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qu'ils attribuent à ceux des vallées, tous lçs finaux
de ' l'Agriculture.0 :
Cètte diffél-eiïce tlfes iromllards éleVés* pu!
nuages, aux Brouillards qui raient la l'uiface d e ;
la terré, pourrort provenir des émanations que
1 évaporation entraîne, & qui étant'trop pelantes
pour s élever, relient dans la couche inférieure;
de l’atmofphère & les qualités plus ou moins
délétères, des Brouillards pourroient provenir
-fle la nature dé ces émanations. Ils dépofent.
une matière huileufe où'grade fur les ditférens ;
corps en coritafi, & cette matière n’efi autre
que'la réunion'des molécules qui fe dégagent
des fubfianefis en putréfàélion , & comme ces.
matières fofif plus abondantes dans la plaine où S
les eaux ont moins de Cours, que fur les mon-
-tagnes, Iqs brouillards en co'ntiënneht davantage.
C ’ell audi la raifon polir laquelle les
Brouillards dè1 la Hollande, qui empruntent des.
canaux, pleins d’une eau croupidantp , Une !
immcnïitë d’ëmanations'/font les plus fétides de
l’Europe. . -
D’après ■ les plaintes ' les plüs générales des
Agriculteurs les Brouillards du Primeras font
couler lès'fruits, cgtte matière grafle'qUi adhère
avec tant de fi^rce“ fur le corps où elle'fe .déposé
ne pourtoit-élle pas enduire lç$ parties
fexüeHes_ des-Vègétâux Si ‘mettre; dbdacle à la
fécondation.1 J ’ai examiné avec toute lVtten-
tion dont" jé “ fuis capabie' Tes Brouillards de
cette épdquè,; fur-tdut ldrfqué. les gens'de la
campagne me témoiguoient dés craintes fur
leurs effets , & ’ je n’ai’ témarqué dans' les fleurs
pendant la durée des Brouillards, aucun indice
de gêl ni de brouiffute : les deurs confervoient
leur fraîcheur jüfqu'à^ l’époque ’où elles fe jflé-
triffôiént naturelleiiienr , alors' on apperçèvoit
que 'le1 gfcrmfe. n’avoit pas été. fecondé,. Jufqu’à
préfent bn né pèut avàricèr que des ’probabilités
; mais nous avons lieu d efpérer qiie nos
connoiffances fur l'économie végétale, feront
phts rapides fouis un régime favorable à’ l'Agriculture.
( M. Rz rNiFit.')
■ BROUILLARDS;, vapeurs & exhalaifons plus
Ou1'moins c ont! en fées, qui après être reliées fuf-
jtetidùès dans les r iion s baffes de j ’atmofph,ère,
s-'ëlè’venr plus haut & ffejdifftpent,; où retombent
fut la terré en pluie fine,- C’ell en Automne & en
Hiver’, qujl y a'ïè.plüs de Brouillards, dans le
climat de Paris. Ils pàroiffèpl.fùf-tput le matin &
le fotr, & fijdifftpentau ;mi|ieû :dé la,.journée.
Quelquefois iis fübfilîè'ht fans interruption, pénr
défit plufieùrs jours de fuite; "
Lcs"Branillards (l’Automne & d’Hiver peuvent
à daul’e dé l’hutnidiré , qu'ilg entretiennent dans
r *?„ peu t-être le font-ils auffi pour
certains afi'imàùx , mais il/font. fayontblés à la
terre, fi cequ oh croitf car on n’en a nulieureuve.
Ce ne petit être qu’eu rabattant les exhalaifons^
B R O
qui en -émaftent & en la pénétrant de ce.. d
laifôns. ’’ / r :
Ce ’ qu’il y 4 . fié -certain,, S J |S ■ ,
Brouillards, fi Eté font 'contraires'f i la .fi Si
tation, en caufafit laropiiieA un grand ne ■
de plantes , furr.toù.t aux plantes cOrési.
moins qu’une pluie abondante ne vienne J / l
temènt en corriger les effets. , Vovei n„„ 1
c JW. l 'A b b é , T u s s i e z , ) \ J 1 KopWjj
BROUILLE., Nom :que le Fefluca «ni J
porte de temps immémorial dans le départent}
de l’Am. Cette plante,, quiremplit en peu d’i J f
les étangs herbeux, £ fait : donner le nom >
Brouillage, au droit de pie dans Vaffecie cesétatil
On a aceufé cette plant,e d’être la caufe |
la mortalité des poiffons dan$le'dernier m}
hiver: mais ce n’eff pas’elle feiile quia porté!
