
& reffemblent g celles de l’efpècê troifième.
( M . R e y n i e r * )
BARDÂNE, ( P e t it e , ) nom impropre aon-
né à toutes les efpèces’ du genre des Xanthum de jj
L i n n é . V . L a m p o u r d e . ( M . T h o u i n . ) '
BARDIN , Pomme nommée aufli Fenouillet
rouge & Courpendu \ elle eft plus petite que le .
Fenouillet gris, fa peau eft de couleur grife ,
foncée ,■ colorée en rouge du côté du fo le il,
fa chair eft ferme , un peu mufquée. Voyez
P o i r i e r . ( M. R e y n i e r . )
BARDOT • on donne ce nom à un petit mule
t , ordinairement‘'produit par un cheval &
une àneffe, on emploie ces petits mulets pour
porter le bagage •& de légers fardeaux. Voyez
M u l e t . ( M . l 'A b b é T e s s i e r . )
- B ARE , forte de Civière. Voyez B a r .
BARE. C’eft une des variétés du Viantkus Ca-
ryophyllus. L. Voyez OE i l l e t des F l e u r i s t e s .
(A l T houin.)
B AR E ITA , nom' donné à Muret en Cpm-
minges-à la première façon que reçoivent les
terres. ( l'Abbé T e s s i e r . )
BARRIERE'. On donne, ce nom,. dans le
Limoufin , à une variété de la Châtaigne, dont
l ’enveloppe du fruit s’ouvre de très-bonne
heure. Voyez le Visionnaire des Arbres & Ar-
bufies. ( M. R e y n i e r . )
BARJELADE , nom donné à Carpentras ,
à une vefce à grains noirs & petits. ( M. l’Abbé
T e s s i e r . ) - - . _ . .
BARILLE. Suit Sodafativa. L. Plante dont la
cendre forme la meilleure foude d, Alicante, nommée
pour cette raifon foude de Barillc.Cetteefpèce
de foude eft précieufe pour les mannfa&uresde
verre & de favon. Onfemela plante, on la cultive,
& on la brûle pour en avoir les cendres ÿ dans
le Royaume de Murcie & dans une partie de
celui de Grenade. Mais il ef} rare que les Espagnols
en envoient la foude , fans la
mêler avec celle de Bourdine. La foude de Ba—
rille palTe pour être la feule convenable pour
fabriquer de belles glaces de miroir. 11 y a des
Barilles de différentes claffes \tAgua û^/efUa
plus eftimée , & ne vient que dans le territoire
Alicante. Tiré du ViSionnmre .eeouonïzçue.
L a France tire beaucoup de Barrîtes de V El pagne
pour fes manufacture^ de Savon. Fbyej;
foude » pour la culture & la préparation.
( M. l’Abbé T es sier . ) .
BARILLET. On appelle ainfi les fruits de
trois fous-variétés, du M e d i c a g o p o l im o r p k u L .
parce qu’il* reffemblent à de petits Barils. On
y joint les épithètes de grand , de moyen &
de petit „ en raifon de leur gronenr. V o y t {
L u z e r n e b a r i l l e t . ( M . T u o v i j v . • ) , '
BARLONG. Les Jardiniers emploient quelquefois
ce mot pour défigner une planche, tin
carré & eu général un terrain plus long que
large,' & de figure irrégulière.' ( IA. T u o v ix .)
BARNADEZ, B a r n am s ia ;
Genre de plantes à fleurs compofées, de la 1
famille des CorymbifeRes, qui paraît avoir quel. I
ques rapports avec la Zoëgie & les Arèlotides.1
Nous n’en connoiffons qu’une feule efpèce,I
Barnadez. épineux.
B a r n a d e s i a S p i n o s a , L . I) de l’Amf-l
rique méridionale.
C’elt un arbrifleau dont les rameaux font dif-l
pofés alternativement le long de la tige, & ar-l
niés, à leur b aie , .de deux épines , en forint:
de ftipulcs, glabres, brunes & ouvertes.'.
Les feuilles,. également alternes, font fouteJ
nues par des pétioles très-courts. Elles font
Amplesg ovales-pointues, très-entières, pleines J
veincules, légèrement velues des deux côtés'&■
blanchâtres en-deifous.
