
Cette plante croit.dans la France méridionale
& la Suiffe . .
cj. Barbon penché. Ce Barbon porte à 1 extrémité
de lés tiges, .une panicule de fleurs penchées
; les pédoncules, font nuds, & chacune
de leurs ramifications portent deux fleurs , l'une
feflile , l’autre pédiculée , qui portent l’une &
l’autre des barbes. Cette efpèce croit dans la Virginie
& à la Jamaïque. .
c. Barbon quadrivalve. Cette plante a été
féparée du genre des Barbons, par Linné le fils,
fous le nom d’Anrhiftiria , à caufe de la conformation
du calice, mais nous nous conformons
ici au Dictionnaire de Botanique , où
M. de la Marck la clafle parmi les Barbons. Les
tiges de cette efpèce font hautes d’un pied, ra~
meufes & articulées, couvertes de feuilles dont
te gaine eft ciliée. Les fleurs font en grappes
Ù l’extrémité des. tiges. Les pédoncules font* géminés
& accompagnés d’une petite feuille. Leurs
ramifications portent des épillets compofés de
quatre fleurs, dont une feule eft hermaphrodite
feflile, & porte une- longue barbe. Chacun
de ces épillets eft environné d’un calice commun
Je quatre valves. Cette plante, croît dans l’Inde.
7. Barbon cÿtnbifere. Cette efpèce originaire
de l’Inde , comme la précédente, eft aufli fingu-
lière. Elle pouffe des tiges hautes de cinq ou
fix pieds, de l’épaifléur d’une plume, pleines de
moelle , & couvertes en grande partie par la
gaine des feuilles; ces dernières font affez grandes
& rudes fur les bords. Il naît de 1 aiffelle .des
feuilles fupériéures, des panicules partielles, dont
- l’enfemhlë forme une panicule générale , longue
de plus d’un pied. Chaque ramification de ces
panicules eft garnie d’une braélée de couleur purpurine
, terminée par une pointe aigue : cette
braélée eft pofée tranlVerfalement, & enveloppe
les fleurs, dit M. le Chevalier de la Marck, à
la manière des Spathes. Les fleurs environnées
par chaque braélée ,■ font au nombre de trois,
qui fuivent, dans leur manière d’être, la conformation
générale des Barbons. '
8. Barbon couché. Ses tiges font couchées
longues d’un pied, rameufes, & -s’enracinent
fouvent à leurs noeuds. Les feuilles couvrent
les tiges de leufs gaines, comme dans l’elpèce
précédente, mais elles font plus courtes & plus
étroites, La difpofition de la panicule générale
eft à peu-près la même que dans l’elpèce précédente
, chaque panicule partielle en un pédoncule
filiforme, qui-porte cinq fleurs difpofées, en
pmbelle , dont celle du centre, eft hermaphrodite
& garnie d’une balle, Cette plante croît
dans l’Inde. .
p. Barbon alopeeuroïde. La tige de cette
plante s’élève à fix pieds de hauteur, elle eft
terminée par une.panicule fort longue, compofée
de fleurs lâches, dont le duvet qui garnit
îçur bafe eftçlus.long qu’elles. Cette plante aété
obfervée-jiar Gronove & Sloane, dansl'Amériqtjs
feptentrionale ; le peu qu’on en connoît con- |
filte dans leurs defij|ipdons in com p le tte s8}
dans la figure qu’ils en ont donné.
10. B arbon à bâles rudes. Plante peu connue
, & dont Linné le fils a donné une Ample
notice. Elle croît dans les étangs profonds de
l’ille de Ceylan, où fes tiges flattent fur la fur- j
face de l’eau. Sa panicule,eft refferrée , com-
pofée de ramifications , qui portent des oeillets
menus & en alêne ; la bàle calvcinale fe termine
par une pointe aiongée, elles font rudes
au toucher. L ’enfemble de la panicule ref-
femble à' celle, des Agroftides , mais fes fleurs
polygames , dont les mâles' font pédiculées & les
hermaphrodites feflUes, la diftinguent.
n . B arbon des Ifles.’ Les fleurs de cette èf.
pèce font dépourvues de barbe, géminées , pé-
dicùlées, & difpofées en panicule lâche & peu
.étendue. La halé calicinale eft couverte d’un
duvet.foyeùx. Cette plante croît à la Jamaïque;
elle n’eft connue "en. Europe que par les def-
criptions des v o y a g e u r s a u v . .