principe délétère, e.He y : ,a: contribué eB
putréfiant fous la glace comme, tous les au
végétaux qui sy/trouvoient/ ;& c’eft fait„c
inflammable ou ,geido, dégagé de ces imas t
fubflançes organiques , qui a tué less poM
Par-tout où. la Brouille n’a pas été fous fa gM
elle a continué,à végéter, & n’,a point f i l
mal aux poifffins ;}}l ea.qft de même dès, étapi
Blancs, oit fans' herbes, qui ont peu fouler]
quoique çqpv.ertifie,glace, rarce qu’il s’y fol
maît,moins d’ajrvidé. , }
On, trouvera de plus; grands ( détails fous I
mot ETANG. Voyei aulïï Bibliothèque, Phylr
Éçoifpmique, aijnée 17c)Q p \tom. 1. \
On peut confulter auffi .l'article Fctu<m
Flattante de ce. Di$ionnajre pourrhiflqriquejj
les,qualités dé jà Brouille. ( M. Reïvier.)
BROUILLÉ. On, dit qup les, panaches d
fleur roffi Brouillés' lôrfqu’il^ .iopt confus
n e font pas terminé:sf fur, les l>prds. Une I
qui;a ce^ défaut,, n’eli point effimée des Flei
rifles. Quelquefois, une fleur n’efl;Brouillée
parce que les panaches , commencent à fe fo
nier, une fleiy qui eft dans ce ças, iiaît toujqJ
fur une jeune plante venue de graine, &
Jardiniers inflruits voient dans ce calios le (
gré .de perfeéHon qu’auront les fleurs des anm
fui van tes. Une fleur de cette, nature- peut deye:
ü$q conquête.,, au/lieu qu’uae fleur qui rd
Brouillée, n’efl d’aucun prix. ( M. Re yw *
BROU1NE. Nom donné à la Carie du f
ment dans quelques cantons de la Normaw
( M . V A b } )é . T e s s i e r . )
BROUIS. On, dit qu’un arbre ell Brou
jbr£que(fes, jeunes poufîqs- çnt éprouvé lesi.fi®
jif l yent du Nord- Eft. Y°yc7i Broüissui
R e y n i e r . )
^BROUISSÙRE. Accident qui arrive aux.p
mièrss pquflès. des arbres , lorfqu il; fiiryient1
retours de froid. Quelques personnes, l’appcll
aufli brûlure.
J ’ai remarqué que la Brouiflure; efî toujj
caufée par le vent du Nord-Efl, qui eft fo& -
eflordi>-
d’où i
B R O
fc(r^ar'ement. par le Nprd-Ouefl y qui
a'remeflt plus froid, mais plus humide, u y m
Cclu qi»eîc!efl en grande partie la?fécHerefTe du
Ct quj brouit .les arbres; Les jeunes pouffes’
{nt d’abord flétries .fans perdre- leur couleur,.
Jjÿjes & fans çonflflance j peu-à-peu elles fè
fchent , & dans moins de 3.6 heures , elles font
ïement deftéchées j quelles fe rëduifent en>
-Çffière. j j \:/r. c . ’ • .
lies pores de ces jeunes pouffes font encore
ïverts, leur épiderme eft encore très-mince,'
% le veut fec du Nord-Eft, leur enlève toute
!tirhumidité, & les delfèche ; voilà aufli la rai-
rn pour laquelle les 'vents humides du. Nord-
Seft ne produifent prefque. jamais un effet
Tblable. /
Jfette manière d’expliquer la Brouiflure m’efl
Jilement venue à l’efprit l’année précédente ;
“rte année, j’ai eflayé d’afperger quelques arbres
jicats, au moyen d’un goupillpn , pendant la
rée des vents du Nord-Eft, qui a Broitis la
npart des arbres’, ceux que j’ai traités cfe cette
“inière, :ont été,épargnés , mais comme l’expé-
!üce n’a pas été irépétée & que mon fuccès
it avoir été dû à d’autres caufes,* je ne l’an-
ïce-,que comme un fimple eftai appuyé fur
J Théorie qui peut être fauffe. L ’opinion
mmuneêfl que la Brouiffuré eft due , au gel.
JUes renoncules font fujettes à la Brouiflure p
«père d’Ardénné, Auteur d’un Traité des re^-
jiculesj d’attrihue à des Brouillards ; mais il ne
jnne aucune preuve de fon opinion. ( M. R e y -
f e . ) ,
ROÙSSAILLES. CefHe nom que l’on donne
ÿ Arbrifl'eaux épineux, & ;autres plantes dé
ÿde valçür qui couvrent un terrein. Tels font
•bruyères,ides genêts, les épines, les houx /
je. ■ . ^ . & * j l
Bans las jardins ;payfagiftes ji où plante qpel-
Jtois dâns -le voifinage des ruines Pu autres 'fa—
gu^ Jemblableàq des/ArbriffeaüX’ qui ont là
Jntç de -CFonre^-très-ferrésf; & 1 de s’entrélrfcéir
m m rians! les autres ,1 pour empêcher qu’on
»proche de ces monumens >, & arrê ter le fpeè-
t ürf à-la ™ e e qui leur eft la plus favoràblé.