Les fleurs naiffent en panicutes à Fextrémité!
des rameaux. Chaque fleur eft radiée, compoléc.
de trois ou quatre fleurons Hermaphrodites 1
dont le lymbe eft divifé en cinq parties , & de.
plufieurs demi-fleurons , pareillement Hermaphrodites
, dont la languette eft lancéolée, ouverte
à fa bafe, très-velue extérieurement, & re-:|
.courbée en-dehors à l'on fomtnet, qui eft fcnciJ
en deux. : if.: I
Le calice commun, qui fupporte les fleurons
& demi-fleurons, eft embriqué & conipolt
de plufieurs rangs d’écailles inégales & piquante.
Les femences font ovales, garnies de poili,
renverfés & furmontés d’aigrettes, q u i, dan1
celles du difque, font foyeufes & roulées c i
fpiraîes, & plumeufes-dans celles de la cifcoui
férence.
Le Réceptacle eft plane & hériffé de poils. |
Culture. Cet arbriffeaù n’a point ■ .encoil
été cultivé en France. Miller dit, dans fon fu|J
i pigment, qu’il exige la plus grande chaleur <l|
la ferre.. ( Af. D avpuxnot. ) “ • I
BARNISSOTE, nom d’une' variété' de figue,
dont le fruit eft très-fucculent, quoique très«
petit. C’efïune des plus eftimées. F o y e ;F î<ÎÜIV |
dans le Dièliormaire des.. Arbres & Arbuflcs|
{M . Ravj'Xï r . )
B A R O M E T R E ,
Suivant l’éthymologie du mot, Baromètre ve*
dire, mefure de la pejdnteur. Le beau teins ou ■
pluie & le vent, dépendant de la légèreté & »,
la pefsnteur de l’air , il eft cftifage i d appelé
Baromètre', i’inftrument qui les indique. On tm
garde Comme des Baromètres les phénomènes W
turels-, qui font les effets d’une variation p|q
fente ou future du tems. C’cfl pour cela qn«
. petit en diflinguer de deux fortes, les Uns art®-,
ciels, les autres naturel*. , ",
Xtes Baroatètres artificiels font,pour to ptaf»“!
2es inftfuoiens, compofés de longs tubes ou
‘tuyaux de verre & de mercure'ou v if argent. Le
mercure les remplit jufqu’à la hayteur, où il
peut être foutenu, fuivant l’élévation de chaque
pays relativement au niveau de la mer. La for-
€nê & la difpofition de ces infirumens varient.
Baromètre le plus ordinaire, & en même-tems
Me meilleur,& le plus'certain, eft celui qui n’a
iqit’un tube, qui plonge dans une cuvette. Les
Baromètres courbés ne le valent jamais.
J L’invention des Baromètres, à mercure n’cft pas
lancienne. D’abord ils étoient dans les mains dés
Ifeuls Fbyiiciens, qui, les employoient à des obfer-
Ivatîons météorologiques' & à mefurer la hauteur
|des montagnes. Bientôt lés propriétaires de ter-
Ke s, qui avoient des*châteaux, en tranfportèrent
là la campagne pour leur agrément ; les Curés ne'
Itardèrent pas à s’en pourvoir. Car il s’établit dans
Iles Villes des conftrucleurs de Baromètres -, des
■ Colpolteurs en promenèrent dans les Villages.
|Les Payfans eurent de la peine à croire que lans
Ifortir de fon appartement, & fans regarder le
| Ciel, on pût prédire le tems quelques jours d’a -
Ivance. Cependant, comme 'on leur fit fou vent
Kde ces prédirions, qui fe trouvèrent juftes, ils
prirent confiance dans les Baromètres , & vinrent
lies confûlter quand ils avoient quelque opéra-
Ition à faire. Maintenant on voit des Baromètres
tachez beaucoup de'Fermiers, fur-tout chez ceux
- qui ne font pas très - éloignés des grandes Villes.
