottes
& de boutures. La facilité de fe procurer des
graines de l'Amérique , à fans doute contribué
à faire négliger ces deux moyens de multiplication.
!
Ufagt. Le Campêche eft employé dans le5
Colonies à faire des haies vives qui çroiffent
très-vite , 8s qui le difputent att citronnier pour
la-xléfenfe; -des clôtures. Son bois-, qui eft d’un
grain ferré Se ..fort pefant, eft très-propre au
chauffage-, mais on l’emploie plus utilement pour
la teinture. Il donne par la Ample infufion dans
de l’eau ,. une couleur d’un très-beau noir,
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laquelle mêlée avec des gommes- peur tenir lieu
d’encre pour écrire. Par la décoélion, il fournit
une couleur rouge foncée , & même pourpre’
dont on peut- varier les teintes en y mettant
une glus ou moins grande quantité d’èau. Enfin
ce bois fait l'objet d’un commerce a fiez confia
dérable entre l’Amérique & l’Europe „ & mérite
à tous égards qu’on s’occupe de fa culture dans
nos Colonies.
En Europe, le Campèche eft plutôt un objet
de curiofité.que d’agrément. 11 fleurit très-rarement
•, Ion feuillage & fon port n’ont rien de
particulier , & fa culture exige des foins & des
dépènfes - aufli ne fe trouve-t-il que dans les
jardins de Botanique. (M. Thouin.)
CAMPER ( fe ) pour uriner eft un ligne de
convaîefcence dans certaines maladies où le
cheval n’avoit pas la force de fe mettre daris
la fituation ordinaire des chevaux qui urinent;
Ancienne Encyclopédie. ( M. l’Abbé T e s s i e r . )
CAMPHRE. Subftance employée dans la Médecine
& dans les Arts, laquelle eft produite par
le Laurus camphora. L. Voyez L aurier Camphrier
( M. Thouin, )
C amphrée, Camphorosma.
Genre de plantes de la famille des ArrocheSj
& voifin des Policnèmes. Il comprend des fous-
arbriffeaux & des herbes à feuilles linéaires, dont
les fleurs’herbacées & a x illa ir e s , n’ont aucuns
apparence. Son caraéîère générique eft-d ’avoir
un calice urcéoLé à quatre ou cinq découpureSj
donr deux plus grandes, quatre,ou cinq étamines
fa illa n t e s , & un ovaire fupérieur ch argé d’un
ftyle bifide. L e fruit eft un c a p fu le - , enveloppé«
du calice qui contient une fçule femence.
Efpeces.
T. C amphrée de Montpellier.
Camphorosma Monfpeliaca. L. I) du midi
de l’Europe.
i. C amphrée à feuilles aigues., j
Camphorosma acuta. L. de la Tartar^*
de l’Italie & du Palatinat- >
3. C amphrée glabre. j
Camphorosma glabra. L. ^ de la SuifTe. ;
4. C amphrée d’Arabie.
Camphorosma pteran*hus. L. © (ta l’Arabie-
5. C amphrée à paillettes. j
ÇamphorosmA paleacea. L. F. du Ca|
de Bonne-Efpérance.
.£. C amphrée de Montpellier. Petit f°^sJ
arbriffeau rameux & fans élégance, allez le j
blable. pour la forme à une foude. Ses ramca
font: velus, couverts de petites feuilles linéaire j
â l’aiflelle defquellefr fe trouvent »us |É |||| , ' des failceauH
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des faifeeaux de feuilles, qui font les rudimens
Ljes nouvelles branches. '
Culture. Cette plante réuflit très-bien en pleine
'terre & y peut fupporter les Hivers. Il eft ce-,
pendant plus fûr de la couvrir de fougère ou
de tan pendant lés grands froids; il eft même
nécefi’aire d’en avoir toujours un pied où deux,
ue l’on rentre dans l'orangerie. Aux approches
de l’Hiver, ces pieds plus vigoureux donnent
de la graine bien mûre, & fervent à conferver
l’efpèce, lorfque le froid fait périr celles de pleine
terre. ; .. ’ ■ . >■ ' . (.. .. ’ .!
On doit femer la-Camphrée de Montpellier au
frintems; elle lève, au bout de quirize- jotiçs, rarement
au-delà d’un mois, & n’exige d’autre^
foins que d’être fardée. Au Printems fuivant.,
on la tranfplante, & depuis ce moment elle
n’exige plus aucuns foins, excepté d’être garantie'
lu froid.
1. Camphrée à feuilles aigues. Cette efpèce,
îont M. de la Marck révoque en doute Texif-
:cnee, a été obfervé.e' depuis ' avec, -beaucoup
l’attention, par M. Pollich, dans le:palatinat.
P Auteur ajoute, qu’ainfi que la .précédente, ;
:l!e porte fou vent des fleurs à cinq divifiôns, &
icq étamines. Nous-ne -connoiflons rien fur fa
;ulture, fans doute qu’elle ne préfentéra pas plus
le difficultés que la première efpèce.
