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qu’on enlève aux poules les ovaires.
, La grande habitude indique le moment favorable,
la meilleure manière d’opérer & la conduite
qui doit fuivre l’opération.
Les poulardes font plus délicates an goût que
les chapons. Llles s’engraiffent aufîi plus facilement.
11 y a en France des Provinces ou cet
Art efl très en ufage. ( AL P Abbé Tes sier. }
CASTRATION des végétaux. Voyt\ le mof
Châtrer. ( M. T hovin. )
CAT. Nom que l’on donne au claveau. Voy e[ Clavelée. (AL l'Abbé Tes sier. J
CATAIRE. C e fta in fiq u e quelques perfon-^
nes écrivent & prononcent le mot Chat a ir e ,
TPcpeta Voye{ Ciïa ta ir e . (AL D a v ph in o t .\
CATALEPSIE. Maladie des animaux, dépendante
de l’état du cerveau. Le caraèlère dilîinc-
x ii de cette maladie, très-difficile à guérir, dt
d’ôter aux parties du corps leur reflort ou de
l'interrompre; car un animal' cataleptique relie
dans l’état où on le met. Il efl néceffaire d’étudier
quelle en a été la càufe & de fe conduire
en conféquence. Voye\ le Dictionnaire de Médecine.
ÛMl l'Abbé Tes sier .)
CATALEPTIQUE. Nom vulgaire que porte
le Dracocephahm virginicum L. 'en fui té d’une
propriété fingulièrede fes fleurs, mais dont tout
le merveilleux a difparn aux yeux de l’obfer-
varion. Vcye[ D racoqéphale de Virginie n.°
I. ( AL REYNIER-)
CATALOGUE. ( Prune de} Prunier dent le
fruit efl petit, alongé, plus gros du côté de la
la tête que de celui de la queue & marquée
d’une gouttière à peine fenfible. La peau efl jaune
•& très-caffame lorfque le fruit efl mûr. La chair
efl mollaffe & de qualité, médiocre, mûrit vers
la mi-Juillet.
C’eft une des variétés du Prunus (Pomefiica L.
Voye.{ Prvjniér dans le Dictionnaire des Arbres
&Arbufles. {M. Re y n ie r .)
CATALPA. Nom d’une efpèee de Bignon©
qui forme un arbre dé moyenne grandeur, l’un
des principaux ornemehs de nos bofquets. C’efl
le Bignonia catalpa L. Voye\ Bignoîne à feuilles
en ccéur dans le Dictionnaire des Arbres & Ar-
buftes. ( AL R e y nier . )
CAJANANCHE beaucoup de jardiniers, donnent
ce nom aux efpèCes du genre des Catanançe
L .V o y e \ CüPiDONE. ( M . R e y n i e r . )
CATAPLASME. On donne quelquefois ce
nom ou celui d’emplâtre à une compofition
dont on fe fert pour recouvrir les plaies des
arbres & accélérer leur guérifon.
Cette compofition fe fait avec une partie de
fiente de vache fraîche & deux parties de terre
franche argilleufe & jaune. Au moyen d’ un peu
d’eau on délaye le tout en, confiflance de
pâte tnoUs*, & Von s’en fert, dans cet état,
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pour recouvrir les plaies des arbres. Pour que
ce Caraplafme ne fe détruite pas à l’air., on le
recouvre d’une toile ou d’un morceau de canneras
lié autour de la branche avec une ficelle,
Certe compofition efl nommée plus communé-
ment Ongue-1 de Saint-Fiacre. Elle n'eft guère
employée que pour les arbres de pleine terre*
Quelques perfonnes fe fervent de cire verte
ou jaune pour recouvrir les plaies des arbres 65
arbufles cultivés dans les ferres, Cette forte
d’emplâtre efl moins défagréable à la vue de
remplit le, même objet ; mais elle efl plus coû-
teufe ( ikf. T h ov in. )
CATAPPA ou CAT APPAS. Nom d’un arbre
fruitier de l’Inde ,cultivé dans les jardins de l’ifle
de France. 11 efl connu des Botanifies fous le
nom de TerminaUa Catappa. L. Voye\ Badannier
de Malabar, N.° 1 .(A L T hovin, )
CATAPUCE. Nom vulgaire de l'Euphotbia ta*
ihyiis L. V. Euphorbe épurge.