Woilà comme les fciences peu-à—peu rendent
peurs découvertes utiles aux cultivateurs & aux
fplus ignorans. La lenteur, avec laquelle ceux-ci
Iparviennent à en tirer avantage, loin de ralentir
fie zèle, des Savans, doit leur faire naître une réflexion
fage .* c’eft que cette lenteur eft un pré-
Ifen^atif contre les efforts répétés, du Charlata-
|,fiifme, je dirois prefque qu’elle eft le creufet,
ioù s’épurent les inventions véritablement inté-
Ireftantes. Il en coûte fans doute à l’amour pro-
Ipre des inventeurs ou de ceux qui publient les
Ihonnes inventions, de ne les voir marcher que
Ipas à pas, & dé les voir quelquefois négligées..
iMais il faut favoir faire des facrifices à l’utilité
•fpublique, & fe contenter de l ’efpérance qu’un
ffiour quelqu’un en profitera.
R-, Il y.a beaucoup de circonftances où les pré-
|di6fions des Baromètres font avantageuses aux
•cultivateurs. On fait que certaines graines ne
I doivent être femées que quand le tems’eft dif-
* pofé à la pluie. Quelques efpèces de travaux ne
» peuvent être entrepris que quand on eft affùré
I du beau tems. C’eft fur-tout, lors des récoltes,
Lqu en a befoin d’être éclairé fur ce point pref-
I que tous les jours,
fe M. Senebier, Bibliothécaire de la République
fede Genève, a réuni dans une efpèce d’AIma-
l .na-ch quelques obfervations fur fuiage du Baro-
I/mètre à mercure & fur la manière d’en juger les
»anations. Il y a joint les pronoftics phyfiquçs
tirés des Baromètres naturels ; c’eft-à-dire, des
aftres, des météores, de Tétât des animaux & des
végétaux, & même de celui de quelques fubf-
tançes minérales. J’ai cru'devoir placer ici les
obfervations recueillies par ce Savant ^des guillemets
annonceront tout ce que j’aurai puil’é dans
fon petit livre.
Connoijfance du tems par les Baromètres
artificiels.
« Il y a fans doute de grands rapports entre
les changemens qui s’opèrent dans l’atmof-
phère ou dans la couche d’air qui enveloppe la
terre & les variations du Baromètre à mercure ;
mais les Phyftciens ne me paroiflent pas les avoir
encore trouvés : à force d efprit & de fubtilités,
ils- ont imaginé des explications plus ou moins
plauftbles, & ils font toujours bien éloignés d’avoir
acquis fur ce fujet de folides connoiftances :
je n’en fuis point étonné • ils ont conftamment
tourné leurs regards fur les effets de la pefanteur
de l ’air pour faire -varier le Baromètre ; ils l’ont
çônfidérée comme la principale caufe de fes mou-
veinens, & ils n’ont pas affez fait attention à la
grande influence du reflorr toujours variable d e 1
Tair fur la marche du mercure ou du v if argent,
au rôle important que les vapeurs répandues
dans l’air jouent dans ce phénomène, comment
leurs différens états, leurs diffé.rens refïbrts, leurs
différentes natures, & leurs différentes quantités
différencient ces réfuitats ; cependant je crois
qu’on ne pourra fe faire de juftes idées fur les
pronoftics du tems par le Baromètre, que lorsqu’on
aura des obfervations profondément flti—
vies für ces .matières difficiles à creufer, de même
que fur les événemens chymiques qui fe paf—
fent dans ràtmofphère, qui font produits par
les différentes émanations des eorps terreftres ;
mais en particulier par celles qui font fou tirées
des plantes par faélion du foleil fur elles, & qui
doivent influer néceffairenicnt fur les variations
locales de la température. Mais, quoi qu’il en
fo it, voici quelques obfervations générales affez
sûres, & en même-tems propres à augurer probablement
le tems qu’on aura en fuivant les variations
du Baromètre. »
« Il faut remarquer d’abord que le v if argent
du Baromètre ne fe foutient pas à la même hauteur,
par-tout, dans le même-tems, quoiqu’on'
l’obferve à* la même heure & dans les mêmes
circonftances ; mais cette hauteur fuit toujours
une certaine proportion correfpondante à la hauteur
du lieu où il eft placé ; de forte q u e , dans
le même moment , deux Baromètres qui ont
marché parallèlement, quand ils ont été à côté
l’un de l’autre , perdront leur parallélifme fi l’un
eft placé au bas d’un clocher & l’autre à fon
fommet 1 le mercure du jpremier fera plus élevé
que celui du fécond , parce qu’il Fera mis en