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(famées en foie, cotonneufe des dcùx côtés*
à corymbes ferrés, dont les calices contiennent
beaucoup de fleurons. Le coton très-blanc &
abondant qui couvre toutes lés parties de cette
plante, lui donne un -afpeét très-agréable. Sa
tige eft droite, fans rameaux-, & s’élève à la hauteur
de douze- ou quinze pouces. Les fleurs
riailfent au fommetde la tige. La plante, n.° 23
B . , diffère en ce que fes feuilles font vertes en
déffus.
24. Cacalie à feuilles d’alliaire M. la ’Marck
la définit en latin; Cacalie à feuilles en coeur
réniformes, dentées en feie, glabres dès deux
côtés, fans oreilles, dont les calices font à cinq
fleurons. Cett£ plante qui a été rapportée des
montagnes du Dauphiné, au Jardin du Roi, par
M. Desfontaines , a quelque rapport avec la
précédente. Son port en diffère non-feulement,
parce qu’aucune de fes parties n’efl cotonneùfe,
mais encore parce que fes feuilles ont l’afpeél
de celles de l’A lliaire, ou encore mieux du
Populage. Sa-hauteur eft d’un pied. Ses fleurs
font purpurines.
25. Cacalie bipinnée. Linnæus la définit -,
Gacalie herbacée à feuilles linéaires, deux fois
ailée£ Les fleurs font jaunes, & les feuilles
font longues de trois ou quatre pouces.
Efpeces imparfaitement connues.
26. C acalie pendante. Forskali la définit -,
Gacalie à tiges tombantes ? fans feuilles -, à
pédoncules terminaux & droits. Des écailles en
alênes, roides, fèches, rapprochées des tiges,
arrangées les unes fur les autres, en manière
de tuiles, & difpofées en plufieurs rangées fpi-
rales fur les tiges de cette plante dénuées
d’autres feuilles , & ces tiges longues de trois
pieds, rameufes & pendantes des rochers, donnent
à cette plante un port très-fingulier. Les
fleurs font rougeâtres & folitaires. Cette plante
croît dans les montagnes,
27. Cacalie odorante. Forskali la définit
Cacalie à feuilles lancéolées : à tige ftriée de lignes
blanches. Le port de cette plante eft relevé par
des lignes blanches, un peu (aillantes , marquées
fur fa tige, qui font les cicatrices des anciennes
feuilles, Ceftè plante eft rameufç diffufe d’un
pied & demi de hauteur, Ses.feuilles font épaifles,
& fes femenecs font velues. Cette plante croît
abondamment dans les montagnes.
'28. Cacalie à feuilles de joubarbe. Forskali
[a définit; Cacalie à feuilles charnues, fans pétioles,
en fer de lance, & ferrées les unes’ contre les;
autres. C’eft une plante graffe, dont les feuilles
radicales ont neuf à dix pouces dë longueur. Sa
hauteur eft d’un pied ; fes tiges font très-peu
nombreufes, & fe diyifent le plus fouvent en
deux branches terminées chacune par une feule
fleur, dont le çalice eft rouge-violet. Les fec
a c
mences font velues ainfi que leurs aigrettes, 5J
plante croît dans les montagnes. ®
Efphces a peine connues.
2 p . C a c a l i e -hérifféé. Linnæus fils la
Cacalie herbacée , à feuilles réniformes en c®
à angles eft forme de dents ; cotonnades en-dj
fous : à folioles du calice hérifîëes de tubercu?
Elle habite-fur les précipices au bord de la mea
,30. Cacalie tomenteufe.. Linnæus fils fil
finit Cacalie à tige frutiqueufe ; à feuilles 1
fer de lance, dentées * tomenteufes en-deffoil
& fans pétioles.
3 1 . C a c a l i e fans tige. Linnæus fils la défia
Cacalie à feuilles demi-cilindriques, & à hampi
uniflores. Ç’eft probablement une pla!|
graffe.
3 2 . C a c a l i e radicante. Linnæus fils la défini
Cacalie herbacée, rempante, radicante ; à feuill
cilindriques, ovées & charnues. C’eft une plan
graffe,
Culture.