On donne aufli ce nom au Ricin ricinus cam—-
munis L. plante d’un genre & d ’une famille dit—
férens. V. Ricin commun. (A L Re yn ie r ► )
CATARACTE, maladie de l’oeil des animaux.
Les chevaux y font les plus fujets. La pupille,
ordinairement noire, ceffe d’être tranfparente
dans la cataraCte & prend une couleur, tantôt
jaune, tantôt cendrée bleue ou de couleur de
-feuille morte. Le cryflallin devient opaque. D’abord,
la vue n’eft que troublée, enfuite elle fe
perd totalement. On reconnoît qu’un cheval a
une cataraCte, quand au forsir de l’écurie ou défi
fous une- porte cochère, on voit dans fon oeil
up corps plus ou moins blanc * appellé dragon.
Ce mal efl incurable, à caufe de la difficulté de
l’opération & des foins, qui doivent la fuivre.
On a fouvent confondu cette maladie avec
l’onglée des animaux, qui attaque les ânes, les
chevaux, les mulets, les moutons, les chèvres.
Voye\ onglée & ces mots dans le Dictionnaire
de Médecine. ( AL P Abbé Tessier. )
CATARRE. Les animaux, comme les hommes,
font aufli attaqués quelquefois de catarre.
On connoît mieux cette maladie en Médecine
vétérinaire fous le nom de morfondure. Voyei
morfondure & ces mots dans le Dictionnaire
de Médecine. ( M. P Abbé T essier. )
CATESBÉE, Ca t e s b&a .
Genre dè plantes à fleurs moncpétalées de la
famille des Rubiacées , qui reffemblent par leurs
épines & par leur feuillage à la Ginehne afia-
tique & qui font remarquables par la longueur
du tube de leurs fleurs.
On n’en connoît qu’une feule efpèee..
Catesbée épineufe. Vuîg. par les Anglais,
épine de Lys.
Catesbcea fpinofa. L . 5 de l’Iüe de la ProY*--
dence.
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C’efl un arbrifleau épineux qui s’élève depuis
dix pieds jtifqu’à quatorze ou quinze. Sa tige, qui
a environ quatre pouces de diamètre, efl couverte
d’une écorce d’un brun pâle Elle efl garnie
de branches alternes depuis le bas jufqu’au
foinmet.
Les feuilles font petites, femblablès à celles
du buis, oppdfées & fortent par bouquets fur
le, vieux bois. Les épines font droites, ouvertes
& oppofées en forme de croix avec les feuilles.
Les fleurs naiflent dans les aiflell.es des feuilles
fupérieures; elles font folitaires, longues de cinq
àfix pouces & pendantes. Leur tube, très - étroit à
là bafe, s’élargit infenfiblement & fe termine par
un limbe à quatre divifions.
Le fruit efl de la groifeur d’un oeuf de poule.
Sa pulpe efl femblable à celle d’une pomme mûre
& efl couverte d’une peau jaune & unie. Il a un
goût acide, mais agréable & une bonne odeur. Il
contient plufieurs femences anguleiifes.
Hiftorique. L^Europe doit la connoiflance de
cet arbrifleau. à M . Cate.by, & c’efl fans doute
par reconnoiffance qu’elle lui a donné fon nom.
Il en avoir trouvé deux individus près de Naflaw-
Tawn dans l’ifle de la Providence. C’efl le foui
endroit où il l'air rencontré. En 172.6, il en envoya
des femcrces en Angleterre : elles y avoient
très-bien réufli & avoient produit plufieurs plan-
fes.qui par la fuite avoient fleuri dans les jardins
Anglois. Mais l’Hiver rigoureux de 1740, leur avoir
été fatal, elles avoient péri prefque toutes. Mais
Miller nous .apprend que depuis environ quinze
ans, il a reçu de nouvelles femences qui lui ont
“fourni afiëz de plantes pour qu’il air pu en faire
part à plufieurs Amateui s tant en Angleterre qu’en
Hollande. Pourquoi donc ne la pofféclons-nous
pas encore-en France ?