1 1 . B àrbon njird. Cette plante qui croît dans
la partie la plus chaude de l’Inde, efl , fuivam
Linné, le vrai Nard indien. Ses tiges ont dix à
douze pieds de h au t, elles font pleines|.de
moelle , & fortent d’une racine dure, odorante,
divil'ée en brins noueux. Les fleurs font difpofées
en panicule. * . - . 1 , ' , v„.. I
Obferyétions. Les efpèces dont j’ai donné la
notice depuis le numéro 4 , ne font réunies
aux Barbons que fur le caraélère de leurs fleurs j
polygames, dont les hermaphrodites font fefliles,
& les mâles .pédiculées ; mais, fi les dernières ne
font réellement que des fleurs avortées, comme
il y a lieu de lé penfer, le'genre naturelles
Barbons feroit facrifié à un caraélère fyftématique
& variable. La réunion des fleurs en épis Amples
ou digités, jointe à la barbe qui fort de la bafe
dune, des valves florales , me paroiffent des
caraélères fuffifans & faciles à faiur.
Efpèces dont les fleurs font difpofées fur des épill
digités.
1 ; . B arbon double épi. La tige de ce Barbon
s’élève à un pied & demi ; elle eft articulée,
& fe ramifie quelquefois dans des terreins-fubftan-
tiels & par la culture. La tige & les branches,
lorfqu’eûe en a , portent deux épis réunis e»
faifeeaux longs d’un ou deux pouces, & de,coi.-,
leur violette ; les fleurs y font difpofées deuü
à deux, l’une d’elles eft feflile & hermaphrodite,
l’autre eft mâle & pédiculée. Ce Barbon croit
dans les Provincés méridionales dé la France.
ce rapprochement in?“ e, " F i Panicu1®- Cette
mante croît dans le midr.de 1 Europe. J adopte-
14. B arbon hériffé. Ce Barbon diffère ®
prétédent en ce qu’il eft plus rameux, fur-tout
dans les parties fupérieures de la plante , &cWq
; cune des branches étanr terminée par deux dpisi
^ fl
volontiers la première opinion^ de M. g
le v f l ic r d é la Marck, qui le croyoït une va-
rSté de l’efpèce précédente, plus rameufe parce
1,’ lie a cru fous un climat plus chaud. Une
aitttre foignée peut feule décider la queftion.
ÉW Barbon odorant. Cette plante croît dans
rincle & l’Arabie , où elle fert à beaucoup d’u-
gLos en médecine. Ses racines, qui font ligneufes,
truffent des feuilles difpofées en faifeeaux , du
milieu defquélles naiffent des tiges articulées
& pleines de moëile, hautes de deux pieds &
couvertes de feuilles. Chaque tige porte une panicule
compofée de deux ou trois épis réunis en
faifeeau qui font eux-mêmes compofés de petits
épis difpofés deux à deux le long de la xe ,
ou épi principal. Chaque épi fecondaire eft garni
à fa baie d une braélée en fpathe, aigue au fom-
met, & de couleur rougeâtre.. Les fleurs font
difpofées. alternativement le long de .ces petits
épis, ou axes fecondaires. "
B i é . Barbon de Virginie. Cette plante ptrolte
des tiges élevées , mais très-grêles. La panicule
qui termine chacune d’elles, eft compofée d’épis
difpofés deux à deux en faifeeaux , fur des pé-
Æncules Amples qui s’implantent à différentes
hauteurs fur lé fommet de la tige. Les fleurs
fônt fans barbes. Ce Barbon croît en Amérique.