La Cacalie papillaire, n.° 1 ; la Cacalie Ai
teuphorbe, n'° 2 ; la Cacalie à feuilles de Lai
rofe,n.° 3; la Cacalie Ficoïde, n.° 4, laCacaj
à feuilles cilindriques, n.ç 8, & la Cacalie!
feuilles roncinées, n.* 9 ; ces fix efpèces, J
Ton cultive au Jardin des plantes de Paris,
mandent toutes une culture à-peu-près pare
Elles fe multiplient toutes par boutures,
peut planter ces boutures pendant tous lesmj
de l’Eté : mais cependant les mois de Juin«
de Juillet font les plus favorables à cette opj
ration. Pour multiplier ces efpèces ainfi, l'j
choifit des branches de deux ou trois ans; f
lés fépare de la tige à laquelle elles appartienne
avec une ferpette bien tranchante & avec foil
puis on les coupe à leur bafe très—nettemeia
(bit en bec de flûte., foit circulairement; enfui
on les expofe à l’air, en lieu fe c , & à l’ombl
par exemple, fur lés tablettes d’une ferre,"
dant environ quinze jours, & on les f
quand elles commencent à fe flétrir, dt ii
tout lorfque la plaie, faite à leur bafe, eftpî
faitement féche à l’extérieur. Si l’on plant!
ces boutures avant cette époque, elles feroicntj
danger de pourrir au lieu de s’enraciner. I
La terre la plus convenable pour cesboutiii
& même pour ces plantes à tout âge,;
une terre très-légère fans aucun mélange,
fumier ni même de terreau de couche. Un tel il
lange mettroit ces boutures, & ces plantes» «r
âge, en danger de pourrir, Si l’on nj} Pfj
terre légère à fa portée, on pourra le lerl
de terre franche que l’on rendra légère p" I
mélange, ou de terreau de Bruyère, fu°nPH
aifément s’en procurer, ou à fon delà11 >
fable fin, ou bien de décombres calcaires,
G A B
lin ie rre s c a l c a i r e s e n j x m d r e p a f f é e s a u c r i •
H t fin. Ces différentes fub ftan cé s f e ro n t m êlées,
E l , en partie égale' ave c la te r r e , fo it dans là
Kjportion d u n e p a rtie , c o n tr e d e u x pa rties
H lcrre, fuivant la n a tu r e p lu s o u m o in s c om -
K d c de la' terre que. l’o n em p lo ie ra . Q u e lq u e
Mi la terre d o n t o n fe. f e r v ir a , il e^l in d ifp e n -
£ | c qu’elle fo it .trè s-d iv ifé e ; trè s ifiiie , & p o u r
[iJinieux, q u e lle fo it p a if é e a u c rib le fin. E t fi
B i emploie u n e te r r e :c om p o fé e , il fa u t q u e
jleffliélange en fo it fa it très - e x a c tem e n t avec
Jlité. Il elî b o n m êm e , lo r f q u ’o n le p e u t,
K ce mélange a it é té fait fix mois o u u n a n
Sauc e ; il en v a u d ra b e a u c o u p m ieu x ,
f c n plante o rd in a irem en t ces b o u tu re s p a r u n
Mips fec & c h a u d , d a n s de p e tits p o ts r em -
V é e la terre in d iq u é e , p r e fq u e f é c h e , & au
Md (lefquels o n a mis u n lit d e p e tite s pierres;
[fin de faciliter l’é c o u lem e n t d e l’è a u fu p e rflu é
Ja rro fem en s & des pluies,;: o n fe r r e , ave c les .
ü n s , la terre a u to u r d e c h a q u e b o u t u r e , p o u r
appliquer ferm em e n t c o n tre to u te la fu rfa c e
Ee cette dernière. O n e n te r re ces p o ts e n tiè re -
T i t dans le te rre a u d ’u n e c o u c h e d e c h a le u r
Itérée, placée . à l’ex p o fitio n d u m id i. O n
J v re auui-tôt ces p o ts av e c des chafiis & des
■h e s. On les ab rite p a r des paillaffons c o n tr e
■ ta le u r du S o le il, ju fq u ’à c e q u ’o n voie
» t e r les b o u tu re s, d e m a n iè re à ê tr e c o n t
a i qu’elles fo n t enracinées!:
lufieurs^ J a rd in ie rs a r ro f e n t ces -b o u tu r e s
Ji-tôt qu elles: f o n t p la n té e s , & c o n tin u e n t d e
fcrroier avec b e a u c o u p de m o d é ra tio n , depuis
M ome n tju fq u à ce q u e lle s fo ie n t enracinées*
» trè s né leur d o n n e n t a b fo lum e n t a u c u n a r r o -
ni en les p la n ta n t, n i d e p u is, jîtfq u ’à c e
E U TOient. p o u ffe r. • C e d e rn ie r p a rti eft
■ttrabJe: car il eft c e rta in q u e to u t a r r o f e -
P m adminiftré à ces b o u tu re s a v a n t c e tte
« u e , les met en grand, d an g e r de p o u r r ir :
P règne toujours fous les cloches & chaffis
ehunndtté fuffifante, pour l’enracinement
Moutures de ccs efpèces de plantes qui,: en
•put temps j.iabforbent avec beaucoup d’é -
i 1«, ! humidité de l’air ambiant.