Culture. Pour multiplier ici ces aarbrideaux de
femences, il faudroir feles procurer du pays même
où ils croiffent naturellement. Elles fe-con-
fervent beaucoup .mieux, lorfqu’on les envoie
dans leurs fruits entiers & enfermées.dans du fable.
Auffi-tôt qu’elles arrivent> on doit les femer
dans des pots remplis dTme terre légère & fa-
blonneufe, que l’on enrerre dàns une couche de
tan de chaleur modérée. On les arrofe de tems-
en-tems; fi les graines font bonnes , elles lèvent
ordinairement au bout de fix femaines.
Quand la chaleur de la couche commence à
diminuer, on remue le tan pour en ranimer la
'chaleur, & même on y en ajoute de nouveau,
«’il efl nécefiàire.
.Lorfque les pots font remis dans cerre nouvelle
couche, il faut leur donner de l’air frais
tous les jours à proportion de la chaleur de la
fàifion, & les arrofer fouvent, mais légèrement,
parce que la grande humidité feroit périr les jeunes
plantes. Si les nuits font froides, on couvre
les vitrages tous les foirs avec des nattes.
Comme ces plantes croiflent lentement, elles
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peuvent refler dans leur pot toute la premièrj?
année, &au Printems on les tranfplante chacune
féparéjnent dans des petits pots remplis d’unfe
terre légère & fablonneufe, que l’on rèmet dans
une nouvelle couche clé tan, où on les tient exactement
à l’ombre, jufqu’à ce qu’elles aient formé
cle nouvelles racines.
En Eté, cm peut leur donner beaucoup chair,
lorfque le teins efl chaud. En Automne, fi-rô’t
que- l’on commence à fentir les premiers froids »
il faut les remettre dans la ferré chaude^ on elles
doivent refler conflamment être traitées comme
les autres plantes tendres & exotiques. L ’Hiver
on les arrofe avec beaucoup de modération,
St feulement lorfqu’elles en ont abfôluinenr be-
jfoin.
On peut aufli multiplier cet arbriffeau de boir-
tures qu’on plante pendant les mois de Juin &
de Juillet dans des pots remplis d’une xèrre. légère
qu’on met dans une couche cle ran modérément
chaude. On couvre ces boutures avec
des cloches pour les garantir du contaél de l’air
extérieur. Au moyen de ce trairemem ces boutures
poufferont des racines, en quinze jours on
trois femaines; alors 011 pourra les féparer & les
planter chacune dam. un petit pot rempli de pareille
terre. On les remet dans la couche chaude
& on les traite comme les plantes élevées de fe—
mences. (A L D a v th in o t . )
CATHA^, Ca th a .
Genre de plantes à fleurs polypétaîées, trop
peu connu pour pouvoir lui affigner un rang certain
dans l’ordre des végétaux.
Forskhal, le feul qui en ait parlé, fomble en
indiquer deux efpèccs; mais dont Icstliflèrences
font fi peu tranchantes, que l’une.pourroit bien
n’êrre qu’une variété de l’autre. Elles font toutes
deux originaires de l’Arabie, & ne font point encore
parvenues en Europe.
La première efl un arbre dont les rameaux font
alternes, & garnis de feuilles la plupart oppofées,
ovales-lancéolées, dentées, glabres, loilan-
tcS & portées for de courts pétioles.
Les fleurs naiflent dans les aille lie s des feuilles.
Elles font blanches & difpofeçs en bouquets fur
des pédoncules dont les ramifications font oppofées
& comme fourchues..
Le fruit efl une cap foie obîongue, cyl'ndrique
à trois loges.dont chacune renferme une feinence.
L ’autre efpèee efl gar nie d’épines foliiaires for
les vieux rameaux.
Les feuilles font alternes, ovales' un peu crénelées,
glabres & émouffées à leur fômmêt.
Les fleurs font difpofées comme dans l’autre;
mais les caipfuies n’ont que. deux loges. :
U fa g e s . Les Arabes cultivent la première ef-
pèce dans leurs jardins avec le Caffeyer. Ils en
mangent les feuilles toutes vertes, St en vantent