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lance • la grande & belle efpèce ne rèuflit fi
bien dans les environs de Rouen fur wjffijtil
de la Seine, que par la faculté gu on a de les
nourrir avec des vers de terre qu on prend dans
les prairies, & dont on leur diftnbue indivi-
duellemént trois fois par jour une portion dans
les toits, où on les enferme féparément • c eft
ce oui forme ces canetons hâtifs grands, „ras,
blancs, qu’on voit dès le commencement de
juin dans les marchés.
Les Canards font fi gloutons qu ils fe mettent
fouvent en befogne pour avaler un Ppiffon ou
G r en o u ille entière qui les échauffent fou-
vent s’ils ne leS rejettent pas promptement ; extrêmement
friands de viande, ils la mangent avec avimcme
. Les limaces, les araignées
dité,quoique °frlri ‘ule’s lesinfeaes, toutes ces
' t l » en un mm conviennent fubftances, 3 olfeal)xà dleeu r laap bpaéftfiet
« P rendre le plus de fèrvrce
dans un iardin , en détruifant.une foule din-
1 1 1 ESShE»il eft donc néceflaire de leur en interdire 1 entrée,
ett nonc nç . . jes rivières & viviersR
F°mÆn élèveV poiffon, fans quoi le fretin
T Imbien-tôt Lur proie : ils faut prendre
sfawrdeé adn'fài i1 eqr« ,e nlees coeanutixe nonùe nlet s pcams daer ifas n°gJf?ut esa,
lqibuei rtoéc caaJftlolcnrn •e nt la, pneerrttee gdgcs canetons e^n
détruire "ces^fangfues au moyen de tanches &
i t r ë poiffons qui en font leur pâture.
T Golfeur du canard varie infiniment ; il y
^ m,i dans le cercle dS huit à neuf femaines
Tnami de leur naiffance, pèfenj. jufqnes fept
* £ ' livres tandis que d’autres de même âge
idà'la même efpèce n’acquièrent point la moitié
j - nn‘u\s mais quoique cet oifeau chériffe fa
vt fé^i défrS fctout autre bien, & qu’on
liberté au l " pouvoit aifément s’engraiffer
r ^renfermé , l’expérience a cependant
fan5,«êé au’on y parvient plutôt .en la mettant
P i L ë & lui adminiftrant une quantité
fuffifame'dtf grains ou de fon gras, & im peu
dd 'eeaauu ppoouurr mouiller fon bec,A nagulterteemrreen t oiln p oeun--
r0l-/r^C11r «arfl/avec delà dreche moulue &
«pétr■ie avec ■qu ^■ Bcom pmanersc ela, Bpaaffrec-e
,«reln v eft très-frais, on prépare une
ükte avec de fa farine de farrazin & on en
C e dm gobbes
trois fois par jour pendanthuitadix fâjËÊMBË
ouoi ils font bons i vendre un prix qui dédommage
des foins & des frais, fur-toqt fi on s en
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défait à propos : c’eft ordinairement depuis 1« I
mois de Novembre jufqu’en Mars quonl«
apporte à Paris, plumés & effilés, pour lg
mieux conferver. 'Le Canard de Rouen pays»
aux entrées le double de ce qu on exigeoit pom
le Canard barboticr ; cette différence ne venoitl
nas feulement de fon volume , qui eft en effq
plus confidérable , mais encore relativement J
la qualité de fa chair, le premier fe rapproche
de la volaille ferme engraiffée, 8t le fécondait
fur le gibier aquatique & fauvageon.
Le Canard fauvage , ou domeliique, tll
un excellent manger ; mats il faut qu il (oit |wne
& plutôt étouffé que faigné ceux qu. enéM
vent pour les vendre, font forcés de les.fa,guet
avant de les expofer au marcheparce qu ayant!
la peau rouge, on croiroit qu ils font mot«
naturellement. Oansplufieurs Departement,,ilrtl
le mets, le plus ordinaire des gens ailés, & pari
conféquent l’objet d’un commerce dautant p,„s
lucratif qu’il s’accommode dç tout, quil ndU
pas fufceptihle de maladies & que, s il muel
comme les autres oifeaux de la baffe-cour
cet accident périodique lui eft encore moind
funefle; il ne dure quelquefois qu une nuit J
chez le mâle c’eft après la panade, & chezlal
_ v .. /mi namifroitindu
i moins pour ces oneaux. J “" ,
plumes au point que fi on n y prend gard
elle en enlève des paquets aux
qu’elle n’en approche. J
? Les Canards offrent encore un autreW"n
fice dans leurs plumes, fi on a ’,1
mois de Mai & de Septembre de les H g i
le ventre, les ailes & autour
qu’ils vivent & avant la mue . ? J
demandent à être féchées au four M b H
en eft ôté, * cela à différentes reprtfe .
de leur nature huileufe, analogue i la «
de tous les oifeaux aquatiques; mats fi le « J
& la chair du Canard font infiniment m«dle
que ceux d’oie, fa plume a en réeompt:nf. ,
qualité bien inférieure,; cependant elle e« j
éiaftique, & nelaiffe pas e“ core en fait
certain prix en Normandie, ou on en «a “9
oreillers, des i M i i B M W
mêlant i celle d’oie. L édredon &J * A
ruption l’aigledon, fi connu dans e ,.,
à caufe de l’avantage précieux ? , J
d’être fort chaud & d avoir une & | |
légèreté provient du duvet M M
mâle des Canards d’Iflande, du même geaMI
l’oie, & qui D’e n diffère que par quelque 1 M
du plumage. Au refie, les ^ f r’„ M
mes & i l fiente des Canards fon« J
bon revenu de la baffe - cour pour fixe
tendon des fermiers dans les Can ^
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prairies, jointes à l’humidité du lo i, peuvent
Lorifer l’éducation de ces oifeaux, & devenir
Le branche eftentielle d’induftrie agricole pour
feurs habitans.