K f * î es traitées de cette manière réuf-
Elles Féuffiffent même ordinai-
B H R M R y jH Cacalie papillaire, n.? i ,
B 0: <b.- Çillen, -qui affure que jufqu’au
■ efrèî- écnTO,t. on n’a voit pu multiplier
I AupI C f’ari cette voie,, nipâf-aucune autre
■ i l ü ü | h Cependant vrai que - les
■ ni- 1 , ne réuffiffent
■ c M B I M i celles des cinq autres
K „a™1 1 ici 'quéflion. Mais -fi l’on
E c B»’“ 1“ danHià "boutures de cette
J e qu’il 1 > a faeuffé’-* d e’ s’enraciner,’ ’je
fcu cela -,u f un ;Eon moyen d’y parvenir.
% te î?uf 7 pnendre un an d’avance;
bjiede chacune dés branches qiit’oti
G A B 5
deflinera à fervir de boutures, l’enlèvement d’un
anneau entier d’écorce. Il convient, ie crois
de tenter cette opération fur des branches non
moins groffes que de cinq à fept lignes de dia-
mêtre, & de proportionner la largeur de l’anneau
d:écorce que l’on enlèvera à la groffeur
de la-branche fur. laquelle: on opérera. Cette
largeur fera, par exemple, dé deux lignes fur
les branches de fix lignes de. diamètre & dé
trots lignes fur les branches :de dix à douze
lignes. Auflï-tôt qu’on aura fait cette opération
on fera bien de fortifier chaque branche foible'
lur qui on l’aura opérée, par un bout de latte
attaché fermement, en forme d’écliffe, à une
certaine difiance de la plaie, tant au-deflits
qn au-deffous de cette dernière ; afin de préferver
telle branche de toute agitation qui pourrait
aiiément le rompre à l’endroit delà plaie. Enfin,
11 i on prend la peine de couvrir le bois découvert
par cette plaie, avec plufieurs circonvolution
de fil, de manière à"le préferver de
laéhon des, agens defféchans, on parviendra
plus furement au but propofé. Le réfultat de
cette opération fera la naifiance certaine d’un
fortlra «ntre le bois & l’écorce
de la lèvre fupéneure de. cette plaie annulaire,
en coupant, l’année fuivante, chaque branche
ainfi traitée, immédiatement au-defious de ce
bourrelet qu’on aura foin de ne pas endommager,
il eft plus- que probable, d’après les
expériences faites à cet égard , que chaque telle
branche, employée pour boutures avec les
précanpons & foins que j’ai détaillés ci-deflus.
s enracinera avec la pins grande facilité. Ail
furplus voyez de plus .grands détails à cet épard
dans d article Bourrelets, au chapitre des Uour-
rclets des plaies annulaires.
Quant aux cinq autres efpèces en quefüon,
les boutures qu’on en fait, traitées comme j’ai
dit,' réufliffent, lans aucun autre foin, avec là
Plus grande facilité. H y a plus ; les boutures
des elpèces n.os 2, 3 & 4, lorfqu’elies font
faîtes en Juin & Juillet, n’ont pas même befoin
Jôuches, m de 'chaffis, ni de cloches &
reumffem fort bien en plein air, pourvu qu’on
les traite d’ailleurs comme je l’ai expofé. La
Cacalie Ficcide, n.° 4, eft cellé dont les bou-»
turès ’réufliffent le plus facilement. On a- vu
même quelques fois des branches rompues par
accident, tomber à terre & s’y enraciner (ans
aucun foin. Et fi l’on garde des branches de
cette efpèce , féparées des plantes auxquelles
elles appartiennent, pendant fix mois hors de
terre, & qu’on les plante enfuite, elles s-’enra-
dîneront aufli facilement que fi elles n’étoient
coupées que depuis quinze jours. On conçoit
qu il réfulte de cette propriété, uiïe grande faci-
hté (de faire- voyager cette efpèce à de -grandes
ch flan ces ; il (itffit pour cela d’en emballer les
branchés -faris-' terre1 dans - dès caiflès * non avec