, 3. Camphrée glabre. Autre plante bien in-
«rtaine dont on ne connoît pas encore le pays
jatal. Linné dit qu’elle eft originaire'de la Suiffe.N
ù aucun Naturalifte ne l’a cueillie. De nou-
elles notions fur cette plante font nécèflaires
|our en parler avec certitude.
■ Les deux dernières efpèees n’ont jamais été
ûltivées, & font également peu connues, fans
oute qu’elles n’exigeront pas des foins différent
Be les différentes plantes de la famille des Arrhes
, originaires des mêmes climats.
•Ufage. On n’a jamais eflayé de tirer du Carnée
de cette plante, peut-être y eft-il en trop
pte quantité, pour que ce travail fût avanta-
pï. Cependant les nouvelles expériences ; de
•rroufi, fur le Camphre d’Europe, dont il
r. donné une notioq au mot. Camphre,, de-
01ent engager à faire dés e xpériën ces: ftir. cette
înte. On emploie la Camphrée dé Montpellier.
Pharmacie ' comme vulnéraire, fndorifiqué&.
prale. Cette plante, ayant peu d'apparence,
peut point fervir à la décoration des jardins,
bje a cuùive que dans ceux de ; Bp tamia ne
ans ceux des Amateurs. ( M. Reynier. )
^PHRIER, Laurus camphora. L. Voyez
[ UEiL camphrier. {M. Thouin.)
'ntl? ’• terrc en ufage en plu-
J ^droits de l’Italie. . . fÀU
Culture. Tome IL
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!; A Légnano,. le Çatùpo égale 72b tâvoles ; 011.
;j 72.0 cavezzi qùarrés, qui font 7^1 toifes 25 ;
;î pieds de Paris.
. A Mefline, en Sicile, il eft de 1250 tavoles ou,
1250 perches quarrée-s, ce qui fait 1.371 toifes 14 ;
ipieds de Pçris^.pu unarpens royal, 27 toifes,,
j ou un arpent de"Paris,' 47a toifes 14'pieds. ,
: < A 1 Padoue, en Italie , il eft de 84a tavoles ou
840 -cà-vezzi- quarrés, qub égalent 1460.'toifes i 9:
pieds de Paris, ou'un arpent royal,, i f6 coifes
1^ pieds, ou un arpent de Paris, ^60 toifes 29
pieds.
A Rovigo, il eft de 830 cavezzi quadrati, qui
font: iôo3 toifès:2ï pieds de Paris, ou un arpent
royal j: 345) tôifés ÿ pieds; ou Un arpent de Paris,
793 toifes 22 pieds.
A Trévife, c’eft la même méfure qu’à Mefline
en Sicile. , .
A Véronne, même mefurc qu’à Légnano.
A Vicence, U eft de 840 tavoles. ou perches
quarrées qui égalent 954 toifes. 18 pieds de Paris;
ce qui ne fait pas. un arpent royal, mais un arpent
de Paris 54 toifes. 18 pieds. Voyez Arpent.
( M . . l'Abbé T essier ..)
CAMUSETTE, tulipe dé couleur incàrnaie
tirant fur le Vougej panachée de blanc de lait.
Traité des Tulipes.
C eft une des variétés de la Tulipa gefneriana.\
L. Voye% Tulipes'. \ M. Reynier. )
CANADA, npm- que l’on ; donne à Liège, &
dans quelques départeme.nsde la France, à YHe-
liantus tuberofus>. L. parce que * cette plante eil|
| originaire du Canada ; on la nomme plus; com—,
' munément topinambour & taratouf. Voyez çe
niots,& Héliante tubéreuse, N. “3. ( Thouin.J
CANAL. Canal d’arrofement & de deffé-
chemen't. Agriculture1.
. « Les Egyptiens font les pliis anciens Peupfès’
que l’on connoiffe qui‘aient fait ufage des Canaux
pour fertilifer les campagnes, & donner
lieu au Nil de fe répandre dans les endroits les
plus éloignés. (1) Lorfqu’il s’en eft rencontré de
trop éminens pour que les eaux puffent les
baigner, .ils ont employé des machines pour le»
élyrer, principalement la vis d’Archimède, que
l’on prétend que ce grand Homme imagina dans
un voyage qu’il fit en Egypte. Le Nil, dont les
f ( 1 ) On lit dans les Mémoires des tom. 1 , j>. 8, qu’Augufte, devenu feu'l EmSapvearnesu ré-,t rfaint gneerst,
tteoryreesr lleesu ra annccieienns nCe afenartuilxit éd.’ EAgpyrpetse A&u gruenftde,it lepsa Rr-loàm àa ciness • rqeuni.tr efogratr daottieenntt ifls’E àg ycpotnet incuoemrm dee flaei rger enneitetor ydeer ll’eItsa Cliaen, afuux
dte’anrirro fceems'eonutv :r amgaeiss, leosn M na’ah opmluést aennsf camyaenntc néé gqulige éle ds’ ecnatrmecpoagmnmese
vlo’aiüttneeftso idt uP Nliniel, dqeu if,o naute mliesu, dnée craepntp oproteunr t pulnus, . que douze pour un. ».
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