y j0rres de plantations fe nomment Broufplahté
encore des Brouflailles' fur le bord'
^enceintes, pour mafquer lés-'-clôtures’ &
L iA ? 6 ^lie ^es> P°H'eff10ris ont plus d’êtenjL
rr donne ce nom à de^ excrôifl’extrémité
dé la tige ou
Çiote-fri fur lES arbres RU1 {om afltrjetris à
A l 1 ^l^ntes. La fève, qui fe portoit ■
% anr!aT heS ’ PerPdtuellemcnti contrariée A
fe dcrDiÀrS a r t0ntQ > ^ erï formé d^aUtres-; '
Seaux-*? érant COuPé<fis ,i ' elle' développe -‘de
Bargit dan«°iUr^eC’m J ® .^a de ces poufles;' j
T là naêûie proportion. Ün peut citer !
B R O f p j
Mes Brouffins, qui fe formant fur la tige des fau-
ile s , étant les plus cpmnuins. .
! ''âe,'.qüeîqiies ,arbre^' font très-
! 1 SJ*” ? Çâufé né leurs Veines-irrégulières, & de
. Ja düreré dü bols. Ceux'de Buis font un objet
de commence pour la Frapche-Qomtë, ceux de
K iâStt P.dor le Limouftn , & f qux d’Erable pour
| plufieufs'. Éroyinéés.’ dé l’Allemàgne. Un arbre
, la manie de les
: affujettlr cifeàü a çü feule les^faire tolérer.
Cet article é'ft traité ayec plus de détails/
dans lè Diclionnairé ' des .arbres & aibufles. ( M.
R e y n i e r : )
BROUSSONET. Brouffonêtia , l’Hér.
Nouveau ; genre, établi; par M. l’Hénrier., qui
a bTèn voulu me ddfnmiiniquerflés carà4 &es que
j e vais rapporter , ; quoiqu’il n’ait' pas encore
imprimé la Diflë'rfàtion, ou il le décrit. Il eft.
mutile d’ajouter que tous les Naturaliftes de Paris
;°nt bccafion de rëconnoître l’aménité avec la—
quelle ce Savant lés fait jouir de fes ConfeilsS®-
dé fa Bibiidthèqûé / ' /
Les Brouflbnefsi faifoient partie des mûrierV
avec lefquels qiy lés’ réuriiïfoit avant de con—
r M. Bro'uflonét ayant découvert
J individu femelle, dans un jardin d’Annie—
terre, ou il étoit ignoré, l’a fait conncître aux
Naturaliftes de ce paÿs-là, & l’a. apporté en F ran - ,
ce ou il a donné les premiers fruits ., dans le
jardin de M- l’Héritier.
Qrï nP’ poÛYqjt ijiieux nommer ce nouveau
,§enJ® » ju^ u a £r^ cnt d’efpèces utiles „ .
quédtU riô'iri d’une pérfohrie à qui la Botanique: '
’écononriquedoitbeauc.oup.
r Les Brpu'flonets font des arbres Dioiqués ,
peut-être ipêiiTe Polygames. Les chatons mâles,
j nt- cyfinaçqgeS, çpmpofés de fleurs à pétales,
dont le calice eft divilé en quatre parties , &
renferme quatre étamines oppofées àij calice. :
Ces. fî^rs ne diffèféiit pas .de celles du mûrier.
Les châtbns;!femelles ou polygames,. fppt por^-
m _ Aff, des individus différens, ils font: Éphéri-
qués, éompofés de fleurs mâles qui avortent dans
une, elpèce de fleurs femelles^' cbiqpqVées
d .càlicé .nionppbylle renflé. &. perfîflanq Le
germe ëft fimple,' & porte un ftul ftile qui lui
adhère latéralement. Lorfque le fruit eft fécondé ^
A ^P?'re du réceptacle commun, qui, eft feç;
, yèrdâtre, par un réceptacle particulier, qui
s a!onge en forme, çle maffuê ; &. devient pul— .
peux à fa maturité. C’eft ce réceptacle que- :
Kempfer a décrit, fi. cphfiifément', que/ Miller,
en Pàrlôit , comme. d e . poils ro.iiges qui
fortoient du fruit. Voye[ Mil l er . Article du
MoRÜS P A P Y R ÏFERÂ 7 ’
4, Les Brouflphèts parpiffent avpir" beaucoup
d’analogie avec les 'Cecropia,. L ' dit :M. l’H'éri- '
neiS ^ feront peut-être compqféés^d’iin pîtis,
grand nombre d’efpèces ,' lorfque tous les mûrie'ra
& les arbres analogues feront mieux’ connus.