\ CANARDIERE. C’eft le lieu deftiné aux ca-
Lards, dans les endroits où ils vivent en liberté;
i leur conftruit lur le bord de l’eau des toits
tjour les retirer ; alors il faut renoncer au
loilTon, à, moins qu’on n’y entretienne que de
Iroffes pièces; mais la Cânardière eft deftinée
pus fpécialement encore à un lieu couvert &
bréparé dans un étang ou un marais pour prendre
fles canards fauvages ; fa defeription & les dif-
|ërentes méthodes employées pour procéder
& cette chaffe ou plutôt à cette pêche, qui fe
trouve dans Varon & dans Columelle, ayant
jléjà été détaillée à l’article Canardiere dans l’Or-
oithologie, nous y renvoyons les Leéteurs.
j CANE, oifeau. Voye[ Canard. QM- Var-
kentier).
CANARI, Cavarivm. L.
Genre des plantes compofé jufqu’à préfent
8'une feule efpèce connue des Botanifles d’Europe;
quoique Rumphius en diftingue plufteurs
■ lpèees, outre les variétés de culture ; les fleurs
les deux fexes font féparées fur différens pieds
Il luccède aux fleurs femelles un fruit charnu qui
-nferme une amande relevée de trois angles.
|Dn réunit ce genre à la famille des Balfaiçiers.
Efpèces.
i. CANARI vulgaire.
[Cavarivm communeLi^ ï? des Indes Orientales,
esMoluques & de la Nouvelle-Guinée. C’eft un
;rand arbre, d’une forme élégante, que Rumphius
compare au chêne pour l’élévation &. le port; fon
piillagé eft d’un vert fombre , & l’écorce qui re-
!°uvre fon tronc eft blanche. Autour de fabafe ,
forment des excrefcences, qui paroiflent ;
S)mme ailées, qui lui fervent de foutiens.-
|ette lingiilarité n’eft pas rare dans les produc-
°ns dés tropiques ; M. Adanlon leur a donné
| nom d'acove. Les feuilles de cet arbre font
gilées avec une foliole terminale. Les fleurs ter-
ament les rameaux en forme de panicule très-
V fur lesquelles chaque fleur eft fdfiblé.
rGS paroiflent àAmboine, en Mai & Juin ,
époque où commencent les mois pluvieux ; les
l’ius mûriRent & fe récoltent en Oélobre &
fOvembre, époque ou commence la fail’on fèçhe;
f f ^ peine une végétation eft - elle ralentie
^u une nouvelle commence. Ces époques de
f°raifon & de fruélification fuivent, dans les
f,Yes pays des Indes;4 la même gradation des
SMns humides & fèches.
inculture. Tome II.
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| Les habitans confomment tes amandes de cet
i arbre, fraîches, en nature ou en forme de pain
dont la préparation fe trouvera plus bas. On
en déffèche â la fumée pour les conferver dans
cet état; on en extrait une huile épaiffe, rouffe,
' un peu fembisble à celle de colfat. Cette huile
fert à apprêter les mets lorfqu’elie eft fraîche ;
mais, à mefure qu’ellé vieillit, elle y dévient moins’
propre , alors elle fert i la lampe.
En fécond lieu , on fait avec ces amandes une
efpèce de pain nommé baggea, en employant
le procédé qui fuit. On mêle ces amandes con-
caffées avec du fagou ou du riz & du fucre brun •
cette pâtej.fe met dans des bambotix, dont la
cavité a un pouce de diamètre , &. longs, d’tme
aune, qu’on enveloppé avec des i feuilles épaiffes
d’une efpèce de pandang. Les feuifles extérienres
fe confument au feu , Sc la pâte fe durcit en
prenant la forme du inouïe qui la contient.
Ce pain a un goût d’huile rance qui déplaît
aux Européens ; mais les Naturels du pays ett
font beaucoup de cas, & s’en envoient les uns
aux autres lorfqu’ils en préparent. Un avantage
queces pains ont, c’eft de féconferver très-long-
tems, ce qui les_ rend très-utiles dans les voyages
fur mer. Ce pain eft indigefte, dur & confhpe.
ceux qui n’y font pas habitués. Au riz ils font
un peu meilleurs qu’au fagou.
Le bois eft blanc & dur , mais trop réftneux ;
il n eft pas de durée, employé pour la charpente,
& n’efl bon qu’àbrûler. Les vieux troncs
donnent une réfine blanche & .tenace dont on
fait ufage à Amboine au lieu de flambeau en
l’enveloppant de feuilles. C’eft cependant un
abus de conferver les vieux arbres pour cet ufàge, t
puifqu’ils ceffent de produire du fruit, principal
produit de l’arbre, lorfque la gomme paroit. ( M. Reynier. )
CANARIE (graine de Canarie ). Voyez ÀL-
piste dés Canaries: ( M. l’Abbé' T essier ).
CANARINE, Can ar in a L.
, GenJ? de plantes, compofé jufqu’â préfent
d’uné feule efpèce, qui avoit d’abord été réunie,
aux campanules, & qui en a été féparée enfuite
à caufe de la proportion différente de fes parties.
Les mêmes parties qui fe trouvent an
nombre de cinq dans les campanules, font au
nombre de lix dans la Canarine : ainfi un
calice & une corolle a fix diidfions, fix étamines,
&c.
Efpèces.
i. Canasjnè campanuléé.
Canarie A campacukta. L. y , des Ides
Canaries. ~
La racine de cette plante eft charnue, tubé-
reufe; on l’ éclate avec beaucoup de précaution
pour multiplier 1 efpèce. Lorfque l’on fait cet«
Kkitk