17. Barbon bicorne. Les tiges de cétte gratinée'
font rameufes & s’élèvent fort haut, elles
font terminées (par une panicule ramifiée &
Kuillée , qui, en, dernière analyfe , eft compofée
djépis réunis deux à deux en faifeeaux. Les fleurs
fnm- iramipc dp liarhefi. Ce Barbon Croit a la
R i B. Barbon crételé. Ce Barbon reflemble,
ditM. le Chevalier de la Marck, à la crételle
.des Indes, dont il ne diffère au premier afpeél que
par les barbes qui fe trouvent fur fes fleurs. Sa tige
eft haute d’un pied , articulée & garnie d’un
.petit nombre de feuilles, diftantes, de la longueur
(ouvent (ieléur gaine. Elle eft terminée par fix
à dix épis linéaires', droits, égaux en longueur
&|réunis en un faifeeau. Les fleurs font difpo-.
files fur la. face externe de chacun d’eu x , &
portent à, l’extrémité, de leurs; bâles florales, des
Barbes droites & très-fines. Ccttç plante croît
dans I’Indé.'
R 1 9 . Barbon mu tique. Cette efpèce pouffe
plufieurs tiges hautes de fix ou fept pouces, qui portent
quelques feuilles roulées fur les bords, ce
p i i les rend femblables aux feuilles de. jonc.
Chaque tige eft terminée, par un faifeeau’ de
trois ou quatre épis, dont les fleurs,n’ont point
fie barbe; & font toutes du côté extérieur, Un
caraélère affez remarquable , c’eft que les valves
florales s’ouvrent dans un fens différent que les
Valves caliçinales : toute la plante eft un ,peu
| -dpricultiirc. Tome JJ,
velue. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ef»
pérance.
■ la B arbon digité. Les tiges de ce Barbon
fopt hautes d’un ou deux pieds, articulées &
couvertes de feuilles étroites, mais planes, ce qui
les diftingue de l’efpèce précédente. Les épis,
au nombre -de cinq à dix , forment un faifeeau
au fommet de chaque tige. Les fleurs qui'
les compofent font difpofées en tout fens fur
chacun d’eux ; celles qui font mâles ont un
pédoncule affez court, & que quelques Bota-
niftes n’ont pas diftingué. Les fleurs hermaphrodites
font fefliles & ont une barbe affez longue.
Cette plante croît fur les collines arides de l’Europe
méridionale.
21. Barbon de Provence. Cette plante, que
j’ai obfervée plufieurs fois en 'V^allais , m’avoic
toujours paru une variété de la précédente, crfle
dans un pays plus chaud; je l’avôis même décrite
comme telle , ( Mém. pour fervir a VHifi-
pkyf. & nat. de la Suffi. ) M. le chevalier de la
Marck la diftingue parce quelle eft plus grande,
que fes feuilles font plus larges, que fes épis
font inégaux & moins nombreux. La culture ne
paroît pas modifier ces caraélères. Cette plante
croît en Provence & en Vallais.
22. Barbon fafciculé. Les tiges de cette plante
font articulées & coudées , elles font terminée«
par un faifeeau d’épis - prefque droits, glabres
& articulés : ce caraélère la diftingue au premier
coup-d’oeil des autres efpèces. Elle croît ans
Indes orientales, & n’eft connue que par les
deferip tions des- voyageurs.
23. Barbon à épis nombreux. Cette plante,
qui croît à la Jamaïque, eft aufli peu connue
que la précédente, elle a des épis grêles & velus,
difpofés en faifeeaux & aufli nombreux que fur
l’efpèce 22.
24. Barbon à anneaux. Forskahl, à qui nous
devons la. connoiflance d e . cette plante, lui a
«donné ce nom à caufe d’un anneau de poils
qui garnit chaque noeud. Les tiges font hautes
de deux piecls, & portent des épis longs de trois
pouces réunis en faifeeaux , ou quelauefois di£>
pofés alternativement fur leur extrémité. Les
fleurs difpofées deux à deux fur les épis , font,
l’une feflile & hermaphrodite, l’autre , pédicu-
léé, ftérile & fans barbe, Cette plante croît fur
les bords, dii Nil en Egypte.
/ Les Barbtins étant des plantes d’une forme
peq agréable , on ne les cultive que dans • lei
Jardins de Botanique-où même on n’en pof-
fède qu’un très-petit nombre d’efpècès. C’eft
un reproche qù’on peut faire en général aux
Voyageurs naturaliftes d’avoir exceflivement né-
gligéla famille des graminées, dans les envois qu’ils
ont faits. Le Jardin du Roi n’en poflède que
quatre^ofi cinq efpèces, & je ne connois aucun
jardin en Europe où l’on en ait un beaucoup
plus grand nombre. Il eft donc impoflible de rien
|